Mon média presque parfait

Mon média presque parfait

 

Il y a peu, des jeunes ont participé à un atelier Scan-R autour des médias, de l’information, des news. Après le buffet de l’info proposé par Clémence et le dégoût de l’actualité de Bastien, voici le média presque parfait de Jonathan.

Bus, métro, l’info

Pour commencer, la relation que j’ai avec l’information est surtout tournée vers le journal gratuit Métro, je le lis pendant mon trajet en bus. Après, je n’ai pas vraiment le temps de vérifier chaque article pour savoir si je peux m’y fier ou pas. La forme du média auquel je pense serait soit différents articles comme dans un magazine ou encore comme un livret. Soit il serait sous forme de capsule vidéo ou podcast mais d’une durée assez courte ne dépassant donc pas les 5 à 10 minutes. La dernière forme que pourrait prendre ce média presque parfait serait un article de blog. L’idéal serait qu’il soit accessible pour le plus de personnes possible.

Détente et info

Le contenu que j’aimerais retrouver dans mon média idéal s’organiserait comme ceci : 50 % des informations seraient positives et/ou humoristiques, 50 % des informations seraient tournées de manière à annoncer les mauvaises nouvelles car dans la vie, il n’y a pas que des évènements positifs.

Se faire une idée

Les sources de chaque article seraient indiquées en note de bas de page ce qui permettrait au lecteur d’être certain de la fiabilité de l’article. L’auteur de l’article mettrait également à disposition du lecteur les outils nécessaires pour avoir plusieurs points de vues pour un même sujet. Il serait intéressant d’également indiquer si l’article est factuel ou s’il s’agit d’un article satirique. Enfin, pour ce média presque parfait, l’auteur des articles doit être le plus neutre possible dans ce qu’il rapporte, avec des faits et non des “on dit”.

Auteur : Jonathan, 23 ans, Nivelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Être (trop) sensible

Être (trop) sensible

Vous est-il déjà arrivé·e de vous sentir dans un mauvais mood, anxieuse ou anxieux, stressé·e après avoir regardé un film, un reportage ou encore après avoir entendu une histoire ? Si oui, et c’est Jessica qui vous le dit, vous n’êtes pas seul·e !

Tout me bouleverse

Je m’appelle Jessica, j’ai 24 ans et je suis quelqu’une de nature sensible et très émotive. Je me souviens d’un jour où j’étais au téléphone avec des amies et l’une nous racontait l’histoire d’un garçon de 7 ans qui se faisait taper et séquestrer par sa mère : c’était un enfant non désiré et qui, finalement, en est mort. Je vous passe les détails mais quand elle a terminé son histoire, j’en avais les larmes aux yeux et je me suis sentie mal toute la soirée alors que mes amies ont su très rapidement changer de sujet. En réalité, je me suis sentie mal car quand elle racontait l’histoire, je me mettais à la place du garçon pour vraiment comprendre l’histoire et de ce fait, j’ai ressenti un mal-être profond en moi.

Partager les sentiments des autres

L’empathie est une qualité mais celle-ci n’est pas toujours nécessairement facile à porter. Si une personne est de bonne humeur, une personne empathique va recevoir ces bonnes énergies et être de bonne humeur. À l’inverse, quand quelqu’un va très mal ou passe par une mauvaise phase de sa vie et qu’elle communique avec une personne empathique, celle-ci va assimiler toutes les ondes négatives et les ressentir pour, au final, se sentir mal, triste voire parfois déprimée.

Mal à cause d’un film

Si je vous parle de ça, c’est pour partager mon vécu et peut-être rassurer une personne qui, comme moi, pourrait se demander pourquoi elle ressent les choses si intensément. Je me rappelle très bien de la première fois où j’ai compris que j’avais énormément d’empathie. J’avais 17 ans et j’ai regardé le film « Lolita » (1) dans lequel une fille de 11 ans perd sa maman et doit vivre avec son beau-père que sa mère venait juste d’épouser. Le beau-père tombe amoureux de la petite Lolita et, de là, naît une relation incestuelle beau-père – belle-fille. Même si je sentais que ce film me rendait triste et en colère, je continuais à le regarder par curiosité. Après avoir fini le film, je me suis sentie mal à en faire des cauchemars pendant plus d’une semaine. Je ne supportais pas l’idée qu’une fille puisse être sous le pouvoir de son beau-père qui profitait d’elle. Car même si, ici, il s’agit juste d’une fiction, cette réalité existe bel et bien et j’avais du mal à accepter cela. Du coup, je me suis dit que j’allais arrêter de regarder des films qui me rendaient mal. Mais ma curiosité est parfois plus forte. Quand on est empathique, on a cet aspect d’adorer l’être humain et de vouloir le comprendre et l’aider.

