Scoutisme, une amie et une seconde famille

Scoutisme, une amie et une seconde famille

Pour Elsa les scouts sont une nouvelle famille et c’est là aussi qu’elle a rencontré sa meilleure amie ! Elle nous raconte douze de sa vie et de dimanche dans les bois !

De 6 à 8 ans, les baladins

Tout a commencé le 5 septembre 2011, quand je suis entrée dans la grande famille des scouts. Quand je suis arrivée, je ne connaissais personne. J’avais un peu peur de me retrouver toute seule. Une fille est venue vers moi et elle m’a dit “salut je m’appelle Florine tu veux jouer avec moi ?” Je n’ai pas réfléchi, je suis allée avec elle près des autres et on a commencé le jeu. J’étais soulagée, je ne le savais pas encore mais c’était le début d’une grande amitié. Tous les dimanches, j’avais hâte de retrouver mes ami·e·s, d’aller jouer dans le bois ou encore de faire des combats de catch dans la prairie !

En juillet le camp était prévu. Au départ, j’étais triste et j’avais peur de passer dix jours loin de mes parents. Je ne voulais pas y aller ! Florine est venue chez moi, elle m’a dit qu’elle voulait que j’y aille avec elle. Je ne pouvais pas la décevoir alors, je suis partie et on s’est amusé·e·s comme des dingues, on a fait des jeux dans les bois, des journées plus cool pendant lesquelles on dessinait, on faisait des grandes batailles d’eau … Bref, à la fin du camp, je ne voulais plus repartir.

De 8 à 12 ans, les louveteaux

En septembre, une nouvelle année commençait, j’avais grandi, je n’allais plus faire des bricolages, des dessins ou apprendre à faire mes lacets. Je retrouvais mes ami·e·s dans le groupe des louveteaux qu’on appelle la meute, comme des louves et des loups, on allait faire des grands jeux dans les bois. En début d’année on avait constitué les sizaines, ça allait être notre équipe pour tout le reste de l’année. Malheureusement, je n’étais pas dans la même que Florine mais ce n’était pas pour ça que nous ne serions plus amies. Je savais que les gens de ma sizaine étaient très gentils, je me sentais bien avec elles et eux, on allait gagner plein de jeux et bien s’amuser.

Au premier camp, on a découvert le rocher du conseil. C’était une sorte de rituel qu’on faisait pendant le camp pour savoir ce que les chef·fe·s pensaient de notre comportement. C’était une façon pour elles et eux de vérifier qu’on n’avait pas fait de trop grosses bêtises, qu’on n’avait pas été méchant·e avec quelqu’un·e du groupe … À partir de la deuxième année, on pouvait faire notre message au peuple libre : un petit texte où on parlait de ce qu’on voulait apporter au monde ou à la meute pour rendre le tout meilleur.

De 12 à 16 ans, les éclaireurs

Nous avons passé quatre ans chez les louveteaux, après nous sommes monté·e·s chez les éclaireurs. Moi j’avais peur d’y aller, je voulais rester aux louveteaux, mais ma maman m’a dit que c’était chouette et que ça allait bien se passer. Quoi qu’il en soit, je n ‘étais pas toute seule : Florine était encore avec moi et en plus, elle avait déménagé pour s’installer à deux rues de chez moi. On était arrivées ensemble dans la troupe, cette fois-ci ce n’était plus des sizaines mais des patrouilles. À notre premier camp, on a construit des pilotis dans lesquels on a dormi et je trouvais ça encore plus confortable que mon lit. Bien sûr, on a reçu un totem. Pour moi c’était Hyrax – ou, en français, Hyracoeida – car je suis sociable, que je sais travailler, que je suis courageuse et que je ne laisse jamais un membre du groupe seul. Après m’avoir dit toutes les caractéristiques, les chef·fe·s m’ont dit que c’était devenu un animal peu répandu et que moi aussi, j’étais unique. Florine est devenue Eurasier, un très beau chien doté d’une très grande de sagesse, cela la représente plutôt bien. En deuxième année on a passé notre promesse, c’était un peu plus important que le message au peuple libre. Moi j’avais promis de rendre le monde meilleur, de le protéger et de toujours sourire même dans les difficultés. Sans mon sourire je ne suis plus rien !

