Se sentir légitime

Se sentir légitime

J’écoute de la musique pour me sentir légitime de beaucoup de choses :

J’ai écrit de « beaucoup de choses » car finalement… Bah, c’est vrai. Souvent, je me sens pas légitime d’être là où je suis aujourd’hui, que ce soit de manière perso ou pro. Je me sens constamment pas légitime de ressentir ce que je ressens ou de juste vouloir que ça s’arrête. Parfois c’est décuplé lors des jours les plus difficiles.  

Les raisons, je ne les connais pas. Trauma infantile, harcèlement… Bref, trop de possibilités auxquelles je n’ai pas les réponses.  

Par contre, dès que mon casque est posé sur mes oreilles et que la playlist est lancée, tout semble se mettre en pause.  

La musique ne te juge pas. Elle te parle, elle t’écoute, elle te comprend.  

Parfois c’est même la seule.  

Auteur : Anonyme, Libramont – Chevigny

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Dialogue pas si absurde

- Et si demain je changeais ?- Changer quoi ?- Et bien je sais pas moi, si demain je m’éloignais et si je changeais de pays ?- Je serais sûrement nostalgique- Ah, et si je changeais de bijoux ?- Je...

Les petits avis, episode 74

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Relativiser

J’aimerais apprendre à relativiser. Les pensées sont très présentes dans mon quotidien. Parfois c’est un flot continu sans que cela ne me dérange. Parfois mes pensées sont en boucle. Lorsque c’est...

Nos compagnons de vie

J’aimerais apprendre à avoir moins peur, c’est une vision un peu pessimiste du problème peut-être. Je parle d’une chose que j’aimerais voir diminuer, s’atténuer, voire, disparaître. On pourrait...

Masque de pierre

Alors que tu avais disparuJ’observais les motifs de la pierreUne sensation de déjà-vuLe cœur tranché par le verre Les masques sont tombésEmportant tout sur leur passageL’image que je m’étais...

La peur du rien

J’ai toujours eu peur du rien. Du rien scientifique ou du rien émotionnel. Le fait que rien ne peut exister mais que l’absence absolue puisse être ravivée. Qu’il n’y ait rien du tout car un jour, il...

J’aimerais apprendre apprendre à me contrôler

J’aimerais apprendre à me contrôlerQuand j’ouvre ma bouche, je ne fais que des blessuresJe me noie dans mes personnalitésComme si je n’avais jamais su qui j’étais J’essaie de changer, de...

Passer de la survie au plaisir de vivre

J’aimerais avoir le temps de vivre et non pas être condamnée à survivre. Je ne veux pas me réveiller tous les matins, faire un travail qui, s’il n’avait pas été une question de nécessité, aurait pu...

Pleurer pour rien

« Tu pleures pour rien »Je l’ai si souvent entendueEt aujourd’hui je ne pleure plusDu moins, pas devant quelqu’un Cette phrase est un mauvais sortQu’on lance à ceux qui ressentiraient trop, qui...

Ces projets qui nous sauvent

Beaucoup valent la complexité, le travail acharné, le manque de temps dans l’élaboration de projets. Mes projets, ma bulle d’air. Je m’évade quand j’élabore mes projets, j’ai la tête dans les nuages...
LES PETITS AVIS, EPISODE 66

LES PETITS AVIS, EPISODE 66

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Eden, concert, théâtre, Daniel, 23 ans, Marchienne-au-Pont

Je pense que chaque jeune devrait essayer le Service Citoyen. Personnellement, ça ne me donne pas de fierté supplémentaire mais me permet de me former en étant dispensé du Forem. Je découvre plein d’artistes et fais du réseautage.

Pour l’esprit et le corps, je suis fier d’avoir réussi à revenir dans la vie active mais ceci étant dit, je trouve qu’on est payé au lance-pierre pour ce qu’on fait et même le lance-pierre est mieux payé.

Dour, une fierté, Auriane, 22 ans, Marchienne-au-Pont

Je suis fière de faire mon Service Citoyen car je me sens épanouie. Je me fais des contacts dans le milieu que j’aime, le rap. Le Dour Festival est un peu une religion pour moi. Mon rêve le plus intime est de travailler pour eux. Grâce au Service Citoyen, je touche ce rêve du bout des doigts, ma mission étant de collaborer avec eux. J’ai aussi pu rencontrer des amis, je me vois murir et grandir au fil des jours.

Souvenir-express, Daniel, 23 ans, Marchienne-au-Pont

On était jeunes, insouciants et sans complexe. Le temps d’un soir d’hiver, pendant le réveillon du Nouvel An. On était nous-mêmes. On est monté sur la citadelle, en chantant à tue-tête sans gêne notre musique rituelle, dans l’espoir d’une vie plus belle.

