Humanité, on fait le bilan

Humanité, on fait le bilan

Le bilan que Christophe nous propose est, au mieux, alarmant. Il le résume comme ceci : une société malade, une terre malade, un monde malade, des gens malades… un système à changer …

Bonne année ?

Année 2021, un virus qui nous prive de toute humanité… 2021, c’est l’année des restrictions, des interdits, des injustices… 2021 c’est aussi la fin des ressources naturelles, l’année des inondations, une nouvelle année de surproduction, des inégalités … Les jeunes grandissent, s’éduquent dans une société, un système pourri. Pour moi, au menu c’est la concurrence, la compétition, la violence, la précarité, les inégalités… Qu’est-ce qu’on offre à nos jeunes comme avenir ? Qu’est-ce qu’on m’offre comme avenir ?

Suis-je une marionette ?

Est-ce les jeunes sont acteurs de leur, est-ce que je suis acteur du mien ? Est-ce qu’on ne pourrait pas nous laisser la possibilité de prendre en main notre avenir ? Pour moi la réponse est non. Le système scolaire, en général, ne permet pas aux jeunes de devenir acteurs. Cette année, on a reçu beaucoup de conseils, on a laissé l’économie tourner et délaissé en grande partie la population… C’est toujours la même chose… Le profit d’abord…

Il est temps que ça change

Pour être honnête avec vous, il me semble que les problèmes que nous connaissons sont les conséquences du système capitaliste. Pour moi les solutions qui sont aujourd’hui proposées ne sont que des pansements sur une jambe cassée. Il est temps de revoir le système dans lequel on vit. Sérieusement, vous ne voyez pas que c’est la merde ? Ce que je souhaite pour cette jeunesse, c’est une révolution structurée et organisée. Une révolution pour un changement… On ne peut plus vivre dans un monde qui détruit, consomme, produit, qui se concentre sur le profit et pas sur le bien-être de l’humanité, du respect de notre mère nature.

Reste l’espoir

Un système scolaire qui ouvre les consciences des jeunes, qui les rend acteurs, qui leur donne la possibilité de s’exprimer, de bouger, d’apprendre, de créer du beau… Il y a tellement de choses à apprendre, à voir… Donner la possibilité à chaque famille et à chaque enfant de grandir avec la même chose, les mêmes chances… La précarité amène la violence, la souffrance… Je veux une société qui respecte la nature et ne la détruise pas. Si on ne veut pas en finir avec l’humanité, il est temps d’en finir avec la surproduction, etc. J’ai espoir en l’humanité, j’ai espoir en l’avenir, j’ai espoir en cette jeunesse pour soulever cette société malade et en faire quelque chose de BEAU !

Auteur : Christophe, 20 ans, Embourg

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

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L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

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Parents ou copain, j’ai dû choisir.

Parents ou copain, j’ai dû choisir.

Il y a des questions et des réponses terribles qui peuvent bouleverser une vie, changer la trajectoire d’une personne. Daphné nous emmène dans les difficiles traces de ses pas.

L’impossible choix

À la base, mes parents sont contre la relation que j’entretiens avec mon copain et ce qui est dramatique, c’est que j’ai dû choisir. J’ai choisi mon gars plutôt que mes parents. Maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière, pour retourner dans le passé. Si c’était possible, je le ferais, je resterais plutôt avec mes parents… Les parents on sait qu’on les a pour la vie, le chéri on sait que ça peut changer. Pour le moment, je me fais aider pour essayer de retourner vers mes parents. J’ai l’impression que j’ai tout perdu. La seule solution que je vois pour le moment, c’est de terminer là ma relation avec mon copain pour retrouver mon père et ma mère.

L’amour hypnotise…

Dans un premier temps, cela fera mal. Après ce temps, ça ira mieux car j’aurai retrouvé mes parents et je n’aurai plus à subir la violence de mon copain. Il faut que j’en parle à quelqu’un pour que cette personne me fasse comprendre que je ne dois pas rester avec lui. Le truc, c’est que je suis amoureuse et que je ne veux rien entendre. Je suis aidée par le SAJ (Service d’Aide à la Jeunesse) et je suis maintenant à l’internat. Cela m’assure que je ne le vois plus mais j’aurais aimé comprendre tout cela sans nécessairement passer par la case internat.

M’en sortir !

Je crois qu’aujourd’hui, il est malheureusement trop tard pour retrouver mes parents. Ceci dit, le principal, c’est que dans ma tête je me dis que je suis capable de m’en sortir et honnêtement, je ne pense pas que voir des psys me serve à quelque chose même si je ne suis pas du tout à l’aise. Quand je sens le besoin de parler, j’écris en écoutant de la musique et ça me fait du bien de m’écrire, de me parler à moi-même pour que personne ne sache mes souffrances car j’ai peur de me faire juger.

Auteure : Daphné, 15 ans, Liège

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Adultes et argent… Contre la jeunesse ?

Adultes et argent… Contre la jeunesse ?

