J’ai toujours eu peur de mon père

J’ai toujours eu peur de mon père

J’ai toujours eu peur de mon père car j’ai toujours ressenti son mépris envers moi. Alors oui, ce n’est peut-être qu’une fausse pensée que j’me fais, mais il n’y a rien de plus fort que l’idée. Une idée qui est dans la tête d’un gamin, très joyeux au premier regard, si triste et malheureux au fond de lui. Lui qui voulait tant grandir dans un espace familial sain, mais qui s’est retrouvé dans une spirale sans fin.

Oui, je t’aime malgré tout. Je pense aux bons moments, peu en quantité. Tu m’as donné une éducation et des valeurs que je suis fier de porter mais l’affection que j’attendais tant, tu ne me l’as jamais vraiment apportée.

Je n’ai pas de haine contre toi. La seule vengeance que je prendrai, c’est de faire mieux que toi. Tu n’as jamais su comprendre correctement ta progéniture, préférant l’engueuler et critiquer ses choix. Peut-être que tu évolueras mais pour moi, c’est trop tard. J’aurais peut-être dû t’en parler mais pour moi, le mal est fait. Je n’arriverai pas à faire machine arrière. Je suis trop fêlé. Je suis trop brisé.

Auteur : Anonyme, 20 ans, Mons

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Plaidoyer aux droits des ainés

Plaidoyer aux droits des ainés

« C’est normal, t’es le plus grand ». La phrase préférée des parents d’une grande fratrie, cette phrase bateau qui fait passer légitime toute cette injustice pour un devoir naturel de « l’ainé de cette famille ». Tu dois sacrifier ton week-end pour surveiller tes frères et sœurs car c’est normal, tu es le plus grand. Non, au même titre que n’importe quel enfant, l’ainé a droit au repos et au plaisir du samedi soir.

Récemment, ma mère a retrouvé l’amour. Génial elle est comblée mais elle a oublié ses priorités. Déjà 4 enfants sont sous sa responsabilité, elle s’est dit que c’était une bonne idée d’emménager avec sa nouvelle compagne dans une nouvelle maison. Le problème : 5 enfants et 2 adultes, mais seulement 5 chambres. Solution à ce problème, les parents dans une chambre et les 2 filles dans une grande chambre ensemble. Mais une des 2 est colérique, solution : l’ainé n’aura pas de chambre mais un clic-clac dans le couloir.

Adieu intimité, adieu liberté et par-dessus tout, adieu la copine à la maison. Et quel est l’argument ? « Non mais c’est normal, t’es le plus grand ».

N’oubliez jamais que chaque enfant a les mêmes droits que les autres. Ce n’est pas parce que l’un d’entre eux est né 43 mois plus tôt que l’autre qu’il a moins de droit.

Auteur : Bryan, 17 ans, Liège

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R.

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Entendre autre chose…

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« Y a pire dans la vie », ce sont les mots qui sont sortis de la bouche de mon père aujourd’hui, quand je suis retournée m’assoir à la table pour terminer le souper avec ma famille. Il n’a pas tort, je le sais bien, mais ça ferait du bien d’entendre autre chose de sa part pour une fois.

Aujourd’hui, j’ai pleuré. Je déteste en parler, je déteste l’admettre mais si aucune personne à cette table à manger ne daigne en parler, il faut bien que quelqu’un se dévoue. Sinon le vase déborde, la mer s’agite et la tempête se déclenche.
Des choses qui font pleurer, on en rencontre tous les jours mais on se retient, on se contient, on laisse le verre se remplir parce que c’est honteux de le vider ne serait-ce qu’un tout petit peu. Une sorte de honte qui met mal à l’aise les gens autour et qu’on préfère confiner dans le privé, cachée des regards et pas à la vue de tous, exposée comme une chose à partager.

Mais quand on empêche de laisser passer la vague et qu’on tente de la repousser, le barrage finit par céder car l’eau finit toujours par suivre son chemin et on finit noyer.

Alors aujourd’hui, j’ai pleuré, je n’en suis pas fière et plutôt que d’imposer le fardeau de mes pensées à ces gens qui entourent la table et manger leur repas dans le silence, j’ai préféré ne pas perturber leur quiétude ou les embarrasser de mes tracas. Et c’est dans le silence que je suis partie continuer ma performance honteuse dans la salle de bain, à peine quelques mètres plus loin.

Le poids sur les épaules est peut-être moins grand quand on laisse enfin toute l’eau se drainer mais le sentiment de vide qui le suit est peut-être encore pire. Le sentiment de lourdeur nous quitte et la légèreté nouvelle amène avec elle la peur de s’envoler car on sait bien que personne ne sera là pour nous empêcher de partir trop loin. Alors, c’est dans le même silence qui a ouvert le repas que je retourne m’assoir à la table à manger.