De 16 à 18 ans, les pionniers

Cette année Florine et moi sommes arrivées chez les pionniers, dernière section avant que nous devenions cheffes ! On se prépare à animer et on va rendre service à des associations. Avec le covid, c’est un peu plus compliqué, à part Florine, je n’ai pas pu voir les autres pios. Maintenant, ça fait neuf ans qu’on est meilleures amies et on n’arrive plus à se séparer. Souvent, on va courir ou se promener toutes les deux, on se raconte nos vies, on se confie sur nos craintes par rapport au camp qui se fera peut-être … Moi, je suis sûre qu’on va y arriver ! Après tout, j’ai toujours Florine à mes côtés et c’est le principal.

Bref, …

Des baladins aux pionniers, le scoutisme est une deuxième famille ! Je ne peux plus m’en passer. Quand je me lève le dimanche, je suis heureuse et rien ne peut me rendre triste parce que je sais que je vais passer un super après-midi avec mes copains. Pour cette année, c’est l’engagement qui est au programme, à la place du message au peuple libre. Et je voudrais m’engager à rester comme je suis, toujours sourire, donner ma bonne humeur, rester une vraie scoute dans la vie de tous les jours et … rendre notre monde meilleur !

Auteure : Elsa, 16 ans, Morialmé

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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Paraitre n’est pas être

Paraitre n’est pas être

Sacha ne va pas très bien, pour être vrai et dire les choses avec ses mots. Elle ne va pas bien. Pourquoi ? Parce qu’elle ne se reconnait pas dans le monde tel qu’il semble fonctionner aujourd’hui.

Suis-je la seule ?

Je me sens seule et au fond de moi, je sais que je ne suis pas la seule à me sentir seule. Comment évoluer dans un monde où tout n’est que pression sociale ? Ne jamais montrer ses émotions, toujours sourire, être attentionnée, patiente, ne pas penser à soi pour ne pas paraitre égoïste. Nous traversons une période où les rapports entre les gens n’ont jamais été aussi froids. Plus de sorties et plus de nouvelles connaissances. Nous restons sans évoluer, cloisonné·e·s dans nos bulles sociales. Nous sommes contraint·e·s de nous éloigner des autres. Comment bien le vivre ? Comment évacuer notre malêtre ? Ah non, j’oubliais ! Nous devons bien paraitre aux yeux des autres, ne pas montrer que cela nous affecte. De plus, nous sommes submergé·e·s de mauvaises nouvelles et plus rien ne nous parait positif. L’école, les relations d’amitié ou d’amour, notre société qui ne daigne pas nous aider. Cette pression sociétale qui nous pousse à être les plus intelligent·e·s, les plus beaux ou les plus belles, les plus parfait·e·s ne peut pas nous rendre heureuses ou heureux.

Je ne suis pas un profil instagram

Nous sommes jeunes et l’avenir n’est qu’un large océan d’incertitudes. Alors je vais vous le dire : non je ne vais pas bien. Comment pourrais-je l’être ? Qui peut réellement affirmer que tout va bien ? Nous vivons dans une époque où tout n’est que superficiel, où tout se compte au nombre d’abonné·e·s, de relations et où tout est basé sur l’image. Notre génération n’a jamais été aussi seule et nous vivons à une époque où tout n’est que réseaux sociaux, vie parfaite et sans accroc. Parfois, j’ai l’impression que je gêne, que je n’ai pas ma place, j’ai l’impression d’être transparente. Plus je parle, plus je me montre, plus je parle de ma vie, plus j’avance et plus mes envies sont incertaines. J’ai 17 ans et je ne sais toujours pas ce que la vie va m’offrir. J’ai peur de l’avenir, de ne pas être capable de surmonter les épreuves. J’ai peur du jugement des autres.

Oser ?

J’aimerais tant pouvoir m’ouvrir à mon entourage, mais je ne sais même pas qui est “mon vrai moi”, si la personne que je suis – aujourd’hui – me définit vraiment. Il m’aura fallu cinq ans pour m’ouvrir à une personne qui ne sait pas encore tout de moi parce que j’avoue que je ne me sens pas encore capable de tout lui dire… Toutes les hontes que je traverse, je les garde pour moi. J’ai peur de gêner ou de ne pas être comprise. S’il y a bien un truc que j’ai compris au cours du laps de temps que la vie m’a donné, c’est que je ne rentre pas dans les cases, que ce soit de l’intelligence ou de la beauté. J’aimerais me démarquer, ne serait-ce qu’un peu, mais pour l’instant je ne resterai qu’une ombre. J’ai l’impression de demander trop et tout le temps aux autres, je manque de patience pour des choses futiles. D’ autre part, je n’aime pas être seule. Être entourée de personnes me permet de déstresser, je cesse de penser à ce qui me ronge.

