Les armes, c’est bien mieux !

Les armes, c’est bien mieux !

Dans ce conflit, personne ne prend le temps d’écouter l’autre pour se comprendre mutuellement, pour comprendre les points de vue et les revendications. Chacun reste sur ses positions. La violence est le seul moyen de communication…

L’écoute n’est-elle pas la base dans une relation saine ? Depuis la dissolution de l’empire Ottoman jusqu’à maintenant, les politiques font ce qu’ils croient être bon pour eux et leur peuple et, de facto, les autres en pâtissent parce qu’ils ne sont pas pris en compte. C’est chacun pour soi…

Il est quelque fois arrivé que des dirigeants se rencontrent mais ils se contentent de s’entendre et de faire passer leurs intérêts avant tout. Ecouter l’autre et trouver un VRAI terrain d’entente n’a jamais été au centre de leurs préoccupations. D’abord, les Britanniques, qui font des promesses aux uns et aux autres, en priorisant ce qu’ils peuvent en retirer. Ensuite, l’ONU, qui se permet de diviser la Palestine sans le consentement des populations locales. Enfin, les fausses tentatives de paix entre Israël et Palestine n’ont rien changé à la situation. En gros, tout le monde se bouche les oreilles et pense que ses actions sont les meilleures.

La remise en question et l’humanisation des autres, c’est sans doute trop fatiguant à faire. Les armes, c’est bien mieux !

Ce récit a été réalisé dans le cadre du projet Israël-Palestine : Pour Mieux Comprendre.

Auteur : Anonyme

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User et abuser, mais de quoi ? Non pas d’un objet ou d’un outil numérique mais bien d’un être vivant. Non pas une plante, un insecte, un animal comme un chien mais bien un être humain. L’usage et l’abus sont tout aussi bien psychologiques, psychiques que physiques. Cela déconstruit une personne, mais peut aussi la construire. Personnellement, j’ai été abusé et usé physiquement. Un corps frêle, usé et abusé psychologiquement, à un âge où on se construit. Tout a été déconstruit autour et en moi.

Entre 11 et 16 ans, ce fut une période où je voulais non pas vivre, mais survivre. Violences sous toutes ses formes, séparations, stress, déménagement. Un enchaînement en cascade. Une cascade où je sors la tête après le coming out, enfin.

Il n’y a pas un moment qui a été le moins pire mais bien un moment qui a été le pire. L’abus psychologique et sexuel. Ma plus grand arme à ce jour.
Au début à 11 ans : des moqueries, des bousculades de récréation, la découverte du corps de soi, mais aussi de l’autre. A 12 ans, on reprend le même cycle, de façon plus prononcée via des insultes et bousculades. A 13 ans advient le nouveau départ, grâce à des nouvelles fréquentations, bonnes et mauvaises. Les fréquentations priment sur l’école malheureusement, de plus il s’agit là des mauvaises fréquentations. Le nouveau départ est un raté. Les problèmes intrafamiliaux et psychologiques se mêlent au milieu scolaire. Non, ce n’est pas la crise d’adolescence.

A 14 ans se déroule l’effondrement d’un monde, la création d’un cauchemar dont j’ai été protégé par mes parents. Mais comme Eve dans son jardin, j’ai écouté le Serpent et le Fruit Interdit est entré en moi. J’ai peur de la découverte des parents, que les frères et que la famille le sachent. Au final, cette peur s’estompe parce que je comprends qu’iels me soutiennent. Papa. Maman. Mes frères. Où sont-ils ? Dans leur chambre à jouer ou dans le salon à faire des cabanes avec les coussins du canapé et les couvertures ? Puissent-ils préserver leur innocence et existence. Et moi ? Où suis-je ? D’abord, en tête à tête avec mes parents qui sont les mœurs et qui est la femme à rencontrer le lendemain. Je les écoute, les vois, ne dis rien, ma gorge est nouée. La nuit passe, mon sommeil trépasse. Mes yeux verts sont face aux yeux bleus de la Commissaire. Nous nous isolons dans une pièce avec des murs jaunâtres où je suis filmé et enregistré. Maman attend dans le couloir et je suis conscient de ce qu’il se passe. Je suis auditionné. Auparavant, ce mot me faisait penser au théâtre, aux émissions tv, mais depuis juillet 2014, il prend un sens plus sérieux pour moi.