Mon père, dans une tentative de réconfort ou pour briser ce silence qui met presque autant mal à l’aise que les sentiments, m’offre cette fameuse phrase. Elle ne me fait pas me sentir plus lourde ou plus légère, en fait, elle ne me fait rien du tout. J’admets que, pour une fois, ça ferait du bien d’entendre « parle-nous de ce qui te tracasse ma chérie et peut-être iras-tu mieux après ».

Auteure : Elsa, 20 ans, Liège

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R.

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Les petits avis, episode 70

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Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Les oiseaux, Anonyme, 16 ans, Liège

Cette image me fait penser à la migration car il y a des oiseaux, à certaines périodes de l’année, qui migrent pour trouver un climat qui leur convient mieux.

Se retrouver, Kerem, 19 ans, Liège

Les gens ne migrent pas toujours par plaisir. C’est souvent à cause des difficultés qu’ils ont dans leur pays d’origine. Lorsqu’une personne migre, elle se sent perdue comme dans un labyrinthe, elle est perdue. Avec le temps, elle grandit et se retrouve.

Perdre la tête, Anonyme, 19 ans, Liège

Moi, ma vision de la migration, c’est de trouver une vie meilleur que celle du pays d’origine. Moi, par exemple, c’était quitter la Russie à cause de la famille, quand j’étais petit, à l’âge de 7 ans. La migration des Ukrainiens en Europe, je la voie du bon côté car le gouvernement a perdu la tête. Pourquoi je la vois bien cette migration ? Bah car les résidents ukrainiens qui vivent en Ukraine ne peuvent plus quitter leur pays car ils seront jugés comme déserteurs et pour leur désertions ils sont gardés et envoyés de force sur le front et sont tués.

Tous le même sang, Anonyme, 21 ans, Liège

Dans un monde idéal, les gens devraient ne pas être dérangés par la migration car, si, un jour, ils doivent eux-mêmes migrer, ils le feront sans hésiter. Pour moi, on est tous les mêmes, on a tous le même sang, personne ne devrait être considéré comme « étrangé » ou « différent ». Ce qui me révolte, c’est la violence qu’il peut y avoir envers les personnes de certaines couleurs; comment peut-on considérer un humain de différent ?

Travail puis encore travail, Anonyme, 19 ans, Liège

Mon père est né, à l’âge de 8 ans, son père est mort. Il a du se débrouiller seul avec ma grand-mère. Ma grand-mère a vendu tout son or pour venir ici et prendre l’avion. Ma mère est venue ici en Belgique à l’âge de 8 ans, avec ses frères et sœurs. CPAS puis souffrir dans le travail, puis encore le travail. Ils ont pas eu de jeunesse juste pour que nous, les jeunes, nous vivions bien.

L’apprentissage, Tom, 18 ans, Liège

J’ai pris l’image avec les enfants à l’école. L’éducation, dans certains pays, ils n’y ont pas l’accès comme nous, en Belgique. Même dans certains pays, les femmes n’ont pas le droit à l’apprentissage. L’apprentissage, la clé de la réussite.

Oser, Alice, 13 ans, Malmedy

Pour moi, le futur idéal ? Les gens feraient attention à l’environnement, aux animaux et aux personnes. Les gens seraient plus joyeux et arrêteraient de tout le temps tout critiquer, on n’aurait pas à se comparer aux autres . Personne n’aurait peur d’oser ou d’être différent. Il n’y aurait plus de racisme ou de sexisme, on pourrait juste vivre notre vie. Tout le monde pourrait avoir des gens à qui se confier ou juste parler. L’école serait plus chouette, moins de devoirs, moins de contrôles, plus de temps libre. On ne devrait pas se soucier de l’argent.

Auteurs : Kerem, Tom, Anonymes

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Le père

Le père

Je pense qu’ils le font pas par plaisir de quitter leur pays. Comme mon père, il avait pas le choix.

Il avait 10 ans, il travaillait comme mécanicien en Turquie mais le niveau de travail, il était pas bon : le patron respectait pas les petits ouvriers , il ne les payait pas beaucoup et pas toujours, il frappait mon père, etc.

Mon grand-père a contacté un copain pour arranger une fuite du pays pour mon père. Mon père, il a fait le trajet en voiture en se cachant dans le véhicule. Quand il est venu en Belgique, mon père, il est resté 8 ans sans papier.

Auteur : Yasar, 20 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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