Travailler, c’est ça la vie

Travailler, c’est ça la vie

– Ah lalalala, t’es vraiment une merde. T’es là, tu fais deux dessins par mois, ton fais joujou avec ton logiciel de musique et tu clames que t’es créatif ?

Et puis j’ai vu tes dessins, on dirait ma petit cousine qui découvre la motricité de ses bras mais avec un crayon et une feuille.

Et ta musique… Enfin, ta « musique électronique assistée par ordinateur comprenant des samples et des synthétiseurs virtuels analogiques » ou je ne sais pas quoi là ! Bah c’est inaudible, avec mon cul je fais plus mélodieux.

J’ai vu ta piaule aussi ! Un bordel ! C’est honteux. C’est simple, c’est un mélange entre une poêle sale et un panier de linge sale. Tu veux vivre là-dedans ? Bah tu sais quoi, sincèrement ? Je te connais pas, tu me montres ta poêle à frire de baraque, ben je te colle mon poing dans la gueule. Non, mais après faut pas s’étonner. Et puis cette odeur ! C’est âcre, acide, on dirait que tu pisses sur ton tapis. Tu me dégoûtes en fait.

Franchement, va bosser, sors-toi les doigts, fais comme tout le monde…

TRAVAILLER, C’EST CA LA VIE !

Et toi t’essaies de profiter de la vie ?! Comme ça là, tranquillou bilou… Les mains dans le froc, à l’aise Blaise quoi… Chillax… Non mais on est où ? Tu veux finir à la rue, c’est ça ? Tu veux crever la gueule ouverte en fait. Tues-toi tout de suite alors, comme ça tu gagnes du temps.

– Non mais pas besoin, on va crever dans 10 ans en fait, justement…

– C’est ça, trouve-toi des excuses encore !

– Non, vraiment. Scientifiquement parlant, on est foutu.

– Ah…

– …

– Bon bah viens, on va fumer un joint.

Auteur : Gaspard, 22 ans.

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres histoires à raconter

Question d’identité

La vie est un drôle de jeux. Une drôle de phrase, pour une drôle de situation qui bien souvent, fait rire jaune. Du simple moment embarrassant jusqu'au « mais qu’est-ce que je fou là ? ». La vie,...

Origine du mal-être

Violentée Mon texte parle de mon mal-être. Etant petite, mon père n'était jamais à la maison, souvent dans les cafés, dans les buvettes de foot... Il rentrait, souvent ivre et violent, le plus...

Mon arrière grand-mère

J’écris pour Françoise ou Bouboune dans un langage plus familier ou encore panthère dans le monde du scoutisme. Je veux d’abord commencer par m’adresser à toi Françoise, une force à l’état pur,...

Mon combat contre l’anorexie

L'anorexie est une maladie qui touche de plus en plus de personne, aussi bien les garçons que les filles. Pour beaucoup de personne, l'anorexie est un physique, or, c'est avant tout une maladie...

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Scan-R a pour objectif de donner la parole à tous les individus, sans différence et discrimination, dans le but de sensibiliser et améliorer le vivre ensemble. Un jour, je changerai mon corps. Je...

Reconstruction

Quand j’étais petite, mes parents se disputaient souvent. Un jour, ma mère est partie de la maison et est partie vivre chez mes grands-parents. Elle est partie sans rien dire, je crois qu’elle...

Le futur sans papier

Entre désillusion, solitude et espoir, Fatime nous raconte son voyage, du Maroc à la Belgique, en passant par la Roumanie, en quête d'un meilleur avenir... Je m’appelle Fatime, je suis d’origine...

Fuir la guerre

Sabreen, réfugiée palestinienne nous parle de son exil à travers son texte, rempli de résilience et d'espoir. Je m’appelle Sabreen. Je suis palestinienne. Je suis arrivé en Belgique en 2019, déjà...

