Racisme et jeu vidéo, je mène l’enquête

Racisme et jeu vidéo, je mène l’enquête

Hiba se pose bien des questions… Pour trouver une réponse à celle qu’elle se posait le plus souvent : “Est-ce que le racisme existe aussi dans les jeux vidéos ?”, elle a créé un personnage et s’est plongée dans le jeu !

Je ne suis pas une geek !

Dans la vie, ce que je préfère ce sont les jeux vidéos ! Attention, ce n’est pas que j’y sois accro. Si vous vous pensez tout de suite que je suis une geek, il y a erreur, la réponse est non. Pour moi, ce qui est important, ce n’est pas le temps que je passe sur ces jeux. Ce qui est important, ce sont les graphismes des différents mondes, les personnes que j’y rencontre.

Un monde idéal ?

Le monde virtuel est un monde meilleur que celui dans lequel nous vivons. J’aime les jeux vidéo : ils me permettent d’être quelqu’une d’autre, c’est ennuyeux d’être la même personne chaque jour. Tellement de choses peuvent se passer dans les jeux alors que la vraie vie est un long fleuve tranquille… Ça, c’est ce que je me disais il y a bien longtemps. Jusqu’à ce que je découvre le racisme et toutes les autres formes de discriminations. Au départ, je pensais que, irrémédiablement, les jeux vidéos étaient bien plus qu’un terrain d’aventures, ils étaient aussi un refuge, une zone épargnée par la bêtise humaine. Ensuite, une question a court-circuité ma pensée : et si le racisme n’était pas que réel ? Et s’il se prolongeait dans le virtuel ? Il faut que j’en sois sûre ! Je décide donc de mener ma propre enquête.

Enquêtrice en ligne

Telle une détective, de peur qu’on me reconnaisse, je me crée un nouveau compte personnel. Je me connecte alors à Roblox (1), un site, une plateforme composée d’une pléthore de jeux dont le seul but est de satisfaire les joueurs. Je suis surprise de constater que l’avatar de base proposé par la plateforme n’est pas de ma couleur de peau. Pourquoi le personnage de base est-il ainsi ? Est-ce que pour les créateurs du jeu, un personnage neutre c’est un homme blanc ? Je n’ai pas encore commencé mon enquête que j’ai déjà ma petite idée sur la question… Une fois dans un des jeux, je comprends que les joueurs qui ont de l’argent peuvent payer pour que leur avatar ait le droit de pousser les autres ou de leur jeter une grenade dans la figure : en d’autres mots, ceux qui ont de l’argent – dans la vraie vie – peuvent écraser virtuellement ceux qui n’en ont pas. Je suis perplexe : on peut pousser les autres, c’est bien ça ? Sur base de nos moyens économiques qui, on le sait, nous discriminent déjà dans la réalité, on peut avoir le droit de tuer virtuellement ? Pourquoi ce jeu a-t-il été créé au juste ? Pour s’amuser ou pour reproduire et renforcer les discriminations de notre société ?

Changer du blanc

Je poursuis mon enquête. Je décide de changer la couleur de peau de mon “avatar blanc de base” à l’image de la mienne : brune. Façonner mon avatar (2) avec précision me prend un temps certain, c’est donc les paillettes plein les yeux que je le finalise enfin. Wow, il est parfait ! Je me sens dans la peau d’une lanceuse d’alertes (3), prête à obtenir des réponses sans que personne ne puisse m’en empêcher : mon plan est redoutable. Tranquillement, je rejoins le jeu en ligne. Après une première phase d’observation, je me sens prête : j’y vais ! J’envoie des demandes d’amitié à différents joueurs, le principe est plus ou moins le même que sur facebook. Pas de réponse. Pas une seule acceptation. Finalement, je reçois quand même une insulte : “T’es tellement noire que même sur l’autoroute, on croira que c’est toi la route”. Les commentaires racistes s’enchainent. Ils ne me font pas vraiment mal, je suis à distance, dans mon rôle de sociologue.

