Voyageur malgré lui

Voyageur malgré lui

À l’âge de six ans, Ivan et sa famille quittent la Bulgarie pour la Belgique. Après quelques mois, quand enfin il commence à se sentir bien dans son nouveau pays, Ivan et sa famille retournent en Bulgarie. Pour de bon ? Non, pas encore, quelques temps plus tard, tout le monde reviendra en Belgique. C’est de ses voyages et de ses amis qu’Ivan nous parle.  

Quitter Boril et Violette

Je m’appelle Ivan, j’ai 6 ans et mes parents viennent de m’annoncer que l’on va quitter la Bulgarie pour aller vivre dans un pays dont je n’ai jamais entendu le nom. Je ne me souviens pas beaucoup de ce temps-là. Je viens de terminer la pré-primaire, une sorte de quatrième maternelle, et je ne veux pas quitter mes amis. Boril mon meilleur ami, Violette que je connais depuis ma naissance, Stefan avec qui je suis si souvent et, bien sûr, mes grands-parents. 

Il pleut

Bien évidemment, je n’ai pas le choix mais je ne comprends pas. Pourquoi quitter notre pays alors qu’on y a une belle maison avec un grand jardin et une magnifique vue sur Vitosha, la montagne à côté de la ville ? Pourquoi quitter nos amis, notre famille, notre chien ? Je n’arrête pas de me poser ces questions pendant le vol, mon premier vol. À cause du changement de pression, j’ai mal aux oreilles et ça n’améliore pas mon humeur. Je sors de l’avion et il pleut des cordes. Moi je suis en t-shirt, je ne m’y attendais pas ! En Bulgarie, il pleut rarement et pas aussi fort. Après avoir enfin trouvé l’arrêt de bus, mes parents nous emmènent dans notre nouvel appartement. Il me parait si petit comparé à notre ancienne maison.

La nouvelle école

L’année scolaire commence bientôt et je dois m’y préparer. Mes parents décident de m’inscrire à un cours intensif pour apprendre les bases du français, me faire de potentiels amis. Le problème, c’est que mes parents non plus ne parlent pas français. Ils se sont trompés de cours. C’est un cours de gymnastique où on ne fait que dire oui et non et je n’ose pas le dire à mes parents, pour ne pas les inquiéter. Ma mère s’énerve quand je rentre chez moi sans avoir appris un simple mot. La première primaire commence et les seuls mots que je connais sont oui et non, et sans vraiment comprendre ce qu’ils veulent dire. 

Madame Julie

Je suis né en 2003 donc je suis plus âgé que tout le monde dans ma classe, puisqu’ici il n’y a pas de pré-primaire. Ma titulaire s’appelle madame Julie, c’est elle qui me trouve et qui me montre où est le rang. En classe, elle me dit de m’asseoir à côté de William, je ne la comprends pas par les mots mais par les gestes. Il va pourtant falloir que je maîtrise cette compétence pour m’en sortir pendant cette première année. William est gentil, il me montre comment faire les exercices. Dans la cour je ne sais pas avec qui parler, je reste donc avec William mais je remarque vite que je le gène un peu. Je m’isole et voilà que des enfants viennent à moi et commencent à me poser des questions. Ils me demandent de répondre avec oui ou non mais je ne les comprends pas. Ils rigolent à chaque fois que je réponds et je comprends qu’ils ne rigolent pas avec moi mais de moi. Enfin la journée se termine et je retrouve ma mère. À côté de nous,  je reconnais deux des garçons qui se sont moqués de moi. Ma mère discute avec leurs parents et les deux garçons s’excusent. 

Des amis !

Je me suis habitué au bout d’un certain temps et en une année j’ai appris à m’exprimer assez bien en français. J’ai deux amis, Raphaël et Kervens, les deux garçons qui se sont moqués de moi le premier jour. Kervens est trop occupé à jouer au foot et je ne parle pas aussi souvent avec lui mais je passe tout mon temps avec Raphaël, c’est un peu mon Boril en Belgique. Je commence à m’intégrer peu à peu. Certes à mon arrivée, je suis passé d’ouvert et extraverti à timide et introverti mais ce n’est pas grave.  Je n’ai pas besoin des autres tant que Raphaël est là. Je passe ma première primaire avec quelque lacunes en français mais le reste est digne d’un « intello ».