Vivre avec

Je veux donc donner un conseil que je me donne également à moi-même : si vous voulez absolument voir un film, un documentaire ou encore une série qui, vous le savez, sera difficile à regarder pour vous, faites-le en journée, avec quelqu’un et de préférence pas en hiver. Si cela ne marche toujours pas, arrêtez de regarder des choses qui peuvent vous rendre mal. C’est une qualité d’être sensible et d’avoir de l’empathie, donc ne la retournez pas contre vous.

Sorti en 1962, Lolita est un film du réalisateur Stanley Kubrick (USA, 1928-1999). Ce film est basé sur le livre de Vladimir Nabokov (Empire de Russie 1899 – Suisse 1977). Pour certains, dont le professeur français Alexander Leroy, ce film donne une image étrange et totalement innaceptable de la pédophilie. L’idée du film est que l’adulte est complètement innocent ou étrangé à la pédophilie. Il répond à une demande de l’enfant.

Auteure : Jessica, 24 ans, Bousval

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Dégouté de l’actualité

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Poussé à la réflexion lors d’un atelier Scan-R autour des médias, Bastien s’est rendu compte qu’il y avait bien des choses à dire sur ce sujet. Jusqu’alors il n’avait eu l’occasion de s’interroger sur la relation qu’il entretient avec les médias. Il n’avait, nous dit-il, jamais remarqué à quel point sa relation aux médias avait changé et évolué au cours des dernières années. Pourquoi est-ce qu’il n’en consommait pratiquement plus ? Quelles étaient les raisons ?

Je me concentre sur moi

D’abord, je me suis dit que la première des raisons c’est que ce qui me porte, ce qui me fait vivre en ce moment c’est la recherche d’objectifs. Je ne sais pas encore ni comment je vais vivre ma vie ni à quoi je vais la consacrer. Je me concentre donc exclusivement sur ma personne ainsi que mon entourage proche et tout ce qui m’intéresse alors que les nouvelles du monde ne m’apportent rien dans cette recherche.

Indifférent ou affecté ?

Je me suis demandé ensuite si j’étais indifférent à ce qui ce passe dans le monde ? Bien sûr que non je ne suis pas indifférent aux guerres, aux dictatures, aux pandémies, aux milliers de morts, au racisme ou à l’exclusion d’une quelconque minorité. C’est justement parce toutes ces informations m’affectent énormément que je ne les consomme plus. Elles provoquent chez moi de la colère, de la tristesse, de l’angoisse, et si je peux éviter de ressentir cela je le fais.

Des nouvelles ? Mauvaises nouvelles !

Il fut un temps où je consommais les médias, les informations, l’actualité bien davantage. Je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. La première est que la politique européenne voire même mondiale s’éloigne de plus en plus de mes idéaux, j’ai la sensation que les pays du monde ne cessent de s’approcher des extrêmes. La deuxième chose c’est la sensation que les nouvelles sont de plus en plus mauvaises et se répètent. Je n’ai simplement aucun souvenir d’une bonne nouvelle entendue ou lue dans un journal. Pour moi, aujourd’hui, un des gros soucis de la télévision ou des journaux c’est que, contrairement aux réseaux sociaux, ils choisissent pour nous ce qu’on va apprendre. J’ai rarement un réel intérêt pour les informations que les journaux me donnent. Au contraire, les réseaux sociaux vont te gaver d’informations pour lesquelles tu as de l’intérêt, par contre, ils vont toujours te donner l’info condensée et ils vont tout faire pour que tu restes connecté le plus longtemps possible en te faisant perdre un temps précieux. Sans oublier que les fakes news circulent encore plus vite sur les réseaux sociaux. Pour conclure, je dirai seulement qu’actuellement les médias ne m’apportent rien et que donc je ne souhaite pas en faire usage.

Auteur : Bastien, 20 ans, Nodebais

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Bienvenue au buffet de l’info à volonté !

Bienvenue au buffet de l’info à volonté !


Entre malbouffe et information, Clémence trace une série de parallèles plutôt intéressants. Plutôt que de se faire gaver comme un canard, elle nous propose une application magique qui nous permettrait de nous informer, en vrai, de ce qui se passe dans le monde sans tomber dans l’infobésité, sans renoncer à l’info de qualité.