L’insulte est supposée être une blague pour celui qui la dit, mais qu’en est-il pour celui qui la reçoit ? Sont-ils blessés? Doivent-ils pleurer, lutter, répondre, partir, rigoler, s’en foutre ou bien juste se taire ? Je suis en colère. Mais je ne perds pas de vue mon plan et je pars changer mon avatar. Je lui redonne la couleur de peau blanche du départ et fais en sorte qu’il paraisse plus ¨pro¨. Pleine de rage, je retourne dans le jeu. Je compte bien leur balancer leurs quatre vérités. Rebelote, j’envoie des invitations d’amitié. Sans surprise, ils acceptent et je me fais rapidement beaucoup d’ami·e·s. Je me mets à chercher dans tout le jeu celui qui m’a le plus insultée. Je le trouve, c’est lui, il se tient juste là, devant moi. J’essaie, mine de rien, d’établir un lien d’ami-ami. Cette fois, il ne m’insulte pas. Il est même gentil avec moi, il fait des blagues sur les autres. Après plusieurs échanges à l’apparence complices, j’attends le moment parfait pour lui dire : “ Tu vois, la fille que tu as insultée pour sa couleur de peau ?” Naïvement, il répond “Oui”. “Bah, cette fille, celle que tu as bêtement insultée… c’était moi”. Sans aucune réponse, il quitte le jeu. Je ne l’ai jamais revu.

Satisfaite de mon enquête, horrifiée du constat

Le racisme existe, même dans les jeux. Vraiment ? C’est incroyable. Nulle part, nous ne sommes à l’abri du racisme. À ce moment précis, je ressens de la colère et en même temps de la pitié. Comment ce type peut-il se regarder dans le miroir ? À mon tour, je me regarde dans le miroir. Je vois mon reflet en blanc, en brun, et dans toutes les couleurs possibles des avatars. Ils me saluent tous, je rigole. J’ai le sourire de celle qui sait qu’elle a gagné. C’est suite à cette phrase que je retrouve mon vrai compte et recommence à jouer paisiblement. Impatiente de me poser de nouvelles questions.

(1) Roblox est un outil de création de jeux en ligne. Gratuit, il rassemble plusieurs millions de jeunes joueuses et joueurs. Il permet à ses utilisateurs de créer un jeu et d’inviter les autres à y jouer. (2) Un avatar, est un personnage, une représentation virtuelle choisie par l’utilisateur dans un jeu, un lieu virtuel… (3) Une lanceuse ou un lanceur d’alerte est une personne qui apprend l’existence d’un danger, d’un scandale, d’une affaire inconnue jusque-là, décide d’en informer des médias. Le résistant et sociologue Victor Martin (Belgique 1912-1989) fut par exemple un lanceur d’alerte. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, après une mission en zone allemande, il ramena les premières informations sur le sort des déportés juifs en Allemagne, sur le fonctionnement du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Hiba, 11 ans, Ganshoren

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Il y a un an, Romane s’est fait nier par l’amie, sa meilleure, celle qu’elle connaissait depuis bien longtemps. Après avoir essayé de recoller les morceaux, elle s’est fait rabrouer. Un an après, elle nous raconte comment elle a vécu ce moment très difficile de sa vie.

Niée

C’était dans la cour de récréation, à la pause de 10h00. Je me dirige vers ma meilleure amie. Elle est avec une bande de filles. En m’apercevant, elle décide de se rendre de l’autre côté de la cour. Je me dirige à nouveau vers elle, mais elle répète cette opération étrange, encore et encore. Je comprends alors. Elle tente de m’éviter… Rentrée chez moi, je lui envoie des messages et lui demande pourquoi elle se comporte de cette manière avec moi. Aucune réponse. Après deux, trois longs mois d’attente, elle m’envoie finalement un message me faisant comprendre qu’elle ne veut plus de moi.

Nulle

Quatre mois plus tard, je crée un groupe facebook avec tou·te·s les ancien·ne·s élèves de l’école primaire. Elle poste alors un message plein d’insultes, raconte des choses inexactes me concernant : c’est moi qui l’aurait lâchée,… Elle écrit aussi que je n’ai pas d’ami·e·s, que j’ai été méchante avec elle,… J’ai été très blessée par ces messages, je me suis sentie problématique, nulle, pas assez bien pour les autres. J’ai perdu le peu de confiance que j’avais en moi,… Pour compliquer encore un peu les choses, je suis ultra-sensible, pleure très facilement, ne sais pas encaisser. Bref, je prends, tout, très à coeur.