Chaque nouvelle année, j’y repense. Putain qu’est-ce que c’était intense de crier tous ensemble à l’arrivée de l’année 2018. Qu’est-ce que je donnerais pour revivre cette chaleur et énergie qui nous faisaient vibrer. Mes contrats d’amitié que je vous ai fait signer résident dans ma boîte. Quel bonheur de ne jamais avoir dû retirer un contrat de cette boîte.

Auteurs/es : Daniel, Auriane

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

Et d’autres récits

Dialogue pas si absurde

- Et si demain je changeais ?- Changer quoi ?- Et bien je sais pas moi, si demain je m’éloignais et si je changeais de pays ?- Je serais sûrement nostalgique- Ah, et si je changeais de bijoux ?- Je...

Les petits avis, episode 74

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Relativiser

J’aimerais apprendre à relativiser. Les pensées sont très présentes dans mon quotidien. Parfois c’est un flot continu sans que cela ne me dérange. Parfois mes pensées sont en boucle. Lorsque c’est...

Nos compagnons de vie

J’aimerais apprendre à avoir moins peur, c’est une vision un peu pessimiste du problème peut-être. Je parle d’une chose que j’aimerais voir diminuer, s’atténuer, voire, disparaître. On pourrait...

Masque de pierre

Alors que tu avais disparuJ’observais les motifs de la pierreUne sensation de déjà-vuLe cœur tranché par le verre Les masques sont tombésEmportant tout sur leur passageL’image que je m’étais...

La peur du rien

J’ai toujours eu peur du rien. Du rien scientifique ou du rien émotionnel. Le fait que rien ne peut exister mais que l’absence absolue puisse être ravivée. Qu’il n’y ait rien du tout car un jour, il...

J’aimerais apprendre apprendre à me contrôler

J’aimerais apprendre à me contrôlerQuand j’ouvre ma bouche, je ne fais que des blessuresJe me noie dans mes personnalitésComme si je n’avais jamais su qui j’étais J’essaie de changer, de...

Passer de la survie au plaisir de vivre

J’aimerais avoir le temps de vivre et non pas être condamnée à survivre. Je ne veux pas me réveiller tous les matins, faire un travail qui, s’il n’avait pas été une question de nécessité, aurait pu...

Pleurer pour rien

« Tu pleures pour rien »Je l’ai si souvent entendueEt aujourd’hui je ne pleure plusDu moins, pas devant quelqu’un Cette phrase est un mauvais sortQu’on lance à ceux qui ressentiraient trop, qui...

Ces projets qui nous sauvent

Beaucoup valent la complexité, le travail acharné, le manque de temps dans l’élaboration de projets. Mes projets, ma bulle d’air. Je m’évade quand j’élabore mes projets, j’ai la tête dans les nuages...
« We are the World » : le phénomène intemporel

« We are the World » : le phénomène intemporel

La chanson « We are the World » a été écrite par Lionel Richie et Michael Jackson en 1985. Elle a été interprétée par les chanteurs et chanteuses les plus connus à l’époque, aujourd’hui, considérés comme des légendes. Nous avons par exemple, Bob Dylan, Tina Turner, Michael Jackson évidemment, Stevie Wonder, Diana Ross, Steve Perry et beaucoup d’autres.

Cette chanson avait pour but de lutter contre la famine en Ethiopie. Ainsi, 47 stars se sont réunies pour la même cause et sous un même nom : « USA for Africa ». Aujourd’hui encore, ce titre résonne et fait écho pour des milliers de personnes.

Personnellement, cette chanson m’inspire. Je ne connaissais rien de son histoire, ni des voix qui ont rendu ce titre culte avant ce week-end, alors que je regardais son documentaire sur Netflix. Et je m’y suis intéressée, j’ai fait des recherches sur les artistes, de façon individuelle. J’ai été impressionnée par la notoriété et par la puissance de ces légendes. On est sûr qu’eux, on les écoute.

Je conseille ce phénomène à tout le monde, c’est pour l’Afrique que cette chanson existe et elle mérite d’être entendue.

Auteure : Romane, 16 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Dialogue pas si absurde

- Et si demain je changeais ?- Changer quoi ?- Et bien je sais pas moi, si demain je m’éloignais et si je changeais de pays ?- Je serais sûrement nostalgique- Ah, et si je changeais de bijoux ?- Je...

