Merci

Merci

Je pense que la première chose que je ferais avant de mourir serait de remercier mon père et ma mère. Je pense que sans eux, sans leur aide, ma vie ne ressemblerait en aucun cas à ce qu’elle ressemble actuellement. S’ils n’avaient pas été présents comme ils l’ont été et le sont toujours actuellement, certains de mes objectifs n’auraient pu être réalisés.

Ils ont toujours été là pour me redonner confiance, ma sœur et moi avons toujours été leurs priorités. Ils n’ont jamais hésité à se donner du mal pour nous faire plaisir. C’est pour cela que j’aimerais leur dire merci car je suis consciente de la chance que j’ai d’avoir des parents aussi présents et que beaucoup de personnes n’ont pas cette chance.

Donc, merci papa et maman !

Auteure : Noémie, 15 ans, Liège

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Si j’étais riche, j’ouvrirais un très grand orphelinat pour accueillir tous les enfants du monde entier peu importe d’où ils viennent. Vous allez vous dire : « Mais elle est qui elle ? Donc si elle était riche, elle ouvrirait un grand orphelinat. Et puis quoi encore ? ».

De nos jours, la plupart des gens veulent faire leur vie, réussir leur vie sans encombrements, donc pour eux faire un ou deux enfants est logique.

Mais moi non. Depuis que je suis petite, j’ai toujours aimé cela : les enfants. Une fois, ma mère m’a demandé : « Chérie combien d’enfants veux-tu quand tu seras mariée ? ». Et je lui ai dit : « Au minimum vingt ». Elle a rigolé et dit : « Temps qu’à faire comme je sais que tu adores les enfants, ouvre plus tard un grand orphelinat au lieu de faire à toi toute seule une équipe de foot ».

C’est à partir de ce jour que j’ai commencé à voir les choses en grand.

Mon rêve c’est de devenir styliste ou artiste ou les deux. Je ne veux pas seulement l’être pour avoir de l’argent mais pour aussi pouvoir atteindre mon but : aider chaque enfant, car pour moi il n’y a rien de plus beau qu’un enfant. Dieu existe et les enfants sont des petits anges même si tout le monde dira que non, ce sont plutôt des petits diables.

Auteure : Yvana, 15 ans, Liège

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Psychologue de cœur

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Dans un monde idéal, je serais psychologue pour les enfants et adolescents.

J’ai su que c’était ma voie quand j’ai remarqué que c’était le premier métier que je voulais faire sans connaître le salaire à l’avance. Je pense que je veux faire ce métier parce qu’il contient une touche de magie comparé aux autres que je voulais faire. C’est un des seuls métiers qui a la capacité de redonner le goût de la vie à des gens désespérés. Nous n’avons pas besoin de lunettes pour voir que le monde va mal. Surtout entre certains parents et enfants. Vous avez sûrement entendu la phrase : “Ah ces adolescents” ou “Ah ces gosses pourris gâtés’’, à la moindre plainte. Je sais, je sais, les enfants qui se plaignent à s’en déchirer leurs voix, parce que leurs nouveaux vêtements de marque grattent leurs bras, existent.

Mais avez-vous pensé à certains enfants confrontés à la violence de notre monde ?
Des enfants qui rêvent que papa ne frappe plus maman, alors qu’ils devraient rêver de l’avenir qui les attend. Et ceux qui se sentent moches, pas entendus, inexistants, oubliés à cause de leur caste sociale, leur poids, leur couleur de peau, leurs choix ?

Parfois, ils pensent que leur seule échappatoire est la mort. Je refuse que des enfants, des adolescents, des gosses pensent à la mort à 12 ans. Je m’y refuse, et je vais tout faire, absolument tout, pour empêcher les enfants d’imaginer ces pensées noires qui ne leurs sont pas destinées. Ce devrait être aux parents, qui font des enfants alors qu’ils savent pas s’en occuper, d’y réfléchir. Des fois, des parents vivent des situations très difficiles mais font leurs possibles pour soutenir leurs enfants dans les torrents de ces vagues. D’autres, s’apitoient sur leur sort, oublient leurs propres enfants avec eux-mêmes, d’autres pensent qu’avec un toit, de la nourriture et une famille, tout va bien. Si l’enfant veut voir un professionnel, il aura droit à : “On l’a trop gâté ce gosse”, “Il ne te manque rien” ou aussi, “D’autres ont des soucis beaucoup plus graves”. Et n’oublions pas le fameux : “C’est pour les fous”.

Ce que je cite représente à peine 1/4 des peines mondiales subies par les enfants. En devenant psychologue, je veux empêcher aux enfants de penser à ce qu’ils ne devraient pas, de sentir ce qu’ils ne devraient pas, de vivre ce qu’ils ne devraient pas.

Je veux me battre corps et âme contre ces briseurs de rêves qui parfois peuvent être nos propres parents.

C’est pour ça que, je le répète, dans un monde idéal, je réussirais mes études de psychologue, et je le deviendrais.

