Harcèlement, sexisme et société, un mélange explosif

Harcèlement, sexisme et société, un mélange explosif

Ce qui me révolte, c’est que les discriminations font de plus en plus partie du quotidien de chaque personne.

Les personnes qui forment aujourd’hui des messages haineux ou qui, dans la vie de tous les jours, se permettent de faire des commentaires sur les autres vont sûrement éduquer leurs enfants avec les valeurs qu’ils défendent. Je trouve ça bien dommage, car le harcèlement et le cyberharcèlement vont augmenter en chiffres. Mais au final, comment pouvons-nous changer les pensées de ces personnes si même la justice ne fait rien ? De nos jours, la justice s’acharne sur des pauvres sans papiers qui travaillent au noir plutôt que sur des personnes au comportement plus que déplacé ? Les politiciens, eux, se présentent comme des hommes parfaits aux élections, mais une fois qu’il est temps d’agir, tout le monde est à la pause-café bizarrement. Dans les pays démocrates, il serait possible d’instaurer des lois contre ce type de harcèlement. Certes, il faudrait y travailler difficilement, mais cela serait possible d’après mon point de vue.

Depuis quelque temps, je suis l’histoire de Gérard Depardieu, car je trouve cela honteux. Ça me révolte qu’on défende un homme pareil, enfin si on peut appeler cela un homme. Dire d’une petite qu’elle se donne du plaisir en montant à cheval et de traiter les cavalières de « grosse salope », c’est vrai que nous ne devrions pas être choqués. Non seulement, il prône l’équitation comme une action qui donnerait du plaisir aux femmes, ce qui décrédibilise ce sport et peut donner aux cavalières un sentiment de honte. Mais, il ruine également la vie de cette petite-fille, en énonçant de tels propos à son égard. N’a-t-il pas honte, ayant lui-même des enfants. Et que dire de cette fameuse pétition pour le défendre qui, pour moi, n’a aucun sens. Effectivement, allons-y défendons les personnes aux propos sexistes, le monde se portera sûrement mieux. Quelle blague !

Et bien, quelle belle génération dans laquelle nous vivons. Cela fait peur et, de mon point de vue, cela ne va qu’empirer.

Auteur : Anonyme, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Re-construire

Re-construire

15 mars 2022, ce soir-là, il a tout pris de moi.

Tout ce que j’étais, tout ce que j’avais, tout ce en quoi je croyais, tout ce à quoi je pouvais rêver.
Ce soir-là, en entrant chez moi, en entrant en moi, il a fait disparaître ce « moi ».

Après ça, que dire, que vivre, que faire ?
Une seule solution proposée, imposée, la reconstruction.
Bientôt deux ans plus tard, je ne cesse de me demander s’il est possible d’atteindre, de façon totale et absolue cette fameuse reconstruction tant rêvée.
Reconstruire, pour aller où ? Re-construire en re-prenant quoi du « avant » ? Du « avant », qui m’a amené là.
Construire, avec quoi ? Avec quelle énergie ? Mais surtout, construire quoi ?

Je ne suis pas sûre de penser qu’il soit possible, d’atteindre cette terre promise.
Terre d’optimisme et de pardon. Terre d’oubli et d’idéalisme.
Je ne suis pas sûre que ça soit possible, mais au fond, je me demande si ça n’est pas une bonne chose.

Ne pas oublier.
Ne pas pardonner.
Ne pas accepter.

Mais tenter, d’avancer.

Avancer, non pas pour avoir l’air d’aller mieux, avoir l’air apaisée, avoir l’air moins en colère.
Avancer, pour soi, à son rythme.

Reconstruire ou simplement construire ?
Je ne crois pas qu’on puisse, aussi simplement qu’on nous le dit, reconstruire une partie de son âme qui a été arrachée aussi violement.
Non, je ne le crois pas, mais finalement, je crois que c’est une merveilleuse chose.