Une copie de l’audition nous est remise, j’ai peur. Nous nous revoyons quelques semaines plus tard. Un jour de pluie à Etterbeek, comment l’oublier… Les locaux n’étaient pas les mêmes. Je revois la dame aux yeux bleus. Elle est derrière son écran et retranscrit ce que je dis. Une question m’a été posée et je ne sais pas y répondre. Je ne connais pas la réponse. Son visage et son regard changent. Sa voix change et sa bouche s’ouvre pour annoncer à ma maman d’entrer dans la pièce. Ma maman est énervée dans le bureau de la policière, dans la voiture, dans l’hôpital et ces salles d’attentes interminables. Je pleure, j’ai peur. Elle pleure, elle crie, elle a peur. Le personnel hospitalier est là pour calmer les émotions d’une mère et son fils en pleine panique. La pluie torrentielle s’est arrêtée pour laisser place au Soleil. Négatif. Une bonne nouvelle pour accompagner le Soleil. Une mère aimante serrant son fils dans ses bras devant l’hôpital, un père à moitié présent m’écrivant un texte pour me soutenir.

Les difficultés scolaires sont présentes, accompagnées des difficultés économiques et des conflits intrafamiliaux. La séparation de mes parents et ces complexités à vivre n’ont pas empêché mes parents de me soutenir et d’accepter que leur fils soit gay.

Leur fils est vivant, en pleine santé. Il est heureux de vivre. J’aime mes parents avec leurs qualités et défauts.

Auteur : Charly, 22 ans, Liège

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A partir de quand peut-on considérer qu’un acte est un viol?

A partir de quand peut-on considérer qu’un acte est un viol?

A partir de quel moment peut-on considérer qu’un acte est un viol?

A partir du moment où une personne force une autre à avoir des relations sexuelles ou encore de se faire toucher sans avoir une confirmation de la volonté de l’acte.

Quelques infos intéressantes…

• 47% des Belges ont déjà vécu un viol
• 48% des jeunes ont été violées avant leur 19 ans
• 23% des jeunes pensent que les femmes aiment être forcées à avoir un rapport sexuel
• 1/3 des jeunes disent que si on ne dit pas explicitement ‘non’, ce n’est pas un viol
• 53% des viols sont classés sans suite lors d’une plainte
• 1/5 des femmes ont déjà été victimes de viol
• Selon l’âge lors du viol, la peine est augmentée ou diminuée

Quelles sont les répercussions ?

Au niveau du mental, il y a le stress post-traumatique (cauchemars, flashbacks, comportements d’évitement, hypervigilance), l’anxiété (peur, nervosité, hypersensibilité), la dépression (mauvaise humeur, auto-évaluation négative, difficulté à ressentir du plaisir sexuel), l’amnésie, les TOC, l’alimentation perturbée.

Physiquement, il peut y avoir des douleurs aigües, plaies, hématomes, perforations hyménales ; et il peut y avoir des IST ou même des MST sur le moment même de l’acte. Mais à long terme, il y a des maux de tête, de la fatigue intense, des douleurs chroniques, des troubles digestifs et gynécologiques, des palpitations.

Si je veux vous parler de ce sujet, c’est parce que je l’ai personnellement vécu. Une première fois lorsque j’avais 5 ans et une seconde fois quand j’avais 15 ans.

Je ne me souviens pas tout à fait pour la première fois car c’était il y a longtemps.

Malgré qu’il y ait 11 ans de différence entre maintenant et cet acte, il y a toujours des répercussions mentales. J’ai peur de croiser un homme dans la rue ; j’évite le contact physique avec les garçons et même pour réconforter un ami.

Lors du second acte, cela s’est passé quand j’étais en couple. Au début, je pensais qu’avoir des rapports sexuels que je ne souhaitais pas avoir était ma faute car je n’avais pas de libido.

En fait, c’était lui le problème. Il me forçait psychologiquement à faire l’amour (menaces de rupture, de me tromper,…). Au fil du temps, ‘me laisser faire’ me pesait sur la conscience. Je perdais confiance en moi ; je mentais à mes amis en disant que mon couple était génial et qu’il n’y avait pas de problème ; et je me dégoutais de moi-même car il avait une emprise mentale sur moi.

Je n’ai pas porté plainte car je sais que beaucoup de violeurs n’ont pas été condamnés et qu’il n’y avait pas de preuves concrètes pour prouver l’acte.

Mon enfer a duré 1 an avant que je ne trouve la force de le quitter.