Se libérer

J’essaye de me défaire des choses qui me font du mal mais ce n’est pas une tâche facile. J’ai récemment quitté un groupe qui me faisait plus de mal que de bien. J’avais envie d’être appréciée, alors je me suis montrée géniale et stylée, tout ça pour avoir de la reconnaissance, mais ce n’était pas moi. Je tiens là un discours bien triste et déprimant, mais je ne vais plus le cacher derrière des rires, comme à mon habitude. Serait-ce un appel à l’aide ? Je ne sais pas mais l’avenir me le dira.

Auteure : Sacha, 17 ans, Neupré

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Harcèlement, de l’ombre à la lumière

Harcèlement, de l’ombre à la lumière

Pour Chloé, c’est parfois plus facile d’écrire sur le harcèlement scolaire que d’en parler à ses proches. Voici ce qu’elle a vécu et comment, voici les différentes pistes ou moyens qu’elle propose pour en sortir !

L’enfer en primaire

Le harcèlement est un sujet qui me touche énormément. Je l’ai subi pendant mes années à l’école primaire. Heureusement pour moi, tout cela s’est arrêté une fois que je suis entrée en secondaire. Le harcèlement peut avoir beaucoup de conséquences : le manque de confiance en soi, le manque d’amour propre. Il peut aussi avoir des impacts sur la sociabilité, entrainer une grande solitude … Pendant que j’étais harcelée, on me disait que j’étais amoureuse d’une personne ou, comme la plupart de mes ami·e·s étaient des garçons, on me disait que j’étais un garçon manqué. Cela peut paraitre débile, mais à la longue ça me faisait tellement de mal que, plusieurs fois, j’ai pensé à mettre fin à mes jours. Tout s’est arrêté en secondaire, le groupe qui me harcelait s’est séparé dans différentes écoles.

Silencieuse dans ma bulle

Je n’en ai parlé à personne autour de moi, je ne voulais pas les ennuyer avec mes problèmes, je ne voulais pas avoir l’air d’être faible aux yeux des autres. Seulement, il faut savoir que, forcément, un jour, notre entourage le découvre… Un moment, on craque à cause de la pression ou dans des cas extrêmes et trop fréquents, on décide de mettre fin à ses jours. Pour moi, ce sont mes ami·e·s du secondaire qui l’ont découvert. Quand on harcelait ma meilleure amie, je m’étais identifiée à elle. Un jour, on en a parlé toutes les deux et je me suis confiée à elle. Parfois, j’étais vraiment pas bien en écoutant ce qu’elle vivait. Pendant et même après, le harcèlement, je devenais moins sociable par peur du jugement des autres, de leurs réactions. Moins j’étais sociable, plus grande était la solitude que je ressentais. Je m’enfermais dans ma bulle. Cette bulle où je me sentais bien, invincible et protégée. Sans cette bulle, j’étais confrontée aux remarques et aux jugements. Cloitrée dans ma bulle, je perdais mes ami·e·s et je restais tout le temps chez moi, sans être invitée aux anniversaires.

Les solutions

Je vais maintenant vous parler des solutions qui m’ont aidée à sortir de ma bulle. La première, c’est d’en parler à une personne qu’on ne connait pas forcément très bien. Cela va aider à ne pas se sentir jugé·e, et même si on a ce sentiment-là, il faut se dire qu’ il y a peu de chances de revoir cette personne. Après, on se sent soulagé, on ne porte plus ce lourd secret tout·e seul·e. La deuxième, c’est d’en parler à ses parents par des moyens implicites, par exemple une poésie ou leur faire regarder un film qui traite de ce sujet pour essayer de faire passer un message subliminal aux parents.

Une association pour aider

L’association qui m’a permis d’en parler, c’est l’asbl Sors de ta bulle. Cette année, elle est passée à l’école pour nous sensibiliser au harcèlement moral, physique, ou encore le cyber harcèlement. C’est seulement à ce moment-là que j’en ai parlé à une autre personne que mes amies. Aujourd’hui, j’avoue ne pas encore avoir trouvé le courage d’en parler à mes parents.

Plus facile à dire …

Pour conclure, je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais il faut en parler à des personnes en qui on a confiance et essayer d’en parler à des personnes qui ont aussi vécu le harcèlement. Si jamais vous ne vous sentez pas encore prêt·e, ce n’est pas grave, prenez juste votre temps. Dans mon cas, cela m’a permis de regagner un peu de confiance en moi, de sortir de ma bulle et de me faire de vrai·e·s, de véritables ami·e·s.