Arrêtons, toi, moi, nous, de tenter de recoller les bouts de cette feuille déchirée, arrachée, meurtrie. Prends une nouvelle feuille, blanche, neutre, solide.
Et commence, encore et toujours, s’il le faut.
Mais ne supprime pas, n’efface pas, n’oublie pas, cette part de toi que tu ne pourras peut-être jamais,

Reconstruire.

Auteure : Elise, 21 ans, Marchienne-Au-Pont

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R.

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Comment je suis devenue une femme

Comment je suis devenue une femme

Quand je vois des petites filles courir et crier, si libres et fières, je pense à chaque fois à la célèbre phrase de Simone de Beauvoir: “On ne nait pas femme, on le devient”. Ces enfants ne sont pas encore des femmes, elles le seront un jour car elles vivent dans un monde qui les construira en tant que telles, et ça me brise le cœur d’imaginer toute la violence qui les attend. Car moi, comme les autres, je le suis devenue par la violence.

Premièrement, la violence physique. J’y ai échappé, mais je n’ai pas échappé à sa menace constante. «Ne sors pas seule le soir, il pourrait t’arriver quelque chose». Je l’entends presque tous les jours, souvent de femmes qui le disent par bienveillance, mais qui renforcent cette peur constante. « Donne-moi, son prénom, son nom et l’adresse du lieu de rendez-vous avant d’y aller ». Entre nous, on essaye de se protéger les unes les autres. On a entendu assez d’histoires de rendez-vous qui tournent mal. « Pourquoi tu ne l’as pas quitté ? », balancé avec mépris par un garçon quand quelqu’un lui a confié avoir été frappée par son copain.Le message est clair : Ne te fais pas agresser. C’est ta responsabilité et tu dois faire attention.

Il y a aussi la violence verbale. Les insultes. Dites par des inconnus dans la rue ; par des potes, mais ça va, c’était juste une vanne ; par des mecs qui veulent me payer un verre et qui ne supportent pas un refus ; par un ex-copain pour qui j’avais refusé de cuisiner un repas; par un prof même, qui m’a dit que si je ratais son cours je pouvais toujours devenir strip-teaseuse. Toutes ces fois, c’est parce que j’étais sortie de mon rôle. J’avais dit non, j’agissais comme si j’étais libre et tous ces hommes ont ressenti le besoin de me remettre à ma place de femme.

Quand j’étais ado, je ne me maquillais pas et je ne me coiffais jamais. On me faisait souvent la remarque, c’était banal, c’était anodin. Parfois, ça me mettait mal à l’aise, mais, malgré ça, je n’arrivais pas à me forcer à me lever plus tôt pour me faire belle. Je ne comprenais pas pourquoi, mais, maintenant, je le sais : je résistais. Je l’ai fait, jusqu’à ce qu’une pression insidieuse, une faille interne me fasse céder.

Parce qu’il y a encore un autre type de violence : une violence qui vit en soi. À un moment, on devient son propre martyriseur. On se surveille soi-même.

Ça commence avec la honte. On s’est tellement moqué de ma faiblesse physique, et on m’a tellement répété que c’est normal, les filles sont moins fortes, que j’ai, de moi-même, arrêté d’essayer de faire du sport : j’avais trop honte. On m’a tellement regardé, scruté avec lubricité que j’ai changé ma manière de m’habiller : j’avais honte de me sentir comme une proie. On finit par se contrôler soi-même, on n’a plus besoin de nous imposer des choses. Peut-être que si on regarde assez de films romantiques dans lesquels les hommes sont jaloux, on désire un homme qui nous contrôlera. Peut-être que si on nous répète assez qu’il faut être belle, et qu’un corps beau est un corps mince, alors on se contraint à des restrictions et on épuise notre énergie à essayer de perdre du poids. Peut-être que si on nous ignore assez en parlant de certains métiers, on ne réalisera même pas les possibilités que l’on a, et on continuera à être globalement moins payées, voire à travailler gratuitement en prenant toute la charge du travail domestique.