J’encourage vivement toutes les victimes de viol à aller porter plainte le plus vite possible. Il ne faut pas avoir peur de dénoncer car ce violeur recommencera et fera d’autres victimes.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Anne-Gaëlle, 16 ans, Tubize

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L’abus sexuel

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J’ai décidé de parler de l’abus sexuel car j’espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi…

J’ai subi des attouchements vers l’âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus trop, par un autre enfant un peu plus âgé que moi. Cela a duré une année, peut-être un peu plus. Dans ma tête, c’était de ma faute, j’avais accepté alors, cela voulait dire que j’étais consentante. Á chaque fois, j’avais honte. Je me sentais salie. Mais je n’ai jamais rien dit, pendant des années. Plus tard, ma mémoire a même commencé à effacer les événements, en tout cas les détails. Je n’en ai pas parlé par honte, même le jour où j’ai appris que ma mère avait vécu quelque chose de similaire.

Mais un jour, avec ma mère, nous parlions de plein de choses. J’ai soudainement eu envie de lui raconter. Au lieu de me taire comme à chaque fois, je lui ai tout dit. Je pense que je ne me suis jamais autant libérée qu’en le faisant. Elle ne m’a pas jugé, ni elle, ni les autres qui l’ont appris par la suite. J’ai compris : ce n’est pas de ma faute.

Si j’avais un message : ce n’est pas de notre faute, nous sommes des victimes. Personne n’a à avoir honte. Depuis, j’avance, j’évolue, je guéri… Le dire n’est pas facile, mais c’est nécessaire pour aller mieux. Quelqu’un m’a dit un jour : « on sait que l’on est guéri le jour où nous en parlons sans en avoir honte ».

Auteur : Anonyme

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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L’abandon m’a amené le soleil

L’abandon m’a amené le soleil

Shelsy a une histoire compliquée, une histoire brutale qui commence mal. Pourtant, au fil du temps, au fil des rencontres, grâce à sa famille, à ses ami·e·s, à son chéri, elle s’en sort très bien aujourd’hui.

Un toit

Depuis mon plus jeune âge, l’abandon est la chose qui m’a le plus détruite. Je n’ai que 16 ans et c’est pourtant la chose qui a été la plus présente dans ma vie. Le premier abandon est celui de mon père. Il parait anodin, pourtant c’est celui qui, aujourd’hui encore, est le plus difficile à vivre. C’est cet abandon qui a tracé le chemin sur lequel je suis. À son départ, je n’avais que deux ans et avoir mes parents réunis dans une même pièce n’est qu’un vague souvenir. Après son départ, la seule chose qu’il nous restait, c’était un toit. Nous n’avions plus de meubles, plus aucun objet de la vie quotidienne. Seul souvenir précis qui me reste de cette époque, c’est celui de ma mère et moi mangeant sur le sol et elle qui me faisait rire pour préserver ma jeune innocence. Nous vivions seules, nous n’avions presque plus rien et ma mère travaillait beaucoup pour nous sortir de là. C’est pour cela que ce sont mes grands-parents qui m’ont, en grande partie, élevée.

Daddy et maman

J’étais chez eux durant la semaine et le weekend aussi car ma mère avait besoin de sortir. À ce moment-là, elle était encore jeune et, suite à ses sorties, un homme est rentré dans nos vies. Celui qui, aujourd’hui, n’est pas seulement devenu un beau-père et a pris la place d’un véritable père. Cet homme que je surnomme Daddy est là depuis le début, il m’a aidée à devenir ce que je suis aujourd’hui. Il a rempli mon enfance de bons souvenirs, de beaucoup de bonheurs. Il m’a aussi apporté une famille, une vraie famille. Il était là quand tout le monde nous a tourné le dos à ma mère et moi. Ma mère… La femme que je trouve la plus forte au monde. Ma mère souhaitait simplement mon bonheur. Elle ne voulait pas que, comme elle, je subisse les coups d’un homme. Les coups qu’elle sentait s’écraser sur son corps à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, et ça, déjà bien avant ma naissance. Elle ne voulait pas que je subisse ça ! Mon Daddy est entré dans ma vie avec ses deux enfants qui sont aujourd’hui comme mes propres frère et sœur. Ils sont d’ailleurs bien plus importants que d’autres membres de ma famille qui sont pourtant du même sang que moi.