La jeunesse serait-elle prisonnière des stéréotypes et des décisions, bonnes ou mauvaises, des adultes ? C’est un peu le sentiment d’Habiba. Elle se sent contestée et mise à l’écart alors que …

Pour moi, les adultes pensent que les jeunes ne peuvent pas faire certaines choses eux-mêmes ou penser à des sujets sensibles. Pour moi, ce n’est pas tout à fait ça : notre génération est plus tolérante que celle d’avant. Nous acceptons plus facilement les choses qui, auparavant, étaient critiquées. Certains adultes ne nous font pas confiance, elles ou ils ont vu des jeunes faire des erreurs et là, c’est terminé. Maintenant, les adultes généralisent et pensent qu’ils et elles ne peuvent plus faire confiance au moindre jeune.

Pour moi, dans la société actuelle, l’argent et son influence sont importants. Sans cela, on ne peut pas bien, ou difficilement, évoluer. Il me semble que même en étudiant bien et en recevant une bourse, ce sera toujours difficile, aussi en tant qu’étudiante, de joindre les deux bouts (loyer, nourriture, etc.), avoir l’angoisse de perdre sa bourse et d’avoir une dette peut aussi jouer sur le mental des étudiants. Si vous n’avez pas quelqu’un·e qui vous soutient, cela a un impact sur votre parcours. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. Sans un minimum d’argent, nous ne pourrions pas être heureux.

Auteure : Habiba, 15 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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La jeunesse est perdue ?

La jeunesse est perdue ?

Perdue ou oubliée la jeunesse ? C’est peut-être bien l’avis de Bilal. Comment faire en sorte qu’elle retrouve un chemin ? Lui foutre la paix et oublier la pression !

Pour moi, la jeunesse n’est pas perdue. Les personnes qui le disent sont plus âgées. Je trouve assez culotté qu’on nous dise qu’on ne fait pas ce qu’il faut alors que les responsables de notre situation sont aussi ceux et celles qui nous ont mis dans cette situation ! Le gouvernement nous met énormément de la pression tout le temps, il nous forme à être des étudiant·e·s modèles et parfait·e·s. Tout cela sans se demander si ces décisions ou réformes, ne nous affectent pas ? Est-ce qu’on a déjà oublié l’année « hybride » ?
Aujourd’hui encore, cette année hybride nous touche. Ces mois passés en mode hybride ont généré des carences. À la base, nous dispenser de quelques matières peut paraître chouette mais au bout du compte cela nous fera, sans le moindre, du tort. Je m’inquiète aussi des possibles discriminations à l’embauche envers la jeunesse qui aura eu deux années de cours en mode hybride.
Je subis. Peut-être bien que je parle au nom de tous les jeunes quand j’écris qu’il faut arrêter de nous mettre la pression. Arrêter de nous pénaliser pour des causes dont nous ne sommes en rien responsables. Ces pénalités ne sont pas dues à une quelconque flemmardise ou de je-m’en-foutisme de notre part.

Auteur : Bilal, 17 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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Où est passée ma liberté ?

Où est passée ma liberté ?

Pour Aminata, être jeune en 2021, ce serait se sentir libre. Libre de faire un choix d’études. Libre de se sentir éloignée de toutes les responsabilités liées à la vie d’adulte. Libre d’imaginer presque l’entièreté de sa vie. Libre de s’affranchir des diktats des « vieux ». Ce serait tant de choses … Comment est-ce qu’elle voit, comment est-ce qu’elle vit tout cela ?

Où est passée ma liberté ?

Moi, je ne me sens pas libre. Je suis prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui non j’ai le droit de partir faire un voyage pour relâcher la pression entre le secondaire et les études supérieures. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui ou non je peux obtenir un kot et partir en Erasmus. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui ou non je peux manger local et bio pour poser un choix respectueux et responsable.

Je n’ai rien choisi

Attention, ce n’est pas fini… Je suis aussi prisonnière d’une société que je n’ai pas choisie et dont le changement me semble soit impossible soit trop lent. On dit que la jeunesse est irresponsable et qu’elle ne se préoccupe pas de son avenir alors que lorsqu’elle manifeste, interpelle les politiques, dénonce sur les réseaux sociaux, on lui rit au nez et lui affirme qu’après tout, elle ne connait rien à la vie.

Où est la justice ?

Nous parlons d’un État de droit alors qu’une personne peut se faire refuser un emploi pour une couleur de cheveux. Nous parlons d’un État de droit alors qu’une femme en jupe peut se faire légitimement suivre, fixer ou agresser. L’éducation est la clé, mais elle est aux abonnés absents. Elle ne se limite pas à l’apprentissage « intellectuel ». Les lois ne suffisent pas. L’enseignement et la justice doivent également répondre aux cris de détresse de toutes les minorités.