Exorcisée

Exorcisée Le mot « sorcière » est encore très tabou dans mon entourage et plus globalement dans le mon arabe et nord-africain. Pourtant, avant que l'Afrique du Nord ne soit colonisée par les Arabes...

Alien, l’étrange étranger

Petit détour par wikipédia pour trouver une définition du mot “Alien” : [a.ljɛn] est un terme anglais issu de l'ancien français signifiant « étranger » au sens large (ce mot a toujours ce sens,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis, je dis que je suis une femme, musulmane, d’origine marocaine et lesbienne. Assise devant le groupe de cet atelier, je ne regarde personne quand je l’annonce. Non pas parce que j’ai honte, mais parce que pour moi, « lesbienne » est une information comme une autre. Je suis la dernière à me présenter et personne n’a annoncé son hétérosexualité dans le groupe.
Je sens la question du coming-out venir, alors je les devance : « Non, mes parents ne le savent pas. »
« Tes parents ne vont pas l’accepter ? » me demande la journaliste du groupe.
Je ne sais pas si c’est une question ou une affirmation. Ça m’agace. L’animateur explique le prochain exercice en me prenant pour exemple. Il dit : « Tu as avoué ton homosexualité. »
« Avouer », comme si c’était quelque chose de honteux que je devais cacher. Il va lire ces lignes et va surement vouloir s’excuser. La journaliste va me dire qu’il n’y avait aucune mauvaise intention derrière sa question.
On voudrait que je dise que je suis lesbienne et que j’ai peur, que je suis lesbienne et que j’ai honte. Désolée de décevoir, mais je suis lesbienne et je le vis très bien. Il n’y a rien de plus libérateur et de plus pur qu’être une femme et aimer les femmes. J’aime les femmes comme aucun homme ne pourra jamais le faire. Je n’ai pas de schéma à suivre, ni de rôle à avoir. J’ai la chance de pouvoir aimer les personnes les plus courageuses de cette Terre et je me sens privilégiée.
Je crois en un Dieu qui, pour beaucoup, ne veut pas de moi. Je ne suis pas d’accord, il n’y a pas qu’une seule manière d’être musulmane. Croire en Dieu m’apaise et m’apporte du réconfort chaque jour. Je ne suis pas seule, je fais partie d’une communauté et je suis entourée de gens qui m’acceptent comme moi je les accepte.
Je suis une femme, musulmane, d’origine marocaine et lesbienne, je suis chacune de ces choses et toutes à la fois. Je suis qui j’ai envie d’être et surtout, je le vis très bien.

Anonyme

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres éclairage

La Drogue

La drogue – Pourquoi vous fumez monsieur ? Ça m'aide. – Comment ça vous aide ? C'est ma façon de tout oublier. Je tiens à préciser : je ne suis pas accro. J'ai déjà réussi à arrêter pendant 1 an et...

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis Quand je dis qui je suis, je dis que je suis une femme, musulmane, d'origine marocaine et lesbienne. Assise devant le groupe de cet atelier, je ne regarde personne quand je...

Mon bégaiement, mon futur

Sidra est Syrienne. Il y a quelques années déjà, avec sa famille, elle est arrivée en Belgique. Elle accorde une très grande importance et le tout se passe plutôt très bien mais il y a un problème,...

Vivre avec la tristesse

Lucas a du mal à exprimer ses émotions. Il accumule beaucoup et ne s'ouvre quasiment pas à ses proches, à celles et ceux qu’il aime. Il cache, derrière de grands sourires, sa joie de vivre, son...

Les petits avis, épisode 17

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Harcèlement, problèmes…
On peut toujours s’en sortir !

Au début, tout se passait bien entre Nathalie et une fille qu’on appellera Giulia. Déjà les parents étaient ami·e·s, ça aide pourtant… Hélas, les choses se sont très fortement compliquées : Nathalie...

Une personne dans ma vie

Comme pour trouver un amoureux, Justine aura eu besoin de temps pour ne plus être harcelée par ses collègues de l’école. De la solitude à un sourire magique, la jeune femme nous propose une route...