Retour en Bulgarie

C’est les vacances d’été, je viens de terminer ma deuxième primaire et voilà que mes parents me disent qu’on retourne en Bulgarie. Je me revois, moi à 6 ans quitter mon pays en larmes, et je ressens les mêmes émotions. Encore une fois je suis dévasté et j’ai l’impression de passer par les cinq étapes du deuil, mais l’étape de l’acceptation n’arrive jamais. Je dois repartir de zéro. Je suis démotivé.  Je passe de bon élève à cancre. Je ne veux pas de nouveaux amis, je ne veux pas encore un autre Boril. Au moins, le tout premier Boril est là, on se voit très rarement car il n’est pas dans la même école que moi et notre maison est en dehors de la ville et ses parents n’ont pas de voiture. Mais au moins je sais que je ne suis pas seul, je sais qu’il y a quelqu’un qui est là. Je ne me sens pas spécialement bien mais pas mal non plus. Je suis seul mais je m’y suis habitué. Je gêne les gens par ma présence donc je m’isole. Peu à peu je recommence à me sentir bien, je parle parfois avec mes camarades de classe, j’ose parfois jouer au foot avec les garçons même si je suis mauvais.

Terminus

Pendant les vacances de Noël mon père reçoit une nouvelle offre de travail en Belgique. Je suis content et triste à la fois. C’est la dernière année de Raphaël avec moi avant qu’il ne change d’école. Je me retrouve tout seul de nouveau. Heureusement je me trouve un autre ami. Il s’appelle Ilias, il est dans ma classe depuis la première. Je suis content. Les années passent et je ne perds aucun ami, j’ai de bons points, je continue toujours d’être convaincu que je gêne les gens par ma présence, que je suis un peu en trop, je continue d’avoir peur du jugement d’autrui mais heureusement je ne suis pas seul.

Je suis actuellement en secondaire et je n’ai toujours pas beaucoup d’amis mais je sais que les personnes qui me sont proches ne sont pas dérangées par moi. Je n’ai pas besoin d’une dizaine d’amis pour être heureux, moi ce qu’il me faut c’est un petit cercle d’amis proches, un petit cercle de « Borils ».

Auteur : Ivan, 16 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Rap, musique et sentiments

Rap, musique et sentiments

Vadim est sûrement d’accord avec Nietzche, philosophe allemand de la fin du XIXème: sans musique la vie serait une erreur. Pas sûr qu’ils écoutent la même. Vadim, il est dopé au rap ! 

La musique fait partie intégrante de ma vie. Ce confinement m’a encore plus rapproché de la musique qu’auparavant. J’ai eu plus de temps de me poser et de réfléchir sur la vie tout en écoutant de la musique surtout du rap. 

Cette musique contribue beaucoup à définir mon humeur. Quand je suis heureux, j’écoute de la musique d’ambiance avec un message positif, comme par exemple du Ninho (1), du Jul (2) ou encore du Heuss L’Enfoiré (3). Quand je suis énervé ou que j’ai envie d’être énervé, notamment pour faire du sport, alors j’aime bien écouter du rap hardcore, comme Lacrim (4) ou du 6ix9ine (5). Des fois, j’ai juste envie d’écouter du rap plus poétique pour réfléchir à la vie, comme par exemple du Lino (6) ou du Kery James (7). C’est ce que j’aime dans le rap, sa diversité ! Il y en a vraiment pour tout le monde.

Certaines musiques me touchent plus que d’autres et font vraiment partie de ma vie ou d’un souvenir de ma vie, sans que je ne sache expliquer pourquoi. C’est le cas du morceau : Jusqu’au dernier gramme de PNL (8). La puissance de ce morceau, sa mélodie ou encore ses paroles font vraiment partie de ma vie. C’est même presque devenu un symbole pour moi.

En conclusion, la musique c’est la vie ! 