Du soleil et de l’ombre

Malheureusement du noir est quand même présent dans ce joli tableau. Mes deux parents travaillaient beaucoup et le premier enfant de leur union allait bientôt arriver… Et c’est donc encore une fois mes grands-parents qui se sont occupés de moi. Leur maison est le lieu où j’ai passé la plus grande partie de mon enfance. C’est un des seuls souvenirs que j’aimerais garder. J’ai eu la chance d’avoir le soutien et l’amour de mes grands-parents qui sont, pour moi, les personnes les plus importantes à ce jour. D’autres personnes qui vivent la même situation que moi n’ont pas toujours la chance d’avoir ce genre de personnes à leurs côtés. Vers mes six ans, mon père biologique a refait surface, mais les souvenirs sont brefs. Je me souviens juste des coups que me portait sa compagne alors que je n’étais qu’une enfant. J’ai compris par la suite qu’il était revenu parce qu’il s’opposait au mariage de ma mère et Daddy, qu’il ne voulait pas notre bonheur, qu’il ne voulait pas qu’on se reconstruise sans lui.

Cassée

L’abandon est la chose qui m’a le plus détruite. Cela m’a fait perdre toute confiance en moi. Je pensais que c’était de ma faute si on m’avait abandonnée, que c’était parce que j’avais fait quelque chose de mal. Je pensais même que tout ce qui s’était passé avait une seule et même cause : ma naissance. J’étais tellement mal que j’avais mal au ventre quand je rentrais chez moi. J’avais peur de croiser le regard de ma mère. Parfois, elle me regardait tellement mal que je ressentais toute la haine qu’elle avait pour lui. Elle le dénigrait tous les jours pour m’empêcher de l’aimer sans comprendre que j’avais tout simplement besoin de son réconfort. J’avais seulement besoin qu’elle me dise qu’on était mieux sans lui et qu’on avait juste besoin de mon beau-père pour être heureuses, ensemble.

Malade

À force d’être confrontée à cette haine, j’en ai développé une par rapport à moi-même et envers mon physique. C’est là que les mauvaises pensées m’ont traversé l’esprit et que les lames d’une paire de ciseaux ont – pour la première fois – touché et ouvert la peau de ma cuisse. Au fur et à mesure, les cicatrices étaient plus nombreuses sur mon corps. Cette douleur n’étant pas assez forte pour moi, le dégout de mon corps s’est ajouté et l’envie de ressembler à ces filles que l’on voit partout sur les réseaux était puissante. Eh oui, vous l’avez compris, je me suis réfugiée dans l’anorexie. J’ai commencé à vomir tout ce que je mangeais, mais cela n’a pas duré longtemps… Très vite ma forme physique a commencé à s’affaiblir. Comme je suis de nature très sportive, ma prof de sport et ma grand-mère s’en sont alors rendu compte. Suite à cela, elles m’ont aidée à reprendre gout à la vie. Mes ami·e·s m’ont aussi aidée à retrouver le sourire.

Je me relève

L’année de mes 14 ans est celle qui m’a le plus marquée, mais aussi la plus endurcie. C’était la période des garçons et du changement vers un corps de femme. Je venais de perdre une personne très chère à mes yeux et beaucoup de personnes ont profité de ma tristesse et de ma vulnérabilité. Il y avait un garçon, un peu plus vieux que moi, qui a essayé d’abuser de moi physiquement et mentalement. J’en ai eu marre. J’étais au bord du gouffre. Ne sachant plus quoi faire, mais ne voulant pas être un pantin toute ma vie, je me suis dit que j’étais la seule personne sur qui compter. Même si je n’étais pas toute seule, si je croyais en moi, la plus longue partie du chemin allait être accomplie. C’est à ce moment précis que j’ai commencé à muscler le mental, et même mon corps. Le sport était devenu comme une drogue, c’était ma seule échappatoire. Ma famille n’était pas beaucoup présente, mais mes ami·e·s sont devenu·e·s comme une seconde famille pour moi.

Je vais bien

Aujourd’hui, je suis très heureuse ; de jour en jour, mes relations familiales vont de mieux en mieux et mes relations amicales sont plus solides que jamais. Pour mon plus grand bonheur, cela fait bientôt un an que je suis en couple avec une personne qui me donne le sourire chaque jour, même quand je ne suis pas dans un bon mood. C’est pour ça que je remercie ma famille, mes ami·e·s et mon copain. Sans elles, sans eux, sans lui, je ne m’en serais jamais sortie, mais surtout je me remercie moi-même d’avoir voulu m’en sortir ! À partir d’aujourd’hui, je me promets de toujours vivre pour moi. Le seul conseil que j’ai à donner aux personnes dans ma situation, c’est que même si le monde parait parfois cruel, il y a des gens sur qui vous pouvez compter. Demander de l’aide est difficile, mais c’est le premier pas à faire. Il ne faut jamais douter de vous. Connaissez vos valeurs et vos principes et ne laissez personne les remettre en question ou vous faire douter de vous.

Auteure : Shelsy, 16 ans, Louveigné

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