La violence devient symbolique, et on baisse les yeux et on a les joues rouges de honte. On devient une femme.

Tout ça est un poids énorme. Je voudrais que les petites filles restent libres pour toujours, même si, je le sais, elles pressentent sûrement déjà le poids de ces violences.  Qu’est-ce que je peux leur dire par rapport à tout ça ?

Il faut parler de ses expériences, car c’est comme ça qu’on combat la honte. Il faut se rendre compte qu’un monde différent existe, un monde libéré de ce système, un monde où le rôle de femme n’a plus de sens, pour que personne n’y soit enfermé. Ce monde est possible, et c’est à nous de le créer.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Olivia, 20 ans, Liège

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Je ne veux pas être ton égale

Je ne veux pas être ton égale

Je mène un combat pour mes droits, pour les droits. Du moins, j’essaie. Je lutte pour les autres et pour moi. Pas vraiment pour toi.

Non. À toi, cher homme cis hétéro, je ne veux pas être ton égale. Je ne veux pas de tes privilèges, offerts à toi sur un plateau (depuis ta naissance).

Je ne veux pas de ton aisance (naturelle) à prendre ma place, ma voix.

Je ne veux pas de ta naïveté, à penser qu’en m’accostant dans la rue, l’espace public, tu me flattes. Ce n’est pas le cas, ça ne sera jamais le cas.

Je ne veux pas de ton rôle dominant dans cette société, celui qui t’a été donné, que tu utilises de façon erronée, dont tu abuses dans toutes tes relations, même les plus passionnées.

Je ne veux pas non plus de ta fragilité, celle qui rend impossible l’honnêteté.
Oui, je veux accéder à plus de droits, à tous les droits, me faire entendre et me faire écouter. Mais je ne veux pas de ta place, si pour cela je dois mettre de côté mon humanité.

Car je ne veux pas diriger avec ta haine et je ne veux pas entreprendre avec tes pairs, qui détruisent la planète.

Le monde n’a pas besoin d’un Musk, Bezos ou Poutine d’un autre genre.
Le monde a besoin d’elles, de iels, d’aels, d’elleux et de moi. Il a besoin de Greta, de Marsha, de Frida et de Rosa.

Auteur : Elena, 23 ans, Liège

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Société injuste!

Société injuste!

On entend souvent que la société a changé et est plus inclusive ; alors pourquoi est-elle toujours injuste ?

De nos jours, il est nécessaire de se justifier pour tout. Pourquoi faut-il expliquer en quoi c’est dur d’être une femme ? Pourquoi faut-il expliquer pourquoi on cherche à avoir plus de droits en tant que LGBT ? Pourquoi faut-il expliquer ce qui impacte dans un handicap ? La société est tristement fermée aussi.

Qu’est-ce que la société ?

La société est un ensemble de normes, de comportements ou une culture.

Quel est le problème ?

A vrai dire, la société en a beaucoup. Non seulement elle est discriminatoire, fermée d’esprit et cruelle mais, en plus, tout cela est normalisé. C’est cela qui mène à une lutte constante pour l’égalité et à une justification.

Le patriarcat

La ‘différence’ dont on entend le plus parler et pour laquelle il faut se justifier est le patriarcat. Et pourtant, pendant longtemps, les femmes étaient plus nombreuses. En 2020, l’ONU estime environ 102 hommes pour 100 femmes. Dès lors, peut-on considérer ça comme une différence si elle touche la moitié de la population ? Et pourtant, le fait d’être née ou de se reconnaitre femme oblige souvent à le justifier. Il arrive aussi que sans s’en rendre compte, la société pousse les filles et femmes à se justifier. Se justifier d’être de sexe féminin, c’est aussi se justifier de pourquoi on ne veut pas se marier, on ne veut pas d’enfant, pourquoi on mérite le même salaire que les hommes, pourquoi on a besoin de repos en période, pourquoi on ne veux pas porter de robe et surtout en quoi on est aussi compétente qu’un homme.

