Les auteur·es de scan-r
Les auteur·es de Scan-R sont issu·es de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Âgé·es de 12 à 25 ans, elles et ils ont décidé de participer à un atelier organisé dans une structure qu’ils et elles fréquentaient. Les articles ou témoignages écrits sont la libre expression de chacun·e que Scan-R s’efforce de respecter et de modifier le moins possible.

La connaissance, une beauté de la vie
Pour moi, la beauté de la vie, c’est la connaissance, le savoir. Alors vous allez sûrement me demander « Mais pourquoi ? » et je commencerai par vous dire que la connaissance est la chose la plus importante sur Terre pour l’humain. En effet, la connaissance est ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui, ce que nous étions hier et ce que nous serons demain. La connaissance est illimitée tout comme elle est limitée ; il y a toujours des nouvelles choses à découvrir, à connaître. Malheureusement, à l’échelle de la vie humaine, il est impossible de tout découvrir, découvrir toutes les merveilles de l’univers. Nous sommes en droit de nous poser toutes les questions possibles et inimaginables dont nous n’aurons probablement jamais la réponse. Prenons l’exemple...

La sensibilité
Comment ma sensibilité peut changer mon point de vue ? Ma sensibilité est un frein mais aussi un moyen de distinguer mes réflexions. Premièrement, c’est un frein car j’ai énormément de mal à la gérer et parfois elle peut être excessive. Les pleurs sont mes moyens de m’exprimer le plus fréquent. Cela m’épuise beaucoup et m’attriste souvent. La sensibilité empêche de réfléchir et parfois elle prend le dessus. Et deuxièmement, c’est un moyen de réfléchir différemment car mes émotions me permettent de mettre en valeur des éléments, des choses que peu d’autres gens puissent voir. Mon message serait d’accepter toute sa personnalité et d’en faire une force. Auteur : Anonyme CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. Et d'autres...

La scolarité en évolution
La sphère scolaire est la pierre angulaire qui portera la société de demain. Alors, une école à bout de souffle, c’est une société qui se meurt. L’école en Belgique n’est peut-être pas encore dépassée mais son système s’essouffle. L’enjeu est alors de la repenser afin de rester cohérent avec les enjeux et besoins nouveaux apportés par les bouleversements culturels, sociétaux et économiques que nous vivons actuellement. Les besoins de l’étudiant ont évolué et il nous faut à présent un système qui laisse sa place à la participation et à la pédagogie active, aux identités de chacun et chacune, et aux cellules garantissant le bien-être de ceux et celles présents sur les bancs du savoir. Car les valeurs de la démocratie, de respect, d’inclusion, ne peuvent raisonner en...

Changer le monde
Avant de mourir, je laisserais mes espoirs et mon utopie. Je veux changer le monde et j’ai pour habitude de dire que ça fonctionnera. Et pourtant, souvent le doute s’installe en moi. Qui suis-je pour avoir la prétention de pouvoir marquer l’histoire ? Je veux des choses impossibles et irréalisables. J’aimerais la paix dans le monde et pourtant quand j’émets cette idée, les gens me rient au nez en me disant que je suis idéaliste. Et oui ils ont raison, je suis idéaliste mais le changement commence avec des idéaux bien trop grands du moins bien trop grand pour moi seule. Vous non plus n’avez-vous jamais souhaité le bonheur de tous ? Vous n’y croyez peut-être pas mais moi j’y crois. Je n’ai qu’une vie et elle sera probablement trop courte mais je refuse de laisser le...

Les jeunes Belges ne s’intéressent plus à l’opéra
Les salles d’opéra ne se remplissent plus, l’art de raconter des histoires par le chant lyrique ne fait plus déplacer les foules comme à l'âge d’or de Carmen, Rigoletto, ou la flûte enchantée. Plusieurs causes peuvent entrer en compte pour comprendre pourquoi l’opéra n'intéresse plus les jeunes. L’opéra est avant tout un moyen de se distraire. Il entre dans la catégorie des loisirs. Et aujourd’hui, à l’époque où les moyens de se distraire ne manquent pas, l’opéra passe au second plan. Le loisir qui fait le plus d’ombre à l’art lyrique est le cinéma. Cela semble presque logique. Les films proposent plus de personnages, plus de diversité de décors, plus d’action et d'effets spéciaux. Confortablement assis dans son fauteuil, avec des popcorns, à n’importe quelle heure...

Poison
Le vrai bonheur, c’est de ne pas avoir à s’en préoccuper. Se laisser bercer par ses désirs et se laisser vivre. L’esprit ainsi vidé de son dédale de pensées incessantes, peut s’occuper de choses moins préoccupantes. Quel bonheur de n’avoir qu’à aimer, rêver et respirer, sans devoir se demander comment survivre, réussir, avancer, s’extirper de ce quotidien amer et incertain. L’insouciance, ce poison enchanté qui nous permet d’oublier le temps d’un instant que notre vie ne se résume pas qu’à apprécier ce que la vie nous offre mais ne tarde pas à enlever.Auteure : Chaïma, 26 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Terre Nuance
- C'est un monde où les chiffres sur les billets de banque ont davantage d'importance que les vies humaines sacrifiées.Un monde où ce ne sont plus les politiques qui font les lois, mais bien les lois qui font la politique.Un monde où les puissances mondiales ne sont plus des personnes physiques mais bien des personnes morales. - Est-ce dans ce monde que j'atterris ? demanda le nouveau-né au Destin. - Oui. C'est un monde productiviste en quête permanente de la perfection et intolérant à l'erreur. Un monde où règne la dichotomie, tout en refusant de voir la réalité de l'autre.Un monde conformiste allergique à l'altérité.Oui, c'est dans ce monde et je sais que tu ne l'as pas choisi. - Mais qu'est-ce que je viens faire ici ? - Tu devras faire face à des dilemmes...

Voir en grand
Si j’étais riche, j’ouvrirais un très grand orphelinat pour accueillir tous les enfants du monde entier peu importe d’où ils viennent. Vous allez vous dire : « Mais elle est qui elle ? Donc si elle était riche, elle ouvrirait un grand orphelinat. Et puis quoi encore ? ». De nos jours, la plupart des gens veulent faire leur vie, réussir leur vie sans encombrements, donc pour eux faire un ou deux enfants est logique. Mais moi non. Depuis que je suis petite, j’ai toujours aimé cela : les enfants. Une fois, ma mère m’a demandé : « Chérie combien d’enfants veux-tu quand tu seras mariée ? ». Et je lui ai dit : « Au minimum vingt ». Elle a rigolé et dit : « Temps qu’à faire comme je sais que tu adores les enfants, ouvre plus tard un grand orphelinat au lieu de faire à toi...

Un livre, un univers
Si j’étais une œuvre d’art, je serais un livre, une romance. Car on fuit la réalité, ça permet de tout oublier, de découvrir plusieurs types de vies et se dire « si ça se trouve, quelqu’un a déjà vécu ou vit pareil ». On se met dans l’atmosphère du livre, c’est surtout très calme. En lisant, on développe tout type de sentiment quand on est à fond dans le livre. Ensuite, ce qui est bien c’est qu’il y a plusieurs univers complétement différents, on a l’impression de vivre le livre. Si ça se trouve, il y a la réponse à certaines questions qu’on se pose. Ca permet également d’enrichir notre vocabulaire et découvrir plein de nouveaux mots.Auteure : Alyssa, 15 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

Je ne veux pas être ton égale
Je mène un combat pour mes droits, pour les droits. Du moins, j’essaie. Je lutte pour les autres et pour moi. Pas vraiment pour toi. Non. À toi, cher homme cis hétéro, je ne veux pas être ton égale. Je ne veux pas de tes privilèges, offerts à toi sur un plateau (depuis ta naissance). Je ne veux pas de ton aisance (naturelle) à prendre ma place, ma voix. Je ne veux pas de ta naïveté, à penser qu’en m’accostant dans la rue, l’espace public, tu me flattes. Ce n’est pas le cas, ça ne sera jamais le cas. Je ne veux pas de ton rôle dominant dans cette société, celui qui t’a été donné, que tu utilises de façon erronée, dont tu abuses dans toutes tes relations, même les plus passionnées. Je ne veux pas non plus de ta fragilité, celle qui rend impossible l’honnêteté.Oui, je...

Piano
« La beauté de la vie, c’est quelque chose de subjectif et différent pour tout le monde » car en réalité, pour certaines personnes, la beauté de la vie pourrait se suffire à aller boire un café sur une terrasse le samedi matin et pour d’autres… Ca pourrait être quelque chose de plus grand. Parfois, les gens peuvent même trouver la vie horrible et sans but. D’où le pourquoi de cette phrase. Selon moi, la vie est différente chaque jour et il est important d’en profiter car elle peut vite s’arrêter. Des jours sont plus beaux et d’autres moins et pour moi, c’est aussi ça la beauté de la vie. La vie, c’est comme un piano, les touches noires sont le négatif et les blanches le positif et il faut les 2 pour faire une belle musique.Auteure : Anonyme, 14 ans, Liège CET...

Parfois, perdre c’est gagner
Je pense que s’il y a bien une chose que ces 17 ans d’existence m’ont appris, c’est de ne pas voir les choses telles qu’elles sont mais telles qu’elles peuvent être.Je ne prétends ni être un grand penseur, ni un philosophe pourtant, et ce malgré ma jeunesse, je pense avoir des expériences à partager et les leçons que j’ai pu en tirer. Je pense qu’inévitablement toute personne a la peur de perdre. Que ce soit la perte d’un combat, d’une personne, d’une chose. Perdre a fatalement une connotation négative.Pourtant je crois sincèrement que la gravité d’une perte dépend uniquement de la façon dont on la perçoit. Evidemment, je n’avance en aucun cas que perdre un proche peut-être joyeux pour vous, là n’est pas la question. Non, ce que j’essaye de transmettre c’est que...

Un monde sans art
A quoi ressemblerait un monde sans art ? La question fut posée aux adolescents du Service d’Accrochage Scolaire de Huy. Après une visite au Musée Magritte à Bruxelles, chacun écrit ses pensées. Une seule contrainte est à respecter. Les jeunes doivent incruster trois mots dans leurs textes : « reptile », « dormir » et « passionné ». Une journée sans art, Anonyme Une journée sans art, ce serait très triste car l’art n’apporte que de la joie. Ce n’est pas quelque chose qu’on nous impose, c’est quelque chose qu’on choisit. Il y en a pour tous les goûts. Beaucoup de gens sont passionnés et ça devient leur raison de vivre. L’art est présent dans ma vie. Le matin, je me lève avec de la musique car ça égaie ma matinée et me met de bonne humeur. Sans ça, je serais beaucoup...

Amour et Magritte
A Bruxelles, les adolescents du Service d’Accrochage Scolaire de Huy visitent le Musée Magritte. Ils participent ensuite à notre atelier d’écriture. Ces jeunes choisissent alors leur peinture préférée de l'artiste belge. Dans quel but ? Décrire la raison les poussant à aimer les œuvres sélectionnées. La Malédiction, Ambre J’ai choisi la peinture qui se nomme La Malédiction car je suis beaucoup dans les nuages, je suis la majorité du temps dans mes pensées. J’ai l’impression de rêver mais étant éveillée, je m’imagine dans le futur, c’est-à-dire je me vois dans dix ans sur un bateau, mariée avec deux enfants et deux chiens. La Page Blanche, Maxim Cela me rappelle quand j’étais avec mes parents car ils n’étaient pas séparés et tout se passait bien. Nous étions à la...

L’anorexie est pleine de clichés
Souvent, on compare une personne qui souffre d’anorexie à une personne qui ne mange pas, se fait vomir, compte ses calories et autres. Or, c’est totalement faux, en effet une personne peut être atteinte d’anorexie sans avoir des problèmes de poids, cela se manifeste par exemple par le fait de catégoriser des aliments. En effet, l’année passée, j’ai été anorexique et j’ai souffert d’anorexie. J’ai été hospitalisée pendant deux mois et demi. Certes avant mon hospitalisation, je ne mangeais pas beaucoup, comptais mes calories mais ce n’est pas pour cela que j’ai été hospitalisée, cela est dû à une forte perte de poids. Une fois prise en charge, j’étais toujours anorexique mais je remangeais normalement, de plus je ne me suis jamais faite vomir et je ne remplissais...

No way
Un monde sans art est inimaginable. A mon avis, il s’agirait sans nul doute de l’Enfer sur Terre. Je ne fais pas de l’humour. Depuis la tendre enfance, je souhaite être écrivain donc vivre sans art, c’est vivre sans but, sans rêve, sans saveur à donner aux petits riens de la vie. Faites-moi confiance. Être inodore, incolore et insipide ne m’intéresse pas. Les artistes ne sont point de simples faiseurs de divertissement. Ils permettent à tout un chacun de s’évader d’un monde très étouffant, trop absurde et parfois inadapté aux grands rêveurs.Auteur : Bruno, 25 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Comment mieux utiliser les réseaux sociaux?
Comment les jeunes de 12-18 ans peuvent en 2022 utiliser les réseaux sociaux au profit de leur propre personnalité? Les jeunes d’aujourd’hui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, et c’est une bonne chose ! Mais il faut savoir s’en servir correctement car certains jeunes laissent leur téléphone, tablette ou autres décider de ce qu’ils regardent plutôt que de décider ce qu’ils regardent par eux-mêmes. Ils pourraient favoriser leurs chaines ou types de vidéos préférées et même supprimer, signaler ou tout simplement dire au réseau social qu’ils n’apprécient pas ce type de vidéos. Comme ça, ils pourront recentrer le type de vidéos proposées pour qu’on leur propose des vidéos par rapport à leur goût. Les réseaux proposent aussi parfois des vidéos non...

La neuroatypicité
La neuroatypicité, vous demanderez, mais c’est quoi? Imaginez-vous dans un groupe d’individu dans lesquels vous connaissez seulement certaines personnes. Vous entamez une conversation sur un sujet qui vous tient à cœur, mais personne ne semble être réceptif, comme si vous étiez exclus volontairement du groupe; alors que la conversation continue à battre son plein sur d’autres sujets. Voilà comment je suis quand je dois essayer d’interagir avec les autres. Je me sens super vulnérable, gênée, anxieuse à l’idée que je ne puisse pas m’intégrer dans le groupe. Il aura fallu presque 22 ans de vie pour qu’une neuropsychologue me diagnostique neuroatypique. Elle m’a permis de comprendre d’où pouvait venir mon hypersensibilité, mon angoisse, mes difficultés en math,...

Bonjour Alien
Bonjour Alien, sur Terre il y a du bonheur et du malheur.Ce qui fait le malheur, ce sont les dictateurs et les gens qui pleurent, mais aussi la guerre et la peur.Ce qui fait le bonheur, c’est la liberté, l’épanouissement, les bons choix et le changement.Sur la Terre il y a de tout mais sans malheur il n’y aurait pas de bonheur.Auteur : Anonyme, 14 ans, Wavre CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Mon moment …
En fait, le fait d’être seul, c’est les seules fois où je me sens comme libre, vivre. Je sais que c’est triste mais bon j’ai entendu que pour être quelqu’un, il faut une personnalité. Le fait d’être seul est souvent quelque chose que l’humain essaye d’éviter parce qu'être entouré c’est la norme. Mais en fait, le fait d’être avec soi-même me permet de faire une rétrospection sur ma vie pour devenir une meilleure version de moi. Sauf que le problème c’est que pousser sa réflexion aussi loin sur soi-même, des fois, la balance tangue dans une folie de culpabilisation mais bon ça, c’est une autre histoire. Mais je crois qu’en fait, la solitude c’est mon “orifice” mental. Le moment, le seul instant où je peux tout évacuer, toutes les émotions que j’ai pu amasser au...

Comment le sport a changé ma vie
J’ai commencé le sport très tôt en faisant du basket au BC Erpent quand j’avais 2 ans, jusqu’à mes 4 ans. Puis, j’ai fait de l’équitation aux Ecuries de la Picaute jusqu’à mes 5 ans. Ensuite, j’ai fait du foot de mes 6 à 8 ans, au R.J. Aische. Après, je n’ai rien fait jusqu’à mes 10 ans, où j’ai été dans un club de VTT, le Fernelmountainbike, pendant 3 ans. Et l’année prochaine, je vais aller dans un club de cyclisme. Le basket m’a appris à m’entrainer dur pour réussir ou pour gagner. L’équitation m’a appris le respect de mon matériel et à bien l’entretenir. Le foot m’a appris que le travail paye et que sans travail, on dégringole au classement. Le VTT m’a appris qu’un sport peut être à la fois amusant et éprouvant. Le cyclisme m’apprend à toujours resté concentré...

Ce que les relations amicales et amoureuses m’ont appris
Les relations amicales et amoureuses m’ont beaucoup appris car j’en ai vécu des bonnes comme des très mauvaises. Par exemple, la relation avec ma meilleure amie m’a appris que même si on ne se voyait pas souvent, on s’aimerait toujours car la relation que j’ai avec elle est la plus importante à mes yeux. Elle est la personne qui arrive à me redonner le sourire et même à me faire rire dans les pires situations. Je la considère comme ma sœur et je ne veux jamais la perdre. En revanche, ma dernière relation amoureuse, elle, n’était pas aussi rare. Pendant 1 an et demi, je me suis laissée faire, laisée manipuler, je l’ai crue quand elle mentait, je lui ai pardonné l’impardonnable, je l’ai aimé même si elle me faisait plus de mal qu’autre chose. Tous mes proches me...

Que doit-on leur dire?
Que doit-on leur dire ? Ou plutôt ce que je leur dirais. C’est quand même aberrant. Comment devrait-on agir, qu’est-ce qui serait mieux pour eux à l’arrivée... Difficile de me mettre dans leur peau. Peut-être que c’est moi qui ai simplement peur de vivre ce qu’ils ont vécu. Ça doit être dur de tout quitter pour traverser la mer, et d’enfin arriver de l’autre côté dans un endroit totalement inconnu. Et d’encore devoir se dire que ce n’est pas les gens d’ici qui vont t’accueillir. Si ça ne tenait qu’à moi, j’écrirais sur des affiches que c’est ici qu’ils doivent tous venir. Boire une soupe, se reposer, se retrouver, se mettre à l’aise et profiter d’un endroit qui va dans leur sens. Personne ne se soucie de rien. C’est dommage au fond on est tous humains. ...

L’abandon
L’abandon n’est pas quelque chose de facile à vivre. Mon papa m’a abandonnée lorsque j’étais petite. Ma maman m’a élevée seule. Malgré ses difficultés financières, elle a réussi à m’éduquer et à m’offrir un cadre de vie “normal”. J’ai tout de même essayé de garder contact avec mon papa bien que ce ne soit pas facile. Ma maman s’est battue pour obtenir la garde et pour avoir la pension alimentaire. Il en a toujours fait qu’à sa tête et n’a jamais rien donné pour mon éducation. L’abandon par mon papa a développé chez moi une très grande peur de l’abandon. Je ne m’en rendais pas compte lorsque j’étais enfant mais maintenant bien. Pendant mon adolescence, je me suis beaucoup attachée à certaines personnes que j’ai par la suite perdue de vue. Je me suis sentie...

Les langues sont des barrières dans le monde mais elles s’apprennent
Je m’appelle Ioanna, j’ai 16 ans et c’est ma septième année en Belgique. En 2016, j’ai déménagé de Volos, une ville en Grèce, avec ma sœur et mes parents, à Liège. J’avais 10 ans. Nous avons déménagé à cause de la crise économique. Nous nous sommes séparés de toute notre famille. Au début, j’étais excitée à l’idée d’avoir des nouvelles expériences mais tout a basculé à l’entrée de la cinquième. Je me trouvais dans une école remplie d’enfants inconnus qui parlaient français et je ne comprenais rien. Je pleurais tous les matins avant d’aller à l’école. Les enfants étaient sympas mais ça m’était égal : je me mettais de côté et je comptais les minutes passées. Après un mois, je comprenais le français et après 2 mois je le parlais. Tout allait mieux. J'ai toujours des...

Le passage du primaire au secondaire
En 2017, j’ai réussi mon CEB. C’était une grande étape dans ma vie. Une toute nouvelle école, des nouveaux amis, des horaires différents. La petite fille curieuse que j’étais à 12 ans, n’avait qu’une seule hâte... la rentrée ! Septembre passa et la réalité me frappa en pleine face. En fait, la secondaire, c’était stressant, fatiguant et abominable. J’ai eu du mal à me faire des amis, j’étais plutôt extravertie à l’époque mais cette 1ère année m’a rendue timide et silencieuse. Viens la 2ème c’est la même histoire avec en prime un manque de confiance en moi assez impressionnant. J’avais des amies et je m’entendais bien avec ma classe, mais rien à faire je me sentais seule. En troisième, j’ai commencé à consulter une psychologue, puis j’ai vu un psychiatre, fin bref...

La pollution, le réchauffement climatique
Ce qui me révolte le plus c’est que les gens ne font presque rien contre la pollution. J’ai écrit ça car les gens ne recyclent pas assez les déchets, ne font pas assez attention à leur empreinte écologique, par exemple les gens qui habitent près d’une gare ne prennent pas assez le train et ceux qui sont près d’autres transports en commun ne les prennent pas non plus. Je trouve aussi que le covoiturage n’est pas assez mis en avant, il n’y a pas beaucoup d’endroits qui sont à disposition pour le covoiturage. Les politiciens n’écoutent pas les jeunes qui se révoltent dans la rue, qui font des manifestations. Et pourtant, la jeunesse c’est l’avenir. Il faudrait déjà que les gens trient leurs déchets et qu’on les recycle, beaucoup d’animaux meurent chaque année à cause...

J’aimerais aimer
On vit dans un drôle de monde dans lequel beaucoup préfèrent voir deux hommes se battre plutôt que voir deux hommes qui s’embrassent. Cette phrase m’interpelle. Oui, j’aime les hommes. Quelle différence ? Je ne sais pas. Pour certains, je ne suis victime que d’une construction sociale, influencée par la propagande dite « Lgbt ». Pour d’autres, je suis le résultat d’une erreur que la nature aurait commise. Mais quoiqu’ils puissent penser, je suis d’abord et avant tout moi-même. Mais à quel prix ? Celui de la liberté ? Dans de nombreux pays, le simple fait d’aimer une personne du même sexe vous envoie par la case prison, voir même dans certains cas à l’élimination du plateau, autrement dit la mort. Comme si j’avais triché en enfreignant les règles fixées par les...

L’indépendance, un concept nécessaire pour chacun de nous ?
Un aspect très important pour moi dans l’épanouissement de sa vie correspond à l’indépendance. Ce mot peut définir tant de choses selon le point de vue que chacun choisit, mais pour ma part je l’associe au fait que je puisse agir selon ma conscience. J’ai toujours détesté les cases et les normes. Cela affecte ma vie au quotidien (et je ne suis pas la seule) et tout ça renforce mon idéal lié à l'indépendance. L’indépendance ne sonne pas à mes oreilles comme rébellion ou anarchie. Je pense qu’il est nécessaire de savoir trouver un juste milieu dans toutes ces notions. Lorsque cette mise au point est faite, l’indépendance permet de s’aimer soi-même, de sortir de son cadre familiale, vivre des expériences, prendre conscience des responsabilités, … Toutes ces choses,...

Je le déteste, ou pas?
Ma relation avec mon père n’est pas très claire aujourd’hui mais ce que je sais c’est que je le déteste. Je le déteste à cause de ce qu’il a fait subir à ma mère, à moi et je ne suis pas prête à lui pardonner, ni à oublier. Il n’est plus le même qu’avant, et même si je devrais en être heureuse, je n’y arrive pas. Je déteste cette sensation autant que je le déteste lui. Ça m’énerve. Il ne s’est jamais excusé auprès de qui que ce soit, et il fait comme si rien ne s’est jamais passé. Je rêve qu’il puisse voir les conséquences que ça a eu sur moi, et à quel point ça m’a détruite. En réalité ce n’est rien comparé à ce que d’autres ont vécu, mais le fait étant que je n’en souffre pas moins. Si seulement il voyait à quel point je n’en dors plus. Pourtant une part de...

J’ai toujours eu peur de ne pas trouver ma place dans le monde
J’ai toujours eu peur d’échouer et de ne pas trouver ma place dans le monde... J’ai l’impression que quoi que je fasse, personne n’est satisfait. Que ce soit à l’école où mon comportement n’est pas top avec les surveillants et mes notes assez basses. Que ce soit avec mes “amis” où je me sens plus un poids qu’une bonne compagnie. Que ce soit à la maison où, des fois je ne respecte pas mes parents et où je me fais beaucoup critiquer sur mon physique et mon caractère. Et que ce soit avec moi-même, qui me punit, qui me trouve très peu de qualité et qui joue une double personnalité. Avec tout ça, j’ai peur de ne jamais satisfaire quelqu’un ou de ne pas avoir d’avenir, de ne pas fonder une famille car personne ne pourrait m’aimer. De ne pas rendre mes parents fiers etc....

J’ai peur
Ça peut paraître dérisoire mais j’ai peur. Je sais que des gens meurent. Je sais qu’on aurait pu y changer quelque chose. Je le sais car un présentateur en parle chaque soir à la TV. Et surtout, je sais que je ne peux pas y faire grand-chose. Je ne peux rien faire pour tout ce qui est important. Je ne peux pas empêcher qui que ce soit de tuer mes parents ou mes amies. J’ai déjà rêvé comme tout le monde d’être une guerrière invincible ou d’avoir une infinité de souhaits. Mais c’est du rêve, ça. Je ne peux pas empêcher seule la fonte des glaciers, la guerre dans le monde, l’homophobie, le racisme, la peur de l’autre, tout ce dont on parle sur les affiches, les prospectus, dans les livres. Mais si on se réunit par pays, par continents entiers même pour empêcher ça, il...

Pourquoi ?
Pourquoi le comportement de certains ados m’exaspère ? Moi, je me demande surtout pourquoi ces ados-là ont ce comportement. Je suis sûre, vous voyez tous de quels ados je parle, vous en avez d’office un en tête. Il y en a pour tous les goûts, les péta****, les centres de l’attention, les « c’est moi le plus BG », mais aussi les plus irrespectueux, les harceleurs et j’en passe. C’est à eux que je dis : « Pourquoi ? ». Pourquoi, vous les péta****, vous vous sentez obligées de regarder les personnes qui n’en ont rien à f***** de vous de haut en bas comme si c’étaient des moins que rien ? Ce n’est pas parce que ce sont des artistes, des rats de bibliothèque, des premiers de classe ou tout simplement des personnes timides et réservées qu’il faut se sentir supérieur à...

Faire ou ne pas faire de la musique, telle est la question
Je vais vous parler des bienfaits de la musique car je fais moi-même de la musique et je trouve cette activité fantastique. La musique est intéressante pour tout le monde. Beaucoup de personnes écoutent de la musique après un « grave » évènement comme une séparation. Pratiquer de la musique est encore mieux. Personnellement, je pratique 4 instruments. Je fais de la batterie, de la guitare, de la flûte traversière et du piano. Tout cela, je le fais à l’académie de Nivelles et je trouve très dommage qu’il y ait si peu de personnes qui pratiquent de la musique. Surtout que les cours, en tout cas là où je suis, sont gratuits. La musique est également un moyen de décompresser. En conclusion, écouter de la musique est une bonne chose. En faire, c’est encore mieux.Auteur...

Les ados perdent l’imagination
L’imagination n’est pas spécialement liée à l’enfant, bien au contraire. Chaque personne de n’importe quel âge est censée pouvoir imaginer. Alors, pourquoi les adolescent semblent ne plus en avoir ? Je vous répondrais à cause des réseaux sociaux. A force de scroller Instagram, TikTok, Snapchat, les jeunes ne prennent plus de plaisir à écrire, lire, dessiner,… Je trouve cela triste. C’est surtout ciblé sur les adolescents entre 12-18 ans. En 2022 les jeunes passent leur temps à regarder des vidéos stupides qui les abrutissent. Alors qu’ils pourraient faire tellement d’autres choses. L’imagination est aussi présente dans les rêves mais puisqu’ils ne dorment pas, qu’ils préfèrent regarder leur téléphone toute la nuit bah ils ne rêvent pas. Même pour le cours d’art ou...

Le dessin, quel rapport?
Le dessin existe depuis la préhistoire car avant, les premiers hommes dessinaient déjà. Bien sûr, pas de la même façon, ni dans le même but,… Mais ils dessinaient. Pour moi, le dessin, c’est important car c’est la porte d’entrée vers d’autres mondes. Ça laisse de la place à l’imagination et surtout, ça nous permet de nous exprimer chacun à notre façon car il existe beaucoup de manières de dessiner : l’art manga, à la Picasso, l’art réaliste,… En plus, ça me permet de ne plus penser aux soucis du quotidien et de me concentrer sur quelque chose que j’aime. On peut en dessinant communiquer ses émotions : en fonction de la couleur, de l’expression du visage, on transmet des émotions très variées. Et puis, il y a tout simplement le plaisir et la fierté quand on voit son...

La dyscalculie
La dyscalculie touche énormément de personnes que ce soit des adultes ou des jeunes. J’ai été diagnostiquée dyscalculique en 3ème primaire. Être dyscalculique ou juste être dys, c’est désavantageant. On prend plus de temps pour comprendre les informations que les autres et on se sent nul. J’ai été suivie pendant 3 ans par une logopède. La dyscalculie, c’est mélanger certaines informations qui touchent les maths. J’ai pris énormément de temps avant de comprendre certaines matières. Des déclics se font au fur et à mesure. Lorsque j’étais en 4ème, le déclic « des amis de 10 » s’est fait alors qu’on apprenait ça en 1ère primaire. Quand la prof te demande la table de 7 devant toute la classe et que tu ne la connais pas, tu te sous sous-estimes. Pas parce que tu...

« Je t’aime »
Tout le monde parle de « Je t’aime » comme si ce n’était qu’un seul mot, comme si les 3 syllabes avaient fusionné. Pourtant, on a oublié que je t’aime était important. Qu’en le disant, des gens souffrent, pleurent ou rient. Tout le monde ou presque semble oublier que des gens ont l’interdiction de le dire. Pour un enfant qui se couche avant de dormir, ça parait normal, autorisé. Mais il existe encore des pays où des gens ne peuvent pas dire « je t’aime ». Des pays où un garçon ne peut pas dire qu’il aime un garçon ou qu’il veut devenir une fille. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça ?Je ne suis pas sûre de mon orientation et ça fait un an que je me demande « Pourquoi si je pense être amoureuse d’une fille, j’ai plus peur de lui avouer que si j’aimais un garçon ? »...

Si je pouvais exaucer un vœu, j’unirais le monde en un seul pays
C’est vrai quoi ! Plus de guerre, plus de conflit et une coopération sans limite et sans haine. Utopie pour certains, fantasme anarchiste pour d’autres et rêve pour moi. Mettre fin à ces inégalités et ces discriminations. Quand j’y réfléchis, le sentiment chauvin et nationaliste n’a mené qu’à la guerre et la discorde. Parfois devenue une envie de conquête ou parfois une pulsion génocidaire, l’idée d’un peuple supérieur est néfaste pour la société. On voit dès maintenant un retour en force des mouvements nationalistes à travers l’Europe. Que ce soit l’élection des postfascistes adorateurs de Mussolini en Italie, la radicalisation de l’extrême droite allemande ou la montée au pouvoir des néo-nazis en Suède, l’étau se resserre autour de nous. C’est d’ailleurs pour...

Music
La musique, la musique est quelque chose de petit mais d’énorme en même temps. Pour certaines personnes, il s’agit juste de pousser sur play mais pour MOI c’est tellement plus, c’est le moment où je me sens en sécurité. Je peux me trouver, dans les mots, qu’ils disent comme si ce n'était rien. Ils le passent à la radio et tout le monde oublie le travail qu'il y a derrière, l'écriture, trouver les mots justes et espérer qu'ils s'emboîtent pendant que le rythme ralentit. Trouver les bonnes notes pour le piano ou la guitare ou n'importe quel instrument qu'ils utilisent. La musique est l'une des choses qui me maintiennent en vie, elle me donne l'impression que quelqu'un me comprend enfin. Elle ne me quittera jamais.Auteure : Lien, 13 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ...

Coeur sensible sous carrure de bonhomme
J’ai beaucoup été harcelée pendant mes secondaires et primaires ; je n’ai jamais réellement eu la force de faire confiance aux gens.Où que j’aille, il y a toujours un moment où ça ne va plus et ça m’a directement mis en insécurité gigantesque depuis toute petite.Ok, il est vrai que derrière ma carrure de bonhomme invincible se cache un petit cœur sensible et doux, capable d’aimer certaines personnes, même Kot Kot.Ce petit cœur a beaucoup souffert et donc n’est plus capable de montrer tout ça.Auteure : Khusi, 14 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Pour eux
Le plus injuste dans ce monde, ce sont les gens qui n’arrivent pas à vivre dignement pour X raisons car le fait de devoir dépendre des autres les rend un peu comme des gens assistés. Et par après, ils ont du mal à redevenir autonomes, c’est plus compliqué. Puis, il y a ceux qui arrivent à la nage à qui, sous prétexte de critères non cadrés, on leur demande de rentrer chez eux. A écouter aussi en podcast iciAuteure : Hajar, 29 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Le mâle être
Une douleur qui ne disparaitra jamais, car je ne suis pas né comme je l’aimerais. Mon corps me dégoute et le vide se rajoute. Les bandages me serrent mon mâle être s’en sert.Auteure : Nikita, 15 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Leur regard
J’ai toujours eu peur du regard des autres, quand on te juge du regard sans même te connaître. Souvent, ce genre de comportement peut vraiment te toucher et t’empêcher d’être toi-même.Pour moi, être aimée des autres, c’est très important et donc, quand quelqu’un se moque de moi ça m’empêche d’être moi-même, d’avoir confiance en moi. J’ai toujours associé la confiance en soi à un grand sable mouvant. Quand les autres te jugent, tu t’enfonces énormément, tandis que souvent, quand c’est toi qui juges, tu te sens plus fort et plus confiant. C’est comme si tu remontais à la surface. Mais quand tu es enfoncé trop bas, c’est très dur d’en sortir. Pour moi, les gens qui jugent sans savoir qui tu es, juste en te regardant par rapport à ton apparence, ce sont des personnes...

Le sport, une manière formidable de rester heureux !
Ce que le sport m’apporte ? Pour ma part, j’ai commencé avec la natation mais pendant quelques années c’était pas du tout mon activité préférée mais j’ai pris sur moi en me disant que j’allais nager pour moi, pour me sentir bien et me défouler. Cette expérience m’a appris énormément, j’ai appris à mieux me connaitre, arrêter de me plaindre pour n’importe quoi, avoir la force de ne jamais rien lâcher. Après n’avoir jamais perdu espoir, j’ai découvert le rugby qui me passionne vraiment et me convient beaucoup plus. Ce sport est venu m’inculquer des valeurs que peu de monde peuvent prétendre avoir. Et j’essayerais toute ma vie de les donner à mes enfants ou à ma famille. En plus, le rugby m’a fait voyager pour défendre le petit pays que j’aime et m’a fait faire des...

Lecture, bienfaits et jeunesse
Je suis arrivée en Belgique à l’âge de 7 ans. Je ne parlais ni français ni ne savais l'écrire. Heureusement, l’école a mis des choses en place pour moi et j’ai très vite rattrapé mes lacunes. Par la suite, malgré une progression, il restait et restera toujours des lacunes présentes. J’ai découvert les livres et leur pouvoir magique de voyager en restant chez soi. Ils m’ont beaucoup aidé à progresser aussi bien personnellement, comme dans mes études. Un livre permet de se libérer et surtout de ne plus poser la question pour savoir à quelle catégorie sociale appartient le lecteur. Mon message aux jeunes est « Lisez, vous n’en tirerez que des bienfaits ».Auteure : Hajar, 29 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

Manger, c’est le meilleur moment de la journée
Manger, c’est quelque chose de gras, de salé et de sucré mais surtout quelque chose de fantastique. Quand tu commences, tu ne sais pas t’arrêter. Ce qui est bien, c’est qu’après tu prends du poids mais au moins ça te réchauffera en hiver. Ce qui est mal en revanche, c’est que si tu ne mets pas de limite, tu peux en mourir si tu ne fais pas attention ! Maintenant, si tu ne manges pas, c’est encore plus dangereux. Maintenant, prends ta vie en main, continue à lutter même si tu ne veux pas manger. Change pour personne, tu es ce que tu es. Je sais qu’au fond de toi, tu adores manger même si tu as beaucoup de problèmes. Te compare pas aux autres, tu es ce que tu es. Et reprends-toi, il y a beaucoup de McDo qui t’attendent. A écouter aussi en podcast iciAuteure : Lola,...