Faim de connaissance

Tout comme la nourriture, la connaissance est aujourd’hui devenue un besoin essentiel car elle a été capitalisée. Je m’explique. De nos jours, posséder de la connaissance, ou un « capital culturel », c’est s’assurer d’acquérir du capital économique, social et symbolique. Autrement dit, de l’argent, une meilleure classe sociale et plus de prestige. Par exemple, si vous étudiez à l’université et obtenez un master, cela vous assure de trouver un bon travail, avec un bon salaire, qui vous permet de vous acheter de belles choses et d’entrer dans certaines strates sociales. La connaissance est donc essentielle pour survivre dans cette société. Malheureusement, l’accès à l’éducation n’est pas le même pour tou·te·s puisque, comme l’explique la revue Sciences Humaines, le concept d’égalité des chances qui est à la base du système éducatif est, en grande majorité, un échec. En effet, un·e élève appartenant à une classe sociale favorisée a sept fois plus de chances qu’un·e condisciple d’un milieu plus précaire de faire partie des meilleurs élèves, et donc d’obtenir ce qu’on pourrait appeler un « bon diplôme ».

Les ingrédients

Heureusement, depuis une cinquantaine d’années, de nouveaux canaux d’éducation apparaissent avec les progrès technologiques. Entre 1955 et 1970, c’est d’abord la télévision qui s’invite dans nos domiciles et nous donne un accès facile à l’information. Ce sont ensuite les ordinateurs et internet qui se démocratisent, suivis de près par les smartphones, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. Cependant, ces nouveaux canaux ont apporté avec eux une nouvelle manière de consommer l’information : le zapping.

Eh oui. Comme le disent Guglielmo Cavallo et Roger Chartier dans Histoire de la lecture dans le monde occidental, avec la télévision est apparue la télécommande, qui a permis de passer de chaine en chaine, créant ainsi un spectacle personnalisé, interactif et fragmentaire, nécessitant un minimum d’attention. On retrouve cette façon de consommer sur les ordinateurs, où on « scroll » et on fait des recherches soi-même sur des moteurs tels que Google. Puis sont arrivés les smartphones. Ils nous ont permis d’installer des applis et de nous abonner à des comptes abordant nos centres d’intérêt, et permettant ainsi un accès toujours plus rapide et toujours plus personnalisé à l’information.

 

L’indigestion

Je compare souvent ces sources d’information aux fast-foods, où, là aussi, on peut créer son menu personnalisé et manger rapidement. Le problème avec les fast-foods ? On ne sait pas toujours ce qu’il y a dedans, on s’en gave, pour au final avoir faim 30 minutes plus tard. Pour l’info, c’est la même chose. Et nous n’avons pas toujours accès à une information fiable, transparente, objective, et complète. On a un surplus d’informations inutiles et indigestes, ce qui ne nous assure pas toujours d’y retrouver les actualités que l’on attend ou dont on a besoin. Et donc, ici aussi, on reste sur notre faim. Selon moi, l’idéal serait de créer un canal d’information équivalant aux fast-goods : rapide, personnalisable, mais assurant l’apport de « nutriments » vitaux, c’est-à-dire d’informations importantes.

Au menu

C’est dans ce but que j’ai pensé à l’outil Food for thought (1), pour smartphone et ordinateur. Son concept de base : terminez votre plat principal pour avoir droit au dessert. Chaque jour, Food for thought proposerait un « plat », une sélection d’articles hyper-condensés et snackable ou grignotable qui rapporteraient quelques actualités brulantes nationales et internationales. Cette sélection serait présentée sur la page d’accueil, sous forme d’un plat où chaque aliment serait cliquable et dévoilerait une info. Une fois le plat terminé, on pourrait gagner un sticker le représentant, qui rejoindrait notre collection. Ensuite, on aurait accès à la « carte des desserts », qui proposerait une multitude de catégories de centres d’intérêt allant des arts aux sciences en passant par les lois, l’environnement et les sports. Chaque catégorie reprendrait les articles les plus récemment publiés par des sources spécialisées, et suite à la lecture de l’un de ces articles on gagnerait également une récompense sous forme de sticker dessert.

 

Le digestif

Food for thought serait donc un outil ludique et personnalisable, tout en conservant une portion « non-négociable » d’articles d’actualité et de culture générale. Sa vocation première serait de rendre les informations accessibles et compréhensibles pour tou.te.s, afin de résorber au mieux l’inégalité dans la possession de capital culturel et, immanquablement, de capital économique, social et symbolique. C’est pourquoi j’encouragerai les écoles à se munir de l’outil Food for thought afin de fournir à leurs élèves une base de données, de sources, qui leur permettrait d’étudier et de travailler sur des sujets qui les intéressent, tout en étant tous sur un même pied d’égalité. Le but de ce projet, ce serait de permettre un accès à la connaissance et à l’information aussi facile que de se lever pour aller se resservir au buffet !