La vie du bon côté même si …

Après une longue et foutue maladie contre laquelle elle s’est battue, la maman d’Elea est morte. Malgré tout, c’est dans ses familles que la jeune fille trouve des ressources et de la force pour...

La musique plutôt que la parole

Pour Clothilde, la musique est un véritable moyen d'expression. Pour elle, parfois, on en dit plus en jouant quelques notes qu’en ouvrant la bouche. S’exprimer avec les mots justes est parfois...

Ma rue en noir et blanc … Ma vie en vert

Si ce n’est pas facile pour tout le monde, c’est parfois beaucoup plus compliqué encore pour certain·e·s. Medhi nous partage un bout de trottoir et un morceau de vie. Pour lui, se projeter, cela...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Scan-R a pour objectif de donner la parole à tous les individus, sans différence et discrimination, dans le but de sensibiliser et améliorer le vivre ensemble.

Un jour, je changerai mon corps. Je suis née fille, mais je suis et j’ai toujours été un garçon. Je n’aime pas ce corps. Ce n’est pas moi. Quand je me regarde dans un miroir, le corps que je vois n’est pas moi. Je dois porter et voir ce corps tous les jours de ma putain de vie. Je le déteste.

Pour me sentir mieux, j’ai acheté des vêtements de mec et en plus, je porte un binder pour m’aider à avoir le torse que j’ai toujours rêvé d’avoir. Tous les matins et tous les soirs, j’imagine sur moi le corps de mes rêves, celui qui me donnerait satisfaction en étant torse nu ou en maillot. Pas ce corps qui n’est pas le mien.

Ce corps me rappelle que nous ne pouvons pas toujours avoir le corps que nous voulons. Mais je ne perds pas espoir.

Auteur : Anonyme, 14 ans.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R.

Et d’autres textes de la catégorie Raconter

Question d’identité

La vie est un drôle de jeux. Une drôle de phrase, pour une drôle de situation qui bien souvent, fait rire jaune. Du simple moment embarrassant jusqu'au « mais qu’est-ce que je fou là ? ». La vie,...

Origine du mal-être

Violentée Mon texte parle de mon mal-être. Etant petite, mon père n'était jamais à la maison, souvent dans les cafés, dans les buvettes de foot... Il rentrait, souvent ivre et violent, le plus...

Mon arrière grand-mère

J’écris pour Françoise ou Bouboune dans un langage plus familier ou encore panthère dans le monde du scoutisme. Je veux d’abord commencer par m’adresser à toi Françoise, une force à l’état pur,...

Mon combat contre l’anorexie

L'anorexie est une maladie qui touche de plus en plus de personne, aussi bien les garçons que les filles. Pour beaucoup de personne, l'anorexie est un physique, or, c'est avant tout une maladie...

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Scan-R a pour objectif de donner la parole à tous les individus, sans différence et discrimination, dans le but de sensibiliser et améliorer le vivre ensemble. Un jour, je changerai mon corps. Je...

Reconstruction

Quand j’étais petite, mes parents se disputaient souvent. Un jour, ma mère est partie de la maison et est partie vivre chez mes grands-parents. Elle est partie sans rien dire, je crois qu’elle...

Le futur sans papier

Entre désillusion, solitude et espoir, Fatime nous raconte son voyage, du Maroc à la Belgique, en passant par la Roumanie, en quête d'un meilleur avenir... Je m’appelle Fatime, je suis d’origine...

Fuir la guerre

Sabreen, réfugiée palestinienne nous parle de son exil à travers son texte, rempli de résilience et d'espoir. Je m’appelle Sabreen. Je suis palestinienne. Je suis arrivé en Belgique en 2019, déjà...

Exorcisée

Exorcisée Le mot « sorcière » est encore très tabou dans mon entourage et plus globalement dans le mon arabe et nord-africain. Pourtant, avant que l'Afrique du Nord ne soit colonisée par les Arabes...

