Mon stage m’a ouvert les yeux

Mon stage m’a ouvert les yeux

L’an dernier, j’ai réalisé un stage dans un foyer pour demandeurs d’asile pour ma 5ème secondaire et j’ai été très surprise et choquée de voir dans quelles conditions vivaient ces personnes. Le problème n’était pas le centre, il était bien équipé, les éducateurs et infirmiers étaient super gentils et bienveillants.

Ce qui m’avait choquée, c’était de voir des personnes comme moi (qui ont grandi dans leur pays, se sont instruites, sont allées à l’école, ont fait des études et ont construit leurs vies) dans un centre avec d’autres personnes qu’ils ne connaissent pas dans des toutes petites chambres, sans papier et sans la possibilité de pouvoir travailler ou de communiquer, puisque la langue n’était pas la même.

Ça m’avait vraiment brisé le cœur de voir qu’ils avaient tout perdu et qu’ils devaient encore vivre dans cet endroit lugubre en attendant d’avoir une réponse CGRA sans être sûr d’être acceptés. J’avais l’impression, à ce moment-là, que personne ne se rendait compte de toutes les difficultés qu’ils ont dû traverser pour arriver en Belgique et que c’était donc normal avec ce passif qu’ils n’arrivent pas à vivre normalement, à apprendre la langue aussi rapidement, comme la Belgique le voudrait, à trouver un job.

Ils ont vécu une série de choses effroyables. J’aimerais qu’on se rende compte de la force mentale qu’ils ont et qu’on les aide plus.

Auteur : Anonyme

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J’écris sur la migration

J’écris sur la migration

Aujourd’hui, j’écris. J’écris sur la migration car nous avons une activité et un témoignage à ce sujet. Et ça m’a choqué. Ça m’a choqué de voir le parcours par lequel ils doivent passer pour avoir une vie un peu meilleure. Et encore, vu comment on les traite mal dans certains pays qui sont censés les aider, je ne pense pas qu’on puisse toujours parler de meilleure vie.

Ils ont le courage de quitter leurs vies et tout ce qu’ils ont construit sans savoir où ils vont ni quand ils retrouveront de la stabilité. Ils veulent simplement une meilleure vie mais ils doivent se battre pour celle-ci simplement parce qu’ils ne sont pas nés dans le « bon pays ».

Alors, je pense qu’on devrait faire quelque chose pour faciliter leurs parcours ou au moins leurs arrivée. Qu’il y ait plus d’aide pour eux car ils le méritent. Ils méritent qu’on les aide à améliorer leurs vies.

S’ils quittent la misère, ce n’est pas pour en retrouver tout le long de leurs parcours et encore à leurs arrivée dans leur nouveau pays.

Auteure : Emelyne, 19 ans, Bruxelles

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Il n’y a pas d’âge pour se rendre compte de sa transidentité

Il n’y a pas d’âge pour se rendre compte de sa transidentité

Je suis transgenre. Je ne me sens pas à l’aise dans le corps dans lequel je suis né. Je m’en suis rendu compte quand j’avais 11 ans. On me dit souvent que je ne suis pas un vrai transgenre car je ne me suis pas toujours senti comme un garçon. Mais il n’y a pas d’âge pour se rendre compte de sa transidentité, et on dit souvent que faire partie de la communauté LGBTQIA+ est un est effet de mode ou une phase. On se cherche juste, que ce soit dans le genre, la sexualité ou le romantisme.

En tant que garçon transgenre, ça m’arrive d’aimer les choses féminines. Ça m’arrive de porter des robes ou des jupes, de ne pas mettre de maquillage, même si ça me donne énormément de dysphorie. Mais, il n’y a rien de grave à ça. Comme le fait que certaines personnes transgenres ne veuillent pas faire certaines opérations à leur parties intimes, ou iels ne veulent pas faire de transition, tout simplement. C’est à eux de choisir. C’est leur corps.