Rencontre avec l’alien
Cher alien, que comptes-tu trouver en Belgique ? La liberté ? De nouveaux territoires à conquérir ? Un semblant de paix éternelle ? Ici, les humains suivent leur quête du bonheur. Certains s’enjaillent et profitent de bien trop de jeux, bien trop de drogues, bien trop de temps perdu. Ici, les mortels ont du mal à se dire « Je t’aime ». Quelques personnes , passées la quarantaine, n’ont toujours pas trouver leur place dans la société. Les nouveau-nés sont considérés comme une part de la dette nationale pour certains libéraux éméchés. Heureusement, des poètes et autres artistes recyclent et s’inspirent du malheur pour produire des œuvres incroyables. La mauvaise émotion devient spectacle. Alors, si tu souhaites faire partie de ce grand spectacle, libre à toi. Garde...

Faut-il être maladroit ou bien préparé ?
Suis-je maladroit ou mal préparé ? C’est une question que je me suis longtemps posé ! Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours fait énormément de bêtises. Des bêtises sans conséquences, ce n’est pas très grave parce que ça fait généralement rire les plus grands quand on est plus jeune. Mais en grandissant, cette maladresse peut parfois poser problème. Parce qu’en grandissant, on a l’impression qu’on a plus vraiment droit à la maladresse enfantine. Parce qu’un mot choisi à un moment donné n’en n’est pas un autre et qu’il peut blesser. Être maladroit, c’est peut-être un vilain défaut dont on a du mal à se débarrasser. Peut-être que ce défaut vient-il d’un manque de préparation ? C’est possible mais difficile à dire car on ne peut pas toujours tout prévoir ou préparer...

J’ai toujours eu peur de… l’échec : moi-même
Alors oui, depuis petit j’ai une hantise, une peur qui me poursuit. Dans mes rêves ou en pleine journée, l’échec, comme une vague qui s’abattrait sur moi, l’échec de ma vie comme un château de carte soufflé par le vent. Est-ce pour ça que je suis devenu un connard aigri ? Ou que je suis en train de le devenir ? Sacrée question à laquelle je ne pourrais probablement pas répondre moi-même. C’est en tout cas pour ça que je suis aussi dur avec moi-même et donc aussi dur avec les autres parfois, je le sais mais le savoir ne change rien, ça je le sais aussi. Mais pourquoi je crains l’échec ? Mes parents ne m’ont jamais mis d’objectifs inatteignables, ils n’ont jamais voulu que j’accomplisse des miracles ou pire ils n’ont jamais fait des projections sur moi de leurs...

La beauté de la radio
Des milliers de personnes écoutent quotidiennement la radio en Belgique. Les études du Centre d'information sur les médias le prouvent chaque année, en récoltant diverses données sur les audiences belges. Comment définir la beauté de la radio ? A Louvain-la-Neuve, les jeunes du Radiokot partagent leurs réponses. Radiokot, Tanguy Le Radiokot est un kot à projet qui représente la voix des étudiants de Louvain-la-Neuve et ses alentours. Présent depuis 2011, il permet à tout le monde d’exprimer ses idées, ses pensées, etc. tant que ces derniers n’ont pas à cœur de faire de la publicité commerciale ou politique. Il est évident que bonheur et rigolade font partie de cette aventure, même si vous souhaitez dire n’importe quoi venez nous faire part de vos idées les plus...

21 – 64 – 1060 : vie – mort – refuge
Je me représente en ces 3 nombres car le 1er représente mon refuge, le 2ème représente la mort et le 3é représente la vie. Le 1060 représente ma famille, mon refuge et ma vie sociale. Le 64 représente mes nombreux points de suture. Ces cicatrices représentent aussi toutes mes tentatives que ce soient par médicament ou au couteau. Le 21 représente le nombre d’heures de sport que je pratique par semaine. C’est toute ma vie ou plutôt mon seul espoir de vivre. C’est ma raison d’être. Auteure : Shani, 14 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. Et d'autres récits

Bob
Quand on me demande qui je suis, je pense immédiatement à Bob, mon chien. Depuis petite, j’ai toujours voulu un chien mais malheureusement mes parents m’ont toujours dit NON sous prétexte que c’était une trop grosse contrainte. L’année passée a été assez compliquée pour moi, j’ai enchainé les hospitalisations et été mise sous anti-dépresseurs (et j’en passe..). Mes parents ont alors décidé de m’offrir Bob, un petit chiot berger australien de 2 mois. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de le voir grandir car à ce moment, la vie était réellement une torture pour moi. J’ai toujours détesté mon corps et me regarder dans un miroir est une vraie épreuve. En juin 2022, j’ai décidé de faire « un simple petit régime » pour perdre du poids. Et à partir de là, tout est devenu...

Océan d’émotions
J’ai toujours rêvé de m’évader, de me sentir libre et ça a toujours été compliqué de m’imaginer un réel endroit qui arriverait à calmer l’océan d’émotions que je peux ressentir, qui réussirait à m’enlever le masque et la carapace que je garde en permanence, qui arriverait à me donner l’opportunité de mettre pour la première fois mes émotions à nu. Je ne supporte plus ses émotions me bouffant de jour en jour. Je ne supporte plus les regards des autres sur mon être, la peur que les humains me provoquent. J’en ai marre de me sentir si atypique, car est-ce réellement bien d’être différent, autant différent, autant incompris et en détresse. La vie me fait peur, tout ce qu’elle implique me terrifie, je ne me suis jamais senti à ma place dans cet univers si vaste et...

Imaginaire indomptable
L’imagination et le rêve pour moi c’est la cour des miracles. Un endroit qui n’appartient qu’à soi, où l’on peut construire et détruire. Ou recommencer n’est pas un échec, où la finalité n’est pas un but à atteindre. Le temps s’y arrête, l’espoir renaît et les possibilités se divisent ; d’une seule idée peut apparaître un champ infini. Mais l’imagination, c’est aussi un lieu de perdition. Un labyrinthe dans lequel on se perd souvent et un rond point sans sorties ! Tu tournes et retournes une situation. On l’idéalise, on la visionne, on y change la mise en scène 4 fois pour qu’elle devienne impossiblement parfaite. Le début est souvent approximatif et la fin indéfinissable. J’aime m’y rendre dans ce monde imaginaire ! Lieu de tous mes désirs et de tous mes...

Apprendre c’est vivre
Alors moi ce qui me motive le matin c’est d’apprendre. Apprendre parce quand on goûte à la monotonie de la vie, on découvre l’aigreur et le goût amer qu’ont certains adultes à devoir se lever le matin. Devoir se lever le matin sans motivation sans envie de rendre le monde meilleur. La monotonie ça peut vraiment paraitre comme une boucle sans fin où l’on reste prisonnier et chaque geste répété inlassablement font que plus rien n’a de sens . Pourquoi faut-il tous les jours refaire la même chose si on n’est pas heureux ? J’ai vu beaucoup d’adultes dans ma vie qui n’ont aucune envie de se lever le matin et qui ne vive qu’à travers les moments hors du travail. Bon j’ai fait dessiné un portrait très sombre du monde adulte je me rend compte. Mais pour moi apprendre tous...

Jeux de société
Pourquoi les jeux de société sont si importants en famille ? On crée plus de liens quand on joue à un jeu, quand on est en famille. On peut parler de tout ou rien, s’amuser, raconter de vieux souvenirs. Quand on se dit que dans la soirée on fait une « pause » de jeu, on se rend compte que tout le monde peut ralentir, s’apaiser, écouter, parler, s’amuser, rigoler. Un jeu de société en famille, ce n’est pas nul, ennuyant ou autre. Ça crée plus de liens. Tu peux apprendre à mieux connaître une personne, sa façon de jouer, d’agir, ça permet d’avoir un moment avec ceux qu’on aime. Et quand on joue à un jeu de société, ce n’est pas forcément tout le temps le même auquel on doit jouer. On peut se diversifier, trouver un jeu et l’apprendre à sa famille. S’améliorer dans...

Le souffle
Tout le monde a un moment dans sa vie où rien ne va. Que ce soit sur le plan social, relationnel, professionnel, émotionnel, financier, etc. Dans cette période, nous ressentons un niveau de stress considérablement plus élevé. Ce stress rend notre corps tendu et donc crispé. Notre respiration devenant plus rapide et superficielle, comme notre battement de cœur. Alors moi, je prends le moment de tout arrêter et simplement de regarder le ciel et souffler.Auteure : Sainte, 27 ans, Forest CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Lettre à ma génération
Lettre à ma génération. Lettre à ceux qui font partie de ce que l’on appelle « génération sacrifiée », sacrifiés pour stabiliser la crise sanitaire, sacrifiés par le système pour garder sa solidité précaire. Lettre à celles et ceux qui sont épuisés en constatant l’état actuel de la société. Lettre aux jeunes qui ont découvert l’importance de la santé mentale le jour où ils ont perdu le contrôle d’eux-mêmes. Lettres à tous ceux qui ont peur de parler à cœur ouvert, rongés par les doutes et les questionnements. Certains s’interrogeront sur l’intérêt d’écrire ce texte destiné à la jeune génération. Je leur répondrai simplement et sans l’ombre d’un doute « pour donner la parole à celles et ceux qui la demandent mais ne la reçoivent pas ou uniquement quand cela n’a plus...

Si sogna per sempre
La beauté de la vie est de ne pas avoir peur de rêver. Ce monde est en flamme. Une guerre se déroule à quelques kilomètres. Des cimetières climatisés accueillent sportifs et nantis pour une courte période de l’année. Nos débats médiatiques baignent dans un pathos pur et dur… que reste-t-il ? Si un jour je compose un album, mon personnage principal serait Le Rêve. J’adore la musique et le cinéma. Quelques œuvres sont si puissantes qu’elles offrent parfois cette envie de rêver. Nul ne doute sur une certaine évidence : nos ambitions diffèrent selon notre classe sociale, nos moyens d’atteindre nos objectifs. Quel est le rêve d’un loup capitaliste ? Quel est le rêve des milliardaires ? Sûrement pas celui des miséreux, des jeunes gens solidaires ou de nos lanceurs...

L’école, ni bonne ni mauvaise
L’école, torture mentale. Pourquoi commencer à 8h ? Pourquoi apprendre des choses qu’on n’utilisera jamais comme le second degré en math ? Je n’aime pas l’école car ça m’apporte beaucoup de stress et d’anxiété, à cause des interros. Les points d’interros ne montrent pas notre capacité intellectuelle. Car, il s’agit juste d’user de notre mémoire. Mais l’école est aussi un endroit où je peux parler avec mes amis, sortir de chez moi et sociabiliser.Auteure : Myriam, 14 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Belgique, est-ce bientôt la fin ?
Il est bien connu qu’il existe un séparatisme en Belgique entre Wallons et Flamands. Beaucoup affirment que la Belgique sera constituée de deux entités dans les années qui arrivent. Qui n’a jamais entendu parler des pro-séparatiste prônant des discours les plus convaincants les uns que les autres ? Je comprends la peur des citoyens belges qui tiennent à leur chère Nation et qui ont peur, peur que la Brabançonne devienne le chant des Wallons d’un côté, et “het lied van de vlamingen” de l’autre. Vous avez sans doute entendu cette statistique folle comme quoi 24% de la population belge serait en faveur de la scission. Mais ce qui se cache derrière ce quart belge séparatiste, c’est 76% de gens unis sous un même drapeau qui défendent les mêmes couleurs. Fermez les yeux...

Que faire au premier contact ? La bienveillance
Si j’étais Roi, je mettrais en place une loi, ou quelque chose s’en approchant, qui prônerait la bienveillance au premier contact. Quand on rencontre une personne, quand on va vers quelqu’un que l’on ne connait pas, peu importe qui arrive face à nous, il faudrait qu’on garde une certaine bienveillance et bonté. De cette manière, on pourrait aider cette personne ou simplement donner une écoute qui ne dévalorise ou n’exclut pas la personne. Il y a trop souvent des gens qui, avant même qu’on leur parle, sont déjà énervés, ennuyés du contact avec autrui. Je pense que si l’on change simplement l’attitude que l’on a lors du premier contact, cela apaisera de nombreuses tensions.Auteur : Arthur, 19 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

Qu’est-ce que la spiritualité ?
La spiritualité est un ensemble de croyances et d’exercices qui concernent la vie spirituelle. La spiritualité caractérise la forme particulière que prennent ces croyances et ces pratiques. Il faut être en harmonie avec soi-même. Pour moi, la spiritualité c’est la méditation, la relaxation, prendre du temps pour soi et écouter les besoins de son corps. Tout ce qui est des médiums, cartomanciens, personnes qui pratiquent le pendule, personnes qui font du ressenti, photos, etc. ce sont des personnes qui ont un don, ce n’est pas donner à tout le monde de pouvoir le faire. Personnellement, je suis cartomancienne et je pratique le pendule, cela prend énormément d’énergies de pratiques. Une personne qui manie les cartes, le pendule, etc. doit impérativement se purifier...

Savoir s’écouter
J’ai toujours eu peur du rejet de mes proches, ainsi que des critiques négatives. Pourquoi ai-je choisi de développer cette phrase ? Car mes proches sont l’une des choses à laquelle je tiens le plus… m’imaginer sans leur soutien, sans leur présence, me rend triste. J’ai surtout peur du rejet de mes frères, car ce sont des personnes sur lesquelles je peux m’appuyer et faire confiance. Depuis petite, je m’entends bien avec eux. On a rarement vécu des disputes et ça finit souvent par un « Tape-la »…Pour mes parents, c’est pareil même si ce n’est pas si facile pour ce qui est des disputes, enfin moins que mes frères. Pour ce qui est des critiques, la méchanceté des Hommes m’attriste beaucoup. J’ai un conseil. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais il ne...

Une assise de vie
La beauté de la vie, ce sont les relations. Les relations sont à la base de tout, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Si les relations n’existaient pas, il n'y aurait rien, tout le monde serait seul et ne vivrait pas longtemps. On parle beaucoup de miracle de la vie mais, une vie sans relation, une vie de pure solitude ne vaudrait pas le coup d’être vécue. Un conseil pour le futur : n'abandonnez pas, accrochez-vous toujours car même s’il y a des moments difficiles, rien n’est insupportable à plusieurs. Il y aura quelqu’un à un moment, quelqu’un avec qui on pourra coopérer pour résoudre ces difficultés.Auteur : Arthur, 19 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Gris
J’ai toujours eu peur d’arriver à un moment de ma vie où je n’ai plus espoir, plus d’envie de me lever le matin. Je pense que se perdre soi-même est une expérience qui me terrifie. Ne plus avoir la force de se lever, ne rien trouver qui en vaille la peine. Le jour où l’on abandonne tout espoir, je pense que tout est perdu. Plus rien ne nous rend joyeux ou triste, la vie devient sans goût, sans saveur : elle ne devient pas noire mais grise. Il faut essayer de trouver chaque jour, aussi minime qu’elle soit, une bonne raison d’être en vie. Peu importe. Et chaque jour cette bonne raison grandira peut-être en vous et vous vous réveillerez avec cette joie que vous aviez oubliée. Chaque chose est importante, que ce soit simplement les rayons du Soleil qui réchauffe votre...

Ecrire > respirer
Je ne voudrai pas mourir avant d’avoir publié un roman. Aaah les livres, quelle longue histoire d’amour. Tels ces collectionneurs acharnés en brocante, prêts à sniffer des pochettes de vinyle, je suis passionné d’écriture. Alors non, je ne respire pas chaque chapitre de L’Etranger d’Albert Camus. Mais il est vrai que je suis bel et bien en admiration face à un auteur d’une telle trempe. Le personnage, aussi philosophe qu’engagé, m’intéresse bien moins que ses idées sur le papier. Dans son livre, il réussit à conjuguer absurdité de l’existence et poésie intemporelle. Bien sûr, je ne désire pas être le prochain Camus, mais juste laisser derrière moi, une œuvre si puissante qu’elle pourra révolutionner les mentalités, bouleverser à chaque époque et remettre en...

Je sais que tu peux m’aider
Ô Allah, Je sais que tout ce que tu fais, c’est pour moi. Je sais que tu m’aider. Je t’écris donc cette durah (demande spirituelle pour que tu puisses m’aider avec mes problèmes). Je vais commencer par te demander de m’aider avec mon ADHD (ndlr: trouble du déficit de l'attention) et mon anxiété. Avec mon ADHD, je n’arrive jamais à rester motivée sur une chose. Je procrastine beaucoup, et j’ai beaucoup de sautes d’humeur. Je sais que, ô Allah, tu m’as créée ainsi et que je suis parfaite à tes « yeux ». Mais j’aimerais que tu m’aides. A propos de mon anxiété, elle a commencé à se former parce que des personnes ont commencé à juger. Je stresse maintenant de la vision que les autres ont de moi… si tu pouvais m’aider à résoudre ce problème ô Allah. Je t’en serais...

Les albinos, un sujet dont on ne parle pas assez
Des cheveux clairs, une peau très blanche et des yeux qui bougent plus qu’ils ne le devraient, cette description est celle d’un albinos. Qu’est-ce qu’un albinos ? L’albinisme est une « maladie » génétique. Chaque individu a plusieurs gènes en lui qui déterminent le type et la quantité de mélanine qui se trouve en lui. La mélanine est à l’origine de la couleur de notre peau, de nos cheveux et de nos yeux. Une mutation génétique héréditaire sur l’un de ces gènes peut provoquer la diminution ou l’absence de mélanine, ce qui est le cas des personnes albinos. Les albinos portent-ils chance ? Dans certains pays d’Afrique, les albinos sont perçus comme des sorciers, une malédiction ou encore une façon de s’enrichir. En 2018, en Afrique du Sud, une jeune fille albinos...

Voyage dans le train
Aujourd’hui, je voyage dans le train me menant vers une destination inconnue. Mes souvenirs s’entremêlent comme une succession de pas. C’est une danse qui s’entrechoque dans ma tête. Ils viennent, puissants et délicats à la fois. Nostalgique, je me plonge dans la tristesse de ce qui n’est plus. De ceux qui ne sont plus. Mes regrets me mettent en colère parce que j’ai le sentiment d’avoir perdu le contrôle. Cela fait partie de ma sensibilité. Brusquement, le train s’arrête. Je suis arrivé à destination. En sortant de la gare, la nostalgie est passée. Je vois l’effervescence du monde sur le quai, le bruit des trains, les cris aussi. Je sens le soleil sur mon visage, sa chaleur. Il me donne de la force. J’émerge. La faim me tenaille, je vais manger. Et la vie...

Psychologue de cœur
Dans un monde idéal, je serais psychologue pour les enfants et adolescents. J’ai su que c’était ma voie quand j’ai remarqué que c’était le premier métier que je voulais faire sans connaître le salaire à l’avance. Je pense que je veux faire ce métier parce qu’il contient une touche de magie comparé aux autres que je voulais faire. C’est un des seuls métiers qui a la capacité de redonner le goût de la vie à des gens désespérés. Nous n’avons pas besoin de lunettes pour voir que le monde va mal. Surtout entre certains parents et enfants. Vous avez sûrement entendu la phrase : “Ah ces adolescents” ou “Ah ces gosses pourris gâtés’’, à la moindre plainte. Je sais, je sais, les enfants qui se plaignent à s’en déchirer leurs voix, parce que leurs nouveaux vêtements de...

Les opposés s’attirent
Mon plus grand bonheur, c’est de voir à quel point l’être humain est diversifié dans sa façon d’être. Il y a autant de personnes sociables qu’insociables, respectueuses qu’arrogantes, fidèles ou infidèles. Tous ces traits de caractère nous forgent et font de nous ce que nous sommes. Mais il faut être compréhensif par rapport au fait qu’on a tous nos qualités et défauts. Il est parfois compliqué de vivre avec une personne beaucoup trop opposée à nous. On pourrait par exemple prendre une personne drôle, sportive et déterminée et une autre ennuyeuse, insociable et paresseuse. Elles sont complétement différentes. Mais cela n’empêche pas le fait qu’elles soient amies, car comme le dit si bien le dicton : « Les opposés s’attirent ».Auteure : Hadja, 15 ans, Liège CET...

« L’optimisme est le parfum de la vie »
A quoi ressemblerait votre vie si on vous arrachait la personne que vous aimez le plus au monde ? Le coupable se divise en deux. Destin et hasard. Le malheureux hasard a emporté ma mère durant le mois de juin 2019. Le cancer a brulé son corps. Malgré les nombreuses thérapies, les divers conseils et ma soif d’optimisme, nous pouvions rayer de nos cranes, l’expression « rêver d’un jour meilleur ». Quant au deuxième assaillant, le destin, il est à considérer de manière nuancée. Le destin de maman était de mourir, comme chaque mortel en ce bas monde. Sa destinée n’était pas de souffrir. Sa générosité a rendu ses proches plus forts, plus grands, plus extraordinaires. Maman laisse derrière elle une série de valeurs : l’importance du respect de l’autre, la foi en...

Mme B
La croisée des chemins que je n’oublierai jamais... Lors d’un job étudiant en aout 2022, j’ai travaillé dans une maison de repos où je devais assister des personnes âgées. Et c’est là où j’ai rencontré des personnes formidables et en particulier Mme B*. Une dame qui ne pouvait pas bouger seule et qui ne restait quasiment que dans sa chambre. Je passais mes pauses avec elle, on discutait de tout et de rien, de son époux, ses petits-enfants,… Elle me disait chaque jour au moment de partir : “ A demain Yasmine la maline”. Arrivée à la fin de mon job, elle m’a serré fort dans ses bras, et m’a dit plein de paroles douces. Et jusqu’à maintenant, j’essaye de lui rendre assez souvent visite. *le nom de la personne dont on parle a été anonymisé, afin de respecter son droit...

Suite au Projet Magritte
Suite à la visite du Musée Magritte à Bruxelles, Scan-R anime un atelier d’écriture pour l’AMO Passages de Namur. Nico écrit alors des textes respectant trois thématiques : imaginer un monde sans art, s'identifier à une peinture de l'artiste belge et se décrire comme étant une œuvre artistique. Saveurs Un monde sans art aurait le même goût qu’un randonneur sans voyage, qu’un optimiste au verre vide ou encore qu’un excentrique se fondant dans la masse : tous sont ternes, froids, vides de sens… Rêve L’Art de la Conversation. Ce tableau de René Magritte me représente bien car je suis un grand rêveur. Je dis assez souvent que je préfère rêver (trop) grand, quitte à ce que le résultat ne soit pas « à la hauteur » mais au moins, j’aurais essayé. Je déteste me limiter à...

Pour ou contre la solitude ?
La solitude ? Est-ce une bonne chose ? Pour moi, la solitude est à prendre bien comme mal. Le plus horrible, c’est lorsqu’on est entouré et qu’on se sent quand même seul, parce qu’en soi, la solitude est bien pour se concentrer, pour prendre du temps pour soi. Mais lorsqu’on est rejeté socialement, là, c’est un autre type de solitude qui s’installe. Il n’y a rien de plus horrible que ça et je conseille fortement aux gens qui sont délaissés par des personnes qu’ils croyaient comme étant des “amis” de couper les ponts avec, car des vrais amis ne vous délaissent pas. Même si ça fait mal, il faut comprendre que si votre absence n’affecte pas, alors votre présence n’a jamais compté.Auteure : Melissa, 16 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et...

La dernière fois que j’ai dit Je t’aime
La dernière fois que j’ai dit "Je t’aime" c’était un automatisme. Comme un mot qui va de pair avec un “ A plus tard”. Ce mot fort qui a toujours eu du sens pour moi, que je n’ose dire qu’aux personnes qui sont chères à mon cœur, est devenu un automatisme, presque un réflexe, “Bisous, Je t’aime”. C’est à se demander si on y accorde le sens qu’il mérite. Mais la réflexion m’amène à penser que oui, ce je t’aime d’habitude est puissant. L’habitude de dire je t’aime n’enlève pas de sa valeur dès lors que l’on n'acquiert pas cet automatisme avec n’importe qui. Alors si par mégarde, on a oublié de se le dire avant de couper la ligne, on rappelle et on recommence. Auteure : Nour, 19 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

La lecture, un nouveau monde
Nous savons que les livres font partie de la littérature qui correspond au 5ᵉ art. Ils existent grâce à l'apparition de l'écriture qui est un moyen de communication. Ces ouvrages sont donc des façons de communiquer de l’auteur vers le lecteur. L’auteur souhaite partager ses diverses connaissances, les mondes qu’il crée, ou générer des émotions chez le lecteur via les histoires qu’il raconte. Lire peut nous apporter des bienfaits, tels que prendre du temps pour soi-même, se poser, élargir nos connaissances, nous faire voyager, etc. Cela peut aussi favoriser l’imagination. Par exemple, lorsque la fin est en suspens, c’est au lecteur d’imaginer la fin qui lui conviendrait le mieux. Après la lecture, on pourrait se retrouver à faire plus attention aux détails des...

Gratitude
Cher Dieu, Quand j’entends, lis, ou vois Ton nom, il n’y a qu’un seul mot qui me vient en tête. Gratitude. Je me demande parfois comment Ta présence influence ma vie, mes opinions, ma personne. Je m’imagine des fois, un monde sans Dieu, sans Toi. Ce qui s’apparenterait au vide. Ta présence, me rassure, m’épaule et m’aide à m’évaluer, ainsi qu’à me connaitre. Je Te considère comme l’entité en qui j’ai confiance aveuglément. Dans le malheur, le bonheur, Tu es mon fidèle conseiller, mon confident et Tu me connais mieux que je me connais. Lorsqu’il m’arrive quelque chose, je sais que ça vient de Toi et que Tu désires uniquement mon bien-être, que, parfois, derrière les catastrophes se cachent des surprises et que surtout je sais pourquoi je suis sur terre et que même...

Les scouts et les amitiés
Les scouts m’ont apporté plein de choses, notamment des ami.e.s. Aux scouts, j’ai rencontré ma meilleure amie. Maintenant, ça fait 7 ans qu’on se connait et on est aussi proche qu’avant. On ne s’est jamais trahies. On est toujours resté là, l’une pour l’autre, malgré les disputes. De plus aux scouts, on est en groupe, donc il y a moyen de se faire plein d’ami.e.s. Ce que je veux faire passer comme message, ce n’est pas forcément d’aller aux scouts. Mais de sortir et de faire des activités au lieu de rester chez vous dans votre canapé à regarder votre téléphone. Car si vous restez sur votre téléphone, vous ne rencontrerez pas beaucoup de monde, vous vous distancerez de vos proches.Auteure : Ysaline, 13 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et...

L’émerveillement
Pour moi, la beauté de la vie, c’est… l’émerveillement. La vie n’est pas toujours facile, et continuer de s’émerveiller des petites choses de la vie est une vraie force et une vraie grandeur pour moi. C’est avoir cette faculté de trouver de la poésie, de la joie et du merveilleux dans le monde qui nous entoure. C’est garder la beauté et la foi en soi quoi qu’il arrive et ne pas céder à la noirceur dans laquelle on peut pourtant parfois si facilement sombrer. C’est garder en soi une étoile qui danse et se relever peu importe la chute.Auteure : Marie, 34 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Mon parcours de vie
Le parcours de vie définit-il l’avenir, le futur, le développement d’une personne ? Pour moi, oui et non. Oui, parce que les événements que cette personne a vécu, les modèles, les pairs sur lesquels elle s’est axée, joueront un rôle. Ce rôle lui permettra de suivre le courant ou au contraire de dériver, de changer de cap et de repartir de zéro. Nous avons tous été sujets à des événements marquants tant bien positifs que négatifs. Nous avons tous des moments clés qui nous forgent et nous poussent dans nos retranchements et le dépassement de soi. Les choix se trouvent à la portée de tous, les cartes sont entre nos mains. Rien n’est jamais figé, il faut le temps, parfois beaucoup de temps même, mais quand la volonté, l’envie et la motivation sont présentes, rien ne...

Chère Maison de Quartier
Maison de quartier Amée J’ai commencé à fréquenter la maison de quartier lorsque j’avais 13 ans, à la permanence. De base, c’était juste pour passer le temps le soir. Après, c’est devenu une habitude qui me plaisait. Je suis partie durant un an. Pendant ce temps, c’était compliqué pour moi ne plus avoir de perma. Ce que ça m’a apporté : des nouvelles rencontres, de la maturité et ça m’a orienté vers le métier que je voulais réellement faire. J’ai aussi commencé dans le monde du travail grâce aux éducateurs. Beaucoup de bonnes choses se sont passées avec cette maison de quartier. Il était une fois… Il était une fois la Maison de Quartier d’Amée. Cette maison se situe à Jambes, dans un endroit verduré. Elle y accueille de formidables personnes, des éducateurs au...

Lettre à l’adolescence
Cher Bruno, Tu étais un ado amoureux de l’amour. Il suffisait qu’une personne te donne un peu d’attention et tu fondais. Suite à diverses expériences foireuses et rencontres dispensables, tu as su forger une carapace… sois-en fier ! Car nous devons être ce que nous sommes, non pas ce que les autres veulent qu’on soit. J’ai évolué grâce à mes proches, non pas pour mes proches. La vie n'a rien d'un long fleuve tranquille... il ne tient qu'à nous d'être maître à bord. Adolescent, je me faisais trop d'illusions. Mais rien n'est perdu. De ces mirages découlent des poésies demeurant mes premiers écrits adorés. Mon Bruno aux cheveux gras (le soin de ne point prendre soin), au sourire métallique (dites merci à l'appareil dentaire), de croyance metal (plus qu'un genre...

La surconsommation et le matériel
Voici une bride quelque peu spontanée de mon ressenti face à la consommation, je dirai la surconsommation. Ce qui m’amène à parler de ça aujourd'hui, c’est en grande partie le sentiment que nous sommes emportés dans une rivière à fort courant, où plus nous avançons, plus nous emportons les débris qu’il y a sur notre chemin. Les mêmes débris qui, nous pensons, nous permettent de flotter, alors qu’en réalité nous avons pied. Je regrette les dictats actuels qui nous enferment et nous font fermer les yeux sur l’essentiel. J’envie un monde qui ne serait pas stratifié en fonction de ce que nous possédons mais dans lequel nous serions tous liés par ses valeurs, ses ambitions et ses passions.Auteure : Nour, 19 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER...

La beauté de la vie c’est Benzema
La beauté de la vie c’est Karim Benzema car au jour d’aujourd’hui c’est un grand homme par son travail et sa motivation. C’est un homme qui fait aimer le foot aux jeunes de nos jours. Pour ma part, je l’ai noté car je me vois en lui car c’est une personne qui ne parle pas pour se vanter mais prouve toujours ce qu’il a à faire. Aujourd’hui il n’a fait que travailler et son rêve s’est réalisé. Son rêve de fonder sa famille, acheter une nouvelle maison à sa mère, gagner la Ligue des champions, le ballon d’or. Il lui reste la coupe du monde à avoir. Il a des buts de vie complétement humains (hors football). C’est pour ça qu'aujourd’hui j’aime voir cet homme évoluer et le voir gagner tout ce qu’il mérite. Le message que j’aimerai vous faire passer c’est que peu...

Ce que j’estime tabou
Ce que j’estime tabou et ce dont j’ai vraiment du mal à parler, même avec mes amis les plus proches, est un harcèlement que j’ai subi. L’une des raisons qui m’empêchait d’en parler à mes amis était le fait qu’ils étaient directement concernés mais ne s’en rendaient pas compte et ne s’en rendent toujours pas compte. Je leur reproche de ne pas avoir entendu mes plaintes et mes pleurs. Je leur reproche de ne pas avoir remarqué que quelque chose n’allait pas bien au sein de notre groupe d’amis. Je leur reproche d’avoir également été présents et gentils, m’empêchant de les détester et de les quitter. J’ai mis une année entière à moi-même réaliser qu’ils me détruisaient de l’intérieur en jouant aux fléchettes sur mon cœur. Cette année ça a changé, j’ai parlé et on m’a...

L’amour, la vie, la naissance
La beauté de la vie, c’est l’amour, la vie, la naissance. Pour moi, la vie passe par l’amour entre amis ou dans un couple. Elle n’a pas de barrière, pas de limite, pas de couleur, pas de genre ! De plus, sans naissance, il n’y peut y avoir de vie, et sans vie, pas de naissance. Aimez vous les uns les autres, tout en essayant de ne pas porter de jugement. Tout en étant dans le respect d’autrui et la bienveillance. Effacez les barrières.Auteure : Sandrine, 25 ans, Jambes CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Que pensez-vous du vote blanc ?
Pourquoi les votes blancs sont attribués au futur élu ? N'est-ce pas une manière hypocrite de vous obliger de choisir un politicien que vous n'avez pas choisi, qui ensuite prendra des décisions en votre nom grâce à votre vote blanc ? Que se passerait-il si le total des votes blancs dépasse celui du "1er élu démocratiquement" ? Est-ce une démocratie quand on attribue mon vote à quelqu'un que je n'ai pas choisi ? En France, le vote n'est pas obligatoire. Donc, en France, je peux voter pour personne en n'allant pas voter. Alors qu'en Belgique si je ne vais pas voter, je peux être condamné parce que je n'ai pas accepté d'aller au moins voter blanc... qu'en pensez-vous les jeunes ?Auteur : Steeve, 46 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et...

Société déséquilibrée
Avant de mourir, je ne veux remercier personne. Car personne n’a rien fait pour moi, ni ma mère, ni mon père, ni mes sœurs, ni mes amis, ni le reste de ma famille. On ne m’a jamais demandé mon avis avant de naître dans cette société pourrie. Je n’ai pas choisi d’être là. La société part en couille, ma famille aussi, et j’ai l’impression que rien ne change, que tout va de mal en pis. Alors moi, je ne remercierai personne vu que tout le monde est dégueulasse avec tout le monde. Bien que les exceptions existent, ça ne suffit pas.Si j’ai un message à faire passer aux ados, c’est vraiment de faire de leur mieux sans aller mal. Parce qu’aller mal à l’heure actuelle, c’est tomber dans un puit sans fond.Auteure : Marie, 14 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN...

La fleur et son miel
Ce qui me manque le plus, c’est l’amour. L’amour occupe une très grande place dans la vie, et pourtant j’y ai eu peu droit. J’ai souvent été trahie. J’ai souvent été sujette aux mensonges, à la manipulation. Mais je ne perds pas espoir. Cet espoir me pousse à grandir dans l’attente d’un amour passionnel, pur et éternel, aussi bien sur le plan amical, sentimental que familial. Tout vient à point à qui sait attendre. La vie est une fleur, l’amour en est le miel et un jour, chacun de nous aura le miel.Auteure : Lauryn, 23 ans, Jambes CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

La vraie Coupe
Chère Belgique, Cela fait bientôt 27 ans que je te connais, tu es comme un frère pour moi, voire plus… comme un toit, comme une sécurité, comme une fierté. Tu m’as fait découvrir de nombreuses choses, des passions, du travail, de l’argent, tout comme la difficulté, la colère, la haine et l’école. Mais tu m’as surtout appris à les différencier et à voir les choses du bon côté. Tu m’as rendu malheureux quand la France t’a battu 1-0 en demi-finale de la Coupe du monde de 2018. Et j’avais honte de la défaite en quart de finale, face au Pays de Galles en 2016. Je perds espoir et commence à croire que tu ne me rendras jamais heureux dans le foot. Malgré tes nombreux défauts, je te vois comme quelqu’un de bienveillant, toujours à vouloir aider les autres en difficulté et...

Un zoom sur la déception
Premièrement, il faut savoir que la déception est un état ou un sentiment que ressent une personne déçue, qui est trompée dans son attente, une personne chez qui l’échec crée une cruelle déception. On l’a tous vécu à cause, peut-être d’une interro qu’on croyait avoir réussi ou d’un match qu’on a perdu ou encore d’un cadeau d’anniversaire, on voulait un téléphone et, à la place, on a eu un pull, on est déçu. Les déceptions en général font mal et pourquoi ? Parce que notre cerveau traite les déceptions comme des faits irréversibles qui nuisent à notre bien-être. La déception s’explique simplement. Voici un schéma : Amour --> Désir (envie) --> Inaccessibilité --> Déception (de Arthur Schopenhaur) Si on aime, on veut, si on veut et qu’on ne peut pas avoir on...

L’amitié rythme ma vie
Les relations sont ce qui rythme ma vie. Nous sommes tous perpétuellement en contact avec d’autres personnes. Il existe un grand panel de types d’interactions. Moi, personnellement, j’adore rencontrer de nouvelles personnes, découvrir un autre monde, un nouvel univers de pensées. Je suis émerveillée par l’unicité de chaque humain que je rencontre. Mais, en réalité, au-delà des interactions éphémères, je suis reconnaissante de connaître l’amitié sincère. La vraie amitié, celle qui te prend au tripe. J’ai la chance d’avoir grandi avec deux merveilleuses personnes qui sont encore à mes côtés aujourd’hui. La vraie amitié, c’est se retrouver avec des personnes avec lesquelles tu peux être réellement toi-même. Ce sont des gens qui te comprennent tacitement, en un regard,...