On avance

Maintenant que j’y pense, j’aimerais ne plus fondre en larmes. Je me dis qu’avec le temps, j’oublierai cette histoire. Aujourd’hui, j’ai plein de nouvelles et de nouveaux ami·e·s. J’ai appris à connaître de nouvelles personnes, j’ai pu compter sur tous les membres de ma famille qui ont été, sont et seront, toujours là pour moi. Cette expérience m’a fait comprendre qu’il faut faire attention quand on choisit ses ami·e·s. J’ai repris confiance en moi, j’ai fait le tri dans ma tête. Je garde le positif, chasse le négatif. Je ne veux garder que les bons souvenirs, entourée de mes proches.

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Auteure : Romane, 13 ans, Sippenaeken

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Ma vie est un puzzle

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La famille de Morgane ressemble un peu à un puzzle dont les différentes pièces ne fonctionnent pas les unes avec les autres. Compliqué de se trouver une place dans ce patchwork !

Portrait de famille
Dans ma vie, mon père est aussi présent que la reine d’Angleterre. Loin d’être un exemple, mon grand frère consomme des drogues dures et habite dans le même coin que notre père. Je vis avec mes grands-parents. J’ai une petite sœur, complètement innocente, elle vit avec notre père. Ma mère est complètement absente et vit à 150 kilomètres de moi. Toutes et tous sont aux quatre coins de la Belgique. Un petit frère, enfin, habite en France. Tout cela me donne l’image d’un puzzle inachevé. Mais moi ? Où suis-je dans ce puzzle ? Qui suis-je au beau milieu de cet éclatement familial ?
”Bon anniversaire”
Récemment, pour mon anniversaire, je suis allée dans un parc d’attractions avec ma maman. Cela faisait un an que je ne l’avais pas vue. Quoi de plus formidable que de se réfugier dans des rêves d’enfants lorsque son propre enfant intérieur se sent seul et abandonné ? Je m’attends à une journée exceptionnelle et j’y crois jusqu’au bout. Sans me rendre vraiment compte de ce qu’il est en train de se passer, je rigole toute la journée. Une fois déposée sur le bord de la route, à 50 mètres de mon domicile, chez mes grands-parents, je réalise… Je me rends compte que la journée qui m’avait été dédiée, je l’avais – essentiellement – vécue dans ma tête. Toute cette journée pouvait se résumer en 10 minutes, 10 petites minutes de réalité, de vrai. À peine descendue de la voiture, capuche relevée et tête baissée, mon pas est lent, mes larmes coulent… Tout se remet dans l’ordre et là, je ne peux plus m’arrêter de pleurer, de penser et de regretter. Je me dis que peut-être, si j’avais agi comme ceci ou comme cela, le moment aurait été différent.
Un moment avec ma mère
Je pense que beaucoup d’enfants aiment passer des moments avec leurs parents. Surtout dans un parc d’attractions, le but est d’aller sur des attractions ensemble, de partager de futurs souvenirs. Ça n’a pas été le cas. Bien sûr, j’avais très envie d’être avec ma mère mais, toute la journée, elle est restée collée à son copain. Celui pour qui, il y a deux ans, elle m’a laissée à plus de 150 kilomètres. Sur toute la journée, de 7h30 à 19h, j’ai parlé 10 minutes avec elle. Nous n’avons été que sur une seule attraction ensemble. Toute la journée, j’ai attendu ces deux moments que je ne voyais pas arriver. Ce n’est qu’au moment de la dernière attraction que mon beau-père s’est éloigné un peu et m’a laissée seule avec ma mère. Cela a été les 10 plus belles minutes de la journée. Elle et moi, dans la file d’attente, sourire jusqu’aux oreilles, main dans la main, yeux dans les yeux. On s’installe. Nous ne sommes que nous deux, mère et fille réunies après un an sans se voir. Une fois l’attraction finie, retour à la normale. Sa main me quitte pour celle de son copain, sa tête sur son épaule. Moi, de l’autre côté, heureuse d’avoir enfin eu un moment avec elle. Heureuse mais seule. Est-ce que je fais vraiment partie du puzzle ou suis-je juste une pièce d’une autre boite qui s’est perdue dans le mauvais emballage ?
Ma place ?
Ces moments où je me sens seule dans mon lit, où je remets tout en question, je les connais par coeur. J’essaye, tant bien que mal, de trouver la place que j’occupe dans la vie des autres et même, simplement, dans ma propre vie. Ce n’est pas normal d’en arriver à de telles situations à notre âge. Je suis encore si jeune et pourtant, je me sens déjà inutile et invisible aux yeux de tous les membres de ma famille. À y songer, je pense ne pas être seule à ressentir ce sentiment d’abandon et de solitude. Nous sommes les enfants perdus d’une société individualiste composée de parents qui se séparent très vite, trop vite. Tout va trop vite. Comment recomposer des puzzles complètement explosés ? Comment sortir de cette spirale infernale ? Comment pourrais-je faire partie du puzzle de la vie ? Aujourd’hui, j’ai 16 ans et je me sens seule et inutile aux yeux de tous.