Auteure : Chloé, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Théâtre !

Théâtre !

Pour Lisa, tout s’éclaire quand vient la scène ! Passionnée, elle nous parle de son activité préférée, de comment elle vit, elle vibre quand le rideau se lève. Suivons la sur les planches !

Tout commence à mes 9 ans

Ça fait huit ans que je fais du théâtre. Actuellement, je suis dans la section art dramatique de mon académie et j’adore ça. Pourtant je suis assez timide. Je me souviens encore d’un monologue que je devais jouer, devant toute ma classe, pour mon cours de français, en troisième secondaire. J’étais restée tétanisée au milieu de la scène sans pouvoir dire un mot. Pourtant, ça faisait quelques années que je faisais du théâtre et j’avais déjà fait plusieurs représentations. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi j’étais dans cet état-là lors de ce monologue. C’est vrai que j’étais stressée mais pas plus que d’habitude. C’est dans ces moments-là, que je me demande si les comédien·ne·s professionnel·le·s sont aussi nerveux ou nerveuses que moi.

Une pièce au théâtre de Liège

D’ailleurs, l’année passée, je suis allée voir la pièce de théâtre Ruy Blas (1) au théâtre de Liège avec l’école. Alors que certains élèves étaient juste intéressé·e·s par le fait qu’on ait du temps libre avant la représentation, moi j’étais vraiment contente d’avoir l’occasion de voir cette pièce. J’ai été impressionnée par le jeu des acteurs et des actrices. C’est tellement différent de voir tout ça en vrai, plutôt que sur un écran. Je tentais d’analyser leurs expressions faciales, leur manière de bouger. Mais comment font-ils pour être aussi convaincants ? Je suis sortie du théâtre, juste admirative et, je dois l’avouer, un peu envieuse de leur talent. À ce moment-là, j’ai compris que le théâtre était une expérience extraordinaire, tant à regarder, qu’à jouer.

L’Académie

Cette année-là, j’étais vraiment très timide. J’osais à peine dire quand un texte ne me plaisait pas. Puis, au fur et à mesure, on finit par se détendre, on sympathise avec les autres personnes du cours. D’ailleurs, on peut côtoyer tous types de personnes au théâtre : des plus jeunes et des plus âgées, ou encore des personnes sans expérience avec expérimentées …

La pièce

Cette année, je suis même en groupe avec des passionné·e·s qui créent leur propre pièce de théâtre ! À chaque rentrée, notre professeur nous propose plusieurs textes et nous demande d’en choisir un ou deux. Le plus difficile, c’est de se mettre d’accord. Ensuite, on répète pendant plusieurs mois. J’apprends à bien choisir mes intonations ou mes positions sur scène … C’est hyper enrichissant ! Pour moi, le plus important, c’est lorsqu’on commence à bien connaître nos répliques. Sans nos feuilles en main pour nous restreindre dans nos mouvements, on est plus à l’aise. C’est souvent à ce moment-là qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps pour travailler, et qu’on commence réellement à chercher les accessoires nécessaires pour les scènes.

On joue !

Après quelques répétitions générales, vient le jour de la représentation publique. C’est le moment tant attendu et tellement redouté. Et si j’avais un trou de mémoire ? Si j’oubliais de me placer au bon endroit, au bon moment ? Je vérifie vingt fois par heure si j’ai bien tous mes accessoires et je relis mon texte jusqu’à m’embrouiller la tête. Puis, c’est notre tour. Notre prof nous appelle et nous demande de finir de nous habiller. Dans les coulisses, le stress monte. Pas un mauvais stress, un stress dû à l’adrénaline, à l’excitation de monter sur scène, à l’envie de bien faire les choses ! Je respire un grand coup puis j’entre en scène. Bizarrement, le stress a disparu, et ma timidité aussi. En fait, je ne suis plus moi, je suis le personnage et personne d’autre. Les mois de répétitions ont été bien utiles : les répliques et gestes viennent naturellement. Les rares petits trous de mémoire passent totalement inaperçus, comblés par la répartie de la personne en face de moi. À ce moment-là, je ne me demande plus si je joue bien ou mal, les dés sont jetés, alors autant en profiter. En sortant de scène, une ambiance euphorique plane dans l’air. On est tou·te·s fiers d’avoir enfin pu montrer notre travail. Évidemment, tout n’a pas été parfait, mais rien ne l’est jamais dans la vie. L’important, c’est de s’amuser, d’apprendre de nouvelles choses, et de faire de nouvelles rencontres.