J’ai toujours anticipé la critique
J’ai toujours anticipé la critique et imaginé que je devais être parfait, en tout temps, en tout lieu. Montrer mes failles, c’est me montrer vulnérable. C’est laisser une porte ouverte à la moquerie. C’est laisser quelqu’un.e avoir du pouvoir sur moi. J’ai fini par me perdre dans cette peur. Ce besoin de contrôle constitue un frein dans mes rapports humains. Alors j’apprends à lutter. J’apprends à ne plus trop anticiper. A vivre avec l’autre sur un instant T.Auteur : Anonyme, Verviers CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Je n’ai jamais été croyante
Je n’ai jamais été croyante. J’ai perdu, il y a quelques années, un membre de ma famille. Lorsque l’on perd un proche de manière si subite et violente, le fait de ne pas croire en quelque chose rend ce genre d’évènement, pratiquement insurmontable car, insensé ! Perdre quelqu’un est toujours douloureux néanmoins, certains départs ont moins de sens que d’autres. Pour citer Théoden, Roi du Rohan : « aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant ». Face à cette réalité, je me suis rendue compte que le deuil ne se limitait pas uniquement à la personne disparue mais également à toutes celles qui gravitaient autour d’elle. La déchirure de cette perte emmène avec elle, une fraction de chacune d’elles. Il y a un avant et un après. Ce non-sens était tellement...

S’exprimer sans peur
Finalement, quelle est la différence entre toi et moi ? On aime toutes les deux ! A l’heure actuelle, encore beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons de la communauté LGBTQIA+ subissent des insultes, du harcèlement. Ceux-ci sont aussi victimes de préjugés et de stéréotypes. Les jeunes filles et les jeunes garçons se trouvant dans la société actuelle ont certaines difficultés à trouver leur marque, leur place. Pour se développer dans la société actuelle, les adolescent.e.s s’appuient donc sur les réseaux sociaux, ainsi que sur la télé-réalité. Il est difficile de trouver des bons repères parmi ces stars de télé-réalité qui ne reflètent pas la réalité actuelle. La peur. Peur de faire son coming out. Cela peut être très dur pour une jeune fille ou un jeune...

3 lois d’idéal commun
La Maison Arc-en-Ciel de Verviers est un service social pour toutes les personnes LGBTQIA+. Une fois sur les lieux, Scan-R demande à un jeune adulte de se mettre dans la peau d’un roi. Quel est le but ? Définir et imaginer 3 lois à imposer à son pays d’origine. 1 Ne pas juger une personne par rapport à son orientation sexuelle. En fait, nous remarquons que certains pays punissent des personnes à cause de leur choix sexuel. On naît comme ça, on ne le devient pas. 2 Racisme. Le rapprochement entre l’Europe et l’Afrique date depuis des décennies. Alors, la couleur de la peau ne détermine pas l’être que nous sommes. C’est une mentalité que nous devons puiser depuis la racine de nos gènes afin de l’éradiquer définitivement. 3 Mobilisation des fonds pour venir en aide à...

Musique et travail
Est-il préférable d’écouter de la musique en travaillant ? La musique existe depuis la nuit des temps, principalement utilisée pour le divertissement. On sait aujourd’hui que la musique permet une augmentation de la concentration de plus de 20%. Mais alors pourquoi ne peut-on pas écouter de la musique en toute circonstance ? Après une étude sociologique très poussée et menée par des sociologues en 2014, la réponse est finalement très simple. Si on nous empêche d’écouter de la musique en classe ou dans son lieu de travail, ce n’est pas pour une question d’image ou de rapport à la société. C’est tout simplement pour empêcher certaines personnes d’écouter de la mauvaise musique. En effet, l’être humain a créé la musique, mais cela ne l’empêche pas de faire de la...

Le Role Play
Le Role Play, c’est quoi ? Le Role Play est une activité de jeu de rôle, répandu grâce aux jeux vidéo. En tout cas, les termes « Role Play » viennent du monde des jeux vidéo. Quand le phénomène s’est répandu ? Le début du Role Play a commencé vers 2009-2011, grâce à des jeux comme Garry’s Mod ou Grand Theft Auto. Maintenant en 2022, il y a des milliers de jeux Role Play comme Minecraft, GTA 5, etc. et même dans la vraie vie, on peut en retrouver, même si cela équivaut au théâtre. Que m’a apporté le Role Play ? La confiance en moi. Avant d’y jouer, j’étais timide. Je ne parlais à personne et maintenant, j’ai vraiment gagné en confiance et je ne suis plus aussi timide qu’auparavant. Conclusion : le Role Play est comme du théâtre pour jeu vidéo. Donc si vous aimez le...

La musique
Aujourd’hui, la musique est indispensable pour beaucoup de jeunes âgés généralement entre 13 et 30 ans. Ce que j’aime dans la musique, c’est la vérité des paroles. Les rappeurs disent tout haut ce que les gens pensent tout bas. Je l’aime aussi de par sa mélodie qu’on est capable de chanter toute la journée. Pourquoi les rappeurs sont une source d’inspiration ? Ils sont capables de créer des groupes sociaux composés de personnes sans jugement, qui se rassemblent pour la même chose : écouter et chanter des musiques. Ils peuvent aussi parfois redonner aux gens une motivation pour devenir célèbre, se faire respecter ou gagner de l’argent. Pouvoir être fortuné en faisant ce que l’on aime, c’est très motivant. On va donc se surpasser pour atteindre nos fins.Auteur :...

Non aux prisons
Si j’avais une baguette magique, je supprimerais toutes les prisons. Sans doute va-t-on me dire : « Mais tu es folle ? Que fais-tu de tous ces fous dangereux ? ». Je répondrais alors : « Qui sont ces fous dangereux ? Combien sont-ils ? Et que faites-vous pour tous ces frères, ces sœurs, ces mères et ces pères qu’on enferme et qu’on oublie ? ». Ce mois-ci, les premiers détenus seront transférés dans la nouvelle prison flambant neuve de Haren. Prison de haute technologie et de haute sécurité. Prison construite pour remplacer les prisons devenues vétustes de Forest, St-Gilles et Berkendael. Prison financée par le privé. Prison au sein de laquelle les intérêts financiers priment sur le bien-être de ces locataires. Prison censée venir répondre au fléau de la...

Remonter le temps
Si j’avais une baguette magique, je remonterais le temps. Quand j’étais plus jeune, la musique de Soprano m’a beaucoup consolée. En fait, quand je regardais tout ce que nous vivions dans ce monde, les injustices, le tribalisme, le racisme, je me posais plusieurs questions. Dès que j’ai imaginé la phrase en rapport avec la magie, cela m’a rappelé mon passé. Si j’en avais la force, je reviendrais vraiment en arrière pour pouvoir tout modifier, afin que ce monde ait une vision plus précise du futur. Le conseil que je peux donner aux jeunes, c’est de vivre, sans toutefois regarder le temps. Faites ce qui est juste et apprenez à accepter les autres.Auteur : Gildas, 24 ans, Verviers CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

Le deuil
Si j’avais une baguette magique, je ramènerais mon père. Pourquoi ? Il est parti trop tôt dans de mauvaises circonstances. J’ai vécu ma fin d’ado sans la figure paternelle. J’ai eu des problèmes de dépendance affective. J’ai quelques conseils à donner. Il faut profiter de chaque instant avec les proches qui nous sont chers. Ne pas consommer des stupéfiants trop jeune (et encore moins si on souffre d’une maladie). Ne pas culpabiliser, se dire que c’est de sa faute. Essayer de comprendre le problème de la personne, sa maladie et l’aider au mieux (communication). Enlever les clichés sur les maladies. Il ne faut pas penser que sa vie est finie. La mort d’un proche, c’est très dur. Mais on n’a pas le choix de vivre avec. On y arrive petit à petit, avec le temps, mais il...

Simulations
Je crois que mon cerveau, ou mon cœur, a été mal câblé. Le choix est déjà fait, la décision est prise, le train est parti, les voiles ont brûlé, je ne reviendrai plus en arrière ; et pourtant, la simulation continue de tourner. Je reçois les notifs de ce moi-robot qui m'inonde des photos et des statuts de sa vie parfaite, outrageusement réussie : doctorats, palais, amis, reconnaissance internationale... dès que quelque chose semble me manquer, il l'a. Il l'a, et il ne se prive pas de s'en vanter, et c'est mon plus grand malheur. Heureusement, j'ai pour moi un amour qui a survécu à tous les mauvais choix, qui réenchante les gestes faits mille fois et même, parfois, répare l'injustice biologique de mon cœur défaillant.Auteur : Laurent, 32 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ...

Les armes, c’est bien mieux !
Dans ce conflit, personne ne prend le temps d’écouter l’autre pour se comprendre mutuellement, pour comprendre les points de vue et les revendications. Chacun reste sur ses positions. La violence est le seul moyen de communication… L’écoute n’est-elle pas la base dans une relation saine ? Depuis la dissolution de l’empire Ottoman jusqu’à maintenant, les politiques font ce qu’ils croient être bon pour eux et leur peuple et, de facto, les autres en pâtissent parce qu’ils ne sont pas pris en compte. C’est chacun pour soi… Il est quelque fois arrivé que des dirigeants se rencontrent mais ils se contentent de s’entendre et de faire passer leurs intérêts avant tout. Ecouter l’autre et trouver un VRAI terrain d’entente n'a jamais été au centre de leurs préoccupations....

La paix
Jérusalem, le 24 octobre 2022 Je suis bien arrivé à Jérusalem. J’ai eu l’immense chance de pouvoir prier dans la mosquée de Al Aqsa. Un moment magique. Dans la vieille ville, on a vu des gens très gentils mais aussi des gens très insolents… Pour moi, la paix, c’est voir des enfants jouer en sécurité autour de la mosquée. Voir les femmes discuter et rire entre elle. Voir les hommes faire pareil que les femmes. Sentir les différents peuples vivre leur foi tout en cohabitant ensemble. La paix, c’est cela et c’est vivre en paix avec soi-même. Ce récit a été réalisé dans le cadre du projet Israël-Palestine : Pour Mieux Comprendre.Auteure : Marwa, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Mon monde
Les émotions, c’est une des choses qui caractérisent une personne.Mais il y a une émotion que j’ai perdu. L’empathie. Mon vécu m’a forcé à l’effacer pour me conditionner à ce monde.Dans mon monde, tout est question de survie, de sacrifice et d’émotion. A cause de ce monde, j’ai fini par faire de la prison ce qui explique mon enfermement. A cause de ce monde, j’ai perdu des proches, des amies, même le sentiment d’amour. Cela colle avec les liens. A cause de ce monde, les gens me trouvent froid alors que je n’ai pas voulu être comme ça, mais je le suis devenu. L’amertume… j’éprouve une haine pour toutes les personnes. Pour le monde en général. L’équilibre de ce monde est totalement détruit pour moi. Le mal a totalement régné sur le bien. Le passé, je ne pourrai...

Une maladie contre une vie robotique
Mon plus grand malheur serait boum badaboum une injustice biologique qui foudroie ma vie. Pour le moment, tout se passe au mieux dans ma paisible vie. Je me lève le matin, je vais en cours la journée et je dors la nuit. J’agis sagement comme le petit robot que la société souhaite que je sois. Mais imaginez deux minutes que mon train-train quotidien s’arrête du jour au lendemain. Oui, imaginez qu’au lieu d’aller en cours après la sonnerie brutale de mon réveil, je dois me rendre à l’hôpital pour soigner une maladie incurable.Cela serait fort fâcheux, n’est-ce pas ? Donc voilà, mon plus grand malheur serait d’attraper une grosse, vilaine, méchante maladie qui m’empêcherait de vivre ma vie comme je le souhaite (ou plutôt comme la société le souhaite que je la vive)....

Lettres au Bonheur
De passage à la Maison du Quartier d’Amée Petit Ry, quelques jeunes ont pu se livrer via l’écrit. Diego écrit des lettres d’amour, toutes deux imaginées dans un monde idéal. Première lettre Mon plus grand bonheur serait d’apercevoir moins de pertes humaines, d’avoir moins de pertes d’argent inutiles. Ne plus envoyer de missiles sur des personnes qui n’ont rien à voir avec un conflit. Ne pas imposer des travaux chiants que tu n’aimes pas. Ne plus dépendre de machines électriques qui font tout à notre place, plus précisément les voitures. Ne plus jouir du port d’arme car se faire toucher par une balle signe la fin de quelque chose… bref, ne plus autoriser les armes. Deuxième lettre Salut la Maison de Quartier, je vous envoie cette lettre pour vous dire bye bye....

Notre Bel-Ami
Si j’avais une baguette magique, je ferais disparaitre le fait que l’homme utilise son savoir pour faire du mal. Car égoïstement, pour soi-même, pour sa famille, il fait souffrir d’autres gens, que ce soit physiquement ou psychologiquement. La peur ou le fait de n’être jamais satisfait entraine chez lui la soif de pouvoir, de vouloir quelque chose qu’autrui possède car cette chose, il ne l’utilise pas mais il en a une utilité. Ceci fait qu’il va vouloir la prendre tôt ou tard. Mais on évolue tous différemment. Peut-être que dans quelques décennies , siècles ou millénaires, son développement fera en sorte qu’il en trouve une utilité différente des autres.Auteur : Khamdoul, 27 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...

Jérusalem
Chère Bruxelles, Comment vas-tu ? Moi, cela pourrait aller mieux, mais je fais avec les moyens du bord pour surmonter les difficultés. En parlant de difficultés, laisse-moi t’en présenter une des plus belles : Jérusalem. Pourquoi ce mot pour décrire une ville ? Patience, l’explication arrive. Jérusalem, ville qui tend à prétendre deux fois au titre de capital, ta presque consœur en quelque sorte, repose sur un équilibre curieux mais extrêmement intéressant. Visualise une salle de bal de fin d’année. Au milieu de la piste, des danseurs interprètent une valse, en trois temps. Le tout exécuté dans un parfait accord entre chaque partenaire de danse. Dans le respect et la considération de chacun. Trois temps, trois religions. Judaïsme, Islam, Christianisme. Une valse où...

Le plus injuste dans ce monde, c’est l’hypocrisie
D’après moi, une grande partie des problèmes mondiaux vient de l’hypocrisie de l’Homme. Mais d’abord, essayons de comprendre ce qu’est ce vice. Selon la définition de Google, l’hypocrisie est « le fait de déguiser son véritable caractère, d’exprimer des opinions, des sentiments qu’on n’a pas ». Maintenant, essayons d’imaginer une situation qu’on a vécu ou bien dont on a entendu parler, et qui nous fait penser à l’hypocrisie. Prenons l’exemple de l’hypocrisie du monde envers la situation des demandeurs d’asile internationaux, n’ayant pas les mêmes faveurs que les Ukrainiens. Ou bien un cas assez récent me passe par la tête, la mort de la jeune fille Iranienne, Mahsa Amini. Et le soudain réveil des gens du Nord pour le droit d’enlever (ou de porter) le voile. Mais on...

Une brume éclairée par un feu de joie
J’ai toujours eu peur d’être la raison d’une larme de peine qui coule sur la joue de quelqu’un… Je pense que cette frustration vient des erreurs du passé qui m’ont permises de construire cette femme que je suis aujourd’hui. C’est une phase par laquelle à peu près tout le monde passe. Celle-ci commence par la remise en question, le doute de sa propre personne, l’envie de prendre de l’avant, des larmes de douleurs qui se remplissent de colère et pour finir l’acceptation de la situation. Mon papa, m’a toujours appris à garder la tête haute, peu importe ce qui se passe. Ne jamais donner sa dignité entre les mains de quelqu’un car c’est grâce à celle-ci qu’on existe. Il faut donc apprendre à endurer, encaisser sans jamais flancher et augmenter ses compétences pour...

J’ai toujours eu peur de la mort
Quand ma maman a commencé à vivre avec sa compagne, Isabelle, la famille d’Isabelle a refusé de la voir. Ses parents l’ont déshéritée, ils mettaient des lettres sur la voiture de ma maman où ils menaçaient notre famille. Ma maman a eu beaucoup de mal, la police disait qu’on avait aucune preuve que c’était eux, et comme son père, ma mère est tombée dans l’alcool. Je me suis toujours demandé s’il n’y avait pas un caractère héréditaire aux addictions. Bref, pendant plusieurs mois ma mère a bu, beaucoup, beaucoup trop même et un jour elle a fait un coma éthylique. Pour moi la mort signifiait et signifie encore la fin de tout. De sa présence, de son amour, de ses attentions, de son odeur, … même si l’alcool brouillait un peu tout ça. J’aime ma maman et je n’ai jamais au...

Trouver sa voie au quotidien
100% Jeunes est un parcours d’accompagnement individuel, collectif et gratuit. Pour quel public ? L’action est destinée à des jeunes, âgé.e.s de 18 à 29 ans, qui n’ont pas d’emploi, ne sont ni en formation, ni à l’école. Pour La Solidarité coordonne ce projet. Ses membres nous accueillaient pour un atelier d’écriture. Je suis contente de participer à 100% Jeunes car cela m’aide à retrouver un rythme de vie sain et rempli dans ma journée. Je suis heureuse de rencontrer de nouvelles personnes et découvrir de nouvelles choses que je ne connaissais pas. Cela me permet d’apprendre plusieurs options qui me permettront de trouver ma voie, ce qui me fait vibrer au quotidien et qui me donne envie de lever chaque matin. Je pense être heureuse depuis que j’ai commencé ce...

Soyez heureux de ne pas vivre les injustices biologiques !
Quand on parle d’injustice, il y en a plein qui peuvent venir à notre esprit. Les inégalités dans le monde, les pauvres, les riches, le racisme, le sexisme, etc. Toutes ces choses sont inhérentes à la société humaine et sont profondément injustes. Mais aujourd’hui, je voulais parler d’autre chose. Aujourd’hui, je veux m’exprimer à propos de quelque chose face à quoi on ne peut strictement rien faire. Bien que je considère les inégalités citées précédemment comme complexes et que les personnes qui en sont victimes les subissent. Je pense qu’elles peuvent, avec beaucoup de volonté, de force, de courage, y faire face et les surmonter. Tandis que lorsqu’une maladie s’abat sur notre vie, on ne peut rien faire du tout. Ce monde est cruel. Un dérèglement dans notre corps...

Prendre la température à Amonsoli
Scan-R donne la plume aux plus jeunes. Les migrants font partie de son public. Deux de nos membres ont questionné les bénéficiaire de l’association Amonsoli (Verviers), lors d’ateliers d’écriture. Pour quel résultat ? De courts textes en français, mais aussi en cyrilliques et arméniens, emplis d’une intime sagesse. La solitude, Anonyme Lorsque je suis seul, je me sens bien. Parce que dans ma famille, je suis le seul garçon. C’est de là que se développe cette solitude en moi. Cette solitude de se connaître, se comprendre, réfléchir, faire la part des choses entre le bien et le mal pour pouvoir s’améliorer et avancer. Cette solitude d’être calme, d’améliorer nos relations avec les autres et avec nous-mêmes. Pensée éternelle, Anonyme Je suis Syrien et marié. Je pense...

Le plus injuste en Belgique
Suite à notre venue chez Compas Format Verviers, deux jeunes nous partagent leurs préoccupations. Justice injuste, Anonyme Le plus injuste dans ce monde sont les lois qui découlent d’injustices. Par exemple, quelqu’un qui vend de la drogue est jugé pareillement qu’un violeur. Un violeur réalise des actes bien plus graves. Il doit payer car il a détruit une vie. Le vendeur fait peut-être ce qu’il fait pour s’en sortir dans la vie. Argent trop cher, Anonyme Le plus injuste dans ce monde, c’est le prix de la vie. Je suis un étudiant de 20 ans. Je gagne environ 300 euros par mois grâce à un travail étudiant. Avec le stage, le foot et l’école, je dépense en moyenne 50 euros d’essence par semaine, ce qui me fait 200 euros par mois d’essence. Il me reste 100 euros pour...

Notre si belle vie
Mon plus grand bonheur serait de sortir de l’hôpital en septembre. De tout recommencer à zéro. Prendre un nouveau départ quoi ! Je n’en peux plus d’être hospitalisé. Ma famille me soutient comme des fous, depuis le début de mon hospitalisation. Je vais un peu vous expliquer mon parcours durant ces derniers mois. Il faut savoir qu’en juin, j’enchaînais les tentatives de suicide. Je voulais à tout prix mourir. Je ne prenais plus mes médicaments. A part cette envie de mourir, il n’y avait plus rien d’autre qui me traversait l’esprit. A ce jour, je suis toujours en vie grâce aux membres du personnel hospitalier et à ma famille. Je ne veux plus mourir. La vie est tellement belle. Rien vaut la peine de la gâcher. Nous sommes les seuls maîtres de notre destin. Les autres...

Le calvaire
J’ai toujours eu peur de l’échec dans ma vie. Et ce, depuis le jour où j’ai vu mon propre père mourir dans un hôpital par manque de soin. Il n’avait pas assez de moyens financiers pour payer ses soins. Je n’ai tellement pas supporté sa disparition que j’ai décidé de quitter mon pays par voie illégale, en espérant avoir un avenir meilleur. Ce n’était pas facile de traverser le désert et la Méditerranée. J’ai vu mes amis mourir. Je n’ai rien pu faire pour eux. Par la grâce de Dieu, je suis arrivé en Europe. Quand j’ai quitté l’Afrique, mon rêve était d’arriver en Europe et d’approfondir mon métier (cariste ou carreleur).Malheureusement, une fois arrivé en Europe, on nous torture avec les papiers et nous sommes logés dans des conditions vraiment difficiles. Au départ,...

Traces dans le sable
Imaginez que vous marchez sur une plage de sable fin, comme on en trouve à Ostende. Vous marchez et, en vous retournant, vous vous apercevez qu'un seul de vos pieds - disons le gauche - laisse une empreinte. De l'autre, pas de trace. Évidemment, puisqu'il est là, solidement articulé au bout de votre jambe, tout porte à croire qu'il a dû, qu'il aurait dû, lui aussi, imprimer dans le sable sa marque, alternée avec celle de son controlatéral. Et pourtant, rien. La trace continue d'un pied, d'un seul pied, comme si la mer avait mangé l'autre, comme si le droit n'avait jamais existé.La situation semble incongrue et mentalement inconfortable, n'est-ce pas ?Elle est pourtant l'image de ce que peut encore ressentir aujourd'hui un jeune Belge comme moi, issu de la...

Le sang du monde
Lors d'une visite au Musée Magritte, à Bruxelles, Edouard a été très inspiré par le tableau Le Sang du monde, peint par Magritte en 1927. Il nous livre son interprétation de celui-ci. Le monde des ténèbres rempli de crainte, de terreur.L’ombre sans aucune lueur d’espoir.Le noir total d’un univers attristé. Mais je crois bien que nous avons tort.L’ombre, les ténèbres, nous pouvons tous avoir notre propre vision des choses, de la chose.Nous pouvons soit la rendre moche, soit la rendre triste, soit la rendre fusionnel, soit la rendre romantique, et pleins d’autres façons encore… Ce tableau est juste sublime à mes yeux. On nous montre un paysage ténébreux, sombre, et un être en plein milieu du tableau, qui a deux têtes et a sur lui des racines qui traversent son corps...

Liège
Un An que tu m’as accueillie D’abord à Saint-Barthélemy,bercée par le carillonAujourd’hui,sur la Meuse et son roulis Liège, ville d’accueil et de fête, ville de travaux et imparfaite Ma bicyclette brave tous les jours tes pavés pas très vélo friendly,pour ajouter mon +1 au compteur de la passerelle Saucy Pour aller en coursou dans le CarréPour faire une soirée jeux de société ou aller écouter slamer En octobre à la Foire de Liègepour manger des lacquemantsOu au 15 août en Outremeusepour boire des peketset passer du bon temps Liège, ville insoumise et résistanteville aux 374 marches éreintantes Dans le passé,tu te dressasContre Charles le Téméraireou contre une gouvernance religieuse tutélaire Cette année,Contre la fermeture des salles de ciné au Grignouxou contre...

A toi, Maison de Quartier du Petit Ry
Merci pour ces années à tes côtés, merci pour toutes les choses que tu m’as apporté. Grâce à toi, j’ai pu rencontrer des personnes qui m’ont marquées et qui me marqueront à jamais. Grâce à toi, j’ai pu trouver ma voie, confirmer mon envie de devenir éducatrice et d’autant plus de travailler, de travailler dans ce secteur. Merci plus précisément à tes permanences ado qui m’ont permises d’obtenir mon diplôme, d’y rencontrer des jeunes que je n’oublierai jamais de par leur personnalité, leur présence et des moments passés avec eux. Merci à toi coordinatrice, sans qui je ne serais pas où j’en suis, et aux éducateurs qui t’animent, sans qui je n’aurais pu prendre confiance en moi. Cette lettre est une réelle lettre d’adieux. Comme vous le savez pour certains, j’ai...

Le monde, ses qualités et ses défauts
Le plus surréaliste dans ce monde c’est cette société qui nous divise mais nous ordonne d’être tous semblables, sous peine de se sentir différent, de trop, pas assez, et croire que tout cela sont des défauts. Mais depuis quand être qui nous sommes est mauvais ? Le seul défaut que nous avons est celui d’obéir à cette société qui ne nous prend même pas comme des personnes de qualité.Auteur : Nana, 16 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

L’état de notre démocratie
La démocratie est une valeur qui m’est très chère. Si nous nous focalisons sur son étymologie, c’est un mélange idéal entre le peuple et le pouvoir. Dans notre système politique, la notion de démocratie a une particularité car elle est représentative. En effet, il suffit de s’observer, lorsque nous devons prendre une décision ensemble avec nos amis. Il est impossible que 11 millions de Belges puissent exercer ce pouvoir en même temps. Ainsi, la majorité des sociétés occidentales ont opté pour le système de la représentation. Système qui a pour objet de de confier ce pouvoir à des élus. Ces derniers pouvant être élus directement ou indirectement selon les pays. En théorie, ce système semble être idéal car le peuple, ou du moins la majorité des personnes qui...

Rage against the machine
Le plus révoltant dans ce monde, c’est l’indifférence des gens concernant un tas de problèmes que l’on vit. On se veut tous défenseur d’une cause, d’une valeur qui nous est chère. Mais dans la pratique, peu de personnes agissent. On se prétend par exemple grand protecteur de l’environnement à coup de post Instagram ou d’apparition lors de marches pour le climat. Mais une fois rentré chez soi, on oublie tout ce pour quoi on prétend se battre. Beaucoup d’opinions et peu d’actes. On se veut donneur de leçons sans soi-même appliquer ses principes. Alors agissons tous à notre niveau et à notre échelle. Un petit geste suffit pour en entrainer des milliers d’autres et permettre ainsi de transformer toutes nos belles paroles en faits. A écouter aussi en podcast iciAuteure...

Si j’étais…
Si j’étais une œuvre d’art, je serai un œil qui regarde la terre mais sans aucune lumière. Pour moi, le monde je le vois sans lumière, plus précisément sombre. Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à comprendre comment des gens peuvent être heureux. Personnellement, je suis chrétien et, dans notre religion, se suicider est un pêché (je ne parle en aucun cas de moi je n’ai pas du tout envie de me suicider). Donc même une personne qui cherche à fuir ce monde finit par ‘pêcher’ au final. Pour moi, la terre c’est le véritable enfer et c’est soit tu survis, soit tu meures. Au fil du temps, j’ai fait en sorte de me fortifier. A cause de ce monde, j’ai perdu une des choses les plus importantes pour être heureux : l’empathie. Voilà pourquoi je vois le monde sans lumière,...

Voyages vitaux à vivre !
Mon plus grand malheur serait de ne plus pouvoir voyager. Quelle idée folle. Ca me paraît impensable. Imaginez vous l’espace d’un instant rester constamment au même endroit ! Quelle tristesse. Je ne conçois pas l’idée d’avoir une vie monotone, sans découvertes, ni même sans nouveautés. Chaque jour se lever, aller travailler, s’occuper des enfants, rentrer, manger et dormir… et le lendemain tout recommencer.Mon esprit a besoin de nouveaux horizons, de changer d’atmosphère ! Certains disent que j’ai « un vers dans le derrière », moi je crois que j’ai seulement besoin d’air ! J’aurais peur si je ne pouvais plus m’évader. Ca m’angoisse de me dire que tout les mois de septembre pourraient être les mêmes, avec la même odeur, les mêmes températures, ces mêmes gens ! Je...

L’indépendance n’est pas un acte individuel
Dans un monde idéal, dans 5 ans, je serai enfin indépendant. Dans notre monde, chaque jour est incertain. Aujourd’hui, tout va bien, mais demain qui sait quelle nouvelle crise (humanitaire, sanitaire ou financière) nous tombera dessus ? Je suis un enfant des années 2000, la génération Z, la dernière lettre de l’alphabet mais la première qui connaitra tous les défis, dont celui de passer l’année 2050, sans eau ou pétrole. Je fais aussi partie de cette génération en quête de sens, tant professionnellement que politiquement. Quel est le rapport avec l’indépendance ? Si pour nos aînés, c'était de vivre une bonne situation (travail/maison/famille), pour moi, c’est d’être indépendant financièrement, mais pas seulement. Je voudrais pouvoir être réellement maître de mon...

La transmission comme solution à l’individualisme
D’un point de vue philosophique et sociologique, l’individualisme est un courant de pensée qui a pour objectif de placer l’individu au centre de la réflexion. Cette pensée s’inscrivait dans la ligne idéologique du libéralisme qui poussait l’individu à prendre en main son destin et le façonner selon sa vision. A l’origine, cette liberté nouvelle accordée aux personnes leur permettant de faire valoir leurs propres intérêts au détriment de la collectivité dans le but qu’elles puissent s’épanouir. Ainsi, durant des décennies, la pensée individualiste s’est imposée comme étant la pensée dominante en Europe. Néanmoins, à l’heure actuelle, les défis que doivent relever les populations sont en totale contradiction avec cette pensée car nous ne pourrions y arriver qu’en...

T’en penses quoi ?
Il y a quelques temps de ça, me voilà, les yeux rivés sur mon téléphone, à sourire après chaque réaction sur ma nouvelle photo de profil Facebook. Une attitude que ma mère ne comprend pas. Pourtant, la réalité est ainsi, j’ai besoin plus que je ne le voudrais de l’approbation des autres. Une attitude que je partage sans doute avec la majorité des jeunes de ma génération.Mais quelle(s) conséquences(s) peut donc bien avoir cette recherche constante de reconnaissance ? Vers une conformité malsaine. À toujours chercher à plaire aux autres, on finit par se perdre.Une conséquence, selon moi, de ce besoin quasi absolu de reconnaissance que nous connaissons, est la tendance à uniformiser chacun de nos faits et gestes. En effet, peu de gens osent se démarquer, que ce soit...

Et si on s’arrêtait un peu?
Dans un monde idéal, dans 5 ans, je serai. La vie est faite de désillusions. A de nombreux niveaux. Comment, en tant que personne peuplant cette Terre - et pourtant de nature plutôt optimiste-, survivre dans un monde aussi dur que celui que nous connaissons? Comment se parler, s’aimer, se regarder, s’apprivoiser, échanger et construire ensemble? Comment passer outre les guerres, les injustices, les discriminations, les violences, le mépris et le dédain des privilégié·es, et retrouver espoir et joie? Comment être altruiste, attentif·ve aux autres sans s’oublier soi-même? Comment se donner une place à soi sans prendre celles des autres et sans tomber dans un égocentrisme extrême? Comment trouver un équilibre et comment le maintenir? Comment continuer à se battre...

Masque et carapace
J’ai toujours eu peur d’être rejeté, en étant moi-même. Je me suis principalement construit en portant un masque, une carapace qui dissimule mes émotions, mes ressentis, mes besoins ; bref qui je suis. Il est plus facile d’accepter d’être rejeté avec le masque que l’on porte, plutôt que pour la personne qu’on est vraiment, c’est beaucoup moins blessant et douloureux. Cette carapace m’a longtemps protégé pendant mon enfance et adolescence. Elle peut encore m’aider aujourd’hui, mais m’handicape plus qu’autre chose. J’ai de grandes lacunes en communication. Cela m’empêche d’interagir de manière optimale avec les autres. Avoir de grandes difficultés dans ce domaine rend alors la création de liens sociaux compliquée, ce qui entraîne une perte de confiance en soi, voire...

Pirouli
Ma personnalité et ma vision de la vie ont notamment été forgées par ma relation avec mes animaux. Je suis né avec un chat dans les bras. Il y a chez moi cette magnifique photo de moi bébé, endormi dans un landau, avec une grosse tache noire entre ma tête et mes pieds. Il s’appelait Poupousse, et il m’a accompagné jusque mes 9 ans. Sa mort fut un des premiers et des plus grands drames dans ma vie. Je me souviens lui avoir promis que je n’aimerais plus jamais un chat comme je l’avais aimé lui. Cette promesse s’est révélée à moitié vraie. Je n’ai plus aimé comme j’aimais Poupousse. Mais j’ai tout de même à nouveau aimé d’autres animaux, pour ce qu’ils étaient à chaque fois. Ce jour-là, j’ai appris la résilience. Pirouli est alors rentré dans ma vie, quand j’avais 9...

ACE
11 ans, l’âge moyen confronté au pornoPEGI 18, âge limitePas de protection, ça n’y va pas moloAvant même, confronté au pornoEnfant, ces images pas rigoloTraumatisé par ‘l’Amour’Continuer à en voir quelques jours.Ces actes-là ne m’attirent pasPas d’envie, ne m’en parle pasJamais eu d’attirance sexuelleC’est ce qu’on appelle être asexuelPour ma part, sex repulsesSexe, ça me repousseÊtre adolescentToujours en questionnementCe n’est pas un dérèglement hormonalOu une maladie mentaleÊtre normal, hors norme et invisibiliséMême dans la communautéMon identité rejetéA, ce n’est pas pour AlliéPourtant 1% de la populationDans ce spectre iels sontPossédant quand même une attirance romantiqueEt attirance esthétiqueToutes ces attirances sont différentesN'en sachant rienFaut...

Echappatoire
Cela vous est déjà arrivé à vous de regarder par la fenêtre de la voiture et de voir passer à toutes vitesse les rangées d’arbres qui longent l’autoroute ? Yeux fixés sur un tableau trouble à s’en donner des maux de tête ? Moi oui. J’étais un garçon comme les autres. Ou presque. Assis à l’arrière de l’habitacle, je scrutais les arbustes le jour, les lumières des lampadaires la nuit. Je comptais en tapotant sur mes petits genoux. Un, deux, trois. Tap, tap, tap. J’en ratais souvent. Et mon âme de perfectionniste déjà bien présente, je recommençais. Un, deux, trois. Tap, tap, tap. Un petit garçon rêveur, ou distrait, disait-on souvent. Alors que le comptage intempestif reprenait, mes parents continuaient de parler fort à l’avant de la voiture, de crier, et moi, je me...

Addict. Accro. Dépendante
Addict. Accro. Dépendante. Peu importe comment tu l’appelles, tu sais que ça sent pas bon. Ca évoque le chaos et les problèmes. Je suis une addict, une éternelle accro et pour sûr dépendante à bien trop de choses. On pourrait d’abord parler de la dépendance affective, celle qui te fout une boule au ventre dès que tu t’attaches à quelqu’un·e. Tu sais que tu n’en sortiras pas indemne. Et l’autre personne non plus. Tu comprends dès la première seconde que ce vieux mécanisme ancré en toi va se reproduire, faire du mal et te rendra encore plus seule et désillusionnée que tu n’es déjà. On pourrait ensuite parler de la dépendance à toutes les choses qui font ou faisaient partie de mon quotidien, comme de celui de beaucoup de monde - comme le sexe, l’alcool, les...

J’ai toujours eu peur de mon mal-être
J’ai toujours eu peur de mon mal-être. Peu importe ce que je fais, je n’arrive pas à le faire disparaître. C’est fatiguant, cette dépression, toujours là. C’est fatiguant de se noyer dans cette chose horrible et épuisante. Avoir l’estomac vide par peur de manger. Avoir l’air d’un zèbre affamé avec ces traits cicatrisés. Je souhaite que tout ira mieux. Je souhaite pouvoir enfin être heureux, même avec cette peur malsaine qui tourne sans cesse dans ma tête.Auteur : Andréa, 13 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

La femme la plus belle au monde
Tout a commencé en 2022, quand ma mère a su que je serai né avec un bras paralysé. Le lendemain de ma naissance, les médecins m’ont amené chez la kiné. Ca a duré pendant 13 ans de galère. 3 jours par semaine, lundi, mercredi, vendredi. Qui m’amenait chez la kiné ? C’est ma maman. Elle galère avec moi pour retrouver ‘’un bras normal’’. Mais ça n’a pas marché. Et j’ai du me faire opérer. Qui m’accompagnait dans mes aventures ? C’est encore ma maman. Quelques jours, pensant à mon opération, je n’arrivais pas à dormir. Elle restait près de moi, peu importe la situation. C’est pour ça que j’aimerais réussir ma vie pour lui offrir une vie meilleure. Même en supportant ses sacrifices, elle nous a élevé seule moi et mes deux sœurs, Soumay et Maryan. A écouter aussi en...