Auteure : Morgane, 16 ans, Terwagne

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Mon avenir

Mon avenir

Il est presque minuit et, dans son lit, Simon n’arrive pas à s’endormir. Il sait que demain, il devra aller à l’école mais le sommeil ne vient pas. Plongé dans l’obscurité, tout en essayant de trouver une bonne position pour s’endormir, il se questionne sur tout et n’importe quoi et surtout sur son avenir et cette question qui lui revient sans cesse : qu’est-ce qu’il veut et va faire plus tard ?

Rater sa vie ?

Je vais bientôt passer en 5ème année du secondaire, et je n’ai toujours aucune idée du type d’études que je veux faire, de mon futur métier… Il y a bien certaines matières qui m’intéressent plus que d’autres comme les maths et les sciences, mais tout ça reste très flou et ça… ça commence à m’inquiéter. J’ai peur de ne rien trouver et donc, en quelque sorte, de « rater » ma vie. J’ai aussi peur de me lancer dans quelque chose que je n’aime pas et de finir comme Monsieur et Madame Tout le monde à se retrouver dans la routine métro, boulot, dodo. J’ai peur d’une vie morose, de gagner un salaire moyen, d’avoir un travail que je déteste.

Rentrer dans le moule

Seul dans le noir, je commence à angoisser et à me dire que, dans une société où tout tourne autour de l’argent, si je ne trouve pas un vrai travail qui me plait, je finirai par décrocher, à me retrouver sans vrai salaire, à vivre dans la misère ou carrément, à la rue. J’ai peur de rater ma vie. Mais arrive alors une nouvelle question : c’est quoi réussir sa vie ? Pour moi, réussir sa vie, c’est être heureux. Se lever le matin et avoir envie de sortir de son lit en pensant à tous les petits ou grands plaisirs qui nous attendent tout au long de la journée. Être heureux, c’est pouvoir être libre, ne devoir obéir à personne et vivre chaque jour, une journée différente ou presque avec des rebondissements, des surprises, des rencontres, des contacts humains. Être heureux, ce n’est pas rester devant un ordinateur – toute la journée – à se faire crier dessus par un patron imbuvable. Je me dis qu’en fait, on essaie de rentrer dans le moule de la société pour se fondre dans la masse et ne pas se faire remarquer, au lieu de faire ce qui nous plait vraiment, et de nous démarquer parce qu’on aura écouté nos tripes, quitte à essuyer des critiques.

Les bons points

Facile à dire, moins facile à faire. On m’a appris à étudier pour avoir de bons points, mais on ne m’a pas appris à écouter mes tripes. Je vois la plupart de mes ami·e·s qui ont une passion qui leur permet de savoir vers quoi elles et ils veulent aller plus tard… Et puis il y a moi qui suis perdu. Certes, j’ai de multiples centres d’intérêt mais rien qui me permette de me diriger vers des études, un métier. Je me rappelle les discours incessants de tou·te·s mes professeur·e·s qui disent que les cours sont très importants, que si on ne réussit pas ici, on n’ira pas loin dans la vie, qu’il faudrait vraiment commencer à penser à nos études, qu’il va être temps de faire des choix, etc. Pour l’instant, tout va bien parce que l’objectif est d’avoir de bons résultats à l’école mais une fois que tout cela sera passé ? J’ai l’impression que je serai totalement perdu et sans objectif, que je ne saurai pas où me diriger. Pour moi, avoir un objectif, un but est primordial. Je trouve qu’à l’école, on nous apprend à réussir sa vie d’un point de vue sociétal mais pas d’un point de vue personnel et je trouve ça dommage. On nous apprend ce qu’on doit faire mais pas comment le faire.