Ninho, né en 96 à Longjumeau est rappeur. En juillet 2020, il devient – notamment avec son plus grand succès Comme prévu – l’artiste ayant le plus de singles d’or, de platine et de diamant.
2. Julien Mari dit “Jul” est né à Marseille en 1990. Il rappe depuis qu’il a 12 ans. Artiste très productif, il a sorti une douzaine d’album depuis 2014. Son titre le plus connu est peut-être bien On m’appelle l’ovni.
3, 4 et 6 Heuss l’Enfoiré, Lacrim et Lino, sont aussi des rappeurs français.
5. 6ix9ine ou Tekashi 69 ou encore, Daniel Hernandez, est un rappeur américain qui a une certaine affection pour la bagarre. Il est tout autant connu pour ses problèmes avec d’autres rappeurs, que pour ses affaires judiciaires, que pour ses tatouages et, évidemment, pour son rap plutôt agressif.
7. Né en Guadeloupe en 1977, Kery James est aussi surnommé Ali Mathurin le Sage, Le poète noir mélancolique. Son rap est à la fois positif, poétique et politique. Il a touché au cinéma et au théâtre. De la petite liste de Vadim, c’est aussi le rappeur le plus engagé pour les banlieues, pour la jeunesse en difficulté. 
8. PNL autrement dit Peace N’ Lovés, est le duo des frères Andrieu, Jusqu’au dernier gramme regroupe quatre clips du groupe. Ils racontent l’histoire de deux amis qui, des années plus tard, ne le sont plus. Désormais, ils sont en guerre sur fond de trafic de drogue.  

Auteur : Vadim, 16 ans, Bruxelles

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Journée de stress

Journée de stress

L’année passée, Nina a eu une bien mauvaise surprise, elle a redoublé… En cette fin d’année, chamboulée par le coronavirus, elle a très peur de revivre cela. Dévorée par le stress, elle attend.  

Retour à l’école ?

Mardi, 19 mai, 10h. J’ouvre les yeux. Je ne me sens pas très bien, j’ai la boule au ventre. Suite à la suspension des cours à cause du coronavirus, je me suis habituée à travailler de la maison. Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres, je vais savoir si je dois retourner à l’école. Dans mon école, le directeur envoie un message aux élèves qui doivent retourner en cours : ceux qui ont été en difficulté durant l’année.

Recalée …

Il est midi, je mange ma tartine. Je reçois une première notification sur le groupe de la classe,… Le stress monte un peu plus, c’est un message de Maxime. Il demande si les appels aux élèves ont déjà été passés. La réponse de Margaux me rassure, elle annonce que les appels pour les quatrièmes secondaires ne commencent qu’en début d’après-midi. Les mauvais souvenirs remontent à la surface en cette longue journée d’angoisses. Je me vois une année en arrière, quand j’attendais d’avoir mes résultats de fin d’année. Ce jour-là, je rejoins ma maman à son travail avec un grand sourire mais je vois que ce sourire n’est pas réciproque. De la part de ma maman, de nature très souriante, cela m’a étonné et j’ai compris qu’il y avait quelque chose d’anormal. Ne pensant pas une seule seconde que ça pouvait être en rapport avec ma fin d’année, je lui dis en riant: “Alors, l’école a téléphoné?” Je m’attendais à tout sauf à un oui. Au début, je pensais à une mauvaise blague mais vue l’émotion sur son visage, j’ai compris que ce n’en était pas une. Il était 15h quand j’ai appris cette nouvelle et plein de questions me sont passées par la tête. Je faisais à présent partie des personnes qui recommençaient une année scolaire. Qu’est-ce que les autres allaient penser de moi ? Comment réagirais-je en voyant mes copines dans une année supérieure ? 

Retour à la réalité !

Pour me détendre, ou pour essayer, je décide de rester sur mon téléphone et de parler à mes amies. Ça fait maintenant plusieurs heures que je suis sur les écrans, je décide donc de lâcher celui-ci et de rejoindre mes parents au salon. Mais soudain mon téléphone s’allume et je vois que j’ai reçu un message de mon éducateur. Le stress grimpe encore et je décide d’ouvrir le message. En regardant ce qu’il m’a envoyé, je souris bêtement. C’était simplement un message pour me dire d’aller rendre ma clé de casier avant la fin de l’année. Il est maintenant 16h, je demande à Maxime s’il a reçu des nouvelles du directeur. Il m’annonce que, malheureusement, il fait partie des élèves qui retournent à l’école. L’anxiété accumulée depuis le réveil continue à monter encore et encore. Il est 17h32, je bois mon thé chaud et à nouveau, le téléphone de ma maman sonne. 

Ma vie ne tient qu’à un (coup de) fil…

J’ai peur que ce soit l’école, mais j’entends au ton de sa voix que c’est mon frère au bout du fil. Je ressens un stress immense pendant cette journée parce que je sais pertinemment que si on m’annonce que je dois retourner à l’école, ma fin d’année est en danger. Je ne veux absolument pas revivre le même scénario qu’un an auparavant. Le temps passe et je ne reçois toujours pas de nouvelle de l’école.