Auteure : Ceyda, 15 ans, Liège

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Honte de mes parents

Honte de mes parents

Longtemps Sofian a eu des difficultés à assumer la profession de ses parents, à accepter que sa culture n’était pas la leur. Arrivé à l’université, c’est dans un tout autre milieu qu’il évolue, mais il ne s’y sent pas à l’aise non plus… Qui est-il au juste ?

J’ai honte de mes parents

J’ai honte que ma mère soit ouvrière dans une usine et ne connaisse pas le Premier ministre de Belgique. J’ai honte que mon père soit chauffeur de bus et ne connaisse pas Victor Hugo (1). J’ai honte du fait qu’ils ne connaissent pas ce que j’aime, et surtout, je regrette de ne pas pouvoir leur en parler.
5h30 du mat’, j’éteins enfin mon ordinateur après l’annonce de la victoire surprenante de Donald Trump à la présidence des USA. J’ai tout suivi : les différents reportages, les différents États des USA clôturant peu à peu leur vote, la victoire serrée du milliardaire. C’est donc avec une fatigue intense, mais surtout une excitation profonde que je descends dans le salon pour annoncer les résultats à ma mère : “Maman, tu ne vas jamais le croire, c’est Trump qui a gagné!” Cigarette en bouche, devant la fenêtre entrouverte, elle me demande “Qui ?”.

Honte de ma famille

“Donald Trump est le nouveau président des USA”, lui dis-je… “Oh, tu sais bien, que je n’y connais rien de tout ça… Moi, la politique…” J’essaie tant bien que mal de lui expliquer les détails de l’élection : comment l’État du Sud a finalement voté républicain (3), les votes serrés… mais rien n’y fait. Elle m’écoute attentivement, mais ne comprend pas ce que je dis. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. J’ai toujours été fasciné par la politique, la littérature et les différents évènements sociétaux. Mais lors des repas, lorsque je décide d’en parler à la table familiale, je subis les regards embarrassés de mes parents et les discussions se recentrent sur le dernier feuilleton à la télé. Gêné, mais aussi honteux, j’ai donc fini par ne plus en parler.

Honte de moi

Dans ce contexte, j’avais un espoir : l’université. En m’y inscrivant, je me disais qu’enfin, j’allais pouvoir discuter politique, philosophie… Je me disais qu’enfin, j’allais être compris. J’y ai rencontré des amis qui me comprenaient, mais hélas, c’est moi qui ait fini par ne plus les comprendre : je me suis retrouvé dans un tout autre monde, différent de celui de ma famille et tout aussi éloigné de qui j’étais, de mon milieu familial. Mes amis portaient des vêtements que je ne pouvais m’offrir. Ils parlaient de théâtre ou d’opéra où je n’avais jamais été, de livres ou de musiques classiques que je n’avais jamais écoutés ou lus. J’avais cette fois-ci honte de qui j’étais, honte de ne pas être à la hauteur face à ce tout nouveau monde. Honte d’avouer que je ne pouvais m’offrir le dernier téléphone à la mode. Honte de dire à mes amis quel métier faisaient mes parents.

Décalé

Ma famille venait d’un milieu trop ouvrier pour que je puisse parler de choses intellectuelles avec elle. Mes amis venaient d’un milieu trop riche pour que je puisse les comprendre. J’étais un zèbre : trop blanc pour être avec les chevaux, mais trop noir pour être avec les moutons. Je me sentais en décalage avec la société dans laquelle j’avais grandi. Quelle était donc ma place ? Était-elle aux côtés de mes parents? Devais-je succomber au déterminisme social en devenant ouvrier comme eux et leurs parents ? Etait-elle aux côtés de mes amis ? Avec ces personnes dont je ne comprenais pas la culture et qui ne comprenaient pas la mienne ? Cette question m’a hanté depuis des années et me hante toujours pour être honnête, mais plus je grandis, plus je parle avec ma mère. J’ai compris que son inculture n’était pas un choix, que la vie et la société ne lui avaient pas offert les mêmes privilèges qu’à moi. J’ai haï mes parents, sans me rendre compte que je possédais ce qu’ils n’ont jamais eu la chance d’avoir. Ne devrais-je pas avoir honte de moi-même pour cela ?

Accepter les nuances pour être moi

Tout cela m’a permis de m’affirmer. De ne plus avoir honte de dire que ma mère est ouvrière alors que celles de mes amies sont avocates ou banquières. De ne plus avoir honte d’expliquer à ma mère les dernières infos du monde politique même si elle ne comprend pas toujours de quoi je parle. Je suis fier de mes parents. Je suis fier que ma mère soit ouvrière dans une usine et ne connaisse pas le Premier ministre de Belgique mais qu’elle me montre les anciens quartiers métallurgiques de Liège où sa mère et sa grand-mère ont vécu. Je suis fier que mon père soit chauffeur de bus et ne connaisse pas Victor Hugo mais puisse réciter par cœur les génériques des dessins animés qu’il regardait petit. Je suis fier d’eux, car même s’ils ne comprennent pas ce que j’aime, ils me font découvrir ce qu’ils ont aimé. Je suis fier de qui je suis et d’où je viens.