Use et abuse
User et abuser, mais de quoi ? Non pas d’un objet ou d’un outil numérique mais bien d’un être vivant. Non pas une plante, un insecte, un animal comme un chien mais bien un être humain. L’usage et l’abus sont tout aussi bien psychologiques, psychiques que physiques. Cela déconstruit une personne, mais peut aussi la construire. Personnellement, j’ai été abusé et usé physiquement. Un corps frêle, usé et abusé psychologiquement, à un âge où on se construit. Tout a été déconstruit autour et en moi. Entre 11 et 16 ans, ce fut une période où je voulais non pas vivre, mais survivre. Violences sous toutes ses formes, séparations, stress, déménagement. Un enchaînement en cascade. Une cascade où je sors la tête après le coming out, enfin. Il n’y a pas un moment qui a été le...

Pride 2022
Ici en ce jour pour parler.Souffle coupé par mon anxiété.Je compte bien dénoncer.Dénoncer cette société.Pride 2022 révoltés.Discriminé et insulté de PD.Menacés, agressés, tuésTout ça car LGBT.Arc en ciel arboré, se sentir menacé,Sur son visage, ta bave crachéeTout ça car allié.Transpédégouines énervés.Une émeute si vous la voulez.On va vous la donner.Queer enragé.Par cette société.Cishétéro norméBesoin d’être représentéBesoin d’inclusivitéDans ce monde mouléIci et là besoin de communautéBesoin d’être écoutéVivre en paix nous laisserRien à guérir pour nous changerStop de mutiler et contrôlerPlus de sang verséMais on veut pouvoir en donnerEcrire pour protesterNos identités montrées et fêtéesEn ce mois de fierté.Auteur : Noa, 19 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT...

De quoi demain est fait ?
J’ai toujours eu peur de perdre ma famille. Car je n’ai plus que mon frère et mes parents.Lentement, je me suis éloigné du reste. Ma grand-mère, la mère de mon père, celle qui l’a abandonné, est au Soleil : Metz. 2 grands-pères sur 3 sont morts. Le seul encore en vie, ça fait 5 ans que je ne l’ai pas vu. Quand j’étais tipeu, je l’appelais Dieu car je ne le voyais jamais. Ce qu’il me reste, c’est ce qui est le plus précieux à mes yeux. On est chanceux de les avoir. Malgré tout, ils sont atteints par cette saloperie. Le padre, mon père, a failli rejoindre sa sœur à 3 reprises. On est constamment dans la crainte qu’il nous quitte. Ce n’est pas un mythe mais bien la réalité. La madre, ma mère, celle qui s’oublie pour nous, est aussi atteinte, le cœur qui monte à 240,...

Un double non-choix
Être un homme transgenre et gay. En voilà de quoi bousculer les normes de la société. Faire partie des deux ‘catégories’ hors de la norme apporte deux fois plus de difficulté dans la construction de soi et dans notre évolution. Deux coming-out en un : « J’ai été assigné fille à la naissance et je suis un homme transgenre ». D’accord, je suis perçu comme un homme dans la vie. On s’attend naturellement donc à ce que je tombe amoureux et sois en couple avec une fille. Pour citer ma maman, à l’annonce de mon homosexualité : « Mais… je ne comprends pas… tu te dis garçon, et tu aimes les garçons… je ne comprends plus rien ». Evidemment, vu que je suis transgenre, je suis forcément hétéro. Comme si je l’avais choisi, de compliquer encore davantage ma vie. C’est tellement...

Garçons papillons
J’ai toujours eu peur de ce qu’il pourrait arriver si, ne serait-ce qu’une seconde, je perdais le contrôle. Je ne suis pas de ceux qui cherche à contrôler, avoir du pouvoir sur les autres, rassurez-vous. Les manipulateurs narcissiques, merci, mais très peu pour moi. Non, je parle ici d’un contrôle, une maîtrise de qui je suis. Il est difficile d’expliquer pourquoi le lâcher prise est difficile à atteindre. Devoir prouver sans cesse que l’on est légitime, que la vie que l’on mène est légitime. Qu’être un garçon, un garçon comme moi, c’est légitime. Je n’ai pas toujours été comme ça. Enfant, je volais de mes propres ailes, dans la cour, dans les champs virevoltant. Garçon-papillonnant dont les ailes flamboyantes contrastes avec les mines des petits caïds de...

Echouer pour mieux régner
J’ai toujours eu peur de l’échec. Peur de rater. De créer quelque chose qui n’était pas bien. Ce qui me paralyse pour toute entreprise créative. J’étais bon élève à l’école, pas excellent mais je n’ai jamais échoué dans des cours, ni été proche de rater une année ou devoir en refaire une. Donc, je n’ai jamais vraiment été confronté à l’échec pendant mon parcours scolaire. Je faisais ce que les profs et mes parents me disaient de faire et tout roulait. Mais à la fin de l’école, le parcours tracé pour toi est fini et il faut définir son avenir, son destin et fixer ses objectifs soi-même. Le problème avec le fait de définir ses objectifs, ce qu’on veut faire, ce qu’on veut réussir, c’est qu’on définit EGALEMENT les critères qui détermineront notre échec. L’échec fait...

Danse
Danse. Ris. Tourne. C’est un garçon. Il est dans sa chambre. Il regarde le plafond et ne cesse de penser. Penser s’il est gay. Cela n’importe pas vous. Ni pour lui d’ailleurs. Il tourne. Il rit. Dans sa chambre. C’est un garçon. Pas comme les autres, ça non. Mais cela n’importe pas pour lui. Ni pour vous d’ailleurs. Et puis, il sort de sa chambre. De sa bulle. Elle pète sa bulle. Elle fait des paillettes. Et il grandit le garçon. Il grandit. Et il n’est plus dans sa chambre. Il est dehors. Il danse. Il rit. Il tourne. Pas dans sa chambre. Il danse. Il rit. Il tourne.Auteur : Bastien, 27 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits

Trouver Sérénité et Bonheur
Dans un monde idéal, dans 5 ans, je serai heureux. Arrivé dernier dans mon adelphité, j’ai tout de suite eu du mal à trouver ma place. Pourtant entouré d’au moins 7 figures d’exemples au quotidien, la route a été très longue et sinueuse pour arriver jusqu’ici. Je sens que le périple est loin d’être terminé. Il faut dire que je n’ai pas démarré avec les bonnes cartes en main. Au contraire, j’ai du récolter petit à petit toutes les pièces du puzzle qu’est mon identité. Au départ, on m’a dit que j’étais une fille. Et que par ailleurs, les filles aiment les garçons. Donc, pendant une partie de ma vie, j’ai attendu. J’ai attendu d’être attiré par les garçons et ainsi marcher sur le droit chemin dont tout le monde parlait. J’ai attendu d’être attiré par tous les trucs...

Sortir de sa bulle
Les conséquences de la période COVID se font toujours sentir. Paradoxalement, moi qui ai - à l’époque - détesté cette partie de ma vie, seule, isolée, sans beaucoup de contacts sociaux qui - je pensais - me nourrissaient, et me sentant souvent sans espoir, me retrouve maintenant à chercher le réconfort de cette bulle, ce cocon que j’ai dû me créer, loin des gens et du brouhaha du monde. On dirait des cycles qui se suivent, se répètent et se ressemblent. La solitude et le contact social qui, chacun·e à leur tour, sont nécessaires - voire vitales - puis quasiment insupportables à vivre. Je passerai le week-end entourée loin de chez moi. Entre la glace avec mon filleul, ma sœur, ma nièce et ma mère, le verre d’adieu d’une amie chère qui s’en va pour Paris, la nuit...

Il n’y a pas d’âge pour se rendre compte de sa transidentité
Je suis transgenre. Je ne me sens pas à l’aise dans le corps dans lequel je suis né. Je m’en suis rendu compte quand j’avais 11 ans. On me dit souvent que je ne suis pas un vrai transgenre car je ne me suis pas toujours senti comme un garçon. Mais il n’y a pas d’âge pour se rendre compte de sa transidentité, et on dit souvent que faire partie de la communauté LGBTQIA+ est un est effet de mode ou une phase. On se cherche juste, que ce soit dans le genre, la sexualité ou le romantisme. En tant que garçon transgenre, ça m’arrive d’aimer les choses féminines. Ça m’arrive de porter des robes ou des jupes, de ne pas mettre de maquillage, même si ça me donne énormément de dysphorie. Mais, il n’y a rien de grave à ça. Comme le fait que certaines personnes transgenres ne...

(Im)monde
Le plus injuste dans ce monde immense, c’est l’immonde humanité qui l’inonde. Pleine d’hypocrisie et baigné dans le déni, elle propage la mort partout où elle passe. Elle transforme les rivières en montagne de déchets, quelle ironie ! Détruire la vie pour en faire des objets inertes qui finissent par s’entasser et être jetés. Consommer c’est ce qui la fait vibrer et la fièvre acheteuse s’est vite propagée à grands coups de paraître et de confort. Des arguments si forts qu’on est tous convaincus qu’aller vendre son temps 50 ans pour de l’argent est synonyme de réussite. L’être humain est un être très docile. Enfermées par les barreaux de leurs écrans, j’observe les bêtes errants dans la jungle urbaine. Moi derrière mon carnet, je songe à comment les libérer mais je...

La détermination intérieure
Vous ne devez jamais abandonner. Pourquoi tout le monde a droit de s’épanouir, à rêver grand, être heureux tout simplement, et pas vous ? C’est vrai, lorsque les difficultés arrivent, que nos repères disparaissent, la tendance est de se faire une raison, de continuer à avancer mais dans une autre direction et oublier ses objectifs. Mais les difficultés sont-elles vraiment des motifs d’abandon ? Un enfant qui apprend à marcher et qui rate plusieurs fois en tombant sur ses fesses se dit-il : « ce n’est pas fait pour moi, je laisserai mes parents s’occuper de moi toute ma vie et cela fera l’affaire » ? Non ! La détermination est innée, instinctive. L’enfant commence petit à petit. Jour après jour. Semaine après semaine à comprendre que s’il arrive à se lever, de...

Plus ukrainienne que jamais
Je me sens plus ukrainienne que jamais. Même si cela fait 4 années que j’habite en Belgique. Même si c’était un choix de quitter mon pays. Même si j’ai tout fait pour m’adapter et m’intégrer au maximum ici. Même si je suis moitié ukrainienne et moitié russe, moitié je ne sais pas qui… L’Ukraine est mon cœur. La terre où je suis née et où j’ai grandi. Là où mon esprit restera pour toujours. Nous étions pourtant divisés et le 24 février nous a réuni. On a désormais le même but, le même souhait, les mêmes valeurs. Le même espoir. Nous pensons tous que nous allons gagner cette terrible guerre. Pour notre liberté et celle du monde entier. Mais la question est quand ? Et combien de nos gens vont tomber ? Combien vont encore souffrir ? Combien de morts, encore ? Au début,...

L’humain est-il une espèce invasive ?
En écologie, on parle d’espèce invasive lorsqu’une espèce arrive dans un nouvel environnement, où elle n’a jamais été présente, et brise l’équilibre de l’écosystème local. La faune ou la flore indigène non préparée à cette nouvelle concurrence diminuée en diversité. Comme espèces invasives, nous avons, par exemple, le lapin en Australie ou le frelon asiatique en Europe. Le premier, sans prédateur pour freiner sa reproductivité, voit sa population exploser au détriment des végétaux dont il se nourrit tellement qu’il ne reste presque rien pour les autres herbivores de l’île. Le deuxième est un si bon chasseur d’insectes qu’il anéantit les colonies d’abeilles, les empêchant de polliniser les plantes à fleurs qui s’en retrouvent grandement menacées, de même pour tous...

Si j’avais une baguette magique
Si j’avais une baguette magique, je retirerais les ordures et j’effacerais les emballages plastiques parce que le réchauffement climatique est l’un des principaux problèmes de l’humanité, depuis quelques années. Si on ne stoppe pas la production d’emballages plastiques et si tout le monde s’en fout de cette histoire, d’ici 2050, la Terre se réchauffera de plus de 4 degrés. Cette année, il y a déjà beaucoup de problèmes à cause de ça : vents très forts, inondations, sécheresse, etc. Si le plastique et la pollution n'avaient jamais existé, nous serions certes moins avancés en termes de technologie, mais nous aurions un monde presque 100% conservé. A écouter aussi en podcast iciAuteur : Nicolas, 14 ans, Tubize CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER...

Lettre à mes jeunes
Ils veulent faire de vos vies un film de banlieue. Fiction remplie de weed, de kalach, de deal, de violence. Dur et sombre sera le thème du scénario écrit pour vous. Seulement, nous ne sommes pas dans un film. La réalité est solairement douce. Loin de la destinée orageuse qu’ils prédisent. Vous êtes éclats d’amour, de joie, de bonheur. Vos rires soignent les maux. Votre humour guérit l’humanité. Vous nous remettez en question et nous poussez dans nos retranchements. L’inconsciente sagesse dont vous faites preuve bouleverse, transforme ceux qui apprennent à vous connaître. Si vous preniez la caméra, votre film transpirait l’amour. L’amour peu et sincère avec ses aléas, ses tristesses et ses victoires. Merci pour ce que vous nous donnez, vous faites et vous...

L’histoire de la K-POP
La K-POP est un style qui se répand de plus en plus mais sait-on vraiment ce que c’est ? D’où vient-elle ? Des origines pas si lointaines La K-POP démarre en 1992 avec l’apparition de ‘Seo Kaiji and Boys’, un groupe sud-coréen composé de trois membres : SeoTaiji, Yong Hyun-suz et Lee Zuno. Malheureusement, ils finissent pas se séparer en 1996 après avoir produit 6 albums. Les rois de la K-POP En 2006, c’est au tour de Bigbang de faire leurs débuts, lancé par le label YG entertainment. Ce groupe est composé de 5 membres. Il est mené par G-Dragon en tant que leader, accompagné de Taeyong, T.O.P, Daesung et Seungri. Mais en mars 2019, Seungri va quitter le groupe. A partir de 2017, les membres de Bigbang commence à être appelé ‘les rois de la K-POP mondiale’. Mais en...

Donjons & Passions: « C’est quoi un JDR? »
Donjons & Dragons, Warhammer et Shadowrun. Quel est le rapport entre ces trois noms ? Il s'agit de trois jeux de rôles, chacun décliné en plusieurs versions au fil du temps. Comment ? Vous ne savez pas ce qu'est un jeu de rôle ? Quelques explications s'imposent. Un JDR est un jeu dans lequel un groupe de joueurs, incarnant des personnages, évoluent dans un monde décrit par un narrateur, aussi appelé maître du jeu ou encore, maître du donjon. Lors d'une partie, les personnages incarnés par les joueurs (appelés généralement personnages-joueurs ou PJ) interagissent avec l'environnement décrit ou bien avec des personnages incarnés par le maître du jeu (on les appelle des personnages non-joueurs ou PNJ). Certaines actions seront, cependant, plus difficiles à...

Mon enfer, c’est moi!
Je sens une chaleur, une chaleur inhabituelle. Mes yeux s’ouvrent. Je suis dans une pièce. Une pièce noire. Noire comme la nuit sans étoiles, ni lune pour m’éclairer. Suis-je seule ? « Excusez-moi, où suis-je ? » ? Aucune réponse. Je m’avance et ressens encore plus cette chaleur. Je vois au loin une flamme. Enfin… je pensais qu’il n’y en avait qu’une. Je me retrouve entourée de flammes. Quel est cet endroit ? Je m’avance encore. Je vois un énorme trou. Je me retourne, pour faire demi-tour mais je ne vois plus de chemin. Les flammes se sont éteintes. Je suis donc obligée de sauter. J’ai peur, très peur. Mais je n’ai pas le choix. Je dois sauter ! Je ferme mes yeux et atterris devant un miroir où je me vois. Mais ce n’est pas mon reflet actuel. Je me vois me juger,...

Le dopage encore et toujours parmi le peloton
Pourquoi toujours eux ? Les cyclistes sont systématiquement raccrochés au mot 'dopage'. D’autant plus depuis l’hégémonie Armstrong, au début du millénaire. Pourtant, si l’on fait bien attention, cet acte de triche arrive bien moins régulièrement. Si certains utilisent encore des méthodes douteuses, le prisme du dopage devrait logiquement s’éteindre. En fait non. L’ombre et les souvenirs sont liés à l’époque des Tours de France, entre 1980 et 2010, avec les affaires Contador, en passant par le scandale Festina (l’apparition de l’EPO), connaissant en outre un essor lors des années Armstrong. Il est aujourd’hui impossible de nier l’existence de ces pratiques et le fait qu’elles continueront d’exister. Certains placent des doutes en Astana car la formation est dirigée...

Le sport chez les jeunes
Chez les jeunes, le sport st souvent important et est une source de motivation. En effet, beaucoup de jeunes pratiquent le sport pour passer le temps ou même pour performer dans les compétitions professionnelles. Mais pourquoi font-ils cela ? Souvent, la source de motivation provient d’une envie d’être meilleur ou d’un manque de confiance en soi, comme, par exemple, un jeune qui se met au karaté pour se défendre en cas d’agression. De plus, le sport permet aux jeunes de se déconnecter des écrans auxquels ils sont tant attachés et permet donc de pratiquer une activité plus ‘saine’ pour eux. Mais certains parents peuvent voir le sport comme trop élitiste, ce qui peut déranger certains. Pour conclure, le sport peut vraiment être une source de motivation chez les...

Apprendre, c’est bien, mais apprendre en jouant, c’est mieux
Pourquoi se bourrer le cerveau avec des trucs incompréhensibles, quand on peut l'apprendre en s'amusant ? D'après une étude de La cour des petits (un blog de maman pour occuper les enfants de 0 à 10 ans), un enfant, à tout âge, apprendra plus facilement en s'amusant. Personnellement, j'ai eu un cours où il fallait retenir tout par cœur. Je n'ai ni aimer l'apprendre, ni l'étudier. Par contre, quand j'ai étudié en jouant (en faisant des cartes de jeux pour mémoriser les mots de vocabulaire en anglais et en jouant deux par deux car deux cerveaux en valent mieux qu'un), là, ça me faisait plaisir d'apprendre. J'avais beaucoup plus facile à étudier. L'apprentissage ludique motive l'enfant, facilite la concentration et stimule sa mémoire. Il le rend actif en classe, là,...

Société injuste!
On entend souvent que la société a changé et est plus inclusive ; alors pourquoi est-elle toujours injuste ? De nos jours, il est nécessaire de se justifier pour tout. Pourquoi faut-il expliquer en quoi c’est dur d’être une femme ? Pourquoi faut-il expliquer pourquoi on cherche à avoir plus de droits en tant que LGBT ? Pourquoi faut-il expliquer ce qui impacte dans un handicap ? La société est tristement fermée aussi. Qu’est-ce que la société ? La société est un ensemble de normes, de comportements ou une culture. Quel est le problème ? A vrai dire, la société en a beaucoup. Non seulement elle est discriminatoire, fermée d’esprit et cruelle mais, en plus, tout cela est normalisé. C’est cela qui mène à une lutte constante pour l’égalité et à une justification. Le...

Accident marquant
J’avais seulement 10 ans lorsque c’est arrivé, le 6 décembre 2018. J’étais petite fille alors, quand c’est arrivé : mon premier et encore seul accident de voiture. Si j’en parle c’est tout simplement parce que cet évènement m’a à ce point marqué. C’était donc un mardi matin, alors que ma mère allait nous conduire, ma sœur et moi, à l’école. Ce jour-là, c’est sur le siège passager de la voiture que je m’étais assise ; je sais aujourd’hui à quel point j’ai eu de la chance. Nous sortions d’une route étroite qui donnait sur une autre route avec une ligne blanche continue. Un voiture, qui dépassait la limitation autorisée, essaya de dépasser une autre voiture en roulant sur l’autre bande, au moment où on sortait. L’automobiliste est rentré dans notre voiture et dans...

La solitude
Il y a deux ans maintenant que le covid a fait son apparition dans nos vies. Nous devions rester confinés, disaient-ils. Cela ne me dérangeait pas de ne pas sortir, de rester, seule, au début. Au bout de quelques temps, quand on nous a annoncé que nous pouvions retourner à l’école, j’étais contente, j’allais pouvoir retrouver un semblant de vie sociale. A mon retour à l’école, j’ai retrouvé la seule amie que j’avais ; j’affirmais à mes parents que cela ne me dérangeait pas, que je préférais avoir une bonne amie plutôt que plein mais des faux. Ma mère me répétait, qu’avec la façon dont je rentrais, certains jours, ça n’était pas vrai. Je pleurais et je disais à mes parents que j’essayais mais que je n’arrivais pas à aller vers les autres ; je rentrais déprimée de ma...

A partir de quand peut-on considérer qu’un acte est un viol?
A partir de quel moment peut-on considérer qu'un acte est un viol? A partir du moment où une personne force une autre à avoir des relations sexuelles ou encore de se faire toucher sans avoir une confirmation de la volonté de l’acte. Quelques infos intéressantes… • 47% des Belges ont déjà vécu un viol• 48% des jeunes ont été violées avant leur 19 ans• 23% des jeunes pensent que les femmes aiment être forcées à avoir un rapport sexuel• 1/3 des jeunes disent que si on ne dit pas explicitement ‘non’, ce n’est pas un viol• 53% des viols sont classés sans suite lors d’une plainte• 1/5 des femmes ont déjà été victimes de viol• Selon l’âge lors du viol, la peine est augmentée ou diminuée Quelles sont les répercussions ? Au niveau du mental, il y a le stress...

La cigarette
Moi, fumeur de 15 ans et demi et pas fier de l’être, je vais vous parler de la cigarette. Il faut savoir que si les parents fument, l’enfant aura beaucoup plus de chance de devenir fumeur. Cette drogue, malgré ce que l’on pense, n’atteint pas seulement les jeunes d’aujourd’hui mais également les générations précédentes. D’abord, tu vois ta mère ou ton père fumer. Un jour, tu décides d’aller faire du vélo mais d’en voler une dans le paquet de ton père ; et c’est là que tout commence. La première n’est pas très gouteuse mais tu continues à faire ça une fois tous les x. Mais sans le dire à personne car tu as honte. Ensuite l’année d’après, tu retournes à l’écore ; tu vois de plus en plus de jeunes de ton âge fumer. Tu commences à fumer une fois de temps en temps avec...

Etre en centre n’est pas un défaut!
Loucas, Marie et Océane vivent à SOS Village d'Enfants, qui offre un nouveau foyer aux enfants n’ayant pas toujours la chance de grandir dans un environnement familial sain. Voici leurs témoignages. Loucas, 14 ans Être en centre n’est pas un défaut ! Beaucoup de gens pensent que quand on est dans un centre, on est con ou que c’est parce qu’on fait beaucoup de conneries. Mais souvent, lorsqu’on est dans un centre, c’est à cause des parents ou des personnes qui nous entourent. Par exemple, moi, mes parents ont eu plusieurs problèmes avec leurs parents, comme deux faillites survenues d’un seul coup, des licenciements, etc. Mais bon, le principal, c’est d’avoir des liens avec des personnes que l’on aime. La vie dans un centre, c’est d’être avec des éducs qui amènent de...

Etre une fille en 2022
Le plus grand moment de malheur de ma vie a été quand je me suis rendue compte de la vérité. Celle-ci n’est autre qu’être une fille en 2022, c’est un calvaire. J’ai souvent entendu dire qu’une femme est moins intelligente qu’un homme, que la femme doit rester dans la cuisine, que la femme ne sert qu’à faire des enfants, qu’à s’occuper du ménage, etc. Les gens sous-estiment les femmes comme si elles étaient moins que rien. Nous les femmes devons nous battre au quotidien pour être respectées. Pour ma part, c’est un combat que je mène tous les jours. Je me bats pour que mon père m’écoute ou que mon grand-père me traite de la même façon que mon frère. Tout ce que je leur dis va dans le vent et n’est pas écouté. Il y a aussi le harcèlement en rue. Je me suis faite...

La peur de l’échec
J’ai toujours eu peur de l’échec potentiel dans mes études. J’ai eu beaucoup de potes qui ont raté quelques fois et qui ont donc changé d’école. Ils sont partis loin, trop loin. Ils ont commencé à avoir de moins bonnes fréquentations parmi leur nouveaux amis. La drogue et l’alcool font désormais partie apparente de leur vie. Certains se lèvent et fument une première clope à 16 ans, en lendemain de soirée. Suite à une forte consommation d’alcool, ils finissent par vomir et ressemblent à des déchets… cette soirée était horrible. Le silence planait. J’étais là avec, donc, mes anciens potes de classes et leur nouvelle fréquentation. Nous étions en cercle et ils buvaient, vomissaient, prenaient des stupéfiants. Depuis ce jour, je suis écœuré par les bières, les...

Démons
J’ai toujours eu peur de me retrouver seule avec mes démons. Démon, c’est un bien triste mot et dans mon cas, il représente toute sorte de choses. Non seulement il représente mes peurs mais aussi mes faiblesses et il se divise en 6 morceaux. L’ANGOISSE c’est ce sentiment incessant qui nous rappelle qu’on n’est pas à la hauteur, que vous allez rater, que vous aller gâcher les choses et blesser des gens. L’angoisse, c’est cette boule coincée dans votre gorge et qui vous empêche de respirer. Mais aussi celle qui pèse sur votre cœur et qui le fait accélérer d’angoisse. C’est cette pression trop forte pour vous laisser vivre, mais trop faible pour vous tuer. L’angoisse, c’est ce qui entraîne les problèmes de santé, les traitements, les médicaments. Ensuite vient LA...

L’ambition, un réveil efficace et gratuit
Personne n'ignore le célèbre dicton: "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt". Encore faut-il avoir une raison de le faire. Si vous vous levez sans savoir quoi faire, c’est tout simplement parce que vous n'avez pas de projet. Alors il vous serait inutile de vous lever aux aurores. En plus d'être inutile, c'est également très compliqué. Si vous avez tous les matins du mal à vous motiver pour vous tirer du lit, c'est que votre problème vient peut-être du fait que vous n'avez pas d'ambition. L'ambition c'est un but à atteindre. C'est donné un sens à votre vie. C'est une raison d'être et de demeurer en vie. Si vous n'en avez pas, il est grand temps d'en chercher une. Ça peut être en lisant des livres, en regardant des documentaires ou que sais-je que vous y...

Tout y est sombre
Le plus injuste dans ce monde, ce sont les dirigeants africains. Je suis née au Congo (R.D.C.). J’aime mon pays plus que tout. Il est l’un des pays les plus riches en minerais. Si riche que nous avons perdu la paix à nos frontières, depuis des décennies. Plus le temps passe, plus nous nous rendons compte que les autorités de mon pays sont de mauvaise foi, lorsqu’il faut gérer ce beau pays. Il jouit d’une superficie de plus ou moins 2 millions km2 et d’une centaine de tribus. Pour rester longtemps en exercice, les gens du pouvoir divisent les populations déjà affamées avec le tribalisme. Dans mon pays, nous ne savons pas pourquoi nous allons à l’école, nous ignorons quoi manger demain. On ne sait même pas si on va se réveiller au lendemain. Régler les problèmes de...

Mon arrivée en Belgique
Je suis une Congolaise de nationalité, veuve depuis 2014 et mère de deux enfants. Il y a de cela deux ans que j’ai décidé de venir vivre en Belgique. Après la mort de mon mari, la situation familiale a subi un déséquilibre total. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée qu’avec mes deux filles, avec qui je devais maintenir le niveau de vie qu’elles avaient avec leur père. Hélas, ça ne tenait pas. J’ai la chance d’avoir mes deux parents en vie. Grâce à eux, j’ai pu tenir le coup. Mais comment rester les bras croisés lorsqu’on connait les réalités du pays dans lequel nous vivons ? Voir son père, qui, dans un pays organisé, devrait être à la retraite, se sentir obligé de travailler pour continuer à nourrir sa fille et ses petites-filles ? Alors je devais trouver une...

Un monde triste
C'est un monde triste. Lorsque j'étais dans mon pays, je pensais que le jugement et la hiérarchie entre les hommes étaient propres à mon pays. Je pensais qu’il n’y avait qu’en Iran, que nous jugions les personnes du Moyen-Orient comme étant inférieures. J'ai toujours été contrariée par le fait que l’Iran considère, par exemple, les Afghans comme étant des êtres humains de seconde classe. Je pensais qu'en Europe, qui est soi-disant l'incarnation de la civilisation mondiale, il n’y avait pas de jugement. Pas de hiérarchisation de l’être humain. J’ai réalisé qu’en fait, en Europe, les jugements étaient les mêmes qu'en Iran. La différence, c’est que ce sont des jugements pas clairs et bruyants, mais calmes, sous entendus, des chuchotements. Lorsque l’on arrive en...

Mon histoire
Bonjour, moi c’est Arthur. Je suis âgé de 12 ans bientôt. A travers ce texte, j’ai décidé de raconter mon histoire. Comment je suis tombé dans l’anorexie mentale. Tout a commencé en mai 2021. J’ai revu mes années de primaire défiler. Je me suis rendu compte qu’on m’avait dit, souvent, que j’étais gros. Mais, quand on me le disait, sur le moment, je prenais ça à la rigolade. Mais, en mai 2021, je sais pas pourquoi, ça m’a touché. Je pesais 60kg pour 1m73. Puis je me suis mis au sport. Septembre arrive, j’avais perdu 2kg pendant les vacances et avais pris 3cm. Du coup, septembre est là, le gros stress : nouvelle école, nouveaux copains, ‘fin du moins j’espérais ! Malheureusement, pas d’ami. Puis novembre arrive, je me fais hospitaliser, je pesais 44,5kg pour 1m78....

La sensibilité
La sensibilité est une qualité, comme elle peut être un défaut. Le fait d’être sensible c’est ressentir ce que les autres éprouvent. Les émotions, il en existe un paquet ! Alors quand on est quelqu’un comme moi, de très sensible, sentir toutes les émotions de toutes les personnes qui t’entourent, c’est un peu plus compliqué… Parfois, même, tout se mélange dans ma tête et je ne sais plus très bien où je me situe. C’est un gros sac, mine de rien, qu’on porte sur le dos quand on est sensible. Le truc c’est qu’à chaque fois je voudrais (souhaiterais) aider la personne. Mais ce qui signifie que, si cette personne a des problèmes, tu vas en avoir aussi. Voilà ce qui peut être un gros inconvénient dans la sensibilité. Cela dit, la sensibilité a ses qualités....

Pourquoi, nous les jeunes, passons-nous de plus en plus de temps devant les jeux ?
Si les personnes nées dans les années 70 et avant se posent la question ce n’est pas pour rien, en effet, nous les personnes entre 10 et 30 jouons de plus en plus. Que ce soit pour juste passer le temps, pour fuir une réalité trop négative ou pour y faire carrière, les raisons sont diverses même si la préférence va à la fuite (sondage fait personnellement). Et oui, le monde que nous ont laissé nos aïeuls est tout sauf idéal mais ce n’est pas que de leurs fautes, n’oublions pas que même s’ils ont foutu le monde sans dessus-dessous, inconsciemment ou consciemment ils nous ont aussi laissé des outils pour réparer les erreurs donc pourquoi continuer à s’enfermer dans le jeu ? Car c’est plus simple, répondront les boomers ; car on nous en demande trop, répondront les...

Cœur qui saigne rêve d’une relation saine
Hé, Cupidon, pourquoi m’as-tu brisé ? Pourquoi m’infliges-tu cette douleur ? Oh, Cupidon, quel est l’objectif de cette rencontre ?Pourquoi mon cœur et mon âme veulent s’envoler et appartenir à mon bien-aimé ?Pourquoi ressentir toute cette affection, alors qu’on sait d’avance que l’amour est synonyme de souffrance ? Ne sais-tu pas déjà comme mon cœur saigne, comme mon cœur a peur ?Il est emprisonné par des chaînes de barbelés qui lui font terriblement mal.Ces chaînes représentent ses blessures émotionnelles. Oh, Cupidon, tu sais qu’il n’est pas prêt, alors pourquoi le faire tomber amoureux ?Pourquoi m’infliges-tu cela ?Je veux plus rien ressentir. Je veux l’oublier. Tout oublier.Sauf si tu me promets une fin heureuse et remplie de bonheur. Oh, Cupidon,...

Rêve de tour du monde
Une de mes plus grandes fiertés c’est d’avoir hérité du don pour les langues de ma maman mais un de mes plus grands regrets est qu’elle ne m’ait pas élevé avec. Ce don m’a ouvert au monde et à son immensité et depuis tout petit je rêve d’en faire le tour. A 5 ans, je parlais brésilien… Oui, oui, brésilien. Du yaourt bien sûr, mais plutôt crédible dans ses sonorités. Je me suis donc mis à rêver, plein d’innocence, de faire le tour du monde en parcourant chacune des rues de chacune des villes, chacun des villages, chaque chemin de terre, chaque centimètre de cette planète. Et quand j’aurai eu fini, je serai allé en visiter une autre. Maintenant j’ai grandi mais ce rêve de tour du monde, plus réaliste, persiste et si je devais mourir bientôt, je m’y mettrais dès...

Ivresse
Sur le chemin de la sérénité,j’oscille entre ivresse et sobriété.L’ivresse me délivrequand la sobriété m’emprisonne.En quête d’équilibre j’avance en titubant.Le sentier est semé d’embucheset je trébuche trop souvent.Mais je me relève car je pense qu’il reste de l’espoir.Car même si nos sens dictent notre réalitéet qu’on perçoit le monde par cette fenêtre étroite,il est possible d’en faire une baie vitrée.La critique et le questionnement de la sociétésont des clés pour ouvrir la porte de la lucidité.Alors pourvu qu’un jour je sorteet que mon esprit s’élève au-delà de ces entraves,de cette prison qu’est mon corps.Auteure : Estelle, 21 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres décryptages Média d'expressions Individuelle et...

Trop gentil(le)!
La dernière fois que je suis allée chez ma psy, elle m’a sorti au milieu de la séance : « Au fait ton problème, c’est que tu es profondément gentille. » J’ai rougi et lui ai répondu « Bah non », elle a argumenté et j’ai encore plus rougi. Oui, je suis profondément gentille. Je ne supporte aucune once de méchanceté, d’injustice, je n’arrive pas à accepter que des gens soient mauvais ou en partie mauvais et leurs trouve des excuses. Même au pire connard que j’ai rencontré. Je n’arrive pas à accepter que mes proches puissent aller mal et que je ne puisse rien y faire. Je ramasse la peluche qu’un enfant a laissé tomber, je peux poursuivre quelqu’un dans la rue, car il a oublié sa casquette. J’ai envie de faire un câlin à une personne quand elle est triste, même si je...

Perdre la voix
Un jour j'ai perdu ma voix. J'ai commencé à vivre entre des mots et des sons étrangers à ma langue, Les gens bougent leur bouche, Et ils disent des mots qui sont chantés, mais je ne comprends rien, Je ne pouvait pas parler, Je ne pouvais même pas dire "maison", J'ai perdu ma voix, je suis resté muet, Je voulais dire, je suis là, Je suis vivante, Seuls des grognements sont sortis de ma gorge, et personne n'a compris, Ma bouche désespérée a bougé, Comme les vagues en colère de la mer, mes yeux semblaient crier, aussi mon visage, un cri gestuel, je voulais tout dire, Mais seulement rien n'est apparu, Les autres aussi veulent m'écouter, Je voulais dire quelques phrases, "ici il pleut beaucoup" «il y a un chat perdu» «Le soleil sur ma peau me manque» Je voulais poser...

Exil de deux frères
La politique en Guinée, en tant que militant de parti, est un piège pour tous les jeunes, surtout si votre parti politique est dans l’opposition contre le pouvoir en place. En 2018, mon grand-frère et moi assistions à une manifestation contre la proclamation des résultats des élections locales et communales de février. Après la publication des résultats, le constat était clair : des fraudes immenses ont été enregistrées. Tous les partis politique de l’opposition demandèrent à leurs militants de manifester. C’est ainsi que mon frère et moi-même nous sommes retrouvés dans cette manifestions. Le 14 mars 2018. Arrivés au rond-point d’Hamdalaye, nous remarquons la présence de militaires. Ils nous ont encerclés, avant de commencer à tirer sur la foule. Nous nous sommes...