(1) On pourrait traduire cette petite expression par de la nourriture à penser.

Auteure : Clémence, 24 ans, Namur

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Confinement, 9 mois après

Confinement, 9 mois après

Ce vendredi 18 décembre 2020, à Namur et en direct sur Facebook, nous présentions notre livre. Pour cette présentation, nous avions invité différent·e·s membres de nos comités, le Délégué général aux droits de l’enfant, Youssef Swatt’s et, évidemment, des jeunes dont le texte a été repris dans notre ouvrage. Parmi ces jeunes, Robin à qui nous devons l’article À quoi sert un toit lorsque la tempête est dans le cœur ? En principe, c’est ce texte qu’il allait nous lire mais, et c’est bien, c’est très très bien comme ça, il a décidé de faire autre chose !

Je ne vais pas lire mon texte. Si vous voulez le lire, le livre est disponible. Je sais que je suis en dehors de ce qui m’a été demandé mais je voudrais faire passer un message, à tous les jeunes présents, ceux qui écoutent, les adultes qui me suivent en direct, sûrement un sourire au coin des lèvres se demandant par quelle audace un jeune impertinent se permet de contrer des ordres alors qu’il n’est même pas majeur.

Écoutez-moi

Je vais parler de mon ressenti actuel plutôt que celui du premier confinement, quand cet enfer n’en était qu’à son commencement. N’en avez-vous pas marre ? Nous sommes à moins de trois mois de la date d’anniversaire de ce torrent de solitude. Le calcul est simple, cela fait plus de 9 mois que nous sommes isolés par ce gouvernement aux idées changeantes. Un jour nous pouvons nous voir et fêter les retrouvailles et le lendemain, nous devons de nouveau dire adieu à notre vie sociale… enfin, à notre vie, tout court. Les chiffres le montrent, ce virus est certes très contagieux, mais un peu de repos et quelques pilules et on est debout, prêts à redémarrer. Est-ce réellement pire que d’autres infections ou contagions ? Je parle en tant que jeune homme vivant la fraction de sa vie où il est censé le plus s’épanouir, où il est censé rencontrer des personnes qui marqueront sa vie à tout jamais, où il est censé donner un sens à son existence bourgeonnante…

Tout faux

Au contraire, je suis emprisonné dans mon bureau du matin au soir, courbé par toutes ces règles/mesures/demandes à la prudence. J’ai envie de vivre et j’en suis empêché. Alors, je le dis maintenant devant tout le monde : je n’appuierai pas sur le bouton pause de ma vie pour rentrer dans ces cases étatiques car le temps, lui, ne peut pas s’arrêter et il me coule entre les doigts. Cette opinion est inacceptable. Si quiconque partage l’avis précédent, veuillez écouter mon appel à la remise en question. Ces personnes, qui peut-être m’entourent en ce moment même, ne font que compliquer la tâche. Ils la rallongent, la durcissent, et en rien ne peuvent profiter comme ils osent en faire leur politique.

Se plaindre ?

Vous vous plaignez de ne plus voir vos amis ? C’est en les voyant que vous empêchez d’autres de voir les leurs. Vous vous plaignez de problèmes financiers, dus à cette crise qui n’est pas que sanitaire ? À force de ne pas respecter les règles imposées par l’État, ce n’est pas par une brûlure que se terminera cette époque sombre mais par une cuisson à petits feux, non moins douloureuse. Je suis conscient que la situation est tout sauf enviable, le monde entier en subit les conséquences. Pensez-vous réellement que votre voisin se réjouit de cet isolement presque total ? Cela ne fait rire personne mais nous avons compris par le passé pour ne citer aucune année du siècle dernier que le seul réel impact que nous pouvons avoir, c’est ensemble. Même si les temps modernes nous poussent à nous recentrer de plus en plus sur nous-mêmes, pensons un tant soi peu à notre prochain, notre frère et notre antérieur. S’il vous plait, avançons et finissons-en avec cette année morbide et malheureusement, lourde en décès. Avançons ensemble, main dans la main… Enfin, pensez quand même à vous désinfecter…

Homosexuel, il a dû fuir son pays

Homosexuel, il a dû fuir son pays

Selon Amnesty (1), aujourd’hui dans le monde, une septantaine de pays considèrent qu’avoir une sexualité différente de celle recommandée ou reconnue par la majorité des religions ou les traditions est un crime, une maladie, une honte. Ces pays pénalisent, emprisonnent, torturent ou condamnent à mort les personnes qui ne sont pas dans la norme. Shukri, en danger en Éthiopie, a dû rejoindre la Belgique pour sauver sa vie.