J’apprends que tous les appels ont été passés, je peux enfin relâcher la pression. On m’appelle pour aller manger, je suis fière d’annoncer à mes parents que je ne dois pas reprendre le chemin de l’école pour le moment. Est-ce que je serai en cinquième l’année prochaine? Je l’espère !

Auteure : Nina, 15 ans, Bruxelles

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Premières pages de mon premier roman

Premières pages de mon premier roman

Pas toujours facile d’écrire, de trouver, de choisir, d’arranger, de transmettre les idées qui passent par la tête ! Vicky a pourtant trouvé une bien belle technique… Elle s’est dit qu’elle écrivait un roman.

 Je prends mon ordi et mon verre d’eau froide et m’assieds à mon bureau. J’ouvre Word, m’étire et pose les doigts sur le clavier. Mais c’est le vide. La rumeur de la page blanche, celle maudite par les écrivains, existe vraiment. Je tourne sur ma chaise de bureau et commence à laisser tomber les lettres sur le papier virtuel.

Chapitre 1

Quand le proviseur annonce que les cours sont suspendus à cause de la crise du coronavirus, tout le monde se réjouit. Je jette un regard à Suzie, Jessie et Martha qui lancent leurs feuilles de cours avec joie. Mme Patouf nous demande de nous calmer et de ranger nos affaires.

– Vous devez vider votre casier et prendre tous vos cours. On ne sait pas combien de temps durera cette suspension.
Toute l’année s’il le faut ! Comme ça, je ne verrai plus votre touf, lance Tyler. 

À cette remarque, tout le monde éclate de rire. Je me retourne vers Suzie et on lève les yeux au ciel en même temps. Mme Patouf fait de même, même si cette remarque touche à son nom de famille, elle n’y prête plus attention. 

La sonnerie nous indique que c’est la fin des cours. Dehors, dans les couloirs, ça crie et ça rigole. Je suis super contente de ne plus retourner en cours, les profs nous lâcheront enfin un peu, ils nous mettaient beaucoup trop de devoirs. Mais ça me stresse quand même car je ne veux pas rater mon année. Est-ce qu’on pourra au moins voir nos ami·es et sortir ?

– Mira, viens on y va ! Suzie me sort alors de mon tourment.
Oui, je te rejoins dehors. 

Je vide mon casier et me tourne pour mettre mes affaires dans mon sac quand je percute quelqu’un : Tyler, le rigolo de la classe, mais aussi le plus distant.

– Ça va ? me demande Tyler.
Heu… oui désolée. 

Je le contourne et range tout dans mon sac. Je rejoins les filles dehors, Suzie est sur son GSM, Jessie et Martha sont dans les bras de leur copain. Parfois, je les envie d’avoir un petit copain, ça doit être génial : quand il te tient dans ses bras, personne d’autre n’a accès à cet endroit protecteur mise à part toi, avoir son odeur sur ta peau quand tu mets son pull trop grand qui t’arrive au-dessus des genoux, …

On se dit au revoir en se promettant de se donner des nouvelles. Je fais le trajet avec Samantha. J’ai cours d’anglais avec elle. Elle est super sympa. Elle bavarde beaucoup et j’adore ça ! Je n’ai pas beaucoup l’occasion de bavarder avec les filles car elles sont souvent sur leur smartphone. Le métro s’arrête à son arrêt.

– On se donne des nouvelles ! me dit-elle en me faisant un clin d’œil.
Oui t’inquiète ! Lui réponds-je en souriant.
– …

J’ai mal au doigt d’avoir tapé sur l’ordinateur. Je prends mon verre d’eau et bois une gorgée d’eau froide. Je la sens couler dans ma gorge tellement qu’elle est glaciale. Je m’étire avant de continuer à écrire. Et mes doigts tapent à nouveau sur ce clavier.

Je suis épuisée, deux semaines sont passées. Je ne suis pas épuisée parce que je m’amuse comme une folle mais épuisée parce que je m’ennuie à mourir. Cela devient de plus en plus long, il n’y a rien à faire mise à part nos devoirs, regarder netflix, faire des petits jeux en famille mais après deux semaines on a déjà fait tout ça. Et l’ennui prend le dessus ! Ce n’est pas un ennui où on ne sait pas quoi faire et on a la flemme mais c’est comme si on avait retiré quelque chose de nous-même, qu’un bout de nous s’était envolé, qu’une partie de notre quotidien avait pris ses jambes à son coup et s’était enfui au loin ! Et ce petit riquiqui bout du quotidien, ce sont les cours. Tout le monde s’en plaint mais c’est grâce à l’école qu’on apprend. Bon dit comme ça, ça a l’air ennuyant mais on a appris à lire et maintenant je sais lire des romans que j’adore ! On a tous une mauvaise image de l’école mais c’est aussi là qu’on se fait des amis, où l’on apprend tous à se connaître,… L’école me manque.