Les petits avis, episode 74

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Relativiser

J’aimerais apprendre à relativiser. Les pensées sont très présentes dans mon quotidien. Parfois c’est un flot continu sans que cela ne me dérange. Parfois mes pensées sont en boucle. Lorsque c’est...

Nos compagnons de vie

J’aimerais apprendre à avoir moins peur, c’est une vision un peu pessimiste du problème peut-être. Je parle d’une chose que j’aimerais voir diminuer, s’atténuer, voire, disparaître. On pourrait...

Masque de pierre

Alors que tu avais disparuJ’observais les motifs de la pierreUne sensation de déjà-vuLe cœur tranché par le verre Les masques sont tombésEmportant tout sur leur passageL’image que je m’étais...

La peur du rien

J’ai toujours eu peur du rien. Du rien scientifique ou du rien émotionnel. Le fait que rien ne peut exister mais que l’absence absolue puisse être ravivée. Qu’il n’y ait rien du tout car un jour, il...

J’aimerais apprendre apprendre à me contrôler

J’aimerais apprendre à me contrôlerQuand j’ouvre ma bouche, je ne fais que des blessuresJe me noie dans mes personnalitésComme si je n’avais jamais su qui j’étais J’essaie de changer, de...

Passer de la survie au plaisir de vivre

J’aimerais avoir le temps de vivre et non pas être condamnée à survivre. Je ne veux pas me réveiller tous les matins, faire un travail qui, s’il n’avait pas été une question de nécessité, aurait pu...

Pleurer pour rien

« Tu pleures pour rien »Je l’ai si souvent entendueEt aujourd’hui je ne pleure plusDu moins, pas devant quelqu’un Cette phrase est un mauvais sortQu’on lance à ceux qui ressentiraient trop, qui...

Ces projets qui nous sauvent

Beaucoup valent la complexité, le travail acharné, le manque de temps dans l’élaboration de projets. Mes projets, ma bulle d’air. Je m’évade quand j’élabore mes projets, j’ai la tête dans les nuages...
Back to the future

Back to the future

Le 20 janvier 2023, le groupe italien Måneskin sort son quatrième album. Le premier depuis leur victoire à l’Eurovision. Il est sorti durant leur tournée mondiale, ce qui leur a permis de faire découvrir leurs nouveaux morceaux au grand public en direct. Il n’y a rien à dire, le groupe cartonne partout où il passe. Pourtant leur style glam rock/pop rock avec une touche de hard rock n’était plus rien dans les oreilles des jeunes qui préfèrent une musique plus électronique et moins élaborée.

Même s’ils sont devenus célèbres, ils sont toujours émerveillés lorsqu’ils sont en présence des plus grands, tels les Rolling Stones ou bien encore les Red Hot Chili Peppers. Malgré le fait que leur style soit plus ancien, les sujets abordés dans leurs chansons sont quant à eux plus d’actualité. Prenons par exemple « Gasoline », une musique qui dénonce l’exploitation absurde du pétrole ou encore « Supermodel », l’histoire d’un jeune homme absorbé par le monde des écrans, des médias et qui ne profitent peut-être pas assez de la vie. On a d’ailleurs pu remarquer que ce mélange de joie de la jeunesse, associé avec un style un peu dépassé, a donné une sorte de vague dans les nouvelles générations. Celles-ci retournent vers une musique plus ancienne et savent qu’être rockeur en 2024 redonne de l’espoir à plein de jeunes musiciens qui espèrent faire carrière.

Auteur : Alexandre, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...
Tamala, découverte d’un style musical

Tamala, découverte d’un style musical

Cela va faire cinq ans que je suis scolarisé à Liège 1. Cinq années durant lesquelles je me suis inscrit à moult activités extrascolaires. Le club d’échec, de grec, de la communauté européenne, de programmation informatique et le club OPRL. De tous ceux-ci, je ne suis resté profondément fidèle qu’au dernier.
Le club OPRL est, comme son nom l’indique (Orchestre Philarmonique Royal de Liège), un rassemblement de mélomanes qui se rendent au moins bimensuellement au conservatoire pour y écouter de la musique, classique d’ordinaire.