Parentification
Je ne sais pas vraiment si ce que je vais écrire sera intéressant pour qui que ce soit mais c’est quelque chose qui me tient à cœur et que je voudrais partager, dans le but, peut-être, de permettre à certaines personnes de se reconnaître, de se sentir moins seules. Je suis née dans une famille très bienveillante, mes parents se sont toujours démenés pour mes sœurs et moi. Quand j’étais petite, nous n’avions pas beaucoup d’argent. Ma mère faisait plusieurs petits boulots et mon père, je ne me rappelle pas exactement s’il travaillait. Je n’ai pas énormément de souvenirs positifs de mes parents et il m’arrive d’ailleurs de m’en vouloir à ce sujet car ils ont fait de leur mieux. Ma mère est dépressive depuis ses 13 ans, je ne pense pas qu’elle soit déjà réellement...

Corps
Après tout, c’est quoi un corps ? Pour certaines personnes, c’est un outil de travail, pour d’autres, un moyen de locomotion. Encore d’autres vous diront que c’est la maison de leur âme. Mais pour moi, c’est synonyme de douleur. Mon corps me fait mal, je lui fais mal et notre relation a toujours été conflictuelle. Nous nous disputons souvent, mais nous sommes d’accord sur une chose : le monde extérieur est plus toxique que notre relation. En réalité, notre cohabitation à être difficile à cause du monde extérieur. J’aimais bien quand on jouait au foot ensemble, qu’on grimpait aux arbres. Puis, il a évolué et on m’a dit que je ne pouvais plus faire ce que j’aimais car mon corps avait choisi un autre avenir. C’est là qu’on a commencé à ne plus s’écouter. Je le...

L’école dans mon monde idéal
Analyse En premier lieu, posons nous la question de savoir pourquoi l’école est si mal appréciée par les jeunes ? Il y a plein de raisons : -> le système scolaire privilégie la compétition au lieu de la coopération. Mettre des notes d’évaluation à des jeunes est contre-productive. Si le jeune s’est donné à fond pour un test et qu’il a une mauvaise note, il va dans les 3/4 du temps se faire engueuler par ses parents et se faire juger par les profs. Des fois même, le passif de l’élève resurgit, par des moqueries, ou dans les remarques de certains profs. -> Et les horaires, parlons-en. 8h-16h, cela ne paraît pas beaucoup pour un travailleur mais quand nous comparons notre système scolaire au pays avec un système horaire plus léger, qui privilégie l’engagement...

Question d’identité
La vie est un drôle de jeux. Une drôle de phrase, pour une drôle de situation qui bien souvent, fait rire jaune. Du simple moment embarrassant jusqu'au « mais qu’est-ce que je fou là ? ». La vie, les chemins tortueux qu’elle prend, ses hasards et tout le reste, en font un drôle de jeux. Un drôle de jeux avec, pour première bizarrerie, ses joueurs. Neuf milliards d’êtres uniques et irremplaçables. Neuf milliard de quête, de rêve et de question. Parmi ces questions, l’un d’entre elle m’a particulièrement occupé : celle de mon identité. J’ai été tracassé, angoissé, passionné par cette question. Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis dit : « Mais qui suis-je ? Qu’est-ce que cela implique ? Comment me définir ? » J’ai commencé à me définir comme ceci : je suis...

La considération
Le plus révoltant dans ce monde, c’est le corps professoral ou plutôt, l’inhumanité qui peut s’en dégager. J’ai le sentiment que beaucoup deviennent prof pour se distinguer, exercer un pouvoir. La notion de partage ou encore d’humanité semble totalement oubliée. On parle à des chiffres, on lit des slides, on se fou ouvertement de la gueule de certains élèves, on met en avant certains autres. On créé une compétition entre élève comme si le « m’as-tu vu » qui règne dans les couloirs n’était pas suffisant. Ils sont au pouvoir parce que c’est eux qui deviennent les maîtres de ta réussite. Certains arrivent à te faire comprendre que s’ils veulent, ils peuvent faire de ta vie un enfer. D’autres te noient dans le travail. En fait, je réalise qu’il manque cette notion...

Fleurir l’humanité
Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus que de l’égoïsme, c’est du sectarisme. C’est estimer que l’autre ne mérite pas notre égard, notre considération, notre respect. Il arrive à tout le monde de ne pas traiter l’autre comme il se doit, mais le problème survient quand on en fait un principe, un mode de vie, une politique. Tu dis : « Cette personne n’est pas comme moi, je peux la railler, la juger, la frapper, la voler, l’insulter, la discriminer, l’agresser », peu importe. Cette personne est autre. Mais qui est cette personne ? Tu dis : « Elle n’est pas moi. Elle est différente sur des points que je juge...

The Quest
Il faut du courage pour croire. La foi, pour moi, c'est pareil à un saut dans le vide. C'est quand on pense qu'une chose est absolue, purement par intuition. Coire, c'est s'oublier. Croire, c'est fermer les yeux et avancer. Seulement en ayant passé ce baptême du feu peut-on croiser le domaine du divin et se laisser aller à la certitude. Et pour toutes ses raisons, ma rencontre avec mon dieu n'est pas encore arrivée. Pourquoi pensez-vous que je suis agnostique ? Certains disent qu'il faut du courage pour admettre qu'on ne sait rien, mais lorsqu'on parle de spiritualité, cela ne témoigne-t-il pas d'un manque de conviction ? Bravo à vous qui avez trouvé vos dieux. Moi, je passe de croyances en passion, les échangeant à chaque semestre. Mais, je n'ai pas abandonné. Je...

Dio Sacro
Hey, ça fait un bail... la dernière fois qu'on s'est vu, tu te dandinais dans le corps d'un chat. En mars, tu jouais à la roue de la fortune, cheveux au vent et bottes de cuir aux pieds. Durant l'hiver, tu te baladais entre les flocons. Dieu, qui es-tu vraiment ? Doit-on remercier pour chaque nouvelle naissance en ce bas monde ? Doit-on te haïr, lorsque les meilleurs partent en premier ? Tu connais la bière belge ? Ah ben ouais, c'est vrai... t'en bois tellement que des humains s'explosent en plein désert à cause de tes rots. Et tu connais la loterie, bien sûr... quand c'est le jackpot pour les miséreux, le pétrole dégomme la face des poissons. La Vérité, tu la sais. C'est que tu ne sais pas danser. Pourtant, tu souhaites apprendre tes pas à tout le monde. Tu veux...

Soufi mon Amour
Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour " d'Elif Shafak. Je voulais faire de ce voyage un voyage spirituel. J'étais en plein questionnement religieux et j'avais besoin de réponses. Je suis née musulmane, ou plus précisément, à ma naissance mon entourage proche a fait de cette religion mienne. Je l'ai suivi comme ma famille l'a suivi.Au fur et à mesure que je grandissais, je prenais conscience de quelque chose.De quelque chose lié aux règles, que j'appliquai sans vraiment les questionner, et j'avais du mal avec cette idée. J'avais du mal à me dire que cette croyance, celle qui rythme ma vie, était un peu comme un...

La descente en enfer
Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que le départ soit plus rapide. Je leur dis toujours « Profitez bien, je prendrai soin du basilic frais ». Je leur fais coucou par la fenêtre pendant dix minutes en me disant « Mais c'est quand qu'il va démarrer la voiture ?! » tout en ayant un sourire figé. Ils sont enfin partis, je suis enfin seule. La liste des choses à faire est délicatement posée sur la table de la salle-à-manger avec un « Je t'aime, signé Maman ». Je lis cette liste interminable en me disant que je le ferai demain parce que de toute manière, j'ai la semaine pour accomplir toutes mes tâches. Il est 11H...

Origine du mal-être
Violentée Mon texte parle de mon mal-être. Etant petite, mon père n'était jamais à la maison, souvent dans les cafés, dans les buvettes de foot... Il rentrait, souvent ivre et violent, le plus souvent avec ma maman, et parfois avec ma sœur et moi. Ma mère a fini par comprendre et fuir chez ma grand-mère. Ma sœur avait 3 ans, j'en avais 5. Le jour où nous sommes parties, mon père m'a dit qu'il ne voulait plus jamais nous voir. C'est ce qu'il s'est passé, pendant un an. Violée Lors de mes 6 ans, mon père a voulu me revoir. Après hésitation, ma mère a fini par accepter "tant qu'il me ramenait à une heure correcte". Mais ce n'est pas ce qu'il s'est passé. On a d'abord été chez lui, et ensuite dans un bar, à Andenne. Un moment, mon père est parti, sans me dire pourquoi....

La perte
J'ai toujours eu peur de la perte. Quand j'étais petit, il s'est passé beaucoup de choses. Petit garçon avec un faux sourire, avec un style différent des autres. Passion pour le foot, la danse et le parcours. J'ai pas vraiment des moments de joie dans ma vie. Le jour où j'ai appris la douleur de perdre un proche, la douleur d'être rejeté, négligé, j'ai compris à quoi ressemblait la vie des grands. J'aurais juste préféré ne pas naître, plutôt que de souffrir en silence, cacher mes émotions, endurer les épreuves de la vie. J'ai perdu mon père quand j'avais 13 ans. Les adultes ne voulaient pas que je le sache. Ils savaient à quel point je tenais à lui. Cela fait deux ans qu'il est mort. Une balle entre les deux yeux. Je ne sais pas combien de temps cela prend de...

Ne pas se faire du mal
J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire du mal à vos proches, qui vous aiment. Même si je ne vous connais pas, laissez-moi vous dire une chose : je crois en vous. Vous êtes en train de vous demander pourquoi je vous dis cela? Je vais vous le dire. Mon père s'est pendu. Depuis, je vis un enfer, et je fais vivre un enfer aux gens qui m'aiment. Je me suis fait beaucoup de mal, je le regrette. Cela a fait souffrir d'autres personnes que moi. Il faut laisser du temps. C'est dur, je suis encore un peu en enfer, mais cela passe un petit peu. Il faut laisser du temps.Auteure : Layla, 13 ans CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT...

Coeur sombre
Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant, délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en vente, vente de stup', stup' de coke, coke et suicide, suicide qui ne résoudra rien, rien pour moi mais aujourd'hui j'ai changé, changé en bien, en bien car j'ai pensé à mon avenir. Ce que je suis devenu, c'est grâce à moi, j'ai travaillé sur moi. Je sais que ce n'est pas donné à tout le monde. Même si ma vie n'est pas encore au top, je sais que cela viendra un jour. Auteure : Adriano, 16 ans CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres décryptages Média d'expressions Individuelle et collective Destiné aux jeunes En Fédération Wallonie...

Liberté et solitude
Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques, d'être laissée seule ou abandonnée après m'être attachée. C'est pourquoi la solitude est ma bouée de sauvetage. Dans ce monde parfois cruel, la solitude est et a toujours été quelque chose qui me permet de me sentir libre, me sentir moi-même. La solitude me permet de pouvoir craquer ou pleurer quand c'est trop. Sans personne pour juger ou poser des questions. La solitude me permet de faire des erreurs sans jugement. La solitude me permet d'être heureuse pour un rien. La société d'aujourd'hui, pour une jeune comme moi, est cruelle. Pour un rien, nous sommes jugés, critiqués,...

L’abus sexuel
J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus trop, par un autre enfant un peu plus âgé que moi. Cela a duré une année, peut-être un peu plus. Dans ma tête, c'était de ma faute, j'avais accepté alors, cela voulait dire que j'étais consentante. Á chaque fois, j'avais honte. Je me sentais salie. Mais je n'ai jamais rien dit, pendant des années. Plus tard, ma mémoire a même commencé à effacer les événements, en tout cas les détails. Je n'en ai pas parlé par honte, même le jour où j'ai appris que ma mère avait vécu quelque chose de similaire. Mais un jour, avec ma mère, nous parlions de plein de choses. J'ai...

Mon arrière grand-mère
J’écris pour Françoise ou Bouboune dans un langage plus familier ou encore panthère dans le monde du scoutisme. Je veux d’abord commencer par m’adresser à toi Françoise, une force à l’état pur, toujours souriante et pleine d’ambition. Jamais triste, toujours contente. Je n’en connais pas beaucoup des gens comme toi et je ne serais pas capable non plus de retracer ta vie mais il y a un ou deux évènements que je sais sur toi. En particulier un, tu as vécu, survécu, vaincu. Celle dont tout le monde connait l’existence : la guerre. Pff, c’est vrai quoi, on n'en parle pas beaucoup mais tu l’as fait. Tu as le courage de reconstruire ta vie après ça, tu t'es mariée, t’as fait six enfants, fondée une grande famille dont aujourd’hui tu en es la reine et surtout, quand on y...

L’adolescence
Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis mis avec une fille, Mandy. C’est à ce moment-là que mon adolescence allait toquer à ma porte. Tout se passait pour le mieux. Je découvrais les roulages de patins, le touché de fesses, enfin, ces trucs de préados quoi... Il ne s'est rien passé de flagrant pendant pas mal de temps, puis un jour, à une fête, j’ai déconné. Par jalousie je m’en suis pris à elle physiquement. Aujourd’hui encore, je m’en veux. Nous sommes quand même restés ensemble jusqu’en sixième. Un peu avant notre rupture elle m’avait laissé lui toucher la poitrine, mais peu après, elle préféra tout arrêter....

Á toi, qui lis ceci.
A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par s'oublier, Les gens te déposent tous leurs tracas, Tu écoutes et tu donnes de ton âme pour les aider. Mais à l'intérieur, Cette voix t'appelle, Elle est en pleurs, Tu l'ignore de plus belle. A toi qui aimes l'homme, Qui l'aimes pour sa complexité, Avec ses qualités et ses péchés, Tu sais, cette fameuse pomme. Si tu prenais ce temps que tu offres au monde, Rien que pour toi, Si tu t'écoutais une fois, Si tu fermais les yeux pour ressentir tes ondes. Tu es une personnes admirable et courageuse, Le monde t'admires pour ta patience et ta bienveillance, Tu es légitime de toi...

Travailler, c’est ça la vie
- Ah lalalala, t'es vraiment une merde. T'es là, tu fais deux dessins par mois, ton fais joujou avec ton logiciel de musique et tu clames que t'es créatif ? Et puis j'ai vu tes dessins, on dirait ma petit cousine qui découvre la motricité de ses bras mais avec un crayon et une feuille. Et ta musique... Enfin, ta « musique électronique assistée par ordinateur comprenant des samples et des synthétiseurs virtuels analogiques » ou je ne sais pas quoi là ! Bah c'est inaudible, avec mon cul je fais plus mélodieux. J'ai vu ta piaule aussi ! Un bordel ! C'est honteux. C'est simple, c'est un mélange entre une poêle sale et un panier de linge sale. Tu veux vivre là-dedans ? Bah tu sais quoi, sincèrement ? Je te connais pas, tu me montres ta poêle à frire de baraque, ben je...

Mon combat contre l’anorexie
L'anorexie est une maladie qui touche de plus en plus de personne, aussi bien les garçons que les filles. Pour beaucoup de personne, l'anorexie est un physique, or, c'est avant tout une maladie mentale qui nous détruit. Une personne en surpoids peut très bien être anorexique et une personne maigre ne l'est pas forcément. J'ai décidé de vous raconter mon combat. Voilà un an et demi que je suis tombée dans l'anorexie mentale, un an et demi que cette petite voix me hante. Au début, je voulais juste perdre deux-trois kilos pour devenir comme les mannequins sur les réseaux sociaux, pour être mince comme le veut la société. Mais très vite, j'ai perdu le contrôle, plus les chiffres descendaient sur la balance, plus je voulais encore perdre et plus j'étais contente. Depuis...

Le regard des autres
J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires, manière de s'exprimer, caractère, corps. Depuis mon plus jeune âge, je suis ronde et j'ai souvent eu des moqueries, pas de modèle à mon image, des régimes forcés par ma famille sans même avoir de troubles du comportement alimentaire. Des surnoms humiliants, la petite grosse de la famille. Si on prend ma situation d'un point de vue externe, ce mot ne devrait pas être péjoratif. Pourtant, il l'est. J'avais les cheveux tirés, bouclés, personne auprès de qui m'identifier. Je n'étais pas une poupée, j'étais sauvage. Peu importe ce que je faisais, je n'étais pas assez...

Libre de m’habiller comme je le souhaite
Je trouve que le code vestimentaire, surtout pour les filles, est un problème à l’école. Depuis un siècle, c’est toujours la même chose et je trouve ça ridicule et sexiste. Les garçons ont le droit de porter des shorts, mais pas les femmes. Ils ont le droit de porter des débardeurs, mais les femmes ne peuvent en porter que si les bretelles sont larges. Dans certaines écoles, le maquillage et les bijoux sont autorisés, dans d’autres pas. Dans certaines, il y a un uniforme obligatoire… Dans tous les cas, c’est une limite à notre liberté, à notre expression, à notre identité. Dans tous les cas, c’est souvent plus injuste pour les filles que pour les garçons. Si on ne peut pas s’habiller comme on veut, c’est parce que nos jambes, nos ventres, nos épaules nu·e·s...

16 ans et placée en IPPJ
J'ai 16 ans, je suis placée en IPPJ. Comment j'en suis arrivée là? Je vais vous le raconter. Tout à commencé avec mon géniteur. Ce gars est un inconnu, je ne sais même pas comment il s'appelle. Il m'a abandonné le jour de ma naissance. Pire, il s'était arrangé avec quelqu'un pour me refiler à quelqu'un d'autre. Ma mère adoptive, elle, a toujours voulu un enfant. Elle a décide de m'adopter. En fait, je suis née au Maroc et ma mère adoptive était en Belgique. Pendant deux, trois ans, j'ai vécu au Maroc pendant que ma future mère adoptive faisait des A/R pour gérer les papiers d'adoptions. Pendant ces années-là, je vivais chez des oncles ou des tantes en attendant. Quand j'étais petite, j'ai toujours eu du mal à m'intégrer. J'ai du très vite me débrouiller seule. En...

Il était une fois un petit loup
Il était une fois un petit loup qui habitait dans la forêt avec sa maman. Il était si heureux avec elle. Mais un jour, d'autres loups ont parlé au petit loup. Ils lui ont raconté certaines choses sur sa maman. Le petit loup a alors compris que sa maman lui avait menti durant des années. Le petit loup, en colère, décida de quitter la forêt et de partir loin de sa maman. Rempli de rage, de haine, de colère, de tristesse, il s'en est allé durant la nuit, sans rien dire, en cachette. Plus tard, le petit loup s'est rendu compte de tout l'amour qu'il portait à sa maman, malgré les erreurs qu'elle avait pu commettre. Il voulu revenir mais c'était trop tard. Sa mère était partie au ciel et n'était plus là. Le petit loup, par la force des choses, est devenu un loup...

Vivre à l’hôpital
En un mot, vivre à l'hôpital, ce sont des hauts et des bas. Pour moi, il y a des côtés positifs et des négatifs. Je pense qu'il y a cela dans tout ce qui existe. L'hôpital prend soin de toi, tu es ici pour guérir. Mais ce n'est pas parce que tu es à l'hôpital que tout s'arrange et que l'on va mieux juste en marchant droit devant. au contraire, parfois, dans ce genre de moments difficiles, tu dois reparler de choses compliquées et blessantes. On y arrive pas toujours...En même temps, cela serait trop simple : "hop, fini". Certaines périodes, tu as des coups de mou, des difficultés, c'est trop long... Mais le positif dans tout cela? Le positif, c'est les personnes présentes. Elles sont là pour t'aider à comprendre ce qui se passe, à te booster dans des moments de...

Plume dans le goudron
Comment traduire l'absurdité de la vie ? Via des images ? En laissant tourner sa caméra lors d'un métro-boulot-dodo ? A travers des sons ? En enregistrant les cris de politiciens face à leurs richesses parties en fumées ? Il n'existe pas une seule réponse.Pour ma part, je me contente d'écrire. Je ne me fixe aucun but quand j'écris. D'une certaine manière, je pense que mes histoires reflètent la démesure des Hommes. L'amour fou est également un thème qui peut sonner comme « absurde ».Mes textes me soulagent car ils m'apportent zéro réponse.... Je préfère soulever des questions. C'est bien plus intéressant de méditer sur l'absurde que d'imposer des convictions. Nous ne sommes pas des « Divinités en soldes pour Noël ».Ecrire n'a rien d'une torture. L'écrivain choisit...

La Drogue
La drogue – Pourquoi vous fumez monsieur ? Ça m'aide. – Comment ça vous aide ? C'est ma façon de tout oublier. Je tiens à préciser : je ne suis pas accro. J'ai déjà réussi à arrêter pendant 1 an et demi. Vous allez me demander « Pourquoi avoir recommencé ? » Ce n'est pas facile de parler de ça car la situation dans laquelle j'étais m'a fait beaucoup de mal... J'ai repris la fumette après une séparation qui m'a fait énormément de mal parce que j'ai subi une trahison. Et cela m'a fait réfléchir à tout, tout le temps. Ça m’énervait et me mettait dans un bad mood. Un jour, j'ai revu un ancien pote et il m'a proposé un joint. Je me suis dit « ça craint, j'ai arrêté », mais il y a ce côté diable qui me dit « Fume, t'es pas bien ». Sur ce point, il avait raison, donc j'ai...

Quand je dis qui je suis
Quand je dis qui je suis Quand je dis qui je suis, je dis que je suis une femme, musulmane, d'origine marocaine et lesbienne. Assise devant le groupe de cet atelier, je ne regarde personne quand je l'annonce. Non pas parce que j'ai honte, mais parce que pour moi, « lesbienne » est une information comme une autre. Je suis la dernière à me présenter et personne n'a annoncé son hétérosexualité dans le groupe. Je sens la question du coming-out venir, alors je les devance : « Non, mes parents ne le savent pas. » « Tes parents ne vont pas l'accepter ? » me demande la journaliste du groupe. Je ne sais pas si c'est une question ou une affirmation. Ça m'agace. L'animateur explique le prochain exercice en me prenant pour exemple. Il dit : « Tu as avoué ton homosexualité. » «...

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas
Scan-R a pour objectif de donner la parole à tous les individus, sans différence et discrimination, dans le but de sensibiliser et améliorer le vivre ensemble. Coup de coeur. Un jour, je changerai mon corps. Je suis née fille, mais je suis et j'ai toujours été un garçon. Je n'aime pas ce corps. Ce n'est pas moi. Quand je me regarde dans un miroir, le corps que je vois n'est pas moi. Je dois porter et voir ce corps tous les jours de ma putain de vie. Je le déteste. Pour me sentir mieux, j'ai acheté des vêtements de mec et en plus, je porte un binder pour m'aider à avoir le torse que j'ai toujours rêvé d'avoir. Tous les matins et tous les soirs, j'imagine sur moi le corps de mes rêves, celui qui me donnerait satisfaction en étant torse nu ou en maillot. Pas ce corps...

Reconstruction
Quand j’étais petite, mes parents se disputaient souvent. Un jour, ma mère est partie de la maison et est partie vivre chez mes grands-parents. Elle est partie sans rien dire, je crois qu’elle pleurait. Mon papa avait tout fait pour l’en empêcher, mais elle est partie quand même, sans rien dire, sans prendre avec elle mon frère ou moi. Elle nous avait laissé là, comme ça (même si elle était venue, le lendemain, nous rechercher). Mon papa, après ça, avait fait une grosse crise de colère, il balançait tout par terre (du verre, des photos, etc…). il criait en même temps, moi j’étais debout devant lui, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. En même temps j’avais 4 ans. Maintenant, oui j’ai tout oublié. Tout ce que je sais, c’est qu’il a été tellement agressif avec...

Crises d’angoisse
Au sein d'un Service d'Accrochage Scolaire, Eline est la plus jeune du groupe. Remplie de fragilité, elle se livre pourtant sans tabou, avec courage, pour faire face et raconter un phénomène souvent méconnu : les crises d'angoisse. Je suis fier d'être qui je suis aujourd'hui, malgré toutes les difficultés que j'ai dans la vie. Notamment l'angoisse, qui en fait globalement partie. Toute cette angoisse est arrivée comme cela, d'un coup, en moi. Je n'ai plus su aller à l'école, ni même dans un magasin... Je pleurais, tremblais et criais sur tout le monde. En gros, je ne me sentais pas en sécurité et je ne me maîtrisais plus. Je me sentais différente, même très différente. Mes émotions se mélangeaient et je ne savais plus rien faire. Tout cela m'a fait perdre...

Stop
J’ai envie de partir en vacances en Espagne, vider ma tête de toutes ces pensées négatives. Penser à autre chose que ma juge et mes problèmes. Je ne veux plus continuer dans cette roue infernale sans pouvoir m’arrêter et me dire stop.Tout a commencé il y a un an et demi. Un jour, je me suis retrouvée à l’hôpital Reine Fabiola à Bruxelles suite à une hospitalisation de trois mois. Je revenais d’une fugue d’une semaine. Le lendemain, je vois la police arriver dans l’enceinte de l’hôpital. Je ne m’attendais pas à les voir si vite. Ils rentrent dans ma chambre d’hôpital en me disant « bonjour Aicha police de La Louvière, nous sommes là car le procureur veut que l’on t’entende suite à ta fugue ».Ensuite, une infirmière vient à ma rencontre pour me donner mes affaires...

Le chamanisme
Aimant l'écriture, Cindy s'est inscrite à un atelier d'écriture Scan-R grâce au collectif "Service Citoyen". Elle nous parle de sa rencontre avec le chamanisme, consciente de devoir rassurer les sceptiques, de manière très personnelle. Au delà de cette planète déchirée, où l'Humain prend part à des combats, qu'ils soient fixés sur les genres, les guerres, les espèces, les libertés, sur une terre où il y a richesses et pauvretés, amour et chagrins d'amours, colères, déceptions, joies et enthousiasme, croyances et indifférences, intelligences et ignorances, gloires et échecs, il y a l'Univers. Des Mondes existent, il y'en a trois. Le monde d'en haut, le monde d'ici, et le monde d'en bas. C'est lors d'une initiation aux méthodes chamaniques que j'ai pu les visiter. Je...

Système scolaire, vecteur de stress
Lors d'un atelier organisé en partenariat avec Service Citoyen, Scan-R a rencontré Corentin. Dès les premiers échanges, les premiers exercices, on sent chez Corentin une soif de militantisme et d'espoir pour faire bouger une société figée sur elle-même. Aperçu : A l'heure où élèves et enseignants se demandent quand finira l'état de crise infligé par le COVID-19, où il devient difficile de suivre continuellement les nouvelles mesures prises par le gouvernement, la question de la santé mentale semble être, plus que jamais, au centre des débats. Cette même santé mentale qui était trop peu souvent questionnée dans le quotidien des acteurs de l'enseignement devient cruciale. Faut-il uniquement se contenter de limiter les dégâts pour les mois à venir ? Ou doit-on...

Le Koala solitaire
Il était une fois un koala qui vivait dans un arbre gigantesque. Il se baladait toujours seul, pensif, à l’écart. Il était très solitaire. Il avait énormément d’amis, mais il préférait la solitude. Surement était-ce lié à son enfance, sans la présence de son père. Un mal pour un bien, se dit-il aujourd’hui. Grâce à cette absence, il a appris à se débrouiller seul, à devenir plus grand, plus fort, plus mature que jamais. Depuis le départ de son père, le petit koala devenu grand, s’est toujours promis de tout réussi dans la vie, malgré ses galères.Auteur : Abdel, 21 ans, Schaerbeek Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R Et d'autres histoire à conter Média d'expressions Individuelle et collective Destiné aux jeunes En Fédération Wallonie Bruxelles Scan-R est...

Le futur sans papier
Entre désillusion, solitude et espoir, Fatime nous raconte son voyage, du Maroc à la Belgique, en passant par la Roumanie, en quête d'un meilleur avenir... Je m’appelle Fatime, je suis d’origine marocaine. Je suis musulmane. Je suis en Belgique depuis 8 mois. Je suis venue chercher ici l’éducation et la formation. C’est l’année dernière que j’ai pris la grande décision de quitter le Maroc. Il n’y avait pas de perspective pour moi. J’ai décidé de quitter ma maison, mon pays, mes parents, mes amis, ma famille. C’était la décision la plus difficile de ma vie. Mais c’était la bonne décision. J’ai d’abord obtenu un visa d’étude en Roumanie. J’y ai vécu trois mois mais le système scolaire et la culture n’étaient pas bon pour moi. J’ai alors décidé de tenter ma chance en...

Le bonheur
Le bonheur, c’est le confort dans la vie. Le bonheur, c’est le respect et l’amour. Le bonheur, c’est un sentiment qui nous fait aimer la vie. Le bonheur, c’est la famille. Le bonheur, c’est le câlin que ta maman te donne. Le bonheur est une sensation qui nous donne l’impression de mériter de vivre. Je suis venue en Belgique en 2014, à 13 ans, avec ma famille. Je suis venue car j’habitais gaza. La vie était difficile là-bas. Il n’y avait pas de travail pour mon père. Nous sommes une grande famille de sept personnes, il fallait bien nous nourrir. C’était la bonne décision. Il fallait partir. Nous avons pris l’avion d’Egypte pour la Belgique. Pourquoi venir ici? Simplement pour vivre la vie que ma famille et moi voulions. Maintenant, mon père travaille. Mon...

Fuir la guerre
Sabreen, réfugiée palestinienne nous parle de son exil à travers son texte, rempli de résilience et d'espoir. Je m’appelle Sabreen. Je suis palestinienne. Je suis arrivé en Belgique en 2019, déjà trois ans...Dans mon pays, la guerre m’a forcé à partir. Une guerre sans fin... Beaucoup de gens autour de moi sont morts. Cette abondance de sang et de destructions m’a poussé à quitter ma maison, mon foyer. J’avais peur pour mes enfants. En Belgique, j’ai trouvé la paix. J’habite dans un endroit confortable, il n’y a pas de guerre, il n’y a pas de sang. Je n’entends pas les fusées, les avions, je n’entends pas les morts. Les gens en Belgique sont gentils, sympas. La nature est belle. Je veux que mes enfants apprennent et deviennent médecins. Je veux moi-même apprendre et...

Refus d’être dans une case
Il est interpellant de constater que l'orientation sexuelle est un thème extrêmement présent dans les textes écrits lors de nos ateliers. Comment se fait-il que notre société impose par son fonctionnement le silence ou la honte d'être différent? Pourquoi est-ce qu'elle nous impose de rentrer dans des cases? Je suis bi. Je l’ai su vers l’âge de 15 ans. Personne de mon entourage ne le sait. Une seule personne est au courant. J’ai bien voulu lui dire car elle est aussi bisexuelle. Donc elle ne m’aurait pas tourné le dos. Je ne préfère pas en parler à ma famille car j’ai peur qu’ils n’acceptent pas mon orientation sexuelle. Puisque je suis une fille adolescente, je me suis posé des questions il n’y a pas longtemps. Par exemple, est-ce que je pourrais tomber amoureuse...

Lettre à moi-même
Lorsque l'on a des rêves, des objectifs, difficile, à 23 ans, de savoir si l'on est sur le bon chemin. Et si notre nous futur nous aidait à faire les bons choix et à se poser les bonnes questions? Hey toi, c’est moi. Toi dans quelques années. Tu as de grands projets au sein de l’armée. Tu souhaites devenir para commando voir même intégrer les forces spéciales. J’espère que tu finiras par accomplir ce défi, cette passion qui te prend à cœur depuis des années. N’oublie pas qui tu es. Tu te définis comme étant empathique, sans préjugé. Mais si tu rédiges ce texte, c’est à cause d’une personne qui s’exprimait avec des propos fermés sur certaines cultures et qui affirmait que s’il pensait comme cela, c’était le résultat d’un endoctrinement de l’armée. Est-ce par...

Le petit garçon qui rêvait d’être écrivain
Il est parfois des écrits qui raconte l'écriture. C'est le cadeau que nous offre Gianni, qui nous parle de sa rencontre avec la plume, son trajet, ses espoirs... Je vais vous raconter l’histoire d’un petit garçon rêveur. Tout commence lorsqu’il entre en école primaire. Il apprend à lire et entame ses premiers livres. Ce qui était au départ pour passer le temps est devenu une véritable passion. Moka, Jonathan Stroud, tant d’écrivains qui lui servaient de modèle. Le petit garçon n’était pas comme les autres, avec des super-héros comme modèle. C’était bien les écrivains qu’il idolâtrait, des êtres humains comme lui qui lui avaient transmis cette passion ardente pour l’écriture. Il a d’abord commencé par lire ses histoires aux maternels. Il écrivait des pages et des...

L’anticonformisme
Dès le plus jeune âge, j'ai été confrontée à une vie hors du commun. J'essayais de m'intégrer et de me plaire n'importe où, mais je n'y arrivais pas. Tout ce je pouvais faire c'étais comprendre les gens, les soutenir quand ils le voulaient et/ou quand ils en avaient besoin. En revanche, je n'avais personne pour me soutenir. Je n'ai malheureusement pas eu de chance au début de ma vie, entre ma naissance et mes 13 ans. Je n'avais pas de gens qui m'entouraient en se souciant de mon intérêt. Tout ça a influencé et influence encore ma vie, ma vision du monde, ma personne.C'est là que j'introduis ce mot : l'anticonformisme.J'ai appris ce terme il y a à peine deux mois, mais je l'avais en moi depuis longtemps. Pas seulement à cause du manque de soutien des personnes que...

La timidité
La timidité est en moi depuis toujours. Ça ne me dérangeait pas tant que ça quand j'étais plus jeune, au contraire. C'était plutôt un confort. Je me disais « c'est cool, personne ne vient vers moi, je suis tranquille dans mon coin, et même les profs ne me sollicitent que rarement. » En bref, je restais dans ma zone de confort, j'y étais bien et je ne voyais pas les conséquences que ça pourrait avoir sur moi plus tard. Depuis que je suis tout petit, je suis très discret et j'ai jamais eu de vraie amitié. Sauf en primaire, quand j'avais 7 ans. J'ai rencontré deux amis. Je ne sais pas pourquoi, c'était très spécial entre nous trois. Tout de suite, nous sommes restés tous les trois et ça a duré toutes nos primaires. Ensuite, nous avons continué en secondaires jusqu'en...

La pression scolaire
Dans quelle mesure la pression scolaire peut-elle nous atteindre en tant qu'adolescent ? En ce qui me concerne, elle a chamboulé ma vie. J'aurais même pu dire qu'elle l'a ruinée, mais aujourd'hui je vois ça comme une leçon. La pression scolaire vient de tous les côtés : les parents, les amis, les professeurs et soi-même. On s'oppresse mutuellement sans s'en rendre compte et sans être mal intentionné. Aujourd'hui, la majorité des gens pense que la réussite scolaire débauche forcément sur la réussite de la vie. Peut-être que c'est le cas, peut-être pas... Ça dépend de chacun. Chaque être humain a sa propre vision du monde, pourtant on nous réduit à des cerveaux sur pattes. La pression peut parfois être tellement forte qu'elle nous conduit à devenir la pire version de...

L’inconfort d’écrire
L'inconfort d'écrire Ecrire, c'est très inconfortable pour moi. Ça me stresse, je me sens sous pression, de devoir terminer rapidement un texte alors que j'écris lentement. Je suis très exigent envers moi-même. Je verrai chaque petite erreur comme une catastrophe. Je vais me juger au point de ne plus avoir envie d'écrire. Pour certain, c'est facile, pour moi c'est un défi. Du moins, quand on me l'impose. En revanche, quand je le fais volontairement, je me sens libre. Je ne ressens plus cette pression d'écrire vite, d'éviter toute faute, d'écrire de manière lisible pour les autres. Généralement, quand je me mets à écrire de moi-même, c'est pour me vider l'esprit. Je pose sur le papier tout ce qui pèse lourd sur mon coeur. Ça me vide, mais pas dans le mauvais sens du...

Être seule, ce n’est pas se sentir seule
Être seule, ce n'est pas se sentir seule J'avais tendance à penser que la solitude était forcément associée au sentiment de solitude. Mais plus le temps passe, plus je réalise la différence. J'adore être seule. Ça me permet de ne penser qu'à moi, de ne pas m'inquiéter de ce que les autres attendent que je fasse ou dise, je peux me comporter comme je l'entends. Je me souviens avoir eu honte de manger seule, alors qu'aujourd'hui je n'imagine plus passer une semaine complète en compagnie de quelqu'un d'autre. Avant d'en arriver là, j'ai beaucoup souffert de solitude. J'étais ce qu'on peut appeler un mouton noir à l'école et parfois en famille. J'ai souvent été mise à l'écart, au point de créer en moi une angoisse : j'avais peur d'être seule. Et puis j'ai commencé à...