Mon corps est à moi

À l’inverse, je me sens libre dans mon corps, libre de l’habiller comme je le souhaite, libre de le tatouer, de le modifier. Mon poids, mes cheveux, ma taille, mes piercings, ma silhouette ne me définissent pas. Même malgré cette conviction personnelle, je me sens accaparée par le regard des autres. Les rondeurs sont associées à des soucis de santé. Les cheveux bouclés et la peau basanée sont associés à l’exotisme. Les dents pas parfaitement droites sont associées à de la laideur. Le non-port de soutien-gorge est associé à de la vulgarité. Les tatouages et piercings ne sont pas « professionnels ». Un seul mot pour tout cela : ridicule.

Pistes ? Idées ? Solutions ?

Il faut donner aux jeunes engagés et volontaires un accès plus facile à la politique. À la jeunesse engagée et volontaire, il faut faciliter l’accès à la politique ! Comment ? En la sensibilisant à la politique avec d’autres jeunes issus de différents partis politiques, en arrêtant de diaboliser la politique, en ne tombant pas dans la dépolitisation des hommes et femmes politiques comme on a pu le voir avec Mcfly et Carlito et Macron. Comment encore ? En organisant des séances dans les différents parlements lors de grandes prises de décisions (adoption des décrets, ordonnances, lois…) et enfin, en prouvant aux jeunes que le changement (de préférence rapide) existe et est possible.
Des pistes ? J’en ai un paquet ! À l’école, dans l’enseignement, il faut accueillir la différence avec bienveillance et la voir comme une force. Il faut offrir aux futurs enseignants des formations pertinentes et utiles pour accueillir cette différence. Que ces futurs profs soient formés à la déconstruction des stéréotypes sur les minorités, que la formation soit davantage meilleure, plus longue. L’apprentissage des valeurs comme le respect doit aussi figurer au programme des écoles.
Pour la justice, j’ai aussi mes petites idées ! Il me semble qu’on devrait prendre au sérieux les cas de harcèlement, de menaces… Il faudrait des peines plus lourdes et que le sursis pour une agression sexuelle ne soit pas possible. Dans ce que je préconise, il y a aussi ce qu’on pourrait appeler un retour à la terre. Il y a de trop grandes différences entre les réalités des villes et des villages. Il faudrait promouvoir les métiers de la terre. Travailler à la décroissance, à se souvenir de l’importance de la terre nourricière.

Auteure : Aminata, 20 ans, Ath

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L’argent fait le malheur

L’argent fait le malheur

Parmi les questions qui occupent l’esprit des jeunes, comme celui de probablement tout le monde, celle qui concerne l’argent est centrale. Antoine n’en veut pas plus que ce qui est nécessaire mais d’après lui, on pourrait aussi faire sans – ou avec moins – tout en continuant à se faire plaisir

Important pas indispensable

Posséder un tas de pognon et vivre dans le grand luxe ? Ce n’est pas une nécessité. Ce qui fait mon plus grand bonheur, ce sont mes ami·e·s, ma famille, mon copain, mais je pense aussi que l’argent contribue un peu à mon bonheur. J’aime voyager, manger, vivre dans le confort et pour cela, il faut de l’argent. Cependant, je pense que je saurais tout de même m’en passer et me recentrer sur d’autres aspects : me balader en forêt, profiter de la nature… Ces choses ne demandent aucune dépense et pourraient me faire tout autant du bien. Par contre, vivre sans toit, sans manger et boire en suffisance me semble plus compliqué, ce sont des choses indispensables à mon bonheur.

Ma réalité et d’autres

Cependant, si je devais parler de l’argent dans notre société, je pense qu’il n’est pas important et est plutôt source de problèmes. Avec l’association DBA, j’ai eu la chance de découvrir le travail des agriculteurs. Financièrement, à cause de l’industrie agro-industrie et de sa grande soif d’argent, une grande partie d’entre eux ne s’en sort pas et est, petit à petit, assommée. Un des fermiers que nous avons rencontrés a d’ailleurs dit une phrase qui m’a marquée : « Ici on ne nous tue pas avec des armes, mais avec de l’argent et c’est pareil. » On m’a aussi dit que 80% des gens qui meurent de faim, dans le monde, sont des agriculteurs, un vrai paradoxe qui est dû aux industriels qui ne se préoccupent que de l’argent et oublient les vies humaines.

L’argent contre l’environnement

Quand on pense à l’écologie, on peut aussi facilement se dire que sans argent on n’en serait pas là et que nos projets d’action contre le réchauffement climatique auraient la possibilité de se réaliser beaucoup plus rapidement. En effet, on dit que ceux qui sont au pouvoir n’ont d’intérêts que pour l’économie et ne la mettront jamais en péril pour sauver notre belle planète. Pour remédier à ça, j’ai une solution, mais qui est forcément utopiste : bannir l’argent et proposer à la place un système basé sur des échanges comme on faisait auparavant. Ça me semble être une belle occasion de bannir en même temps les inégalités et beaucoup de problématiques qui se règleraient tout à coup beaucoup plus facilement.

Auteur : Antoine, 17 ans, Ath

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