Victor Hugo (France, 1802-1885), a éclairé la France et le monde de ses romans, de ses poèmes et de ses idées. Aujourd’hui, il inspire encore et toujours d’autres artistes… Deux exemples parmi de très nombreux autres, quand Disney sort le long-métrage “Le Bossu de Notre-Dame”, c’est à partir d’un de ses romans. C’est ce même roman qui a servi de base pour la comédie musicale “Notre-Dame de Paris”… Cette courte vidéo vous éclairera sur sa vie.

Auteur : Sofian, 20 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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La famille de Morgane ressemble un peu à un puzzle dont les différentes pièces ne fonctionnent pas les unes avec les autres. Compliqué de se trouver une place dans ce patchwork !

Portrait de famille
Dans ma vie, mon père est aussi présent que la reine d’Angleterre. Loin d’être un exemple, mon grand frère consomme des drogues dures et habite dans le même coin que notre père. Je vis avec mes grands-parents. J’ai une petite sœur, complètement innocente, elle vit avec notre père. Ma mère est complètement absente et vit à 150 kilomètres de moi. Toutes et tous sont aux quatre coins de la Belgique. Un petit frère, enfin, habite en France. Tout cela me donne l’image d’un puzzle inachevé. Mais moi ? Où suis-je dans ce puzzle ? Qui suis-je au beau milieu de cet éclatement familial ?
”Bon anniversaire”
Récemment, pour mon anniversaire, je suis allée dans un parc d’attractions avec ma maman. Cela faisait un an que je ne l’avais pas vue. Quoi de plus formidable que de se réfugier dans des rêves d’enfants lorsque son propre enfant intérieur se sent seul et abandonné ? Je m’attends à une journée exceptionnelle et j’y crois jusqu’au bout. Sans me rendre vraiment compte de ce qu’il est en train de se passer, je rigole toute la journée. Une fois déposée sur le bord de la route, à 50 mètres de mon domicile, chez mes grands-parents, je réalise… Je me rends compte que la journée qui m’avait été dédiée, je l’avais – essentiellement – vécue dans ma tête. Toute cette journée pouvait se résumer en 10 minutes, 10 petites minutes de réalité, de vrai. À peine descendue de la voiture, capuche relevée et tête baissée, mon pas est lent, mes larmes coulent… Tout se remet dans l’ordre et là, je ne peux plus m’arrêter de pleurer, de penser et de regretter. Je me dis que peut-être, si j’avais agi comme ceci ou comme cela, le moment aurait été différent.
Un moment avec ma mère
Je pense que beaucoup d’enfants aiment passer des moments avec leurs parents. Surtout dans un parc d’attractions, le but est d’aller sur des attractions ensemble, de partager de futurs souvenirs. Ça n’a pas été le cas. Bien sûr, j’avais très envie d’être avec ma mère mais, toute la journée, elle est restée collée à son copain. Celui pour qui, il y a deux ans, elle m’a laissée à plus de 150 kilomètres. Sur toute la journée, de 7h30 à 19h, j’ai parlé 10 minutes avec elle. Nous n’avons été que sur une seule attraction ensemble. Toute la journée, j’ai attendu ces deux moments que je ne voyais pas arriver. Ce n’est qu’au moment de la dernière attraction que mon beau-père s’est éloigné un peu et m’a laissée seule avec ma mère. Cela a été les 10 plus belles minutes de la journée. Elle et moi, dans la file d’attente, sourire jusqu’aux oreilles, main dans la main, yeux dans les yeux. On s’installe. Nous ne sommes que nous deux, mère et fille réunies après un an sans se voir. Une fois l’attraction finie, retour à la normale. Sa main me quitte pour celle de son copain, sa tête sur son épaule. Moi, de l’autre côté, heureuse d’avoir enfin eu un moment avec elle. Heureuse mais seule. Est-ce que je fais vraiment partie du puzzle ou suis-je juste une pièce d’une autre boite qui s’est perdue dans le mauvais emballage ?
Ma place ?
Ces moments où je me sens seule dans mon lit, où je remets tout en question, je les connais par coeur. J’essaye, tant bien que mal, de trouver la place que j’occupe dans la vie des autres et même, simplement, dans ma propre vie. Ce n’est pas normal d’en arriver à de telles situations à notre âge. Je suis encore si jeune et pourtant, je me sens déjà inutile et invisible aux yeux de tous les membres de ma famille. À y songer, je pense ne pas être seule à ressentir ce sentiment d’abandon et de solitude. Nous sommes les enfants perdus d’une société individualiste composée de parents qui se séparent très vite, trop vite. Tout va trop vite. Comment recomposer des puzzles complètement explosés ? Comment sortir de cette spirale infernale ? Comment pourrais-je faire partie du puzzle de la vie ? Aujourd’hui, j’ai 16 ans et je me sens seule et inutile aux yeux de tous.

Auteure : Morgane, 16 ans, Terwagne

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