Exorcisée
Exorcisée Le mot « sorcière » est encore très tabou dans mon entourage et plus globalement dans le mon arabe et nord-africain. Pourtant, avant que l'Afrique du Nord ne soit colonisée par les Arabes islamiques, la sorcellerie était une pratique très répandue et totalement acceptée. Bien sûr, le terme « sorcellerie » est très large, mais ce qui était pratiqué avant la conquête arabo-musulmane faisait bel et bien partie de cette catégorie de magie. Aujourd’hui, dans le monde occidental, la sorcellerie est plutôt considérée comme une pratique stupide ou moyenâgeuse. Résultat : mes croyances et mes pratiques sont souvent moquées. Si je disais à un blanc que j'utilise du sang de mouton dans des rituels, il me prendrait tout simplement pour une barbare tarée. C'est un...

Musulmane et lesbienne, j’ai peur.
J’ai 13 ans, je suis musulmane et lesbienne et j’ai peur. J’ai peur de me faire rejeter par ma famille, mes amis, pour qui je suis vraiment. J’ai peur de ne pas pouvoir me marier ou avoir d’enfants avec ma partenaire. J’ai peur de me cacher toute ma vie et de vivre une vie qui ne me correspond pas. Alors, je vais me battre. Je vais me battre pour mes droits et pour les droits de plein d’humains qui voudraient vivre heureux. J’espère que ma famille, mes amis, ma génération se battra. J’espère que dans quelques décennies, deux hommes, deux femmes pourront s’embrasser dans la rue. J’espère que les personnes transgenres, etc. soient acceptés. Merci à toutes les personnes qui ont du pouvoir d’avoir légalisé le mariage pour tous, la PMA pour tous, et d’avoir rendu plein...

Et toi, tu aimes quoi?
Eline nous parle de ses blocages, de ses masques, de sa cape d'invisibilité à certains moments. Et toi, tu aimes quoi? Aujourd'hui, c’est un atelier d’écriture. J’ai déjà mes pensées qui partent dans tous les sens. Puis, on me dit “écris ce que tu penses”. Et là, je n’ai plus rien qui vient. C’est comme un blocage, une page blanche, un trou vide très profond. Dès qu’on me demande de parler de moi, il n’y a rien qui vient. Il n’y a rien qui sort. Au fond, je ne sais pas qui je suis ou bien je me le cache à moi-même. Dans une classe, tu as souvent le footballeur, le fan de manga, l’humoriste, le mec populaire, celle qui veut changer le monde et puis tu as moi. Même la prof’ m’oublie quand elle prend les présences. Beaucoup de personnes ont une vie complète, bien...

Troupeau de moutons
Matéo, du haut de ses 15 ans, est franc, droit, et sûr de lui. Pour lui, hors de question de mettre un masque dans sa vie. Il souhaite être lui-même, peu importe les conséquences. Troupeau de moutons Pour moi, une grande partie des gens sont des moutons, qui suivent le troupeau tout au long de leur vie. Ils veulent faire comme tout le monde, s'habiller pareil, parler pareil et même agir face au monde comme tous les autres. Les gens veulent absolument rentrer dans la norme des autres par peur du rejet, des critiques, d'être jugé et par peur du regard des autres. Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme. Je ne comprends pas. Pour moi, être différent, c'est être spécial, tu créés ta différence, ce que les autres n'ont pas. Est-ce que...

La solitude
La solitude. Un sentiment, une réalité. Quand tu es seul, tu es libre, tu peux faire ce que tu veux. Mais au fond de toi, tu ressens de la tristesse que tu te caches, que tu essaies d’enfuir au fond de toi. La solitude peut être positive comme négative. Elle est positive si tu aimes être seul. Elle est négative quand tu te forces à être seul car tu es rejeté de tout le monde. Ce rejet créé de la tristesse, de la peur, peur que cela ne change jamais, peur du regard des autres. Tu peux être heureux, aimé de tous puis le lendemain tu es rejeté, ignoré. Tu t’isoles, tu manges moins, tu pleures, tu t’habilles avec des couleurs noires. Mon conseil pour être moins triste : il faut se servir de ses passions, de ses hobbits. Ce que j’aimerai dire aux autres, c’est pourquoi?...

Sexualisation des lesbiennes
Engagée et affirmée, Annah tente de sensibiliser, de faire comprendre. Pour elle, la réduction de l'amour lesbien est vécu comme une souffrance, comme une délégitimation de ses sentiments. C’est fatigant d’être un objet. On n'a pas la place ni pour s’exprimer, ni pour penser. Nous ne sommes plus considérés comme une personne mais comme un fantasme. Notre amour ne nous appartient plus. Il appartient à leur regard, à leur désir et à leur sexe. Penser que deux femmes qui s’aiment appartiennent à n’importe quel homme, c’est rendre notre histoire futile. Demander à un couple lesbien un plan à 3, c’est nier leur amour. C’est réduire notre orientation sexuelle à une catégorie porno. On parle très peu de la sexualisation des lesbiennes. Pourtant, je peux vous dire qu’elle...

Il était une fois un petit serpent
Il était une fois un petit serpent qui venait de changer d’école et de terrier. Il n’était pas très fort ni très intelligent. Il ne supportait pas de parler de ses problèmes à son entourage. Ses parents, même en se doutant de quelque chose, ne savaient jamais de quoi il retournait. Un pitbull ennuyait souvent le serpent, le frappait parfois, l’humiliait souvent. Peut-être était-ce parce qu’il était différent ? Parce qu’il aimait lire ? Il ne l’a jamais su. Personne n’allait à l’encontre du pitbull de peur de représailles. Le petit serpent se dit alors que pour ne pas être embêté, il fallait lui-même embêter les autres, être l'harceleur et plus l'harcelé, devenir un pitbull. Plusieurs années plus tard, le serpent a toujours honte de lui et regrette cette décision,...

Il était une fois un oiseau
Il était une fois un oiseau qui vivait et volait en groupe, avec sa famille. Depuis tout petit, il suivait sa famille et volait dans le même sens, sans poser de questions. On lui disait “fait comme ci, sois comme ça, vole avec nous”. Il le faisait sans trop réfléchir. Puis, un jour, il en a eu marre et voulait voler dans l’autre sens. L’oiseau est parti du groupe. Pour lui, ce n’était pas juste, cela n’avait plus de sens. Une fois parti sans l’approbation de sa famille, l’oiseau tomba et retomba mais appris pour la première fois à voler seul. Des fois, la solitude était pesante. Avait-il réellement fait le bon choix ? Il croisa d’autres groupes d’oiseaux. “Mais pourquoi voles-tu seul” lui demandaient-ils. “Tu as énormément de chance d’avoir une famille”. “Pour être...

Il était une fois un chat domestique
Il était une fois, au bord de la forêt, un petit chat domestique. Ce chat, qui était dans une famille très riche, avait envie de découvrir le monde et d’affronter ses peurs. Alors, une nuit, il est sorti en cachette. Il savait qu’en partant, il ferait beaucoup de peine à sa famille. Mais pour une fois, il a pensé à lui en priorité. Il se trouvait donc là, au bord d’un monde dont il ne savait rien. Après des années de confort, il allait se lancer dans une vie totalement sauvage. En lui, la peur et l’excitation se mélangeaient et lui donnaient la nausée. Malgré cette sensation, il se lança dans ce monde mystérieux. Ce qui le frappa en premier, c’était toutes ces odeurs inconnues qui se bousculaient dans ses narines. Des odeurs pleines de liberté.Auteur : Annah, 15...

Le développement personnel
Pour Houda, la vie n'a pas toujours été facile. Au lieu de se laisser aller, elle a décidé de trouver la force d'avancer via le concept de développement personnel. Elle nous en parle et conseille ceux ayant le besoin d'affronter, comme elle, les échecs. Je vais vous parler du développement personnel. Cette chose qui m’a beaucoup aidé durant certaines épreuves. Il y a un texte que j’ai écrit sur mon téléphone qui m’a permis de me vider. Il y a eu des moments dans ma vie où je me suis senti seule. Je me refermais sans cesse. Cela date d’il y a à peu près deux ans, où tout a été chamboulé dans ma vie avec des histoires de famille et à l’école. J’ai donc pensé au suicide mais j’ai repris mes esprits sur le moment même. Heureusement que le concept de développement...

L’absence d’amour
Lorsque l'on croise Simon, nous sommes tout de suite surpris par sa maturité. Que ce soit via sa façon d'être ou d'écrire, Simon nous fait deviner son immense vécu pour un jeune homme de 17 ans. Je ne crois pas en l’amour. De par mon vécu, j’ai eu la preuve que personne n’aime. Que ce soit mes proches ou pas, toute action est intéressée: celui qui donne attend forcément en retour. Quand ce n’est pas le cas, alors, la personne te veut du mal. Même l’amour au sens stricte est faux. L’amour entre deux personnes se base sur des choses superficielle: la beauté extérieure, le statut social, la personnalité de façade. J’ai eu l’expérience que tout le monde finit par te trahir, enfant, parents, famille, amis, conjoint, collègues. Tout le monde a des objectifs et si nos...

Il était une fois
Vivre dans un hôpital à 12 ans, c'est parfois difficile à raconte-r. Alors, parfois, le conte métaphorique permet de prendre de la hauteur... Il était une fois un chat qui vivait dans un hôpital. Et oui, c’est spécial un hôpital comme habitat pour un chat, mais c’était bel et bien le cas. En vérité, il vivait plutôt dans la rue – libre et heureux – mais malheureusement ce chat a eu une maladie et a dû aller à l’hôpital. La période de sa vie que je vais raconter se déroule donc à l’hôpital. Lui qui avait toujours été libre et heureux était devenu triste et renfermé sur lui-même dans ce lieu. Mal dans sa peau certainement. Mais un jour, il eut comme un déclic. Une phrase résonnait dans sa tête : je veux sortir d’ici et me sentir délivré. Pour ça, il allait...

Humanité, on fait le bilan
Le bilan que Christophe nous propose est, au mieux, alarmant. Il le résume comme ceci : une société malade, une terre malade, un monde malade, des gens malades… un système à changer … Bonne année ? Année 2021, un virus qui nous prive de toute humanité… 2021, c’est l’année des restrictions, des interdits, des injustices… 2021 c’est aussi la fin des ressources naturelles, l’année des inondations, une nouvelle année de surproduction, des inégalités … Les jeunes grandissent, s’éduquent dans une société, un système pourri. Pour moi, au menu c’est la concurrence, la compétition, la violence, la précarité, les inégalités… Qu’est-ce qu’on offre à nos jeunes comme avenir ? Qu’est-ce qu’on m’offre comme avenir ? Suis-je une marionette ? Est-ce les jeunes sont acteurs de...

Parents ou copain, j’ai dû choisir.
Il y a des questions et des réponses terribles qui peuvent bouleverser une vie, changer la trajectoire d’une personne. Daphné nous emmène dans les difficiles traces de ses pas. L’impossible choix À la base, mes parents sont contre la relation que j’entretiens avec mon copain et ce qui est dramatique, c’est que j’ai dû choisir. J’ai choisi mon gars plutôt que mes parents. Maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière, pour retourner dans le passé. Si c’était possible, je le ferais, je resterais plutôt avec mes parents… Les parents on sait qu’on les a pour la vie, le chéri on sait que ça peut changer. Pour le moment, je me fais aider pour essayer de retourner vers mes parents. J’ai l’impression que j’ai tout perdu. La seule solution que je vois pour le moment,...

Adultes et argent… Contre la jeunesse ?
La jeunesse serait-elle prisonnière des stéréotypes et des décisions, bonnes ou mauvaises, des adultes ? C’est un peu le sentiment d’Habiba. Elle se sent contestée et mise à l’écart alors que … Pour moi, les adultes pensent que les jeunes ne peuvent pas faire certaines choses eux-mêmes ou penser à des sujets sensibles. Pour moi, ce n’est pas tout à fait ça : notre génération est plus tolérante que celle d’avant. Nous acceptons plus facilement les choses qui, auparavant, étaient critiquées. Certains adultes ne nous font pas confiance, elles ou ils ont vu des jeunes faire des erreurs et là, c’est terminé. Maintenant, les adultes généralisent et pensent qu’ils et elles ne peuvent plus faire confiance au moindre jeune. Pour moi, dans la société actuelle, l’argent et...

La jeunesse est perdue ?
Perdue ou oubliée la jeunesse ? C’est peut-être bien l’avis de Bilal. Comment faire en sorte qu’elle retrouve un chemin ? Lui foutre la paix et oublier la pression ! Pour moi, la jeunesse n’est pas perdue. Les personnes qui le disent sont plus âgées. Je trouve assez culotté qu’on nous dise qu’on ne fait pas ce qu’il faut alors que les responsables de notre situation sont aussi ceux et celles qui nous ont mis dans cette situation ! Le gouvernement nous met énormément de la pression tout le temps, il nous forme à être des étudiant·e·s modèles et parfait·e·s. Tout cela sans se demander si ces décisions ou réformes, ne nous affectent pas ? Est-ce qu’on a déjà oublié l’année « hybride » ?Aujourd’hui encore, cette année hybride nous touche. Ces mois passés en mode...

Où est passée ma liberté ?
Pour Aminata, être jeune en 2021, ce serait se sentir libre. Libre de faire un choix d’études. Libre de se sentir éloignée de toutes les responsabilités liées à la vie d’adulte. Libre d’imaginer presque l’entièreté de sa vie. Libre de s’affranchir des diktats des « vieux ». Ce serait tant de choses … Comment est-ce qu’elle voit, comment est-ce qu’elle vit tout cela ? Où est passée ma liberté ? Moi, je ne me sens pas libre. Je suis prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui non j’ai le droit de partir faire un voyage pour relâcher la pression entre le secondaire et les études supérieures. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui ou non je peux obtenir un kot et partir en Erasmus. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si...

L’argent fait le malheur
Parmi les questions qui occupent l’esprit des jeunes, comme celui de probablement tout le monde, celle qui concerne l’argent est centrale. Antoine n’en veut pas plus que ce qui est nécessaire mais d’après lui, on pourrait aussi faire sans - ou avec moins - tout en continuant à se faire plaisir Important pas indispensable Posséder un tas de pognon et vivre dans le grand luxe ? Ce n’est pas une nécessité. Ce qui fait mon plus grand bonheur, ce sont mes ami·e·s, ma famille, mon copain, mais je pense aussi que l’argent contribue un peu à mon bonheur. J’aime voyager, manger, vivre dans le confort et pour cela, il faut de l’argent. Cependant, je pense que je saurais tout de même m’en passer et me recentrer sur d’autres aspects : me balader en forêt, profiter de la...

Révolté
Le texte d’Alexandre sent le pavé et la révolte …. La question qu’il pose tient en quelques mots : qu’est-ce qu’on attend pour jeter des cailloux partout … ? Il est temps de changer Je suis révolté. Révolté par un système à bout de souffle. Ces dernières années, nous avons survolé une série de problématiques toutes plus alarmantes les unes que les autres, plus le temps avance, plus l’avenir qui se dessine est incertain. Pour ne citer que quelques éléments, je voudrais parler du réchauffement climatique et de la transition écologique. Pour moi, nous ne prenons pas les mesures drastiques nécessaires et allons arriver à un point de non-retour. Il est temps de sensibiliser massivement et de couper la consommation en économisant l’énergie, etc… Quand il n’y en a plus …...

Je trouve du sens à me lever le matin
Souvent, quand elle ouvre les yeux le matin, la beauté de la nature, le chant des oiseaux incite Manuella à observer la richesse que le monde lui offre. Quelques secondes plus tard, elle se rappelle toutes les injustices commises, au moment même, aux quatre coins du monde. A priori, son unique envie est de se rendormir et d’oublier la société injuste dans laquelle elle vit et pourtant … Pourtant … Je parviens tout de même à me lever et je tente, dans la mesure du possible, de me battre quotidiennement contre les inégalités. Je n’ai aucunement la prétention de dire que je suis « une vraie guerrière » qui lutte et change radicalement son mode de vie. Loin de là, mes efforts sont extrêmement minimes. Avec le temps, je pense qu’une transition complète s’opèrera. En...

L’école nous prépare-t-elle à l’avenir ?
Depuis qu’elle n’est plus à la crèche, Sarah va à l’école. Son expérience sur ce lieu de travail, un peu particulier, est déjà longue et son message est légitime. Elle pose un regard à la fois concret et un peu désabusé sur ce qui se passe sur les bancs… Une préparation au futur L’école est souvent source de problèmes pour les jeunes. Personnellement, je trouve que l’école ne nous prépare pas assez à l’avenir. Pour ma part, le système scolaire n’est pas au point. C’est dans ce cadre que je vais vous parler de l’école secondaire, pour moi, c’est durant ces années que les jeunes doivent être préparés à l’avenir. C’est à ce moment-là que se forge le caractère des jeunes. Et je pense que le secondaire pose pas mal de problèmes. Se soumettre ou rien Voyons mon...

Mon pays fait le bien de ses citoyen·ne·s ?
Trouver du sens, quelque chose qui ne change pas, ne varie, un point sur lequel tout le monde pourrait être d’accord … Est-ce que c’est possible dans le royaume ? Corentin n’est pas sûr du tout de tout cela pourtant l’état d’urgence est devenu permanent. Une histoire humaine Dans les différents endroits où on retrouve des gens, autrement dit et à peu de chose près, partout… c’est un toujours un peu la même histoire, il est assez difficile de déterminer - avec certitude - qui, quel·le politique, quel gouvernement a un impact direct sur la vie des citoyen·ne·s. Le système fédéral belge est à ce point compliqué que prendre certaines décisions, ou du moins tenter de résoudre certains problèmes quand la situation l’exige, semble être d’une grande complexité. Parfois,...

Envie d’un autre monde
Antoine se pose bien des questions et quand il s’interroge, ce n’est pas pour savoir si c’est de la cannelle ou de la muscade qu’on doit mettre dans la compote de pommes … Quand il s’interroge, c’est sur ses actions, son parcours, son identité… “Le plus important est de ne pas arrêter de poser des questions.” Antoine serait-il d’accord avec cette citation d’Albert Einstein ? Probablement ! Bizarre vous avez dit bizarre ? Qui ne s’est jamais senti bizarre, décalé, largué ? De nombreuses situations nous font entrer dans une démarche de questionnement de notre comportement, de nos paroles. Est-ce que j’ai utilisé les bonnes paroles ? Est-ce que l’action que je viens de réaliser n’était pas totalement inappropriée ? Que pensent les autres de moi ? Suis-je normal ? Ou...

Étudier encore !
Michel a un métier et bientôt, il devra peut-être en changer. Son taf ? Se laver le matin, assister à des exposés, réfléchir au contenu qu’on lui propose, se faire une opinion, synthétiser, retenir, … bref, il doit apprendre ! Autrement dit, il est étudiant ! D’ici peu, son quotidien changera, est-ce qu’il est prêt pour le métro-boulot-dodo ? Je suis arrivé à un moment charnière dans ma vie. Ce moment tant attendu par certains et nettement moins par d’autres. Je pense que je fais plutôt partie de ce second groupe. Je suis actuellement en dernière année de mes études supérieures voir mon dernier mois ! L’année prochaine, je suis censé travailler ce qui me fait peur étant donné que j’aime ma vie actuelle d’étudiant. J’aime ma vie actuelle, sans compte à rendre, sans...

J’ai besoin d’évacuer
À l’inverse du fameux Titanic, Robbie n’a pas sombré. Les obstacles qu’il a dû affronter, ce ne sont ni les icebergs ni le froid mais la maladie et la solitude. Malgré toutes ces difficultés, il garde la tête haute et de l’avenir en réserve ! Tout seul Je trouve que la vie, ma vie, est injuste. Je pense être quelqu’un de bien et ne pas mériter tout ce qui m’arrive. J’ai grandi dans une famille maltraitante. À 15 ans, à cause d’une nouvelle et fréquente violence, je suis parti de chez moi. À 21 ans, j’ai eu mon premier cancer et un second mois quelques mois après. Je n’ai pas de famille, ni d’argent. Ce que j’ai, ce sont quelques potes. Il n’empêche que je suis hyper seul alors que je suis dans une tranche d’âge ou je suis censé le plus m’amuser. J’en ai marre de ne...

Voir la beauté
Pour Emma, ce n’est pas facile tous les matins. Comment accepter que la société, ou une partie de la société, nous impose des normes physiques, esthétiques impossibles à suivre. Cette différence entre ce qu’elle est et ce qu’elle pense que la communauté lui suggère vivement d’être est une source de stress. De la chenille au papillon Le bien-être, c’est s’accepter telle que l’on est, tout cela sans oublier ses défauts, sans oublier qu’il faut être modeste, se comprendre et être heureux ou heureuse de ce qu’on a, de ce qu’on est. C’est un peu le parcours du papillon : commencer chenille, parcourir un long chemin avant de pouvoir s’envoler. À aucun moment ce papillon ne prend conscience de son envol gracieux ou de ses éclatantes couleurs ! Nous sommes des papillons...

Parler à un psy est encore tabou
Avoir des problèmes, le reconnaitre, essayer de trouver des solutions … C’est pas forcément simple. Accepter de l’aide d’un professionnel, c’est parfois compliqué aussi. Au bout du compte, l’expérience de Thomas est concluante ! Consulter un psy Dire qu’on parle à un psy est encore tabou, surtout quand on est jeune. C’est difficile d’admettre qu’on a besoin de quelqu’un d’extérieur pour résoudre les “problèmes” ou les difficultés qu’on traverse. Pour moi, décider d’aller voir un psy a été un peu comme un aveu de faiblesse voire une honte. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup de gens que je côtoie ne savent même pas que j’ai eu cette période “compliquée” et encore moins que je suis allé chez un psychologue. Même mes parents ignorent toujours que je suis allé...

Je suis fatiguée
Comment se fait-il qu’en 2021, nous ne soyons pas plus loin dans le respect des différences, des spécificités de chacune et de chacun ? Qu’est-ce donc que ces histoires de racismes et d’intolérance qui sont encore et toujours à la une ? Infériorité ? Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui encore, il y a de telles inégalités dans le monde, de telles distances entre les personnes. La différence est pourtant si belle. Comment expliquer que, chez certaines personnes, les mentalités n’ont pas évolué. La différence est tellement intéressante et puis, si on était tous et toutes identiques, on se ferait vraiment chier. Comment peut-on penser que les noirs, les arabes, les juifs, les femmes, les pauvres, les handicapés sont inférieur·e·s … Comment peut on penser que tout...

Je suis bizarre
Est-ce qu’on doit forcément rentrer dans une case, porter une étiquette, rentrer dans un tiroir précis ? Est-ce qu’on ne peut pas être l’un et l’être plutôt que l’un ou l’autre ? Voici quelques-unes des questions que se et nous passe Soiga. Bizarre ? Personnellement, je me suis souvent dit que j’étais bizarre. Pour se dire cela, il faut se comparer aux autres. Le contraire de bizarre, c’est normal. Normal, ça veut dire quoi ? À quel moment la normalité existe-t-elle ? Rien n’est normal ou bizarre, ce ne sont que des actes humains ! Comment peut-on qualifier une personne s’il n’y a que deux critères “normal” ou “bizarre” ? De mon point de vue, il ne devrait pas y avoir deux cases mais des milliards ! Arrêtez de juger ! Quand je dis que je suis bizarre, c’est par...

Mon bégaiement, mon futur
Sidra est Syrienne. Il y a quelques années déjà, avec sa famille, elle est arrivée en Belgique. Elle accorde une très grande importance et le tout se passe plutôt très bien mais il y a un problème, quand elle angoisse, quand elle est dans une situation de stress, elle bégaye. Un stress sans fin J’aimerais vous parler de la réussite scolaire. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de réussir mes années d’école et que c’est quelque chose de très important pour moi. Quand j’étais en 6ème primaire, on avait souvent des projets oraux à l’école. Je ne voulais pas y participer : je bégaye. C’est un problème important pour moi. J’adore lire mais si je dois le faire devant le tableau en classe, je bégaye. Alors, je ne veux pas lire devant tout le monde. C’est la même chose lorsque...

Alien, l’étrange étranger
Petit détour par wikipédia pour trouver une définition du mot “Alien” : [a.ljɛn] est un terme anglais issu de l'ancien français signifiant « étranger » au sens large (ce mot a toujours ce sens, notamment en anglais américain, où un immigrant étranger par exemple peut être désigné comme alien). En français, le mot a pris aujourd'hui le sens restreint d'extraterrestre (nom et adjectif).... En gros, l’alien, c’est l’étranger. Cette petite précision apportée, découvrons le texte de Jonathan ! Dans la fiction Il existe beaucoup de jeux vidéos, livres ou encore des films qui parlent de l’espace. Je pense que c’est parce qu’on ne sait presque rien de ce qui se passe au-dessus de nous. On ne sait pas trop bien ce qu’il se passe dans l’espace et donc, c’est plus facile de...

Vivre avec la tristesse
Lucas a du mal à exprimer ses émotions. Il accumule beaucoup et ne s'ouvre quasiment pas à ses proches, à celles et ceux qu’il aime. Il cache, derrière de grands sourires, sa joie de vivre, son humour. De temps à autre peuvent aussi arriver des moments de tristesse difficiles à expliquer. Lucas le dit : à force de consacrer de l’énergie à camoufler sa tristesse, on arrive parfois à un stade où on se voile complètement la face sur notre état mental. Quand ça sort ... Lorsque les émotions sortent, elles peuvent prendre différentes formes. Je sais qu’à certains moments, je vais être dans un bad mood et donc être plus vite énervé saoulé ou encore triste. Il m’en faut beaucoup pour pleurer devant des gens, même devant les membres de ma famille, même si ces proches sont...

Automutilation, respecter pour comprendre, comprendre pour aider
D’après une étude de l'Université de Liège, un·e adolescent·e sur six s’est automutilé·e ou s’automutile et c’est un phénomène qui s’est plutôt répandu suite aux différents confinements. Qu’en pense Sasha, 16 ans, de Charleroi ? C’est ce qu’on découvre tout de suite ! En parler Je pense que l’on ne parle pas assez des gens qui se scarifient. Selon moi, la scarification peut parfois être un moyen de se libérer, de ressentir, d’extérioriser et de faire sortir certaines émotions. Remarques inutiles Je pense que les remarques sur les cicatrices qui se retrouvent sur les bras, les cuisses, ne sont pas utiles. Lorsqu’on demande « Tu fais ça avec quoi ? ». Cela ne sert à rien. On ne fait que rappeler à la personne qu’elle se coupe. D’après moi, la seule conséquence que...

Les petits avis, épisode 17
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Bref ! Voici les témoignages de Chris, Lauranne et Alexy. La musique dans les écoles par Chris, 15 ans, Moustier Pour moi, la musique dans les écoles, c’est bien ! Malheureusement, peu d’écoles autorisent la musique pendant les contrôles ou dans les cours de récréation. Pourtant, la musique a des avantages comme celui de ne pas déranger les autres en parlant. On peut mieux réfléchir, être dans notre bulle. Cependant, il y aura aussi des personnes qui vont en abuser et faire n’importe quoi. Comme celles et ceux qui...

Abandons
Au cours de sa pourtant courte vie, Alicia a vécu plusieurs situations d’abandon. Entre histoires familiales compliquées, voire très compliquées, grandes tristesses et équilibre enfin trouvé, Alicia nous parle d’elle, de sa mère, de son père et de son espoir ! Je suis un peu partout La première fois que je me suis sentie abandonnée, c’est au moment de la séparation de mes parents. J’étais très jeune, je ne me souviens pas de tout mais ce que je sais, c’est que mon père, à un moment, n’a plus voulu me voir. Après cette première séparation, mes parents se sont retrouvés et j’ai aussi retrouvé mon père. Cet aller-retour a été très pénible pour moi et ce n’était pas le dernier voyage … Après cela, c’est ma mère qui est partie pour un long trip de six ans dans...

Harcèlement, problèmes…
On peut toujours s’en sortir !
Au début, tout se passait bien entre Nathalie et une fille qu’on appellera Giulia. Déjà les parents étaient ami·e·s, ça aide pourtant… Hélas, les choses se sont très fortement compliquées : Nathalie a fini par se battre et elle a été renvoyée de son école... Est-ce que la nouvelle école dans laquelle elle s’est inscrite lui conviendra mieux ? Premiers ragots Tout a commencé en primaire, vers la 5e ou 6e année. Je m’entendais plutôt bien avec pas mal de gens. Je m’entendais surtout super bien avec une fille, qu’on appellera Giulia. Malgré toutes nos disputes, on se considérait comme des cousines : nos parents se connaissaient bien et on était souvent ensemble. Jusqu’à ce qu’elle raconte des histoires sur moi. Ces histoires ont tourné partout à l’école, dans le...

Je ne suis pas binaire
Fille ? Gars ? Homme ? Femme ? Qui est Ash ? Est-ce qu’il faut lui coller une étiquette ? Est-ce qu’on doit se forcer à rentrer dans une case parce que la société, le monde l’attend, l’exige ? Petite définition Pour commencer, je voudrais vous proposer cette définition que j’ai trouvée sur Google : « La non-binarité est le terme générique utilisé pour désigner la catégorisation des personnes, dites non-binaires ou genderqueer, dont l'identité de genre ne s'inscrit pas dans la norme binaire, c'est-à-dire qui ne se ressentent ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux ou aucun des deux » Je me sens pas bien Quand je suis arrivé en secondaire, j'ai commencé à me sentir vraiment mal à l'aise avec les cours de sport. Jusqu'à il...

En quête de mon identité sexuelle
La question de la défense des droits des LGBTQI+ (1) est très importante pour Camille. Elle fait partie de cette communauté et a à cœur de défendre leurs et donc ses droits. Je n’étais pas celle que je croyais Tout a commencé en 2018 quand une connaissance m’a annoncé qu’elle était bisexuelle (attirée aussi bien par les filles et que par les garçons). Suite à cette conversation, je me suis renseignée sur le sujet et plus globalement sur cette communauté. J’ai appris beaucoup de choses dont j’ignorais totalement l’existence. C’est à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte de ce que j’étais... Peu de temps après, quand j’ai découvert l’orientation appelée « pansexuelle » (quand on est attiré par la personnalité d’une autre personne et pas par son genre),...

Les petits avis, épisode 16
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Bref ! Voici les témoignages de Giusseppe, David et Thibault. L’importance du sommeil par Giuseppe, 15 ans, Seraing J’adore dormir. J’aime ça parce que c’est un moment où on est bien, on n’a besoin de rien. Je trouve vraiment qu’on est libre quand on dort. Le pire, c’est de devoir se réveiller pour partir à l’école. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai tant de mal à me lever pour aller aux cours. Même si je dors huit heures par nuit, c’est difficile. Le matin, je regarde même mon lit et je lui dis...

Aider les autres
Depuis plusieurs années, Léa aime aider et écouter les autres. D’où lui vient cette idée, cette envie, ce besoin de tendre la main ? Après avoir pris du temps et du recul, elle a compris pourquoi elle était comme ça.> Il m’est arrivé un truc Par le passé, j’ai connu des périodes difficiles et je n’ai jamais été écoutée. Je devais avoir cinq ans quand des évènements sont survenus dans ma vie. Je ne souhaite pas entrer dans les détails, je ne suis pas prête à en parler comme ça. Par contre , ce que je désire, c’est partager le traumatisme que j’ai vécu lorsqu’on ne m’a pas écoutée. Le fait de ne pas avoir été entendue a laissé de nombreuses traces, craintes, doutes, méfiances et peurs. J’ai perdu toute confiance en moi. Depuis cette période, j’ai toujours...

« Hé mademoiselle ! C’est quoi ton ptit nom ? »
Il fait super bon dehors, le ciel est bleu, le soleil est de sortie… Tout ce qu’il faut pour commencer une bonne et belle journée. Une fois prête, Marine part pour l’école. Dans le métro, il fait lourd et, évidemment, le masque n’aide pas. Elle est pressée de retrouver l’air frais. Arrivée à Gare Centrale, elle marche avant d’arriver à destination, prend le rond-point et s’apprête à descendre la rue et est accueillie par un : « Toute jolie, dis- donc ». “Ta gueule” Ben alors, pourquoi tu t’étonnes Marine ? Il fait chaud, et tu portes une jupe. C’est de ta faute, tu le sais. Je lui lâche un « ta gueule » non contrôlé. Je les insulte souvent, mais toujours dans ma tête. Je n’aurais pas dû, certes, mais ce matin, c’était juste la fois de trop. En fait, la première...

Un pour tou·te·s, tou·te·s pour la culture !
Brenda est membre d’une super assoce qui transforme les jeunes en citoyen·ne·s ! Elle participe aussi à la cellule culture de cette association. Passionnée, avide de culture, elle souhaite que tout le monde puisse - y compris - celles et ceux qui ont moins de moyens puissent y accéder ! Les ambassadeurs Il y a un an et quatre mois, du haut de mes 17 ans, je suis officiellement rentrée dans l’organisation de jeunesse « Les ambassadeurs d’expressions citoyennes ». Ce fut l’une des meilleures décisions de ma petite vie. Cette organisation ayant pour but de donner la parole aux jeunes, de créer des écoles plus citoyennes, d’aider les jeunes en décrochage scolaire m’a chaleureusement accueillie. J’y ai rencontré de nombreuses personnes et, au début, je ne trouvais pas...

Pas tip top à l’école …
Comme pour de nombreuses et nombreux autres, l’année passée a été compliquée pour Holly. De l’ombre à la lumière, son parcours nous éclaire. Janvier 2020 : nous sommes à la rentrée des vacances d’hiver. Je me sens mal à l'idée de retourner à l'école et je ne comprends pas pourquoi je ressens ça mais je prends sur moi. Les jours passent et je me sens de plus en plus mal, j’en viens même à angoisser en arrivant à l’école. Je le garde pour moi, je n’en parle pas, même pas à mes parents alors que nous sommes très proches. Je veux d’abord comprendre pourquoi je me sens comme ça et puis je me dis qu’il y a des personnes qui ont des plus graves problèmes que moi. Mi-février 2020 : mon état d’esprit ne s’améliore pas et je n’arrive toujours pas à définir la raison de ce...

Entre enfant et adulte
Aude baigne dans l’adolescence et les interrogations comme d’autres dans le soleil. La plus grande question qu’elle se pose : pourquoi le passage de l’enfance à l’âge adulte est-il si difficile ? Encore et toujours, elle cherche une réponse en espérant qu’un jour, quelqu’un·e la mette sur une piste… Pourquoi ? Pourquoi l’adolescence est-elle si difficile et pourquoi est-ce qu’on ne nous apprend pas à mettre les mots sur cette phase ? Que d’inconnues entre l’enfance où l’on est sous la surveillance de personnes responsables et la vie adulte où nous devons devenir ces êtres responsables. Je me pose souvent cette question, la réponse m'aiderait à avancer, à comprendre et à apprendre de mes erreurs. Comment pourrais-je avoir confiance en moi et être autonome et...

La parole, arme et trésor
Pour Rouan, 21 ans, beaucoup de gens ont peur de communiquer, d’échanger avec d’autres et c’est un fameux problème ... Comment rencontrer l’autre, créer des liens si on ne partage pas, si on ne partage rien. D’importantes réflexions Quand je parle de la communication, c’est le fait de ne pas avoir peur de dire ce que l’on pense. Se taire, c’est s’imposer des barrières alors qu’oser sortir de sa zone de confort peut apporter énormément de surprises. Il y a quelques années, je n’osais pas prendre la parole en public ou m’imposer dans un groupe, maintenant je m’intègre très facilement. Un ami en amène un autre Grâce à un ami j’ai, un jour, rencontré quatre personnes formidables ! Deux avec qui je pêche, deux avec qui je suis à l’école. Maintenant on se tape des...

Une personne dans ma vie
Comme pour trouver un amoureux, Justine aura eu besoin de temps pour ne plus être harcelée par ses collègues de l’école. De la solitude à un sourire magique, la jeune femme nous propose une route ensoleilée et une citation trouvée sur Pinterest « Te rencontrer était ma destinée. Devenir ton amie était mon choix. Tomber amoureuse de toi est une perte de contrôle, mais je suis heureuse que ça me soit arrivé. » Seule Au milieu de ma première année de secondaire, j’ai commencé à avoir des problèmes avec mes amies. Au fil du temps tout cela s’est même transformé en harcèlement. Des rumeurs de toutes les sortes circulaient à mon propos. Des personnes que je ne connaissais pas venaient me trouver pour me demander si ce qui se disait était vrai ... Les choses me...

J’ai été harcelé
C’est en changeant d’orientation scolaire que David a plongé dans le harcèlement. Insulté, brimé, il s’est fait du mal et a dû être déterminé pour s’en sortir. Aujourd’hui, il n’est plus harcelé mais comment a-t-il fait pour s’en sortir ? Ça commence très mal Tout a commencé le 5 septembre 2019 quand, avec d’autres que je ne connaissais pas, je suis rentré en 3ème professionnelle cuisine. Dès le début, il y en a eu quatre qui commençaient à me chercher des problèmes... C’est là que tout a commencé. Au début, les harceleurs y allaient doucement. Des gros mots, des insultes, se moquer de mon poids, de ma tête et bien évidemment de ma façon d’être. Pour eux, j’étais différent et cela ne leur plaisait pas. Je ne me sentais pas bien et surtout très agressé. Je me fais...