Pourquoi pas vous ?

En conclusion, pour moi le théâtre est un des arts les plus beaux au monde. Il permet aux comédien·ne·s qui le pratique, de s’exprimer sur scène, mais aussi de travailler leur timidité. C’est pour ça que je ne peux que vous conseiller de vous lancer si cela vous intéresse. C’est une expérience qui ne peut être que bénéfique pour vous. Alors pas d’excuse, vous verrez, on ne le regrette pas !

Note de la rédactionRuy Blas est une pièce de théâtre de Victor Hugo (France 1802-1885). Elle raconte l’histoire dramatique et romantique de Ruy Blas. Il n’est que le serviteur d’un ancien ministre du roi d’Espagne et Ruy Blas est secrètement amoureux de la reine. Son patron le manipule pour, en même temps, se venger de la reine. Il est possible de découvrir cette pièce sur YouTube.

Auteure : Lisa, 17 ans, Sprimont – Florzé

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L’esprit de compétition dans le sport

L’esprit de compétition dans le sport

Lise a 12 ans, depuis qu’elle en a 6, elle fait de la gymnastique. Si elle a commencé ce sport, c’est parce que son frère pratiquait aussi ce sport et aussi, évidemment, parce qu’elle en avait envie ! Pourtant, tout n’a pas toujours été facile !

J’ai toujours bien aimé ce sport, mais ça, c’était avant que je commence les compétitions … J’ai commencé la gym parce que mon frère en faisait aussi et parce que j’aimais bien. À l’époque, je ne savais pas si j’allais vraiment accrocher. Je voulais surtout imiter mon frère. Lors de ma première compétition, j’avais 10 ans. Je m’y étais lancée parce que j’avais le niveau et l’envie d’essayer.

Première compétition

Aujourd’hui, je constate que, pour moi, les compétitions, c’est beaucoup trop de stress. J’avais l’impression que j’allais décevoir mon entraineuse si je faisais une faute de mouvement, si je tombais. À ma première compétition, j’étais très stressée, surtout pour une des épreuves, celle de la poutre. Il s’agit de réaliser des figures de gymnastique sur une poutre de plusieurs mètres. Pour les barres, le saut et le sol, autres épreuves, je ne l’étais pas. C’était ce que j’avais préféré parce que je fais aussi de la danse. Mais quand, à la fin de la journée, le moment du classement arriva, je me disais que j’allais être dernière et finalement, surprise, j’étais première dans ma catégorie ! J’ai d’abord cru que c’était grâce aux barres et au sol, mais non, c’était grâce à la poutre et au sol. À ce moment-là, ma peur de la poutre s’est un peu envolée, mais une autre peur est survenue : celle des barres.

Deuxième et troisième compétitions

Cette fois-là, j’étais un peu moins stressée pour la poutre. J’avais plus confiance en moi, au sol, je ne suis tombée que deux fois, ce qui est plutôt bien. Aux barres, par contre, j’étais très stressée et à cause de ce stress, je suis tombée. J’ai réessayé et je suis encore tombée. Finalement, j’ai continué tout en pleurant et pendant le saut, en tombant, je me suis fait mal à la cheville. Comme, j’avais deux essais, j’étais donc obligée d’utiliser – malgré ma douleur – mon deuxième essai. À cause d’une blessure à la danse, je n’ai pas pu faire ma troisième compétition. J’avoue que cela m’a soulagée. Cela m’a évité une nouvelle dose de stress.

Oui au sport, non au stress

À ma quatrième compétition, mon frère était là en tant qu’entraîneur. Il était là pour m’aider et m’encourager. Il m’a dit de le faire uniquement pour moi, qu’on s’en moquait que je sois première ou dernière. J’étais avec des filles très fortes aux barres. Je réalisais des positions très difficiles pour moi … Et très faciles pour elles ! Normal, elles avaient plus d’expérience. Mais malgré ça, je ne suis pas tombée et j’en suis fière. Ensuite, à la poutre, je suis tombée lorsque j’ai fait une roue. Au sol, je n’ai pas osé faire ma souplesse arrière après les autres filles qui l’ont toutes bien réussie … Bref je n’avais pas ma chance contre elles. Enfin, l’heure du verdict : je suis 32ème sur 33, mais je ne suis pas déçue, je m’y attendais. Lors de cette compétition pourtant, je me suis plus amusée et j’ai beaucoup moins subi le stress, grâce à l’intervention de mon frère. Je voudrais passer un petit message, je voudrais dire aux adultes de moins mettre la pression ! Sans l’intervention de mon frère, aujourd’hui, je ne voudrais plus jamais faire de compétition et ce serait dommage, car au fond, la gymnastique, j’adore ça !