Dorénavant, on ne voit plus personne à cause du confinement. Ce qui est encore plus horrible, c’est que je ne reçois quasiment pas de nouvelles des filles, c’est là que je me rends compte de l’utilité du GSM : montrer que personne ne pense à toi. Super ! Et pourtant, on s’était promis de s’envoyer des messages et de se donner des nouvelles. J’ai donné des nouvelles un peu tous les jours mais c’est toujours moi qui envoie le premier message, à part avec Samantha, avec qui je rigole en faisant plein d’appel vidéo. Je n’aurais pas cru parler autant avec, je me suis super fort rapprochée d’elle et c’est super cool. Mais je ne reçois rien des autres filles. C’est horrible ce sentiment que je garde en moi, un sentiment d’abandon que je n’aurais jamais cru ressentir de la part de mes amies. Rien que de penser qu’elles sont peut-être passées à autre chose, mon cœur se sert. J’ai reçu juste une fois une vingtaine de messages sur le groupe de classe parce qu’ils n’avaient pas fait une grosse rédaction en néerlandais. Alors, j’ai mis deux heures à les aider dont Suzie, Jessie et Martha. Ils ont tous eu une bonne note. Ils m’ont remercié et ça m’a fait super plaisir ! Je me sens tellement bien quand je fais plaisir aux personnes autour de moi.

Je reçois une notification en mathématique, notre prof nous demande de faire l’activité 3, mais je ne vois pas de quel chapitre il parle. J’envoie un message à la classe. Un vu, deux vu, trois vu, quatre vu,… après dix “vu” c’est lourd de voir que personne ne répond mais là quand je vois les vu de mes 3 amies, la colère prend le dessus! Mon sang bout, personne ne prend le temps de me répondre même pas Suzie, ça prend deux minutes même pas et moi je leur ai accordé deux heures la semaine passée. En plus, je ne bouffe même pas de leur temps car il n’y a rien à faire pendant le confinement ! Je regrette déjà de les avoir aidé·es pendant des heures et encore plus d’avoir été heureuse de les avoir aidé·es ! Je suis tellement sur les nerfs que si un, si une me demande quelque chose, je l’enverrais bien balader en lui disant qu’il doit travailler et se mettre en ordre parce que c’est pas avec les fesses dans le fauteuil et les yeux devant la télé qu’il va réussir son année !

Je commence à écrire un message en disant que je suis déçue d’elles quand quelqu’un m’envoie un message. C’est Tyler ! Bizarre, je n’aurais jamais cru qu’il me réponde, avec une fine explication en plus ! Comme un prof. Je le remercie. Il me demande comment ça va en privé, et la conversation commence et des heures plus tard, je me rends compte que je me suis fait un nouvel ami. Le sentiment d’abandon s’est un petit peu dissipé.

Et voilà le premier chapitre de mon tout premier livre écrit pendant cette période de confinement. Ces mots, que j ai couchés sur le papier ne sont peut-être que le début d’un futur roman palpitant ?

Auteure : Vicky, 15 ans, Genval

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Bryan contre le harcèlement

Bryan contre le harcèlement

On parle toujours trop souvent du harcèlement… Dans les témoignages qu’on lit parfois se pose parfois la question de “Pourquoi est-ce que personne n’a réagi ? Pourquoi est-ce que tout le monde a laissé faire ?” Bryan, est celui qui, justement, a décidé de faire quelque chose.   

Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’une amie qui a été victime d’harcèlement scolaire. Elle s’appelle Lili et est d’origine chinoise. Nous étions dans la même classe en 2ème secondaire. Le jour de la rentrée scolaire, il y avait cette jeune fille de 15 ans qui était très timide. Mais on est tous un peu timide la première fois dans un groupe de jeunes. Par exemple, moi, j’ai l’habitude de garder ma capuche. Quand je commence à avoir l’habitude de les fréquenter, alors je me lâche. Cette année-là, je me suis fait des amis, on était un petit groupe, on faisait des petites conneries en cours, on embêtait les autres de la classe ou même nos professeurs. 