Les idées reçues
À l’école, Pauline a des options qui peuvent impressionner : sciences fortes, latin et grec. Ne pensez surtout pas que c’est une caricature, une “intello” qui passe ses journées enfermée à étudier, qui ne sait pas s’amuser. Elle écrit pour nous prouver le contraire et essayer de nous démontrer que ranger des gens dans des cases en fonction de leurs options, c’est très souvent passer à côté d’une belle personnalité ! Aprioris bienvenus ! Pour commencer, on va être honnête : on a tous et toutes des aprioris. Dans ma ville, par exemple, c’est surtout envers les élèves inscrits dans les sections professionnelles. Ils seraient tous stupides ou illettrés, les qualifications cuisine auraient juste choisi la facilité pour avoir le moins de maths possible, les maths...

La vie du bon côté même si …
Après une longue et foutue maladie contre laquelle elle s’est battue, la maman d’Elea est morte. Malgré tout, c’est dans ses familles que la jeune fille trouve des ressources et de la force pour aller plus loin. Attention, elle compte aller bien plus encore ! Cocon Perdre sa maman à 13 ans n’est pas un fait anodin. C’est forcément dur, mais ça l’est beaucoup moins quand on est cinq et qu’on se tire vers le haut. Personne ne peut être triste lorsqu’on est tous rassemblé·e·s. La force du groupe, c’est que cela fait comme un petit cocon qui se forme autour de nous et qui protège un peu. Lorsque quelque chose nous arrive et que la joie de vivre se fait moins forte, ce petit cocon fait du bien. « La vie du bon côté » Ma maman comptait beaucoup pour moi et rien ne peut...

La musique plutôt que la parole
Pour Clothilde, la musique est un véritable moyen d'expression. Pour elle, parfois, on en dit plus en jouant quelques notes qu’en ouvrant la bouche. S’exprimer avec les mots justes est parfois compliqué et la musique lui épargne ce travail. La musique touche les esprits La plupart du temps, je ne joue que pour moi et ça me plait d'écouter les sons que je peux produire grâce à mon instrument. La musique m'a souvent permis de réfléchir. Que ce soit à mon sujet, au sujet de ma vie ou du monde qui m'entoure. Par exemple, lorsqu'un chanteur évoque un quelque chose qui me touche, ou pose des questions auxquelles je n'avais jamais réfléchi. Ou encore lorsque la musique évoque des émotions particulières qui me font penser à certains thèmes. Ou parfois, simplement parce que...

Ma vie de scout
Martin a 14 ans. Depuis que c’est possible pour lui, dans son très beau village de Jalhay, il fait partie de l'Unité Jalhay HF011. Quelles sont les découvertes, qu’est-ce que que tout cela lui rapporte ? Découvrons-le tout de suite ! L’unité C’est une super unité, on se connait toutes et tous, le village est petit. J’ai commencé les baladins à l'âge de 5 ans et cela m’a permis de rencontrer d'autres gens. Pour passer des baladins aux louveteaux, nous avons marché dans un chemin rempli de bougies. Aux louveteaux, j’en ai appris plus sur moi. J'ai appris à faire confiance aux chef·fe·s et à mes ami·e·s. Pour passer chez les scouts, quelques années plus tard, j’ai pris le même chemin que pour me rendre chez les louveteaux. Pendant mes années scoutes, j'apprends...

Ma rue en noir et blanc … Ma vie en vert
Si ce n’est pas facile pour tout le monde, c’est parfois beaucoup plus compliqué encore pour certain·e·s. Medhi nous partage un bout de trottoir et un morceau de vie. Pour lui, se projeter, cela définit bien les rêves et sa façon d’aborder les situations qu’il peut rencontrer. La famille Ma mère ne s’occupait pas de moi et mon père était truand, fiché au grand banditisme. Il est mort d’une overdose en prison quand j’avais 7 ans. Il a fini attaché à son lit d'hôpital, en légume. Le pire, c’est qu’il est décédé le lendemain de la signature de ses papiers de libération. À partir de ce moment, je ne suis plus l’école et je suis sous la tutelle d’un juge de la jeunesse. À l’époque, j’étais un garçon avec beaucoup de colère, je détruisais tout ce que j’essayais de...

L’art : une deuxième vie
Pour Sylvia, l’art est un outil important et puissant dans la vie de tout le monde. Personnellement, depuis qu’elle est toute petite, elle aime ça ! Elle dessine, peint, photographie… Elle aime aussi écrire : elle a publié une nouvelle, écrit des poèmes et est en train d’écrire un roman. Pour elle, l’art peut être un moyen de communication, d’expression, de libération et même de dénonciation. Dans cet article, elle tente d’analyser le lien entre l’art et la maladie mentale. À chacun·e sa vision Quand on est devant une peinture, une photographie, quand on regarde un film ou quand on écoute de la musique, on le perçoit de manière subjective. Chacun·e de nous peut ressentir des émotions différentes devant une même peinture. De plus, quand on regarde une œuvre d’art,...

Le retour des frontières
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Me faire confiance
Pas toujours simple de s’écouter, de se faire sa place… Quand on doute de soi un peu tout le temps, ça devient une fameuse difficulté. Anta ne se fait pas ou peu confiance et ce n’est pas facile tous les jours mais attention, ça ira mieux ! Confiance Confiance. Petit mot qui peut totalement transformer une personne en bien ou en mal, en pire ou en mieux. J’ai peu confiance en moi et cela me conduit parfois au pire, à manquer de courage ou de détermination. Je remarque aussi que tout cela limite ma vie. La seule responsable, c’est moi, parce que je me suis fixé une limite. Par exemple, je me dis souvent : « cette chose est faite pour les autres, mais pas pour moi… ». Mais pourquoi ? Simplement par peur de ne pas réussir, par peur de ne pas pouvoir aller jusqu’au...

Les stades de foot, plus qu’une passion
Dans les passinoné·e·s de foot, il y a de tout ! Il y a en a qui se tatouent le blason de leur club ou la tête de leur joueur préféré, d’autres repeignent leur voiture ou leur maison aux couleurs d’une équipe ou donnent à leur enfant le nom de la star du moment. Robin n’est pas de ceux-là, sa grande passion pour le football, c’est de découvrir les stades des grandes et petites équipes En manque … Voici ma drogue : les stades de football. J’ai des souvenirs vivaces de chacune des fois où je suis allé dans un stade. Vous voyez les flashbacks dans les films ? Eh bien les escapades au stade, c’est exactement ça. Ce sont mes bons flashbacks à moi. Quand j’y pense, je ressens un sentiment de nostalgie. Surtout maintenant, dans cette période à durée indéterminée qui...

Boxer : prendre confiance en soi
Depuis un petit temps, Ilann se cherchait un sport… L’histoire peut sembler étrange mais c’est avant sur Wikipédia qu’il a trouvé son bonheur ! On enfile son protège-dents et on monte sur le ring avec lui ! Je ne serai pas danseur Je m’appelle Ilann, j’ai 19 ans. À 15 ans, j’ai commencé la boxe. Avant cela, je n’avais jamais pratiqué de sport en dehors de l’école. Et même là, j’étais nul et souvent choisi en dernier quand il fallait former des équipes. Depuis quelque temps, l’envie de me dépenser et l’idée de faire du sport me trottaient dans la tête. Mais comment choisir un sport quand on le déteste à l’école et qu’on n’a aucune idée de tous les sports qui existent ? En ligne, j’ai commencé par répondre à des quiz sur lesquels je suis tombé en tapant « quel sport...

La vie est une scène
Pour Marjorie, les points communs entre une pièce de théâtre et la vie sont nombreux. Dans un cas et dans l’autre, il y a des rôles à jouer ou des places à tenir. La grande question, c’est de savoir où est la liberté quand d’autres l’écrivent pour vous. L’intrigue Théoriquement, dans le théâtre de la vie, chacun·e joue un rôle qui lui est propre. En pratique, pas besoin de le mettre sur papier, personnes et personnages évoluent sans cesse et se redéfinissent en fonction des représentations, des scènes occupées. Les destins se croisent, s’entremêlent, s’influencent. Des rideaux se lèvent et se baissent pour laisser place à de nouvelles histoires ; des trames subsidiaires se développent. Chaque rôle est unique, mais aucun·e n’est là par hasard. Dans la vie, dans une...

Les petits-avis, épisode 14
Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post. Voici donc les témoignages de Pierre et Amélie autour de la résilience. Résigné par résilient par Pierre, 18 ans, Barvaux-sur-Ourthe Je ne suis pas quelqu’un de résilient. Je suis quelqu’un de résigné. J’ai vu et vécu un moment qui est resté dans ma mémoire, qui me remplit de haine, de colère et d’un impossible pardon envers la personne qui a causé cet acte. Pour commencer, je vais vous parler de cette jeune fille remplie de joie, de bonne humeur et d’amour. Une fille avec un grand avenir. Pourtant derrière cette fille, il y avait une zone d’ombre. Un grand vide à cause d’un homme qui la...

Rêver peut-être
Rêver, un impossible rêve, comme le chantait Jacques Brel, est-ce que c’est possible ? Désolé, Grand Jacques, mais dans les rêves d’Emma, tout est permis, tout est possible ! Je suis un univers de possibilités qui s’ouvre à toi chaque nuit, une opportunité de t’évader du réel pour te plonger dans l’infini. Ici tout est possible, tu peux voyager dans le monde entier et même dans l’espace. Te rappelles-tu de la fois où tu étais sur une balançoire accrochée à la terre qui flottait dans l’univers ? Ton copain, assis à côté de toi, insistait pour que vous coupiez la corde qui vous gardait attachés à la Terre. Il disait qu’il n'y avait plus d’espoir. Avais-tu peur de tomber dans le vide? Je voulais te montrer qu’il était important d’accepter que certaines choses se...

Je m’écris du futur
Comment prendre de la hauteur, de la distance pour s’éloigner des difficultés et tenter de percer les nombreux nuages d’un ciel inexorablement gris ? On peut se noyer dans les bouquins, les séries, les sorties, s’oublier dans des paradis parallèles ou bien, et bien mieux peut-être, imaginer une lettre envoyée du futur à la personne qu’on est aujourd’hui. C’est à ce très bel exercice que Med se livre ! La toi du futur t’écrit aujourd’hui Je sais ô combien c’est dur ces derniers temps, que tu es en colère d’être différente et donc rejetée. La misogynie et l’homophobie seront malheureusement toujours présentes dans ta vie. Oui, ils t’ont tapé à cause de ta couleur de peau. Oui, ils t’ont jugée. Oui, les flics t’ont fouillée. Oui, des gens t’ont insultée. Alors qu’au...

Non aux stéréotypes
Est-ce qu’on doit toujours penser au plus court ? Penser avec des clichés ou des rapprochements boiteux ? Est-ce qu’on doit avoir une opinion toute faite qui réduit les particularités, les stéréotypes ? Voici la réponse de Janis ”Les belges mangent tout le temps des frites” Une phrase soft pour illustrer ce mot, ce serait : « Les Belges mangent tout le temps des frites » ou « les Noirs courent vite ». “Soft” en comparaison à d’autres, non moins répandus, tels que « les Arabes sont des voleurs » ou encore que « les roux puent ». Ces phrases, je pense, ont déjà été entendues par tout le monde et peut-être même, prononcées par certain·e·s. Je suppose que c’est en lien avec le côté rassurant de réduire le nombre de cases où placer de nouveaux éléments à un point tel...

Amélie Poulain, en vrai
Vous connaissez le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (1) ? Un film de Jean-Pierre Jeunet de 2001 ? Ce film raconte l’histoire de la dite Amélie qui, un jour, se permettant de mettre un grain de sel dans la vie des autres, décide de rendre le monde plus beau. Le texte qui suit n’est pas d’Amélie mais de Mathilde et disons-le tout de suite,… Il y a de la poésie et du bonheur à l’intérieur. Attention, ceci n’est pas une fiction. Arrivée plus tôt que prévu Nous sommes le 23 avril 1998, il est 6h30, il fait actuellement 16 degrés et le soleil brille. La brise est légère. Dans l’air flotte un agréable parfum de lila et de rosée du matin. Au café du coin, les volets sont encore fermés, ils ne s’ouvriront que dans une heure. C’est sur les tables bancales de ce café là que...

Dansons ? Dansons !
Sur un trottoir de Bruxelles, Flore croise danseuses et danseurs. Elles et ils ne dansent pas sur une même musique mais, écouteurs coincés dans les oreilles, chacun·e à la sienne. Flore rejoindra-t-elle la piste improvisée ? Alors on danse ? Samedi, 17h30, grosse et lourde semaine derrière moi. Je décide de me rendre dans le centre de Bruxelles. Soucis, stress et fatigue font leur apparition dans ma tête pendant que moi, je marche. Aussi simple et systématique que ça, je marche. Marcher pour avancer car mes journées semblent s’enchainer et ne cessent d’être remplies. C’est ainsi que je les veux : productives et remplies… Du coin de l’œil, il me semble apercevoir des gens qui bougent, s’excitent un peu dans tous les sens. Je tourne la tête et vois, en effet, un...

Les petits-avis, épisode 13
Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post. On a donc décidé d'en rassembler plusieurs. Voici donc les témoignages de Stéphanie, Thomas et Arthur. Arriver à la résilience par Arthur, 18 ans, Bruxelles L’énervement peut détruire toute une vie, même plusieurs ou alors, aussi dur que cela puisse être, on peut choisir de laisser ça derrière nous. C’est important pour avancer. Ce qui a été difficile pour moi, c’est de ne pas écouter ma tête, de gérer les sentiments qui me traversaient l’esprit : la haine, l’agressivité et la violence envers certaines personnes. Ce sont des sentiments et des émotions qui compliquent la résilience. Le...

Stéréotypes et préjugés
Sur les réseaux sociaux, allez savoir pourquoi les photos de petits chats attirent les pouces bleus, les cœurs et les commentaires positifs. Allez savoir pourquoi, dans la rue, le tram ou partout ailleurs, il semble qu’Onyx attire les commentaires, les jugements, les insultes. Elle se fout des petits chats mais veut qu’on la respecte ! “On est où là ?!” Je me sens concernée par les stéréotypes et préjugés. C’est quelque chose que je vis au quotidien, on me juge constamment sur mon physique. Plus précisément sur mon maquillage, mes cheveux et mes habits. On me traite de droguée sans même m’avoir dit bonjour. J’en suis peut-être une au final et alors ? Ça fait de moi quelqu’un de mauvais pour autant ? Je ne pense pas ! À cause de mon look, je suis un sheitan, le...

Pouvoir, argent, amour … C’est quoi ce truc ?
Quand on se plonge dans les yeux d’Aurore, quand on essaye de voir le monde à travers son regard, les choses sont compliquées… Pour elle, l’être humain devrait lâcher ses obsessions de pouvoir, de contrôle et d’argent pour s’occuper de la seule chose qui vaille… l’Amour ! Pouvoir Je n’ai jamais compris pourquoi des gens se considèrent comme supérieurs aux autres êtres vivants. Pourquoi l’homme serait-il au sommet de la chaine alimentaire ? Certains diront que c’est parce que l’être humain est plus intelligent. Mais personnellement, je ne pense pas qu’il soit plus intelligent que les autres. Il s’en vante plus, c’est tout. Les chiens par exemple, sont très intelligents, ils peuvent agir et apprendre tellement de choses incroyables. L’humain, lui, va se vanter de...

Rentabilité et Ambition
Il y a quelques questions qui trainent dans la tête d’Aymeric. Est-ce qu’avant de lui demander d’être heureux, juste, droit, la société ne lui demande pas, avant tout, d’être rentable ? Si c’est dans ce monde là que nous vivions, sommes-nous, même un rien, libres ? Sous pression Je ne pense pas avoir été seul à ressentir, pendant mes études secondaires, un sentiment de pression difficile à définir. Une sorte de force invisible générée par mon environnement. Le sentiment de « devoir être rentable ». Comme si on attendait de moi un retour sur investissement, comme si j’avais des comptes à rendre. Ça pouvait venir des parents, des profs, des adultes, mais aussi des ami·e·s qui ne ressentaient pas cette pression. Comme ça pouvait aussi venir de moi. Pendant longtemps,...

Injustice envers soi-même
Ayoub nous emmène sur de nombreux chemins, celui de quelques grands poètes, aventuriers ; il nous emmène aussi sur les chemins de randonnée qu’il aime tant et il nous emmène, enfin, vers les chemins incroyables de ses pensées généreuses et jolies. ”Que sur son cul” « Mais tu es trop bête » dit-il, « Franchement reste à ta place » dit-elle, « Mais qui tu es toi ? » disent-ils et elles, tous et toutes, du haut de leur arrogance et de leur orgueil. Mais comme le disait Montaigne (1) : « Sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul ! »Sachez chères lectrices, chers lecteurs, que je vous comprends, je vous ressens, je perçois mes chaines et les vôtres. Les chaines de ce que je pourrais appeler « l’impuissance apprise ». Depuis notre tendre...

L’original
Pour écrire lors d’un atelier Scan-R ou à n’importe quel autre moment, il faut une idée mais, qu’est-ce qui se passe quand il n’y a pas la moindre idée ? À l’inverse, qu’est-ce qui se passe quand il y a trop d’idées ? Voici la piste, singulière et originale, de Martin. Écrire Je mordille mon bic de manière pensive. Ça devrait aller non ? Si c’est tout ce qu’on me demande, je finirai ce bout de texte en moins d’une heure. La consigne n’impose ni sujet ni autre contrainte. Juste ce qui me passe par la tête. C’est bien le problème. Quel sujet choisir quand on peut tout choisir ? Trouver le sujet Je regarde autour de moi. Les autres se sont déjà lancé·e·s. Têtes baissées, gribouillant frénétiquement dans leur carnet. Je retourne dans mes pensées. Bon, me dis-je,...

Épicier social et bénévole
L’expérience de Robin commence à l’école, il décide alors d’aider les autres via une épicerie sociale. Cette première expérience est très enrichissante et en appelle d’autres. Notre petit magasin Tout a commencé lorsque j'étais en 6ème secondaire. À ce moment-là, la Croix-Rouge cherchait un endroit pour ouvrir une épicerie sociale. C’est donc là qu’une collaboration a commencé entre la Croix-Rouge et mon école. L’idée était d’ouvrir cette épicerie dans un lieu inédit, comme une école. L’idée était aussi que, tous les jeudis, les élèves s’impliquent dans sa gestion. En novembre 2019, notre petit magasin a ouvert ses portes ! Directement, je me suis senti à l'aise et utile. C’est cela qui m'a donné, en juillet 2020, l’envie de m'inscrire en tant que bénévole et plus...

Mon parcours vers la Croix-Rouge
Après avoir formé ses élèves aux premiers secours, Geffrey a voulu en faire plus ! Il s’est engagé à la Croix-Rouge pour mettre ses compétences au service de la société. Former la population aux premiers soins Je me suis inscrit comme volontaire à la Croix-Rouge avec un objectif bien précis, former mes élèves de primaire aux premiers secours. Ancien enseignant, je trouvais pertinent que mes élèves soient formé·e·s aux premiers secours, comme je l’étais après mon BEPS (Brevet Européen des Premiers Secours). Après quelques jours de formation, me voilà prêt à former mes élèves grâce à la Croix-Rouge Jeunesse. Une fois que cela fut fait … je restais sur ma faim. J’avais envie d’aller plus loin dans la matière, d’approfondir la thématique des premiers secours et pas...

Marika, volontaire !
Disons-le tout de suite, c’est sous le soleil de Sicile que Marika a grandi. C’est de là qu’elle part et c’est là qu’elle revient chaque fois. Pour nous, cela ne change pas grand-chose mais pour elle, c’est très important et c’est aussi une grande fierté ! Elle ne manque pas de le faire savoir à chaque fois. Quand elle a annoncé à son papa qu’elle allait venir en Belgique pour réaliser un volontariat d’une année au sein de la Croix-Rouge, il a tout de suite dit… « Mais t’es pas nette toi ! ». Je suis choisie Sept mois après mon arrivée, je peux le dire : j’ai l’impression d’avoir vécu tellement d’émotions qu’une seule page ne sera pas suffisante. J’ai choisi la Croix-Rouge parce que j’avais envie de changements et surtout de me sentir utile. Il y a un an, j’ai...

Animatrice à la Croix-Rouge Jeunesse : une diversité enrichissante
Il y a sept ans, un peu par hasard, Anne-Marie est passée par un stand de la CRJ. Là, sans le savoir, voulant juste dépanner un de ses amis, elle a mis le doigt dans un formidable engrenage qui l’a conduite à de nombreuses et très belles découvertes ! Un coup de main de 5 minutes qui dure depuis 7 ans ! Il y a sept ans, et dans des circonstances tout à fait anodines, je suis entrée à la Croix-Rouge Jeunesse (CRJ) - (1). Lors d’un salon, un ami s’occupait d’un stand de sensibilisation aux premiers soins pour les enfants. Lors de la discussion, il m’apprend qu’il a besoin de mains pour accompagner une petite fille sur son stand. Elle avait pour mission (fictive, on s’entend) de sauver un blessé de guerre. Pour cela, elle devait l’amener sur un brancard jusqu’au poste...

S’impliquer
Comme d’autres, Gaëtan est rentré par la petite porte au CRJ, aujourd’hui, il prend ses fonctions très à cœur et s’implique même dans les différentes instances de cette organisation de jeunesse un peu particulière ! Lors d'un Grand Prix de F1, je rencontre deux volontaires qui me parlent de la Croix-Rouge Jeunesse (CRJ) - (1), du rôle d'animateur pour transmettre aux plus jeunes, des soins donnés aux plus démuni·e·s, etc. À ce moment-là, ma curiosité et mon intérêt sont éveillés. Comme beaucoup de jeunes, le premier service qui m'a attiré à la CRJ est le secours, le fait de soigner mais aussi d'écouter les gens. Certains détestent. Personnellement, j'adore ces échanges. Parler ou écouter la personne qui se fait soigner ou simplement, partager un moment de...

La bombe ou la vie
Maroan est bénévole pour la Croix-Rouge Jeunesse (CRJ) - (1). Lors d’un atelier Scan-R, il a profité de la parole qui lui était offerte pour relayer celle d’un jeune réfugié dont il ne connait même pas le nom. La bombe Tout a débuté dans l’ombre d’un obus. L’engin de mort était là, insolent et immobile, prêt à mettre fin à la vie d’un adolescent. Lui, bout d’homme rêveur, n’avait - on s’en doute - aucun intérêt dans cette guerre. Que l’Occident bombarde son bout de terre, il n’en voyait pas les raisons, n’en comprenait pas les causes. Certes, il n’avait pas que des éloges à la bouche mais, face à l’ironie du sort, il s’était résigné. La pauvreté serait sa condition et l’horizon n’inciterait pas son cœur à courir. Mais quand l’obus tomba juste à côté de lui, sans...

Ma famille est une maison
Pour Chiara, la famille c’est un peu comme une maison. Un endroit dans lequel on se sent bien, à l’abri des intempéries, un endroit qu’on peut quitter et retrouver un peu plus tard. Un lieu où tout peut être dit et entendu. La famille, c’est la chose la plus importante pour moi. La famille est un pilier, c’est elle qui me guide dans le bon sens afin que je réussisse ma vie. Par exemple, sans ma famille, je ne me serais pas dirigée vers l’enseignement supérieur, j’aurais vite fait des études professionnelles pour aller directement travailler. Vers 14 ans, je voulais suivre la filière « boulanger-pâtissier », maman ne m’a pas contrariée. Pour Noël et pour débuter, elle m’a même offert un magnifique livre de pâtisserie pour débuter. Voyant qu’au bout d’un an, je...

Mon étoile, ma nonna, ma grand-mère est morte
Il y a trois ans, pendant qu’elle était au camp, Loredana a appris la mort de sa grand-mère. Terriblement marquée par ce décès, elle se fait des tas de reproches avant de se pardonner. Voici la lettre qu’elle écrit à sa Nonna. Une horrible nouvelle pendant le camp Il faisait beau ce jour-là. J’étais à mon camp scout et nous discutions des totems. Quelques jours auparavant, une tempête avait tout fait s’envoler sur notre camp et nous avions dû évacuer mais, malgré tout, deux jours plus tard, nous étions de retour. Il était donc grand temps de préparer les totems. Tout se passait tellement bien. Entre vingt-trois heures et minuit, il y a eu cette annonce, ce cri de tristesse qui m’a échappé. Le vide s’est installé en moi. Entre vingt-trois heures et minuit,...

Deux amis se sont suicidés
Philippe a perdu deux amis. L’un et l’autre se sont suicidés. Entre tristesse et désespoir, il essaye de voir ce qui reste beau. Pour éviter les suicides, il suggère qu’on se parle bien plus et qu’on ose dire quand ça ne va pas ou plus du tout. J’ai choisi de vous parler du suicide. Oui, c’est un sujet délicat qui touche beaucoup de monde. Au cours de ma vie, j’ai connu deux amis qui se sont tués. Le premier quand j’étais en rhéto. Il s’est suicidé à cause du harcèlement subi dans ses premières années en secondaire. Le second c’était cette année, peut-être à cause du Covid et d’autres problèmes de la vie. Difficile J’ai du mal à m’en remettre. Tous les jours, je pense à eux, à pourquoi ils ont fait ça. Je me dis qu’un geste de ma part, peut-être une simple main...

Elles + il = ils
On ne doit pas attendre d’être capable de poser un pied devant l’autre avant de devoir subir des remarques sexistes, on peut même en recevoir avant même son premier mois. Le pire, dans le récit de Laura, 20 ans, c’est que ça ne s’arrête pas et que tout, tous et toutes s’échinent à la faire rentrer dans un moule, à marteler qu’en tant que femme, elle ne sera libre d’être de faire, de dire, ce qu’elle souhaite. Fille ou garçon ? Lorsque ma mère était enceinte de moi, on lui a souvent demandé si j’étais une fille ou un garçon. Lorsque les gens apprenaient que je naitrais de sexe féminin, ils disaient souvent que ma mère avait de la chance d’avoir une fille car les filles sont plus calmes et plus douces que les garçons. Ils disaient également que quand je grandirais je...

La dyslexie, ma meilleure ennemie ?
Stanislas s’exprime sur un trouble qui le touche et touche de nombreuses personnes dans tous les moments du quotidien : dans leurs relations professionnelles, sociales ... Il écrit aussi sur lui. Cela pourrait nous paraitre simple ou basique, mais croyons-le, ceci est bien plus qu’un petit texte pour lui ! Longtemps silencieux Je suis né en mars 1999, à Ath, une ville du Hainaut. Trois ou quatre ans plus tard, je prononce mes premiers mots, tard me direz-vous… Et je vous répondrai que j’ai pris mon temps, du moins c’est ce que je pensais. J’ai eu du mal à m’exprimer… Mais, question, quel enfant n’a jamais eu de mal à dire ce qu’il veut ou ce qu’il ressent ? Tout allait bien ? Ma vie a suivi son cours. Malgré certaines difficultés, pour les cours de français ou...

Passionné de sports !
Certains adorent cuisiner, d’autres sont dingues de bricolages, d’autres encore sont capables de passer des heures le nez dans un bouquin ou derrière une console. Le truc de Rudolf, c’est le sport ! Le foot en héritage Depuis le plus jeune âge, je suis un grand passionné de sport. Je pratique le football depuis que j’ai quatre ans, cette passion m’a été transmise par mon père. Je supporte d’ailleurs la même équipe que lui Anderlecht ! Malgré quelques saisons catastrophiques, j’y reste attaché. Le fait de regarder ce sport me fait ressortir une part d’excitation. Juste parler de la Coupe du monde me procure des frissons. Ce sport me permet d’évacuer et de relâcher tout le stress que nous pouvons accumuler lors d’une semaine de cours. De plus, je retrouve énormément...

Les chevaux dans la peau
Depuis toujours ou presque, Anaïs - et c’est une histoire de famille - passe du temps avec des chevaux. Pour les dresser, les monter, … Est-ce que cette passion pourrait devenir un métier ? Une écurie chez mes grands-parents Cette passion est, un peu, comme une évidence pour moi. Depuis toute petite, je baigne dans ce milieu. Mes grands-parents, retraité·e·s, avaient une ferme et ont toujours eu des chevaux. Aujourd’hui, pour le plaisir, elle et il continuent leur petit élevage dans leur ancienne exploitation. Petit à petit, mes grands-parents ont réduit le nombre de chevaux, cependant, ils continuent à faire naître un poulain tous les ans ... C’est une coutume qu’ils ne veulent pas laisser disparaitre malgré leur âge avancé. Moi, j’ai commencé à monter à cheval...

Irrémédiablement attirée par les arts !
Comme un papillon est attiré par la lumière, Rebecca est attirée par la création artistique et les arts : sculpture, danse, … Elle aime tout ! Aujourd’hui, elle a décidé, contrairement à l’avis de ses parents, elle en fera son métier. Ma découverte ! À la base, je ne savais pas que j’aimais tout ce qui touchait à l’art. Un jour, j’ai été invitée aux portes ouvertes de la Haute école des Beaux-Arts de Bruxelles. À peine rentrée, je vois un jeu de lumières projeté sur un tableau et je trouve cela déjà très beau. Ensuite, je parcours toute l’école avec mes ami·e·s, je passe par différents types d’ateliers arts. Il y en a un qui m’a particulièrement marquée, c’est lorsque j’ai assisté à un spectacle de danse. Voyant la fille danser, je sentais qu’elle voulait exprimer...

les petits avis, épisode 12
Dès le départ, Scan-R essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un témoignage. On a donc décidé d'en rassembler plusieurs. Voici donc les témoignages d’Agami, Jeanne, Lasius et Gaëlle. Je suis une rêveuse par Agami, 16 ans, Barvaux-sur-Ourthe Je suis une constante rêveuse depuis presque toujours. Je rêve de tout mais surtout du futur et plus précisément du mien. Cela me coupe du stress que peut apporter le quotidien. Vous voulez savoir quelles sont mes évasions ? Vous allez être servi·e·s ! D’abord, je voudrais être cadreuse pour des documentaires animaliers, cela me donnerait la possibilité d'entendre des choses que les autres n’entendent pas, de voir des...

Foot
Nicolas est amoureux… Sa chérie est toute ronde, pèse environ 400 grammes et a une multitude de faces, 32 pour être précis. Elle le fait vibrer, sortir, s’amuser … Sa chérie, c’est une balle de football ! Partager Le foot, toi mon sport préféré, celui qui me fait vibrer quand je te regarde à la télé. Toi, qui me fais aussi pleurer de joie ou de tristesse, toi qui occupes mes journées que ce soit dehors ou sur la console. Toi, qui me donnes de la joie de vivre aux moments où je pensais qu’elle n’existait presque pas. Toi, qui rappelles qu’il ne faut pas grand-chose pour en faire de grandes. Toi, qui continues à me faire partager des moments exceptionnels avec mes ami·e·s. Toi, qui réveilles mon envie de gagner à chaque fois que je te pratique ou te regarde. Toi, le...

Être ou que paraitre ? Telle est ma question
Barek se et nous pose bien des questions … Qui est-il ? Qu’est-ce qu’il souhaite ? À toutes ces questions, on pourrait tenter de donner une seule réponse : une construction perpétuelle ! Je suis en-vie Être, je le suis à chaque moment de ma vie, peu importe l’état dans lequel je me trouve. Paraitre, je le suis assurément. Paraitre, c’est parfois nécessaire ou obligatoire. Pourtant, à force de paraitre, nous risquons le piège d’être quelqu’un aux yeux des autres, mais pas le quelqu’un que nous sommes à l’intérieur : un par-être en somme, c’est à dire une création de substitution coupée des aspirations de notre être, une sorte d’imperméable sur lequel passe le temps de notre vie. Car oui, si je suis en vie, l’important n’est-il pas le degré de résonance entre ma vie...

Je suis dépendante affective
Quand Louisa aime, c’est fort, très fort, très très fort. Même si elle a appris à se méfier d’elle-même, elle souffre parfois de ce qui pourrait se passer bien plus tard … Une définition, ma définition J’ai décidé de parler de dépendance affective, chose qui me touche. Avant d’aller plus loin, voici une définition issue du Journal des femmes : “La dépendance affective désigne un phénomène d'incapacité psychologique à vivre par et pour soi-même. Dotés de peu de confiance en eux, les dépendants affectifs souffrent de ce manque dans tous les domaines de leur vie, et notamment dans le domaine amoureux.” De mon point de vue, la dépendance affective c’est être très attachée à des personnes, les aimer du plus profond de notre cœur, ne pas pouvoir vivre sans elles et ça...

L’abandon m’a amené le soleil
Shelsy a une histoire compliquée, une histoire brutale qui commence mal. Pourtant, au fil du temps, au fil des rencontres, grâce à sa famille, à ses ami·e·s, à son chéri, elle s’en sort très bien aujourd’hui. Un toit Depuis mon plus jeune âge, l’abandon est la chose qui m’a le plus détruite. Je n’ai que 16 ans et c’est pourtant la chose qui a été la plus présente dans ma vie. Le premier abandon est celui de mon père. Il parait anodin, pourtant c’est celui qui, aujourd’hui encore, est le plus difficile à vivre. C’est cet abandon qui a tracé le chemin sur lequel je suis. À son départ, je n’avais que deux ans et avoir mes parents réunis dans une même pièce n’est qu’un vague souvenir. Après son départ, la seule chose qu’il nous restait, c’était un toit. Nous n’avions...

La quintessence au-delà des abysses de l’esprit
Oser se poser de grandes questions, oser dire que c’est parfois compliqué ou bien pire, prendre le temps de se poser pour essayer de mieux avancer après, c’est l’histoire que Félix nous confie. Le top de la pyramide L’esprit de l’être humain fait de l’homme la forme de vie la plus conquérante et la plus intelligente de l’Histoire de la terre. La pensée et la réflexion lui ont permis de fonder des empires, de créer toutes sortes d’architectures, des technologies mais aussi de provoquer des atrocités, comme les guerres, massacres, vols et bien d’autres. C’est ce qui fait de nous ce que nous sommes, ce qui nous définit avec nos choix, nos actes. Ce qui nous définit aussi, c’est ce que l’on ne fait pas. Bien que le concept de psychologie et l’étude des processus de...

Ma future chaîne youtube
Comme d’autres, Théo rêverait de percer sur Youtube. Son créneau, son credo ? L’humour ! Il veut s’en servir pour faire passer des messages importants concernant l’égalité des personnes, vaincre sa timidité et passer du temps avec son frère. Ma future chaine et mes modèles Cela fait quelques mois que je pense à lancer une chaine Youtube. Ce sera à but humoristique pour divertir les personnes qui regarderont, ça me permettra de m’amuser et de passer du temps avec mon frère : il a accepté d’être mon cameraman et de m’aider à écrire le scénario de la vidéo. Le contenu sera assez diversifié, mais tournera - toujours - autour de l’humour. Il y aura des caméras cachées, des micro-trottoirs ou encore des minis films, mais il me faudra un budget. Aller à la rencontre des...

Scoutisme, une amie et une seconde famille
Pour Elsa les scouts sont une nouvelle famille et c’est là aussi qu’elle a rencontré sa meilleure amie ! Elle nous raconte douze de sa vie et de dimanche dans les bois ! De 6 à 8 ans, les baladins Tout a commencé le 5 septembre 2011, quand je suis entrée dans la grande famille des scouts. Quand je suis arrivée, je ne connaissais personne. J’avais un peu peur de me retrouver toute seule. Une fille est venue vers moi et elle m’a dit “salut je m'appelle Florine tu veux jouer avec moi ?” Je n'ai pas réfléchi, je suis allée avec elle près des autres et on a commencé le jeu. J’étais soulagée, je ne le savais pas encore mais c'était le début d’une grande amitié. Tous les dimanches, j’avais hâte de retrouver mes ami·e·s, d’aller jouer dans le bois ou encore de faire des...

Confiné, … Un an après
Le 26 février, Luca a participé à un atelier Scan-R avec la Maison des Jeunes de Banneux. Entre le moment de l’atelier et la publication de l’article, un bon mois s’est écoulé. Durant ce mois, le 24 mars dernier, a été annoncé un nouveau confinement mais cela ne change rien à la pertinence de son texte, la pandémie est encore et toujours d’actualité. Ce moment qui commence - légèrement à durer, c'est aussi le moment où des droits élémentaires s'opposent : le droit à la liberté de mouvement individuelle contre le droit à la santé de toutes et tous. Il y a un an Le confinement a apporté énormément de négativité dans nos vies, énormément de tristesse. Rappelez-vous, tout a commencé il y a un peu plus d’un an, le 13 mars 2020. Au début, c’était drôle, mais à partir...