Auteure : Lise, 12 ans, Aywaille

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Enfant d’une jeune maman

Enfant d’une jeune maman

Sur Scan-R, on a déjà publié des témoignages de jeunes femmes devenues mamans. Malika par exemple, nous parlait du chemin de la maternité. Fiona, c’est l’inverse. Elle n’est pas maman mais sa maman était très jeune quand elle est née.

Arrivée tôt …

Ma maman m’a déjà dit que j’avais changé sa vie, car à la base, je n’étais pas prévue. D’après le médecin, elle devait se faire opérer. Mais, après une prise de sang, on a compris qu’elle était enceinte. Eh oui, elle attendait une fille, elle était enceinte de 4 mois et demi. Elle n’avait que 18 ans, mais elle a très bien pris la nouvelle, entre autres parce qu’elle avait mon papa. Ils avaient déjà une maison qu’ils louaient à l’époque. Comme ma maman avait travaillé en tant que baby-sitter quand elle était étudiante, elle était donc très au courant des responsabilités que représentait un enfant. Elle s’en est bien sortie avec l’école, car elle a suivi un apprentissage de vendeuse.

… dans de bonnes conditions

On ne dit pas assez à l’école qu’un bébé n’est pas une poupée. Ça change une vie. Cela engendre des responsabilités, des couts, et c’est un peu comme un poids à porter, car si tu as un enfant lorsque tu es toujours en secondaires, tu n’as pas de revenus, ni de logement à toi. Ça fait donc deux personnes pour lesquelles une jeune maman doit pouvoir subvenir aux besoins : le bébé et elle-même. Alors, sans travail, vous êtes dépendante de vos parents. Mon papa travaillait. Ils avaient donc un chez eux et ma maman était apprentie. Ils n’étaient donc, heureusement, pas sans ressources. Il est vrai qu’ils ont également eu la chance d’avoir mes grands-parents qui ont bien réagi, car ils avaient vécu la même chose.

Un bébé n’est pas une poupée

Même si j’ai toujours rêvé de devenir une jeune maman, moi, je connais les conséquences. Ma grand-mère a donné la vie à 17 ans et ma maman m’a eue à 18 ans. Je connais les responsabilités que cela engendre. Elles m’en ont un peu parlé et ensuite, j’ai regardé énormément de reportages sur ce sujet, car je m’y intéresse beaucoup au vu de mon histoire. Je n’ai que 13 ans, mais j’aimerais mettre en garde mes semblables de 14,15,16 ans qui veulent un enfant. Sachez que c’est un vrai travail à temps plein d’être mère. Certes, c’est mignon, adorable, un enfant, mais des millions de femmes pourront vous dire que ce n’est pas tout rose. Il y a des hauts et des bas… entre les imprévus de la grossesse, de l’accouchement, sans oublier que le père de l’enfant peut vous lâcher à n’importe quel moment… Donc, retenez qu’être maman est un réel boulot et non une plaisanterie.

Aux mamans d’hier et de demain

Maintenant, j’aimerais faire passer un petit message aux filles qui font ce choix (ou non), vous devez gérer les filles ! Si vous faites ce choix, je vous soutiens à 100%. Vous faites face aux préjugés et faites preuve de maturité. Si c’est un accident et que vous avez du mal à accepter votre bébé, et que vous voulez le garder, faites tout votre possible car votre enfant vous le rendra. Certains nourrissons sont issus de viols, alors deux fois plus de courage à ces mamans-là qui, pour moi, sont des survivantes. Aujourd’hui, j’ai énormément de complicité, aussi bien avec ma grand-mère qui a 56 ans qu’avec ma maman qui a 31 ans. Je pense que cette relation si forte que j’ai avec elles est due à la différence d’âge aussi faible. Donc, vous voyez, même si ce n’est pas l’idéal d’avoir une enfant très jeune, il y a quand même des côtés positifs !

Auteure : Fiona, 13 ans, Bomal-sur-Ourthe

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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