Alien, l’étrange étranger

Petit détour par wikipédia pour trouver une définition du mot “Alien” : [a.ljɛn] est un terme anglais issu de l'ancien français signifiant « étranger » au sens large (ce mot a toujours ce sens,...
Crises d’angoisse

Crises d’angoisse

Au sein d’un Service d’Accrochage Scolaire, Eline est la plus jeune du groupe. Remplie de fragilité, elle se livre pourtant sans tabou, avec courage, pour faire face et raconter un phénomène souvent méconnu : les crises d’angoisse.

Je suis fier d’être qui je suis aujourd’hui, malgré toutes les difficultés que j’ai dans la vie. Notamment l’angoisse, qui en fait globalement partie. Toute cette angoisse est arrivée comme cela, d’un coup, en moi. Je n’ai plus su aller à l’école, ni même dans un magasin… Je pleurais, tremblais et criais sur tout le monde. En gros, je ne me sentais pas en sécurité et je ne me maîtrisais plus.

Je me sentais différente, même très différente. Mes émotions se mélangeaient et je ne savais plus rien faire. Tout cela m’a fait perdre énormément de confiance en moi alors que je n’en avais déjà pas beaucoup. La tension montait de plus en plus à la maison et j’ai même commencé à être angoissée chez moi, surtout avec mon papa qui ne comprenait pas spécialement ma situation.

Les journées passaient et se ressemblaient. Je pleurais toute la journée et je commençais à me dire que jamais je ne sortirai de ce cauchemar. J’ai eu une chance énorme d’avoir ma maman,  qui me soutenait et m’encourageait. Je crois sincèrement que sans ma maman, cela aurait été un enfer. Elle m’a apaisé, calmé quand j’angoissais.

Je sais et j’ai conscience que cela a été très dur pour toute ma famille. Pas que pour moi. Maman et papa ont commencé à se disputer et c’était moi leur source de disputes. Maman me défendait. Papa, lui, n’était pas du tout d’accord avec ce que je vivais, en croyant que c’était du cinéma.

Longtemps, je l’ai caché, j’en étais gênée. Mais aujourd’hui, je l’accepte. Je dirais même que toutes les personnes qui se reconnaissent dans ce texte doivent rester positives et essayer d’être bien entourées.

Quant à mon papa, je sens que tout va mieux avec lui. Je sais qu’il était comme ça car il ne savait pas quoi faire. Après un an de nuages, le soleil revient et aujourd’hui, je me sens prête à retourner à l’école!

Auteure : Eline, 13 ans.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Le chamanisme

Le chamanisme

Aimant l’écriture, Cindy s’est inscrite à un atelier d’écriture Scan-R grâce au collectif « Service Citoyen ». Elle nous parle de sa rencontre avec le chamanisme, consciente de devoir rassurer les sceptiques, de manière très personnelle.

Au delà de cette planète déchirée, où l’Humain prend part à des combats, qu’ils soient fixés sur les genres, les guerres, les espèces, les libertés, sur une terre où il y a richesses et pauvretés, amour et chagrins d’amours, colères, déceptions, joies et enthousiasme, croyances et indifférences, intelligences et ignorances, gloires et échecs, il y a l’Univers. Des Mondes existent, il y’en a trois. Le monde d’en haut, le monde d’ici, et le monde d’en bas. C’est lors d’une initiation aux méthodes chamaniques que j’ai pu les visiter. Je voudrais partager mon expérience.

 

Pour les sceptiques, je voudrais d’abord expliquer, qu’à mon grand étonnement, ces Mondes existent bel et bien, non pas que ce soit de la sorcellerie, ou je ne sais quel mot on pourrait donner à ces méthodes. Nous commençons les voyages grâce au BPM des tambours, qui appellent les esprits, et qui, en fait, activent notre cerveau droit, qui nous permet ainsi de voyager dans le monde d’en bas, où nous allons rencontrer nos animaux de pouvoir, et dans le monde d’en haut, où nous rencontrons nos esprits guides. Bien sûr, le tambour n’est qu’une méthode, il y en a mille autres, il y a plein de façons de voyager en Chamanisme.