Le racisme

Une autre ‘différence’ que l’on rencontre beaucoup est la différence d’origine. Depuis toujours, les gens sont catégorisés selon leur pays d’appartenance, leur couleur de peau ou leurs traits physiques laissant apparaitre leurs origines. Le racisme part du principe qu’au sein de l’humanité existent différentes races et qu’au sein de celles-ci, certaines sont supérieures. C’est en partant de ce principe que les génocides, ségrégations et injures ethniques ont fait surface. Pourtant un homme américain, un homme rwandais et un homme coréen valent autant et ont autant de capacités. Pour ce qui est de se justifier, il est courant d’entendre des préjugés sur des personnes d’origine étrangère en disant qu’elles sont parfois moins compétentes ou intelligentes.

Je me pose encore la question : pourquoi doivent-ils justifier leurs origines ?

L’anti-religion

Au sein de notre monde, un grand nombre de religions monothéistes et polythéistes existent et chacune a sa place et son histoire. Certains pensent que la religion est absurde et qu’elle ne devrait simplement pas exister ; d’autres pensent que leur propre religion devrait avoir le monopole. Pourtant, une religion n’impose rien aux autres et chacun est en droit de pratiquer tant qu’il n’impose rien aux autres. Je pense que justement, culturellement parlant, les différentes religions sont très intéressantes chacune avec leurs valeurs et leurs messages.

L’homophobie

On parle d’homophobie mais je pense que l’on devrait parler de phobie des LGBT puisque dans l’homophobie non seulement les homosexuel-le-s sont concernés mais aussi les pansexuel-le-s, non-binaires, trans, queer, … Les gens se sont comme mis en tête que depuis quelques années être LGBT est devenu une mode. En fait, je pense qu’ils se trompent. En remontant dans le temps, on observe que déjà les Grecs antiques pensait que l’homosexualité était la seule sensualité qui apportait vraiment du plaisir. La seule différence est qu’aujourd’hui les gens peuvent assumer leur appartenance. On pense donc qu’il y a plus de LGBT alors qu’il y en a seulement plus qui s’assument. De plus en plus de mouvements existent pour en parler et malgré tout cela n’est pas encore considéré comme normal partout.

La capacité

Souvent oublié, peu défendues, les personnes en situation de handicap doivent, elles aussi, se justifier. 10% de la population mondiale vit cette situation dont 80% d’entre elles ont de grandes capacités et peuvent tout à fait vivre normalement grâce à un petit coup de pouce. Cependant, au-dessus de leur tête plane l’ombre du jugement, de la curiosité déplacée et de la moquerie mais surtout de l’incompréhension. Pour certains, vivre dans cette situation n’est pas facile ; pourrait-on les aider en les laissant vivre sans se justifier ?

L’anti-jeunesse

Un problème quasi invisible dans notre société c’est ce besoin des jeunes de s’expliquer en permanence : « Pas encore adulte donc pas d’avis tranché et recherché. Mais plus des enfants donc il faut assumer ses pensées ».

Les jeunes ne sont pas pris au sérieux sur ce qu’ils disent et pourtant ils ont beaucoup à dire. Avez-vous déjà essayé d’évoquer un sujet sérieux avec un adolescent et de l’écouter ? Vous seriez surpris. On entend beaucoup que l’adolescence c’est l’âge de la connerie ; moi, je pense que c’est l’âge où on forge l’esprit. Il est temps de faire abstraction de l’âge.

Ces six problématiques ne sont pas les seules.

Beaucoup d’autres raisons font que l’on doit se justifier. Je pense que le but n’est pas d’accepter les différences mais de les considérer comme une normalité.

Auteure : Eglantine, 17 ans, Tubize

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