Être reconnu

À tout cela s’ajoute le fait de ne pas vouloir décevoir mes parents, mes grands-parents… La famille m’a toujours dit qu’elle était fière de moi. Elles et ils me disent que je suis très intelligent, que j’ai de super bons points à l’école, que j’irai loin dans la vie. Tout cela me met la pression. Je n’ai pas envie de les décevoir et qu’ils et elles pensent s’être trompé·e·s à mon sujet. J’ai envie que, plus tard, toutes soient fières, tous soient fiers de ce que je suis devenu, de leur fils et de sa vie. Je veux être soutenu et aidé dans les décisions à prendre, je veux qu’on m’écoute, le sourire aux lèvres, lorsque je parlerai de ce que j’ai accompli. Je m’imagine dans quelques années dans une belle maison, avec ma femme et mes enfants et mon père qui me prenne dans ses bras et me dise « Je suis fier de toi mon fils ».

Demain…

Je suis dans mon lit, seul, et je ne sais toujours pas quoi faire. Et je réfléchis. Je m’imagine adulte, j’essaye d’imaginer mes études, mon avenir. Ce qui est sûr, c’est que dans mon futur métier, je serai libre de pouvoir donner mon avis, de pouvoir me poser toutes les questions et me livrer à toutes les réflexions que je veux. Je suis comme ça, c’est plus fort que moi. Au final, tout cela tourne dans ma tête, je me rends compte que je n’ai toujours pas de réponse à mes questions, qu’il est déjà 2h du matin et que je vais être crevé demain.

Auteur : Simon, 16 ans, Odet

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Je suis un zèbre

Je suis un zèbre

Un zèbre, ce n’est pas qu’un sympathique petit “cheval” rayé… C’est aussi le nom qu’on donne aux personnes surdouées. Cette appellation a été proposée par Jeanne Siaud-Facchin, une psychologue et psychothérapeute française. Pourquoi ce mot ? Pour ne plus parler de “personnes surdouées”, ces mots impliquant une supériorité sur les autres personnes. Bref, Odile nous invite à découvrir son parcours zébré.

Solitude et ennui

Je me souviens bien de ces moments, en primaire, où je me sentais seule, rejetée. Dès qu’il y avait un jeu d’équipe, je savais que j’allais être la dernière choisie. Le moment de la récréation me paraissait interminable : je n’aimais pas jouer avec les autres, je trouvais leurs jeux nuls … Quand l’institutrice rendait les points des contrôles, je me préparais à recevoir des commentaires des autres par rapport à mes bonnes notes. Le tout avec un sentiment d’ennui pendant les cours, l’impression constante de ne rien apprendre. Plus tard, je me suis rendue compte que je n’avais pas été heureuse durant toutes ces années, y compris au sein de mon groupe d’amis. Inconsciemment, j’ai toujours eu le sentiment d’être différente.

Une explication, enfin !

Un jour, mon père a pris le temps de nous parler à mon frère et moi. Il nous a raconté que comme nous, quand il était petit, il se sentait différent, sans trop savoir pourquoi. Il a ensuite poursuivi son histoire en racontant que récemment, il avait entendu parler d’une chose à laquelle il s’était identifié et à laquelle il nous avait très bien identifiés mon frère et moi. On a discuté de longues heures ce jour-là. Deux mois plus tard, nous avons pris un rendez-vous chez une psychologue spécialisée en la matière. C’est ce jour-là, le jour de mes 14 ans (pure coïncidence que le rendez-vous tombe le jour de mon anniversaire), que j’ai véritablement compris: je suis surdouée, haut potentiel ou zèbre…

Aujourd’hui

Maintenant encore, je me sens différente : comparer à celui des autres, mon humour est parfois particulier. Souvent, je ne comprends pas une phrase de la même façon que les autres, je prends tout au pied de la lettre. Avant, j’étais toute sage à l’école, j’étais « l’intello de la classe ». Maintenant, mes points ne sont plus aussi beaux qu’avant, j’ai besoin d’étudier un minimum pour réussir. Mais j’ai surtout beaucoup de notes, j’ai déjà eu des problèmes avec certains professeurs car je ne comprenais pas que mon comportement pouvait être insolent dans certaines situations et que je dépassais les limites. J’ai toujours l’impression d’être à côté de la plaque.