Pour finir, j’ai un conseil à donner à toutes les personnes qui font partie de la communauté LGBTQIA+ : n’ayez jamais honte de qui vous êtes, de votre questionnement de genre, sexualité ou romantisme. N’ayez pas honte des étapes de transition que vous voulez ou ne voulez pas faire. Soyez juste qui vous êtes.

Et bonne chance à toutes les personnes qui vont faire leur coming out. Ainsi qu’aux personnes qui vont réaliser des étapes de transition (ou pas).

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Andréa, 13 ans, Liège

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Vous ne devez jamais abandonner.

Pourquoi tout le monde a droit de s’épanouir, à rêver grand, être heureux tout simplement, et pas vous ?

C’est vrai, lorsque les difficultés arrivent, que nos repères disparaissent, la tendance est de se faire une raison, de continuer à avancer mais dans une autre direction et oublier ses objectifs.

Mais les difficultés sont-elles vraiment des motifs d’abandon ?

Un enfant qui apprend à marcher et qui rate plusieurs fois en tombant sur ses fesses se dit-il : « ce n’est pas fait pour moi, je laisserai mes parents s’occuper de moi toute ma vie et cela fera l’affaire » ?

Non ! La détermination est innée, instinctive. L’enfant commence petit à petit. Jour après jour. Semaine après semaine à comprendre que s’il arrive à se lever, de nouvelles opportunités viendront à lui. Un nouveau monde.

Si vous pensez que vous méritez plus, ne lâchez pas. Plus vous continuez, plus vous êtes déterminés, plus vous aurez une meilleure compréhension de votre objectif, de votre combat et plus d’autonomie personnelle vous aurez.

N’abandonnez pas votre instinct, votre enfant intérieur. Ne restez pas au sol. Aidez-le à marcher et explorer le monde.

Auteur : Marcus, 29 ans, Liège (Origine: Espagne)

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Parents ou copain, j’ai dû choisir.

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Il y a des questions et des réponses terribles qui peuvent bouleverser une vie, changer la trajectoire d’une personne. Daphné nous emmène dans les difficiles traces de ses pas.

L’impossible choix

À la base, mes parents sont contre la relation que j’entretiens avec mon copain et ce qui est dramatique, c’est que j’ai dû choisir. J’ai choisi mon gars plutôt que mes parents. Maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière, pour retourner dans le passé. Si c’était possible, je le ferais, je resterais plutôt avec mes parents… Les parents on sait qu’on les a pour la vie, le chéri on sait que ça peut changer. Pour le moment, je me fais aider pour essayer de retourner vers mes parents. J’ai l’impression que j’ai tout perdu. La seule solution que je vois pour le moment, c’est de terminer là ma relation avec mon copain pour retrouver mon père et ma mère.

L’amour hypnotise…

Dans un premier temps, cela fera mal. Après ce temps, ça ira mieux car j’aurai retrouvé mes parents et je n’aurai plus à subir la violence de mon copain. Il faut que j’en parle à quelqu’un pour que cette personne me fasse comprendre que je ne dois pas rester avec lui. Le truc, c’est que je suis amoureuse et que je ne veux rien entendre. Je suis aidée par le SAJ (Service d’Aide à la Jeunesse) et je suis maintenant à l’internat. Cela m’assure que je ne le vois plus mais j’aurais aimé comprendre tout cela sans nécessairement passer par la case internat.

M’en sortir !

Je crois qu’aujourd’hui, il est malheureusement trop tard pour retrouver mes parents. Ceci dit, le principal, c’est que dans ma tête je me dis que je suis capable de m’en sortir et honnêtement, je ne pense pas que voir des psys me serve à quelque chose même si je ne suis pas du tout à l’aise. Quand je sens le besoin de parler, j’écris en écoutant de la musique et ça me fait du bien de m’écrire, de me parler à moi-même pour que personne ne sache mes souffrances car j’ai peur de me faire juger.

Auteure : Daphné, 15 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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