Le temps des gouttes, celui de la fleur
Bloqué·e, confiné·e, cloîtré·e ? Une petite goutte ne connait rien de tout cela. Lucie nous raconte l’incroyable et poétique voyage de sa petite goutte ! Dans un nuage Je suis une petite goutte d'eau très timide qui a du mal à rentrer en contact avec les autres. Je suis une toute partie d’un nuage. Autour de moi, il y a différents petits groupes de gouttes d'eau. Je n'ai que quelques ami·e·s qui viennent me rendre visite de temps en temps, mais la plupart du temps, je suis seule. Je rêve de moi, entourée de personnes sur qui je peux compter, avec qui je peux rigoler. Je regarde les autres s'amuser, rire, jouer mais je n'ose pas m'approcher. L’atterrissage est pour bientôt Au fur et à mesure, le nuage dans lequel je suis s'allège. De temps en temps, des gouttes...

Paraitre n’est pas être
Sacha ne va pas très bien, pour être vrai et dire les choses avec ses mots. Elle ne va pas bien. Pourquoi ? Parce qu’elle ne se reconnait pas dans le monde tel qu’il semble fonctionner aujourd’hui. Suis-je la seule ? Je me sens seule et au fond de moi, je sais que je ne suis pas la seule à me sentir seule. Comment évoluer dans un monde où tout n’est que pression sociale ? Ne jamais montrer ses émotions, toujours sourire, être attentionnée, patiente, ne pas penser à soi pour ne pas paraitre égoïste. Nous traversons une période où les rapports entre les gens n'ont jamais été aussi froids. Plus de sorties et plus de nouvelles connaissances. Nous restons sans évoluer, cloisonné·e·s dans nos bulles sociales. Nous sommes contraint·e·s de nous éloigner des autres. Comment...

La ferme, l’école et la ferme encore
Julien et les animaux de sa ferme, c’est une histoire presque aussi longue que sa vie ! Depuis toujours, il côtoie et travaille avec vaches et moutons et partage ses émotions avec ses ami·e·s à poils. Pour la suite, c’est moins clair, mais comme il le dit, la ferme fera toujours partie de sa vie ! Une histoire de famille L’agriculture et les animaux, moi j’adore ça. Aujourd’hui, j’ai 13 ans et je travaille dans notre ferme depuis près de 10 ans ! Petit, à seulement 3 ans, je voulais déjà aider mon père. Avant, je préférais de loin les machines : tracteurs, moissonneuses-batteuses, ensileuses... Maintenant, je préfère travailler avec les animaux même si aller faire un tour de tracteur, ce n’est pas de refus ! Mon père, probablement comme son père avant lui, est dans...

Harcèlement, de l’ombre à la lumière
Pour Chloé, c’est parfois plus facile d’écrire sur le harcèlement scolaire que d’en parler à ses proches. Voici ce qu’elle a vécu et comment, voici les différentes pistes ou moyens qu’elle propose pour en sortir ! L’enfer en primaire Le harcèlement est un sujet qui me touche énormément. Je l’ai subi pendant mes années à l’école primaire. Heureusement pour moi, tout cela s’est arrêté une fois que je suis entrée en secondaire. Le harcèlement peut avoir beaucoup de conséquences : le manque de confiance en soi, le manque d’amour propre. Il peut aussi avoir des impacts sur la sociabilité, entrainer une grande solitude … Pendant que j’étais harcelée, on me disait que j’étais amoureuse d’une personne ou, comme la plupart de mes ami·e·s étaient des garçons, on me disait...

Mon stress et moi
Le texte qui suit est un peu particulier, un peu spécial ! Inès a imaginé un dialogue entre elle et son stress ! À chaque moment de la journée, elle s’exprime et lui aussi ! 7h Inès / Mon réveil sonne. Je me réveille, devant ma garde-robe. Je prends une éternité - ou deux - à choisir une tenue. Il est 7h et déjà, je me prends la tête.Le stress / Son réveil sonne. Je me réveille avec beaucoup d'énergie et, tout de suite, je commence à m'activer. Elle est devant sa garde-robe et je décide de l'embêter : “Cette jupe ? C'est trop court, tu vas te faire renvoyer. Ça, c'est trop moulant, tu n'as pas le corps pour mettre ce genre de trucs. Ça, c'est trop fleuri, ce n’est clairement plus à la mode, tout le monde va se moquer de toi.” 8h25 ⇒ 8h30, arrivée à l’école Inès /...

Lueur d’espoir
Même si les beaux jours s’annoncent, c’est parfois compliqué de percer le marasme et de trouver la lumière. Chez Wafae pourtant, brille une petite mais indéfectible lueur d’espoir qui flingue tous les brouillards ! C’est compliqué En tant que jeune Bruxelloise, je m’informe assez régulièrement de l’actualité de notre belle capitale et j’accorde beaucoup d’importance au domaine social. Dans ce secteur, il est vrai que les nouvelles n’ont pas été très rassurantes... Épidémie, mesures sanitaires difficiles, violences policières, racisme, délinquance, précarité sociale, dépression chez les jeunes et les personnes âgées, harcèlement de rue, féminicides et bien d’autres thèmes encore plus durs les uns que les autres, ont été abordés dans les médias ces derniers mois. Je...

Être heureuse quand la famille va mal
Parfois c’est compliqué, parfois, c’est bien pire que ça. Parfois, il y a des bobos et parfois il y a de gros dégâts, des choses qui se cassent, se brisent, ne se réparent pas… Pourtant, malgré tous ces parfois, on peut avancer, continuer à y croire et au bout du compte, après des mois ou des années, on peut trouver la sortie du tunnel. C’est ce tunnel et cette sortie du tunnel que nous raconte une jeune auteure anonyme Les hommes autour de moi Depuis ma naissance, j’ai majoritairement été entourée d’hommes et j’ai vite compris qu’ils avaient une grande influence sur moi, sur la manière de me comporter ou de parler, sur mon rôle ou ma position de fille puis de femme dans cette société bien compliquée. J’ai deux grands frères, un père bien présent. Pour moi, tout a...

Théâtre !
Pour Lisa, tout s’éclaire quand vient la scène ! Passionnée, elle nous parle de son activité préférée, de comment elle vit, elle vibre quand le rideau se lève. Suivons la sur les planches ! Tout commence à mes 9 ans Ça fait huit ans que je fais du théâtre. Actuellement, je suis dans la section art dramatique de mon académie et j’adore ça. Pourtant je suis assez timide. Je me souviens encore d’un monologue que je devais jouer, devant toute ma classe, pour mon cours de français, en troisième secondaire. J’étais restée tétanisée au milieu de la scène sans pouvoir dire un mot. Pourtant, ça faisait quelques années que je faisais du théâtre et j’avais déjà fait plusieurs représentations. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi j’étais dans cet état-là lors de ce...

L’esprit de compétition dans le sport
Lise a 12 ans, depuis qu’elle en a 6, elle fait de la gymnastique. Si elle a commencé ce sport, c’est parce que son frère pratiquait aussi ce sport et aussi, évidemment, parce qu’elle en avait envie ! Pourtant, tout n’a pas toujours été facile ! J’ai toujours bien aimé ce sport, mais ça, c’était avant que je commence les compétitions … J'ai commencé la gym parce que mon frère en faisait aussi et parce que j'aimais bien. À l’époque, je ne savais pas si j'allais vraiment accrocher. Je voulais surtout imiter mon frère. Lors de ma première compétition, j'avais 10 ans. Je m’y étais lancée parce que j'avais le niveau et l'envie d'essayer. Première compétition Aujourd’hui, je constate que, pour moi, les compétitions, c'est beaucoup trop de stress. J'avais l'impression que...

Scoutisme en ligne
Il n’y a pas que l’enseignement qui a dû s'adapter au confinement. C’est aussi le cas des mouvements de jeunesse, du scoutisme. Voici l’opinion de Mathis, alias Callimico feu follet, à ce sujet ! ”Une simple grippe …” Mars 2020. On apprend la nouvelle. On est confiné deux semaines pour une grippe un peu plus virulente. Je suis déçu, notre weekend scout dans les Ardennes est annulé. Je pensais pouvoir reprendre rapidement les réunions, mais malheureusement cette “simple grippe” fait beaucoup plus de ravages que prévu. Je ne l’ai pas tout de suite compris, mais en fait, ça voulait dire plus de réunions à respirer l’air frais, à mourir de froid et à parcourir la forêt en sentant les branches craquer sous nos pas. Heureusement j’ai pu faire un camp complet, 15 jours...

Méfiez-vous des apparences
Aujourd’hui, quand elle croise une nouvelle tête, Afghana s’abstient de lui coller trop vite une étiquette, de la classer dans un tiroir. Plutôt que mal penser et trop vite, elle prend le temps de la connaître et de la découvrir. Vivre dans un corps parfait ? Qui n’a jamais rêvé de vivre, le temps d’une journée, dans le corps de quelqu’un·e de parfait·e ? Juste pour savoir ce que ça ferait. Moi j’en ai déjà eu envie. Je me suis demandé si, en ayant une belle physionomie, je serais plus appréciée et écoutée. Quand je cherche la définition du mot apparence ce que je trouve c’est : aspect extérieur, considéré comme différent de la réalité. Pour moi, c’est tout à fait ça. L’apparence c’est superficiel, ce n’est que l’image que tu renvoies de toi aux autres. Souffrir...

Lumière blanche
Nouveau témoignage d’un parcours sur le scoutisme et sur une épreuve, particulière, celle de la qualification. En général, mais cela change parfois selon les unités et les mouvements de jeunesse, elle arrive lors du deuxième grand camp. Swala Je m’appelle Clara et chez les scouts c’est “Swala Lumière blanche.” Swala, c’est le nom Swahili de la gazelle de Thomson. Pour lumière blanche, je vous explique tout de suite. J’ai 17 ans et je fais partie du mouvement scout depuis mes 6 ans au Roeulx. Je devais faire - grand maximum - 1,20 m quand ma maman m’y a inscrite. À vrai dire, tout était impressionnant là-bas, à commencer par le grand rassemblement « carré », le cris des chefs en nous appelant pour le rassemblement et le goûter ou tout le monde se jetaient sur les...

Enfant d’une jeune maman
Sur Scan-R, on a déjà publié des témoignages de jeunes femmes devenues mamans. Malika par exemple, nous parlait du chemin de la maternité. Fiona, c’est l’inverse. Elle n’est pas maman mais sa maman était très jeune quand elle est née. Arrivée tôt ... Ma maman m'a déjà dit que j'avais changé sa vie, car à la base, je n'étais pas prévue. D'après le médecin, elle devait se faire opérer. Mais, après une prise de sang, on a compris qu’elle était enceinte. Eh oui, elle attendait une fille, elle était enceinte de 4 mois et demi. Elle n’avait que 18 ans, mais elle a très bien pris la nouvelle, entre autres parce qu’elle avait mon papa. Ils avaient déjà une maison qu’ils louaient à l'époque. Comme ma maman avait travaillé en tant que baby-sitter quand elle était étudiante,...

Ma vie de détenu pendant la grève des prisons
Le parcours de Côme, ce n’est pas son vrai prénom, est très compliquée. Alors qu’il était tout juste majeur, il a séjourné dans les prisons bruxelloises de Forest puis de Saint-Gilles. Là, comme si l’emprisonnement n’était pas suffisant, il a vécu des journées et des nuits compliquées à l’extrême : les gardiens étaient en grève(1). Il nous raconte son histoire. À peine majeur et en prison J’ai été en prison pour la première fois en 2016. Je venais d’avoir 18 ans, j’étais encore un gamin. J’ai d’abord été à la prison de Forest. Quand je suis entré dans ma cellule, j’étais avec deux hommes, un de 29 et l’autre de 38 ans. Je suis arrivé et ils étaient choqués de voir que, si jeune, j’étais en prison… Normalement, j’aurais dû dormir sur un matelas à même le sol, mais...

La détermination : indispensable pour réussir sa vie ?
Pour Ephraim, c’est très clair : rien ne peut empêcher quelqu’un·e d’avancer dans la vie. Comme il l’écrit, tout se joue dans la tête et si la détermination est sans limite, tout le reste suit. Pour lui, concrètement, cette détermination l’a vraiment aidé à se dépasser et à se prouver que rien n’était impossible. D’un point de vue personnel, elle lui a donné l’envie de ne jamais rien lâcher. Expérience personnelle Je pense que la détermination est quelque chose d’essentiel, une arme redoutable pour réussir sa vie. Sur le plan personnel d’abord, je vous certifie que cette détermination a changé ma vie. Elle m’a beaucoup apporté, je dirais qu’elle a eu, sur moi, un impact mental et physique. Ces deux aspects sont intimement liés. J’estime que l’influence mentale...

Je suis anti-connard
Le 8 mars est une journée particulière dans l’Histoire du monde. Cette journée-là, autrement dit, cette journée-ci, est la journée internationale des droits des femmes. En 1909, grâce au travail des femmes socialistes étatsuniennes est organisée une première journée du droit des femmes. En 1911, suite au travail de l’internationale socialiste des femmes est organisée une seconde journée ... Depuis plus d’un siècle, les revendications sont les mêmes : la fin des discriminations entre les hommes et les femmes. Dans son texte, c’est aussi de cela que nous parle Charlotte. Tentative de définition Je me suis vraiment intéressée au féminisme juste avant le confinement. Le sujet m’a intrigué, alors j’ai mené des recherches. D’après internet, le féminisme est “une doctrine...

Rêver ? Je le fais aussi éveillée !
Qu’elle soit énervée, triste ou perdue, Emy rêve éveillée, c’est un peu étrange, un peu bizarre mais pourtant, c'est son truc ! Fermer les yeux Rêver, mais d'une manière un peu particulière : je rêve éveillée. Certains font du vélo, de la course à pied … Eh bien moi, je rêve. Cela me permet, par exemple, de me calmer quand je suis énervée. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai commencé à le faire. J’étais très agacée et je n'en pouvais plus des reproches de mon entourage ! Que ce soit mes parents, mes professeurs ou mes amis, cela ne cessait d'augmenter ma colère. Une colère qui brulait en moi ! Je me suis donc isolée dans ma chambre et je me suis couchée dans mon lit. J'ai fermé les yeux et une idée m'est apparue ... Rêver, mais consciemment ! Je l'ai fait une fois...

Changer avec le scoutisme
Depuis qu’elle a 6 ans, Pauline, dont le totem est Wallaroo - un kangourou vivant dans une région très précise d’Australie - fait partie des scouts. Pour elle, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le scoutisme apporte vraiment beaucoup de savoirs, valeurs et principes … Toutes choses qu’elle n’aurait surement jamais abordées à l’école, lors d’activités extrascolaires. La rencontre Je suis l'ainée d’une famille de trois et j’ai toujours été quelqu’un qui prend beaucoup de place, j’aime me faire entendre, me montrer en spectacle… À la maison, j’étais le genre d’enfant qui en organisait tout le temps. En première primaire, trois personnes arrivent dans ma classe. Elles nous présentent le scoutisme, nous expliquent ce que c’est. Hyper emballée, je rentre...

L’Homme n’est-il qu’une brute ?
Lalie est préoccupée par ce qui se passe, ou ne se passe pas dans le monde. Tracassée par l’intolérance, par le manque de compassion ou de compréhension. Elle nous propose un texte appuyé d’un terrible exemple, la catastrophe en cours des Ouïghours. Un monde de différences Aujourd’hui, la terre est criblée d’injustices. Que ça soit par rapport aux femmes, aux religions, à l’orientation sexuelle… La différence, pour certains, c’est anormal. Mais c’est quoi être normal ? Par définition, quelque chose qui est normal est conforme à la norme. Si quelqu’un n’est pas comme toi, peu importe le fond ou la forme, il n’est pas anormal, il est différent. Pour moi, en tant que jeune et future citoyenne responsable, il est de notre devoir de nous construire un esprit critique et...

Les petits avis, épisode 11
Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un témoignage. On a donc décidé d'en rassembler plusieurs. Voici donc les témoignages de Sacha, Dylan, Héloïse et Wiliame. Engagement, fidélité, loyauté et sincérité : les piliers d’une vraie relation par Sacha, 18 ans, Bruxelles Je vais vous parler de quelque chose qui est très important pour moi : l’engagement ! Depuis longtemps, j’ai cette envie de m’engager à fond dans tout ce que je fais, au niveau des relations, de ce que j’entreprends. Pour moi, cet engagement doit servir à aider les autres, à être utile pour des personnes qui ont besoin de soutien. Par exemple, j’ai toujours voulu...

La danse réservée aux filles ?
Entre Mathéo et la danse, c’est une relation qui dure ! Il en est à sa sixième année de danse classique et veut apporter quelques précisions, quelques éclairages sur ce sport qui est, trop souvent, considéré comme réservé aux filles ! Plus tard, je ne pense pas devenir danseur professionnel, mais pour l’instant, la danse, je ne peux pas m’en passer. Pour la simple raison que quand je danse, mes sentiments ressortent et je ne pense plus à rien d’autre qu’à mon corps et mes mouvements. Mais avant d’aller plus loin, un petit point sur les garçons et la danse classique s’impose. Un peu d’Histoire, un peu d’histoires La danse classique est un sport, si si c’est un sport, qui a été répandu et énormément modifié pour ne pas dire réinventé par Louis XIV (1)....

Nouveaux romantiques, actuels et nostalgiques
Laura se demande qu’elle est non pas “la” mais “sa” définition de l’amour, du coup de foudre. Pour elle, il n’y a pas un mais des amours : l'amour pour une autre personne, pour sa famille, l'amour pour la nourriture… Dans ce texte, elle nous parlera de l’amour entre amoureux. Les papillons Certains vous diront que le coup de foudre, c'est lorsque vous ne pouvez plus vous passer de l’autre personne, que vous pensez tout le temps à elle, que vous aimez être avec elle. Pour moi, ça va encore plus loin, c'est lorsque vous avez des papillons dans tout votre corps quand elle est avec vous, que vous avez mal au ventre quand elle vous parle, que vous ne pouvez pas imaginer faire votre vie sans elle. En vérité, il existe beaucoup de définitions de ce sentiment, de ce...

Ma chambre d’hôpital
Après les témoignages de Léa et de Louise voici celui de Lorena, elle aussi hospitalisée dans une unité pédopsychiatrique bruxelloise. La spécialité de cette unité : apporter une aide aux 8-14 ans et lutter contre les souffrances psychopathologiques. Ma chambre vue sur foot Je m’appelle Lorena, j’ai 15 ans et pour commencer, j’aimerais vous montrer ma chambre. Ah mais non, c’est vrai. Vous ne la voyez pas : voilà donc une raison de vous la décrire ! Petite précision avant cette visite : notre unité a connu un déménagement et, comme j’étais déjà présente, je fus la première à avoir cette chambre. J’ai donc évidemment pris la partie avec la fenêtre. Elle donne sur un terrain de football. C’est pratique d’avoir droit, quelquefois, à des matchs même si le foot, ce...

Ce que les scouts m’ont appris !
”R.”, alias Mustang, a le scoutisme dans le sang ! Cela fait une dizaine d’années que ses weekends sont peuplés de rencontres, de nature, d’amitiés. Depuis tout petit, il est dans le mouvement scout (1) et plus les années passent, plus son implication est grande ! Depuis mes six ans Je suis un scout de la 3 ème unité de Mouscron . Depuis mes 6 ans, je suis aux scouts. Je vais vous raconter ce que les scouts m'ont appris : des choses que je n'aurais jamais pu apprendre autre part ou par moi-même. On ne nous a pas appris à faire des maths, des sciences ou une autre matière que l'on apprend à l’école. C'est une tout autre forme d'apprentissage ! On nous apprend à forger notre personnalité, ce que j’appelle le “moi intérieur”. Depuis que je suis aux scouts, je n'ai...

Dans ma chambre d’hôpital
Comme Léa, Louise, est hospitalisée dans une unité de pédopsychiatrique à Bruxelles. Dans cette unité sont hospitalisé·e·s des jeunes âgé·e·s de 8 à 14 ans qui présentent une souffrance psychopathologique telle que le milieu institutionnel transitoire ne suffit plus. Le moral et la concentration et moral de ces jeunes n’étaient pas toujours au rendez-vous de nos rencontres et écrire en « je » est pour elles et eux un véritable défi. Louise, 11 ans, est hospitalisée depuis plusieurs semaines. C’est à sa chambre et à ce qui s’y passe qu’elle s’adresse. Chère chambre 15/16, À vue d'œil, tu es parfaite mais en réalité tu ne me plais pas toujours. Déjà, j'aimerais changer de côté avec Charlotte, l’autre fille qui te partage avec moi. J’aimerais, comme chez moi, être du...

Léa est à l’hôpital
Durant plusieurs jours, Scan-R a installé sa rédaction dans une unité pédopsychiatrique bruxelloise. Ce service hospitalise de jeunes adolescent·e·s - âgé·e·s de 8 à 14 ans - qui présentent une souffrance psychopathologique importante qui dépasse les compétences d’un service ambulatoire. La concentration et le moral de ces ados ne sont pas toujours au rendez-vous de nos rencontres et écrire en « je » est pour elles et eux un véritable défi. Mon univers Je m’appelle Léa, j’ai 14 ans. Ici, je connais des hauts et des bas mais mon récit me montre que chaque jour, j’avance un peu plus. Mon endroit à moi, c’est ma chambre. Elle est grande. J'ai une colocataire prénommée Karolina, elle est géniale. Nos murs sont bleus clairs avec quelques motifs, des ronds et des...

Money, Money, Money
Money, Money, Money, en français, cela se traduit par “Argent, Argent, Argent” c’est une chanson d’Abba.* Ce titre se prête bien au texte de Pierre (le prénom a été changé). Pour lui, l’argent c’est quelque chose de très important. Il aime l’argent, il aime en avoir et voudrait que son portefeuille soit plus fourni demain qu'aujourd'hui, attention cependant, il n’est pas prêt à tout pour ça. La bonne paye J’aime l’argent, et j’aime le compter quand il y’en a beaucoup. Ce n’est pourtant pas une addiction, non, c’est quelque chose de normal pour moi. À partir de ma première paye, j’ai développé une passion pour l’argent. J’ai travaillé en carrosserie, et quand j’ai reçu ma première paye, j’ai tout de suite été à la banque pour retirer l’argent en cash. Assis sur un...

Sauvée
Dans l’armada des nouvelles compliquées, des mesures difficiles à comprendre, il y a parfois de la lumière. Les articles qu’on publie traitent parfois de la santé mentale de la jeunesse, articles qui peuvent se résumer par une dièse ou un hashtag, #cestpasfacile, le témoignage de Marissa est unique. Révélation L'école, ça me stresse. Parfois quand l'angoisse est trop forte, je fais des crises de panique. Pourtant, même si les points sont bons, même si les professeurs m’aiment bien, je me sens juste oppressée, mal à l'aise, en danger ... Parfois j’ai juste eu l’envie de mourir. À force, j'ai été déscolarisée et j'ai développé des phobies sociales. “On” a dû prendre la décision de me faire hospitaliser en pédopsychiatrie. Après avoir appris la nouvelle, j'ai beaucoup...

Médias et identité
Marcher droit, respecter les normes, rentrer dans le cadre, suivre le troupeau, se faire avoir, accepter, renoncer à qui on est, se fondre, s’oublier, se morfondre, se soumettre, s’oppresser … Ce ne sont plus des mots pour Valeria. Furieuse contre les médias, furieuse de la majorité qui étouffe, elle prend son clavier et nous offre une page légitimement contestataire ! Noyée Qui suis-je ? Que suis-je ? Comment arriver à me représenter différemment dans une société où on veut que tout le monde soit pareil et se nourrisse des mêmes informations ? J’ai l’impression que les médias m’oppressent, me désaccordent. Ils voudraient que je me reconditionne en une personne que je ne suis pas et que je ne veux pas devenir. Je sens les masses vouloir me pousser et m’écarter....

C’est du bon sens !
Avant tout, Romain, 19 ans, souligne que ce qu’il nous écrit n’engage que lui. Il écrit qu’il existe autant de visions du monde que d’êtres humains, tous et toutes influencé·e·s par leur environnement, leur éducation, il est donc normal que mon avis soit loin de faire l'unanimité. Dans sa vision, plutôt humaniste, il nous invite à la discussion, à l’interrogation et à l’introspection. Les incohérences Du haut de mes 19 ans et loin, donc, de présenter les faits qui vont suivre comme pleinement véridiques, je ne peux m’empêcher de remarquer une multitude d’incohérences dans le monde. Nombreux savent que la situation planétaire actuelle n’est pas rose ; à toutes les échelles, de multiples problèmes menacent notre futur. Malgré cela, même si nous sommes embourbés dans...

Covid : quelle influence sur les enfants ?
Luca a 19 ans, il est bruxellois. Cette année, il réalise son service citoyen. Depuis qu’il a six ans, il fait aussi partie des mouvements de jeunesse. Cette année, il en est à sa seconde deuxième année d’animation. Ce chef louveteaux s’occupe donc de garçons âgés de 8 à 12 ans, il adore le contact, l’échange avec les plus jeunes et se pose souvent cette question : quel effet le Covid aura-t-il sur le développement social des enfants et des préadolescents ? Difficile de comprendre Pendant mon stage du service citoyen, j’ai pu constater que les plus jeunes, âgés entre 3 et 5 ans, ne comprennent malheureusement pas la gravité que cette maladie peut avoir sur certaines personnes. Je pense qu’ils ne savent pas non plus que ce virus peut se transmettre très rapidement....

Critical Mass : protestation internationale pour une utilisation plus importante des vélos !
Pour faire bouger les choses, il faut déjà réussir à échapper aux embouteillages et sortir de l’immobilité imposée ! Plutôt que de se lamenter, Aurelio a enfourché son vélo et, avec d’autres, elles et ils pédalent vers de nouvelles solutions ! Les villes, on le sait bien, sont des lieux difficiles. Pollution, surpopulation, rythme de vie stressant… Depuis le boom de l’utilisation privée des voitures dans les dernières décennies (1), les politiques publiques ont consacré une énorme partie de l’espace urbain de mobilité aux véhicules privés au détriment d’autres moyens de transport. L’espace urbain a été ainsi littéralement occupé et submergé par ce moyen de transport polluant et inefficace (2) avec comme conséquence principale une forte baisse de la qualité de vie...

Trouver sa voie dans le monde
Louis à 20 ans. En 2019, il a obtenu son certificat d'enseignement secondaire supérieur. Après, il s’est lancé dans une première année d’étude dans le supérieur et en informatique. Peu intéressé par les cours, lassé par ces études, il a cherché une nouvelle voie. S’orienter Au final, je suis désintéressé par l'informatique et je ne me vois pas du tout passer mes journées derrière un PC. Même si, déjà durant mes secondaires, je suivais l’option informatique pendant mes secondaires, je réalise que cela ne m’intéresse plus et je commence à chercher de l’emploi. Je postule pour tout et n’importe quoi du genre Colruyt, magasinier, vendeur, apiculteur, pompier, militaire etc. Conscient que j’étais en train de me perdre, je passe plusieurs entretiens d’orientations. Je...

De l’enfant Objet à l’enfant Sauveur, chevalier blanc malgré lui
Se sentir perdu, inutile, insatisfait. Se demander à quoi on sert, pourquoi on est là, pourquoi on existe. Douter. Hésiter. Ne pas oser. Ne pas se connaitre, ne pas savoir quoi faire de sa vie, ne pas connaitre sa place tout en ayant le fort sentiment que sa place, ce n’est pas ici. C’est compliqué… La naissance de l’enfant-Objet Regarder les choses comme elles sont ou semblent et ne pas oser s’en aller. Rester là. Figé. Comme si des forces invisibles vous empêchaient de bouger. Puis se rendre compte, un jour, que ces forces ne sortent pas de nulle part. Elles existent réellement dans ce monde et se traduisent dans mon esprit par la responsabilité-coupable que mes parents, non, que ma mère, avait inconsciemment fait peser sur moi, son enfant-objet. À ses yeux,...

Démêler le vrai du fake, le laid du beau
Entre les dates, les propos, les avis d’experts, les volées de bois verts, les chiffres, les vaccins et tout ce qui se dit dans les médias à propos de tout cela, Clémentine est un confuse. Voici sa réflexion sur les médias ! Une expérience Peut-être l’avez-vous vu passer sur la toile en novembre dernier, peut-être qu’un membre de votre famille ou même votre voisin·e vous l’a envoyé. Réalisé en dix minutes et de manière grossière selon les propres termes de l’auteur, ce document dévoilait que le 12 mars 2021 serait la date potentielle d’un troisième confinement. Durant plusieurs jours, cette annonce a fait tanguer la toile. L’auteur, un trentenaire français, ancien étudiant en sciences humaines, révélera plusieurs jours plus tard dans une vidéo postée sur Youtube la...

Année sabbatique, année gagnée !
À en croire certains bruits familiaux, les conseils des sages ou certaines assemblées bien pensantes, l’année qui suit les études secondaires ne peut être qu’une nouvelle année d’étude, dans le supérieur cette fois. Il s’agit de savoir, très tôt, très vite, tout de suite ou carrément pour hier, quel est le chemin vers le monde professionnel … Maëlle n’est pas du tout d’accord avec ça. Elle nous explique pourquoi ! Se donner le temps pour mieux choisir Aaah, cette époque bénie dont on se souvient comme de celle de la liberté et de l’indépendance. Sortant des longues années d’obligations scolaires, la vie, enfin, s’offre à nous ! Enfin, ça c’est l’image qu’on a de la fin des secondaires avant de la vivre. Désormais, la perspective de cette étape est source d’anxiété...

Le sauveur et la victime : ce n’est pas un Disney
Compliqué de trouver les bonnes distances entre une jeune femme et un jeune homme, compliqué d’avoir, ne serait-ce qu’une vague idée de ce qu’est ou n’est pas l’amour, compliqué toujours de couper les ponts quand on les a patiemment construits au fil des années ... Jack Je m'appelle Camille, j’ai 24 ans et je vais vous parler d’une situation que je vis en ce moment et que j'appellerais la relation victime-sauveur. Dans cette histoire, je me positionne en tant que victime. Aujourd’hui, je suis encore en plein travail de déconstruction pour sortir de cette relation toxique. Vers mes 16 ans, moi jeune fille mal dans sa peau, je le rencontre lui, garçon pas à l’aise non plus. Appelons-le Jack. Une amitié se crée et grandit au fur et à mesure des années. On ne le voit...

De Belgique à l’Amazonie, mes chemins de traverse
Il n’y a pas de poésie, pas de beauté dans les autoroutes… ça file tout droit, ça va vite, on s’arrête rarement pour discuter avec quelqu’un·e d’autre que le vendeur ou la vendeuse du restoroute … Pour me rendre d’un point A à un point B, rien de tel que les bandes bitumées mais n’existe-t-il pas aussi, des petits chemins de traverse ? Le déclic Après avoir terminé un bachelier en langues et littératures modernes, je me suis rendu compte que ces études ne m’inspiraient absolument pas lorsque je songeais à mon avenir. Le déclic s’est fait lors de mon Erasmus à Madrid. Ce voyage m’a permis de prendre du recul par rapport à ce que je faisais en Belgique. J’ai commencé à réaliser qu’il y avait plein d’autres parcours possibles, il suffisait juste de sortir des sentiers...

Trouvez le job de ses rêves et être confinée
Pour Suzon, 23 ans, l’année 2020 allait être son année, fraîchement diplômée, elle avait envie de croquer la pomme, de réaliser ses objectifs qu’elle s’était fixés, de vivre tout simplement. Les objectifs ont été atteints mais … L’animatrice de la Maison des Jeunes (MJ) de la ville de Soignies, nous explique ... Ça commençait bien ! 2020 commence. Nouvelle année, nouveau départ. Fraîchement diplômée en communication, je me fixe trois objectifs : trouver du travail dans le secteur de l’animation socioculturelle, passer mon permis, trouver un chez moi. 25 janvier : j’ai le permis en poche, 28 janvier : je signe mon contrat à la MJ de Soignies en tant qu’animatrice. Je ne pouvais pas rêver mieux. L’année commence très bien. Le 16 mars, comme tous les jours depuis plus...

Ma découverte de l’art
Loïc aura eu besoin d’un peu de temps pour découvrir et aimer l’art. Aujourd’hui, musique, musées, tout y passe ! Plus encore, cela peut nous rapprocher les unes des uns et des autres et nous faire voyager dans le temps. Pas fan à la base Quand j’étais enfant, je détestais les musées. Je me sentais oppressé. Oppressé par un savoir qui me dépassait. Alors, au lieu de focaliser mon regard sur les peintures, j’observais minutieusement les visiteuses et visiteurs, se pavanant de tableau en tableau. Ils et elles bougeaient, parlaient, respiraient. Les tableaux, eux, restaient muets et ça ne me convenait pas. L’art c’est le … Durant mon adolescence, j’ai suivi une longue formation de piano classique. Comme j’étais d’un naturel studieux, mon niveau évoluait rapidement,...

L’humanité cette belle immunité
Le parcours de Célia (le prénom a été changé) est compliqué, très compliqué. Aujourd’hui, c’est en prison qu’elle se trouve. Malgré tout, malgré ce parcours qu’elle ne conteste pas, malgré les conditions déshumanisées de son actuelle existence, elle garde une envie d’avenir, un truc qui brille dans les mots qu’elle partage. Neuf mètres carrés. Dans ma vie, en 27 ans, j’ai dû faire face à une succession d'évènements pas évidents. Quand j’y repense, ce qui m’a permis de garder la tête hors de l’eau, c’est l’espoir. Cette part d’humanité, de vie qui résonne en moi et m’a aidée à surmonter divers moments tragiques. Face aux horreurs dans le monde, aux maladies, je me pensais immunisée. Pour moi, ce qui se passait ailleurs ne m’atteindrait pas. Jusqu’à ce que les...

Média(scep)tique
Guilherme nous le dit très clairement, il ne s’intéresse pas aux médias. Même si on peut se demander ce qu’il met exactement derrière ce mot, il nous écrit quand même qu’il ne lit pas le journal, ne regarde pas le JT et n’écoute pas la radio. Voici donc, après les échos de LauraLaura, de Clémence et de Bastien, celui d’un autre jeune Bruxellois de 22 ans. Déconnecté de l’actualité Les nouvelles abordées sont souvent sans impacts directs sur ma vie quotidienne ou du moins, je n’arrive pas à percevoir leur influence sur celle-ci. Je ne suis pas libre de choisir les articles qui me sont proposés. Certes, je peux choisir le média que je souhaite consulter mais le contenu qu’il propose ne répond pas à mes attentes concernant l’actualité. Il vise un public cible...

Plaidoyer pour le jeu vidéo
Basile aime les jeux vidéo dans son texte, pour lui, en période de Covid, plus encore qu’en tant normal, c’est un lien avec les autres, un moyen de s’évader de la morosité ambiante. Souvent décriés, considérés par une partie plus âgée de la population comme “abrutissants et sans intérêt”, les jeux vidéo sont un point de divergence entre les générations. En janvier 2018, l’Organisation mondiale de la santé, reconnaît même l’addiction aux jeux vidéo comme étant un trouble mental au même titre que la dépendance à la cocaïne. Il convient cependant de voir ce qu’il en est suite à l’explosion de l’industrie susnommée en période de confinement. Pour vous donner une idée, la croissance du secteur est passée de 142 à 180 % par rapport à l’année dernière. Avant 2020 Combien...

Une maison de jeunes … sans jeune
Voici le texte d’Ambre, animatrice de la Maison des Jeunes (MJ) de Banneux, petit village de la commune de Sprimont situé dans la province de Liège. Son texte est le premier que nous avons reçu lors de la campagne Parle nous de ta MJ. Avant, ici, à la Maison des jeunes (MJ) de Banneux, ça bougeait d’enfer ! Des activités, des projets, de la culture, de la danse, de la musique, des voyages, des débats et j’en passe. Une belle équipe de jeunes bien présente ! À l’école des devoirs, dans l’accueil, dans les projets, dans les activités, les voyages et j’en passe encore … Tous les jours ça tournait. On s’parlait, on s’consolait, on s’écoutait, on jouait, on riait, on s’éveillait, se soutenait, se taquinait, on mangeait ensemble. Le parfait mélange d’humain et d’éveil....

Information, le poids des mots
Laura, elle aussi, a participé à nos ateliers autour des médias, de l'information. Aujourd'hui, elle pose une question très intéressante, est-ce qu’un mot est tellement neutre ? Est-ce que le choix des mots que font les journalistes pour faire passer une information ou l’autre ne change pas aussi le con