C’est quoi être surdouée ?

Etre surdouée, c’est simplement penser différemment. Ce n’est pas parce que vous apprenez un jour qu’une personne l’est, que vous devez la voir différemment, elle reste la même personne que le jour où vous l’avez connue. Dans ma vie, le savoir change un peu mon rapport à moi-même, ça a permis d’expliquer beaucoup de choses sur ma manière de vivre. Dorénavant, j’essaye de m’ouvrir aux autres et je ne cache plus vraiment ma personnalité même si je ne crie pas sur tous les toits que je suis haut potentiel.

Auteure : Odile, 16 ans, Huy

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S’apprivoiser

S’apprivoiser

Petit·e, on peut lire les Astérix et y voir un message rigolo, impertinent… Plus âgé·e, on peut y lire et comprendre d’autres choses que l’humour, y trouver un message contestataire. Pour faire passer ces messages, les différents scénaristes utilisent des mots qui peuvent être compris d’une manière puis d’une autre. Les textes écrits, lors des ateliers Scan-R, sont parfois tout aussi imagés. Cela veut dire que l’auteur·e utilise des mots à la place d’autres, peut-être plus clairs, plus transparents. C’est ce mode d’expression qu’a choisi Lou.

Stress et angoisse de la nouveauté

Il y a souvent un moment de stress, énorme, quand on rentre dans une école où on ne connait personne. Surtout si c’est la première année. C’est un moment qui a été difficile à vivre pour moi, même si j’étais dans l’école que je voulais. J’ai dû trouver un moyen de relâcher le stress. Celui que j’ai trouvé n’était pas sain. Je pense que j’ai toujours eu un problème de communication, comme un truc qui n’allait pas entre moi et les autres, entre les autres et moi. Ça ne m’a jamais posé d’énormes problèmes avant que je n’entre à l’école, étant donné que je ne voyais ces autres que beaucoup plus rarement. J’ai été, tout d’un coup, propulsée au milieu d’énormément de gens chaque jour, sans aucune transition. C’est passé comme un choc dans mon cerveau et j’ai eu besoin de contrebalancer ce stress avec autre chose.

Essayer de se détendre

Quand ça a commencé, je ne me suis pas rendu compte de ce que c’était. Dans ma tête, ce n’était pas mal … Ça m’aidait à calmer le stress pendant un petit moment avant que ça ne recommence le jour d’après. Seulement, de fil en aiguille, je me suis rendu compte que je n’arrivais plus à faire sans et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir peur. En essayant d’y repenser, maintenant, c’est un peu flou. Mon esprit se fait la malle dans des moments pareils. Je sais que, le soir dans ma chambre, j’étais seule. Je sais que la pièce n’était pas très éclairée. Seule la lampe de chevet était, en général, allumée. Cela rendait les faits moins réels parce qu’on ne les voit pas. Parfois ça durait longtemps, dix, quinze, vingt minutes … ? Parfois, c’était très court. Ce n’était pas douloureux, en tout cas pas dans ma tête. Ça me fait penser à une espèce de petit monstre, il n’a pas l’air méchant et quand il s’approche tout calmement, on pense qu’on peut l’apprivoiser.

Adieu petit monstre

Il est venu me voir, je l’ai ramené comme un chaton perdu chez moi et je l’ai nourri. Plus je le nourrissais, plus il grandissait. Il n’était jamais satisfait. Alors au bout d’un moment, il a fallu que je le mette à la porte. Mais comment fait-on pour mettre à la porte un animal qu’on a fait grandir ? Je ne suis pas sure de la réponse mais ce qui est certain, c’est que même s’il retrouve son chemin et revient vers moi, je le déposerai dehors, de plus en plus loin jusqu’à ce qu’il ne sache plus retrouver son chemin.

Auteure : Lou, 16 ans, Liège

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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