En Éthiopie

Je suis né en Ethiopie (2). D’après une étude datée de 2007, 97% des gens sont homophobes. Ma famille était très conservatrice et religieuse. Depuis que je suis enfant, j’entends des choses négatives sur les LGBTQI+ (3) et cela a été très compliqué pour moi de m’accepter comme je suis. J’ai dû me battre avec moi-même, cacher mon identité. Je devais contrôler la manière dont je parlais, dont je marchais, afin que personne ne remarque que j’étais et suis homosexuel. Cela m’a blessé et ma santé mentale n’était pas au beau fixe. Personne ne me disait : “Eh, Shukri, tu es normal tu sais, il n’y a rien qui dysfonctionne chez toi.” Non, ce que j’entendais depuis mon enfance, c’est que les personnes gays étaient des pécheurs, maudits, et qu’ils iraient en enfer. Grandir dans une communauté comme celle-là n’a pas été simple.

Obligé de me marier

Je suis arrivé à un point où mon oncle a voulu me forcer à me marier avec une fille. Si je ne n’acceptais pas, il m’a dit qu’il me dénoncerait à la police et m’enverrait en prison pour 3 à 15 ans, selon l’article 629. J’ai vu la colère sur son visage et son expression disait tout… Si je n’acceptais pas, j’allais en prison mais je ne pouvais pas non plus me marier. Me marier, cela ne correspondait pas à la personne que je suis. J’ai pensé à ma communauté qui certainement me tuerait s’ils l’apprenaient. J’ai donc décidé de quitter mon pays et de venir en Belgique pour m’exprimer, de la manière dont je le souhaitais. Je suis simplement un humain avec un rêve. Comme un autre être humain, je veux une vie normale, étudier et décrocher le job de mes rêves. Ma question pour tous les homophobes : si je ne fais du mal à personne, pourquoi ne me laissez-vous pas vivre ma vie en paix ? L’amour c’est simplement de l’amour. Depuis quand devrait-il être criminalisé ?

En Belgique

Ici, pour la première fois de ma vie, je fais plein d’activités, je rencontre de nombreuses personnes et je me suis fait un nouvel ami. Ils sont ma nouvelle famille, ma famille choisie. C’est la première fois que j’entends de la part de quelqu’un qu’il n’y a rien qui cloche chez moi, qu’on m’aime, qu’on m’accepte comme je suis. De chaudes larmes de joie ont coulé le long de mes joues. Grâce à eux, j’ai compris ce qu’était l’acceptation de soi et l’amour de soi qui grandissent de jour en jour. Ils m’ont donné de l’espoir.

(1) Cliquez ici pour découvrir les derniers travaux d’Amnesty autour de ce sujet. (2) L’Éthiopie est un pays Afrique de l’est. Il fait presque 37 fois la taille de la Belgique, est 14 fois plus peuplé. L’histoire de ce pays est très riche. C’est le seul pays d’Afrique à n’avoir jamais été colonisé. On l’appelle aussi le berceau de l’humanité, on y a retrouvé le squelette de Lucy, le premier homme de l’humanité (qui était une femme). On l’associe souvent à la famine qui l’a frappé il y a plusieurs années, mais ce pays reste avant tout un lieu riche de traditions. (3) LGBTQI + : Toutes ces lettres désignent les sexualités autres qu’entre une femme et un homme, un homme et une femme : L pour Lesbienne une femme qui a des relations sexuelles avec une femme, G pour Gay un homme qui a des relations sexuelles avec un homme, B pour Bi une personne qui a des relations sexuelles avec une femme ou un homme, T pour Trans, une personne qui est née avec un sexe qui ne correspond à celui de son coeur, Q pour Queer la traduction de ce mot est bizarre, une personne queer est une personne qui ne se reconnait pas dans l’hétérosexualité sans pour autant, ou pas, se définir comme gay ou lesbienne. I pour Intersexe, ce sont des personnes qui, lors de leur naissance, ne sont pas nées femmes ou hommes. + pour toutes les sexualités qui ne sont reprises dans cette définition.

Auteur : Shurki, 23 ans, Liège

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Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

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