Oui, mais justement, une fois n’est pas coutume, il ne s’agissait pas de musique classique ce jour-là. Je vais en effet vous raconter ma rencontre avec le groupe Tamala.
Lors d’une de nos réunions hebdomadaires avec le club, nous apprîmes, mes condisciples et moi, que nous allions assister à un concert un peu spécial. Oh non, pas de musique classique, romantique ou baroque cette fois, mais bien de la musique dite « du monde ». Il s’avéra que le conservatoire se voyait accueillir le groupe Tamala pour quelques soirées et que notre professeur avait réussi à nous obtenir suffisamment de places pour nous y emmener tous. Nous eûmes donc droit à un petit cours d’introduction sur le groupe que nous allions voir. Celui-ci était composé de Bao Sissoko à la kora, accompagné de Mola Sylla aux vocalises et de Wouter Vandenabeele au violon. Les deux premiers sont des griots sénégalais, des sortes de chamans, des dépositaires de la tradition orale de leur village, qui sont, depuis la naissance, entrainés à chanter et jouer selon des pratiques antiques. Le dernier est, je l’ai dit, violoniste et flamand, comme vous l’aurez deviné. Somme toute, un mélange de musiciens un peu hétéroclite au premier coup d’œil.

Bao Sissoko jouait donc de la kora. La kora, pour ceux qui ne connaitraient pas, c’est tout bonnement incroyable ! Il s’agit là d’un mélange entre une harpe, un tam-tam et un luth, un instrument mélodieux qui accompagne et accueille les autres sonorités, mais qui ne craint pas de s’imposer et de prendre le dessus avec son harmonie enchanteresse au moment venu.
Le jour du concert arrivé, des divers extraits écoutés en classe en préparation de la représentation, il ne me restait que quelques airs tronqués, insuffisants pour appréhender l’ampleur de ce à quoi nous allions assister. Les entendre c’est une chose, les voir, c’en est une autre !
Une fois que nous fûmes confortablement installés à nos sièges, une certaine Hélène Sechehaye, musicologue, nous présenta le spectacle. Elle nous expliqua en quoi consiste la fonction de griot, nous décrivit les instruments que nous devinions à grand-peine du fait de la pénombre et introduisit les artistes avec difficulté. Effectivement, ça n’était pas gagné… expliquer comment un violoniste de formation classique, mais reconverti au folk allait accompagner nos musiciens griots, ça n’était guère évident. Néanmoins, elle y parvint et nous eûmes une idée, certes floue, mais une idée tout de même de ce qui nous attendait.

La présentation terminée, le concert commença. L’on nous plongea dans l’obscurité en nous rappelant d’éteindre nos téléphones et de ne pas prendre de photos la séance durant. Soudain, la scène s’illumina. Nos quatre esthètes s’avancèrent, prirent places et instruments et commencèrent à jouer. Dès les premières notes, le public se transforma en véritable métronome, hochant la tête ou le buste de droite à gauche ou frappant silencieusement du pied au rythme de la musique. Dur de rester immobile face à ces sonorités entraînantes ! Alors on s’abandonne à la mesure, en ayant soin de ne pas gêner nos voisins, évidemment.
Chaque fin de morceau laissait place à Wouter Vandenabeele pour présenter un des interprètes ainsi que l’extrait suivant.
Bao Sissoko abandonna sa kora au profit d’une calebasse située à l’arrière, marquant la cadence au moyen de cette gigantesque caisse de résonance.
Mola Sylla, lorsqu’il avait les mains libres de son xalam (un luth traditionnel africain) et les poumons de ses chants, attrapait un de ses instruments « faits-main », et y soufflait, l’agitait ou le frappait suivant l’utilisation qu’il lui avait attribuée. Parmi ceux-ci, une calebasse montée sur un bâton portant une corde solitaire. C’est un violon, nous explique Wouter Vandenabeele. Mola aurait dénigré celui de Wouter en prétendant qu’il ne s’agissait que de quelques vulgaires cordes reliées à du bois creux, il aurait ensuite contrefait l’instrument avec les moyens du bord et se serait arrêté à une unique corde.

Ces trois amis sont liés comme les doigts de la main, et ça se voit ! Enfin… cela s’entend plutôt.
Il n’est pas rare que le groupe s’adonne à des improvisations, nous avait-on dit. Effectivement, une certaine sincérité primesautière, un naturel spontané émanait de leurs gestes, leurs mouvements, leur musique. Des associations de mots fort poétiques et abstraites, me direz-vous, mais qui témoignent de la difficulté d’exprimer cette liberté instinctive, liberté qui n’est pas présente dans nos mœurs musicales.
Il s’agit là du point fort de Tamala et de la musique du monde en général. Ce dépaysement tant auditif que visuel, cette ouverture culturelle, qui, à n’en point douter, nous change des symphonies et concerti auxquels nous sommes habitués.
Ces quelques notes exotiques auront égayé le répertoire traditionnel, mais non moins charmant, de cette année. Ce fut un très beau spectacle pour entamer ce programme !

Auteur : Gilles, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...