 

Les animaux de pouvoir font les choses pour nous, et nous interprétons leur actions, mais ils font le travail à notre place. J’ai rencontré deux animaux de pouvoirs lors de mes voyages dans le monde d’en bas: ceux-ci étaient un bélier, et un ver de terre. Une autre méthode consistait à rencontrer l’animal d’une autre personne, et ma partenaire de voyage m’a révélé avoir rencontré un lapin blanc. Mon bélier, qui tout d’abord chargeait ses cornes dans ma direction, m’a fait regarder dans ma main, dans laquelle il y avait une pomme, dans laquelle il y avait un ver de terre. Je leur ai demandé s’ils étaient mes animaux de pouvoir. Mon ver de terre s’est tout à coup faufilé dans la pomme, me faisant comprendre qu’il fallait que je me préoccupe du bélier. Tout à coup, ce bélier s’est retrouvé près de ma jambe et a marché, devant moi, nous étions dans un endroit dans lequel je me sens bien, c’est a dire au pied de la montagne. Il m’a invité à le suivre, et nous avons traversé un chemin étroit, le long d’une falaise. C’était un chemin bien dangereux, mais je me sentais en sécurité…

 

Lors du rappel, j’ai salué mon Bélier, je l’ai remercié avec tout l’amour du monde, et je suis revenue dans le monde d’ici.

 

Les esprits guides, eux, nous enseignent, ils répondent à nos questions de cœur. Le voyage commence, et nous escaladons des niveaux, à la recherche de nos esprits guides. Drôle d’expérience… Oui, dans les premiers niveaux, j’ai rencontré une âme, qui se nommait Elena, errant dans cet univers cosmique. J’ai compris par sa façon de tourner sur elle même qu’elle n’était pas mon esprit guide, mais qu’il s’agissait d’une âme perdue. Je continue alors cette montée en niveaux, et je rencontre ensuite un gros bonhomme, qui ressemble très fortement à Ganesh, mais au masculin à mes yeux, bedonnant et vert foncé. Je lui demande alors: « es-tu mon guide spirituel? » – JE SUIS OCCUPÉ. – me répond celui-ci. Je monte alors encore d’un niveau, et je monte, je monte, je ne m’arrête plus. Je cherche, je regarde au loin et d’un coup, un personnage bleu, qui ressemblait très fort à un Andromedien que j’ai rencontré dans un rêve, se trouve devant moi. Je me présente à lui, lui demandant son nom, que je ne peux pas vous révéler. Après lui avoir demandé s’il était mon esprit guide, celui-ci me tend les bras et me prend la main, m’amenant plus haut encore, où on pouvait observer la ceinture d’Orion dans l’horizon. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait bien d’un esprit guide et qu’alors je pouvais lui poser ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime? »… Et là, de ses mains il dépose autour de mon cou un collier garni de perles oranges, rondes, en bois, lourdes mais apaisantes. Je suis entrée en transe. Mes yeux pleuraient, mon corps tremblait, alors que j’étais simplement allongée sur le sol, les yeux fermés, je riais à chaudes larmes. Dans ce monde d’en haut, je lui exprime alors que je ne comprends pas sa réponse, et il m’attrape ensuite par la taille, cette fois, et nous nous retrouvons assis sur une sorte de nuage, contemplant d’autres galaxies lointaines. J’ai pu converser avec lui pendant quelques minutes, et je lui ai alors posé deux questions. D’abord : « À quel niveau sommes nous? » Et il me répond en souriant: « Nous sommes au 6e étage. » Mon corps et mes yeux dans le monde d’ici se calment, mon poids s’écrase au sol et je ne sens plus mes mains. Je lui demande alors : « Es-tu venu dans mes rêves, un jour, m’as tu portée dans tes bras pour me dire que tout allait bien se passer? » Il me répondit qu’il ne s’agissait pas de lui, mais d’un chef messager, qui communique amour et protection. J’entends le rappel, je salue mon esprit guide, et je reviens dans le monde d’ici, n’ayant absolument rien compris au message de mon guide.