Bête jeu…

Un jour, on s’est amusé à jeter des bouts de gomme sur les filles. Un de mes potes a touché Lili à l’arrière de la tête. Elle s’est retournée toute énervée et lui renvoya le projectile. Mon pote lui a alors fait une grimace en étirant ses yeux. La prof, qui était remplaçante, a surpris le geste mal placé. Il a été sanctionné. C’est à partir de là que le harcèlement, quotidien, a commencé. Tous les jours, Lili se faisait insulter. Il disait qu’elle mangeait du chien et du chat. Quand on devait faire des groupes pour un travail en classe, Lili se retrouvait toujours toute seule, sans ami. J’avais déjà remarqué qu’elle ratait certains cours comme éducation physique ou encore les présentations devant la classe ainsi que toutes les activités liées à un travail de groupe. 

Je pars à sa rencontre

Le jour de mon anniversaire, j’ai invité toute la classe. Tout le monde était là sauf Lili. Je lui avais envoyé un message pour savoir si elle comptait venir mais pas de réponse. Un jour, je suis arrivé en retard au cours, la prof avait donné comme consigne de faire des groupes de deux mais personne ne s’est mis d’accord. Alors la prof a décidé de choisir elle-même les groupes. Je me suis retrouvé avec Lili. J’ai pris son Facebook pour pouvoir s’arranger pour travailler un jour ensemble. Je lui ai proposé de venir travailler un jour chez moi. Elle est venue mais je sentais qu’elle était gênée.

Tous les jeudis, on avait cours de sport mais elle n’y allait jamais. Le prof de sports m’a appelé dans son bureau pour récupérer la farde des présences. Il était étonné que Lili ne vienne plus au cours. D’habitude, elle était présente. Je lui ai demandé pourquoi elle n’allait plus en cours, elle m’a répondu qu’elle n’aimait pas le sport. Mais je voyais que certains de mes potes la mettait à bout. Elle était déjà sortie en pleurant de la classe. J’avais même dit à un de mes potes qu’un jour, elle pourrait faire la pire bêtise de sa vie et que ça serait de leur faute. Il m’a répondu: “Non mais jamais de la vie, elle va faire ça!” 

Elle est revenue travailler chez moi sur notre présentation. Elle n’était plus timide comme la première fois. À un moment donné, je lui ai demandé ce qu’il se passait avec le reste de la classe. Elle m’a ‘expliqué qu’on se moquait d’elle, que certains jeunes de la classe ont créé des faux comptes Facebook pour venir l’insulter, lui envoyer des vidéos de personnes qui mangent des animaux domestiques comme du chien, des souris, du chat … Je lui ai demandé si je pouvais voir les conversations. Il y avait énormément d’insultes sur sa famille, son physique. Elle recevait aussi des vidéos à caractère pornographique. Certains la suivaient parfois après les cours, lui ont déjà donné plusieurs coups, lui ont craché dessus … Elle m’a dit qu’elle n’en pouvait plus. Elle n’avait jamais rien dit à personne même à la prof. Elle avait vraiment peur de ces jeunes. 

Je ne savais pas vraiment comment faire pour qu’ils arrêtent. Je lui ai proposé de rentrer avec moi en voiture. Elle a demandé à ses parents qui ont directement accepté. Je lui ai également proposé de supprimer son Facebook et de créer un nouveau compte pour qu’on ne puisse plus lui envoyer de message. 

C’est assez 

Un jour, on était en classe. Je voyais qu’ils embêtaient Lili. J’étais déjà un peu énervé. J’ai crié un « C’est bon ! Laisse la tranquille ! ». La prof m’a dit de sortir mais j’ai ajouté : “ Tous les jours, ils ne la laissent pas tranquille. Il faut faire quelque chose sinon ça peut aller loin cette histoire.” La prof m’a dit de sortir et de revenir à la fin du cours. 

J’ai alors tout expliqué à la prof, elle a décidé de convoquer Lili. J’ai prévenu Lili que la prof voulait la voir. Je lui ai dit qu’il fallait qu’elle explique et qu’elle montre tout. Elle ne voulait pas y aller, elle avait vraiment peur. Je l’ai forcée un peu. Elle a fini par aller chez le directeur qui a contacté les parents de Lili. Les jeunes ont été renvoyés définitivement de l’école. Les parents ont également porté plainte contre eux.

Auteur : Bryan, 18 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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