Nini, 19 ans, dealeuse et toxico

Nini, 19 ans, dealeuse et toxico

Nini, 19 ans, dealeuse et toxico

Après avoir consommé et vendu de la drogue dans les rues de Bruxelles, Nini a été arrêtée et condamnée à une première peine de prison. Après, très précisément, 29 jours derrière les barreaux, elle nous offre son témoignage.

Je suis arrivée dans le noir le 2 août 2019. Le noir, l’ombre, la cage, le noir, c’est la prison. C’est là qu’on enferme les gens comme moi, les criminelles, les violeurs, les meurtriers, les terroristes, les voleurs. Arrivée dans le noir, je pensais que j’allais avoir mal, que j’allais souffrir, que je n’allais pas m’en sortir…

Pourtant, en réalité, le noir ne m’a pas fait de mal, le noir m’a aidée, il a été bénéfique pour moi et je remercie les Grands : les juges, les avocats, les magistrats… de m’y avoir plongée.

Je m’appelle Nini, j’ai 19 ans et je suis dealeuse et toxico… Je vais vous raconter mon histoire dans le noir. Je manquais de sommeil et j’avais faim. Quand je suis rentrée dans le noir, ça faisait des jours que je n’avais pas dormi. Les premiers jours, mes mains tremblaient. Mais rien de tout cela ne serait arrivé si je n’avais pas commencé…

J’ai commencé à m’empoisonner puis, j’ai commencé à empoisonner les autres pour me remplir les poches, me payer tout ce que je voulais, j’avais beaucoup plus d’argent que de scrupules. Je devenais comme mes cats… Cats, c’est comme cela que j’appelle mes clients : ils sont un peu comme des chats errants, méchants, paranoïaques.

À chaque fois que je sortais dans la rue, j’étais la fille la plus respectée par tous les malfamés. À chaque fois je passais chez moi, j’étais la fille la plus détestée de ma famille. Eux, je les avais mis de côté, je ne pensais qu’à moi. Je regrette d’avoir fait tout ça. C’est le noir qui m’a permis de comprendre pas mal de choses, c’est lui qui a permis à mon esprit de faire le point ; de remettre de l’ordre dans ma vie, mon corps et mon esprit ; de me rendre compte de ce et de ceux qui comptent vraiment.

Le noir te permet de connaître ta vraie famille, tes vraies amies. Il m’a rapproché de mes frères, il m’a rapproché de mon papa sur qui j’ai pu compter et que jamais, je ne remercierais assez de ce qu’il a fait pour moi. J’ai pu profiter de son épaule et de celle de ma belle-mère, de la tendresse de mon petit frère, de mon petit gremlins… Bientôt, un nouveau rendez-vous avec les Grands me permettra peut-être de sortir du noir. J’espère et j’attends la lumière.

Auteur : Nini, 19 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R au Centre de jeunes de Jupille. 

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Alors qu’il avait un an, Jérémie a été adopté. Aujourd’hui, il se confie à nous et nous explique comment il l’a appris. Ce que ça a changé et change pour lui. Au travers de son histoire, il nous parle de l’adoption, de son impact sur les enfants et les familles.

Vers 1 an, j’ai été adopté. Quelques années plus tard, à 8 ou 9 ans, je l’ai appris. Maintenant, je suis très heureux d’être ici avec ma famille.

L’adoption ne se fait pas d’un seul coup. D’abord, il y a quelques petites choses très importantes, on n’adopte pas un enfant du jour au lendemain et puis, il est préférable d’éviter de ne pas changer son prénom : il a été habitué à être appelé comme ça. Ensuite, il ne faut pas le changer d’environnement trop vite, il faut y aller progressivement. Pour commencer, l’enfant passera une demi-journée par semaine dans sa famille, puis une journée et ainsi de suite jusqu’à 7 jours sur 7.

J’ai donc appris mon adoption vers 8, 9 ans, quand mes parents l’ont décidé, quand ils pensaient que j’avais l’âge de comprendre. Il ne faut pas négliger l’état psychologique de l’enfant après cette déclaration. Moi, je l’ai vécu plus ou moins mal et mes points à l’école en ont pâti. Je suis allé voir un psychologue qui m’a écouté, on a discuté et il m’a proposé d’en parler avec mes parents. Pour certains enfants, ce sera peut-être plus facile d’en parler avec leur famille qu’avec un psychologue. Il peut y avoir d’autres solutions : en discuter avec quelqu’un qui a été, lui-même, adopté, en parler avec un proche. Les parents ne doivent pas non plus hésiter à lui dire pourquoi et pour quelle(s) raison(s) la mère biologique a décidé d’abandonner son enfant. Mais également, de lui demander son ressenti de cette situation.