 

Ce n’est que bien plus tard, que, lors d’une tentative de suicide, je réalise qu’il manquait des réponses, et que je n’étais pas prête à voyager seule dans les Mondes d’en haut, et d’en bas. Je me demande alors : « Ai-je posé les bonnes questions? Ai-je pris le bon chemin? Guides, aidez-moi, parlez-moi.. » Et tout à coup, dans ma bêtise de vouloir me foutre en l’air, j’entends mon âme me parler. Ce n’était pas ma voix. C’était celle de mon guide, qui me disait: « Souviens-toi du présent. »

 

Le présent… Le présent.. Quel présent? Maintenant? Et c’est la que me revient ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime ? » Et soudain, une phrase que cette personne adore, sortie du film Kung Fu Panda, me vient en tête. « Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent ».

 

Tout devient si clair, le présent est le cadeau, le collier orange. Dans ma question, la personne que j’aime, c’était moi. Tout était si clair, malgré mon état d’ébriété, j’ai ensuite senti l’amour que j’avais pour les autres, et le désamour que j’avais pour moi. Tout était si clair, j’étais en vie, mon corps était là. C’était la lumière qui me parlait, l’univers qui me demandait de rester là. J’ai alors pensé très fort à ver de terre, bélier, et à cette âme perdue que j’avais rencontrée. Peut-être cette âme perdue était-elle aussi un esprit guide, mais qu’elle même ne le savait pas. Je ne voulais pas être une âme perdue, je voulais continuer d’aimer les autres, mais comprenant qu’il fallait que je m’aime, j’ai saisi la vie, je me suis ressaisie.

 

Que nous croyions en Dieu, Allah, Bouddha, Odin, ou que nous ne croyions en rien, il y a toujours une âme quelque part, qui vous accompagne, des connexions qui se créent, rien n’est hasard, tout est énergie, amour, propulsion. Nous sommes une espèce en voie de disparition, mais nous aurons toujours de la vie quelque part, nous serons toujours énergie, des âmes qui voyagent, qui se rencontrent, s’amusent ou se chamaillent, tout en lumière, en clairvoyance, et en amour.

Auteur : Cindy, 26 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Musulmane et lesbienne, j’ai peur.

Musulmane et lesbienne, j’ai peur.

J’ai 13 ans, je suis musulmane et lesbienne et j’ai peur. J’ai peur de me faire rejeter par ma famille, mes amis, pour qui je suis vraiment. J’ai peur de ne pas pouvoir me marier ou avoir d’enfants avec ma partenaire. J’ai peur de me cacher toute ma vie et de vivre une vie qui ne me correspond pas.
Alors, je vais me battre. Je vais me battre pour mes droits et pour les droits de plein d’humains qui voudraient vivre heureux. J’espère que ma famille, mes amis, ma génération se battra. J’espère que dans quelques décennies, deux hommes, deux femmes pourront s’embrasser dans la rue. J’espère que les personnes transgenres, etc. soient acceptés.
Merci à toutes les personnes qui ont du pouvoir d’avoir légalisé le mariage pour tous, la PMA pour tous, et d’avoir rendu plein de jeunes heureux. Heureux de savoir qu’ils ne sont pas malades mais qu’ils sont juste eux-mêmes.
Alors, oui, j’ai peur. Mais à chaque fois que je tombe amoureuse d’une fille, j’ai envie. Envie de me battre pour mes droits et envie de vivre heureuse.

Auteure : Anonyme, 13 ans, Bruxelles.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R.

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R