Parlons maintenant de l’état psychologique des parents adoptifs, je n’ai pas beaucoup d’informations, mais j’aimerais vous dire mon expérience. Ma mère, par exemple, a peur que je la quitte pour aller rejoindre ma famille biologique. Pour ma part, je lui ai déjà expliqué que je ne ferai jamais ça. Je ne désire pas voir ma mère biologique, pour moi, elle m’a juste mis au monde et je l’en remercie. À part ça, elle ne m’a rien donné de plus que des problèmes de santé. Mais chacun a sa vision des choses.

Ma maman ne m’a jamais dit concrètement qu’elle avait peur que je veuille retrouver ma génitrice. Mon père, lui, n’a pas de problème sur ce sujet-là, donc je me confie plus à lui qu’à elle. Si je dois donner un conseil aux parents, c’est de ne pas brusquer l’enfant. Par exemple, il faut prendre le temps de dire les choses, de les expliquer, de s’asseoir à une table et d’en parler calmement, dire à l’enfant qu’il a été adopté, qui a été sa génitrice, pourquoi il a été mis à l’adoption. Il faut essayer de répondre à toutes les questions et surtout, lui faire comprendre que l’on ne le regrette pas, que l’on ne le rejette pas…

Moi, dans MA famille, je me sens super bien. Ma famille, c’est mon trésor, je ne la sacrifierai pour rien au monde et sincèrement, maintenant – et même en étant plus jeune – je n’ai jamais pensé au fait d’avoir été adopté. Comme dit le proverbe «  il existe une famille de sang et une famille de cœur ». Pour rien au monde, je ne changerai ma vie actuelle.

Auteur : Thomas, 16 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R lors de l’Été Solidaire à Chaudfontaine.

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Africain en Belgique

Africain en Belgique

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Il y a six ans, Wilfried a quitté le Cameroun. Il est venu en Belgique pour rejoindre sa mère. Elle est arrivée en Europe, avant lui, pour sortir de la misère et trouver un meilleur avenir. Wilfried, 16 ans aujourd’hui, se sent chargé d’une mission : s’occuper de ceux qui sont restés au pays. C’est ce qui l’aide au quotidien pour passer au-dessus du racisme, des discriminations.

Être Africain au sein d’un pays qu’on rejoint, c’est parfois difficile… Le regard des gens et sur les choses, sur presque toutes les choses, est différent. Cela fait six ans que j’ai quitté le Cameroun pour rejoindre ma mère en Belgique. Je sais de quoi je parle. Quand je sors dans la rue, ici, la majorité des adultes, blancs, m’observent avec un regard hautain même dans le monde du travail. C’est très frustrant. Tu peux en effet avoir toute l’expérience nécessaire ainsi que les qualifications et les diplômes requis, ta couleur de peau sera prise en considération dans l’attribution d’un emploi. J’ai 16 ans, je ne travaille pas, mais j’ai déjà tout compris.

RETOURNE DANS TON PAYS

Récemment, dans un magasin, on a fait l’objet d’une critique raciste de la part d’une personne âgée qui voulait nous dépasser à la caisse. En fait, mon père n’a pas accepté de se faire dépasser et le monsieur lui a simplement rétorqué que s’il n’était pas content, il n’avait qu’à rentrer chez lui, en Afrique quoi ! En gros, j’ai compris qu’on n’était pas, toujours, les bienvenus ici.

Depuis que j’habite en Belgique, ces situations se répètent régulièrement. Heureusement, tout le monde n’est pas comme cela. J’ai aussi réussi à m’adapter, prendre ma place et à m’intégrer. Même si le mot intégrer est souvent synonyme d’accepter les insultes de l’autre sans rien dire.

LE CACHOT OU LES MOTS

Quoi qu’il en soit, je suis bien ici et j’ai des potes. Je dois prendre parfois sur moi mais j’avance. Je fais ma route. Je ne veux surtout pas porter la cause des Noirs, changer la société. Je trouve que la vie est parfois assez compliquée comme ça. C’est possible d’enlever les préjugés chez les gens mais cela demande du temps. Répliquer, être violent, cela ne sert à rien et cela peut se retourner contre nous. Par exemple, si on te traite de « sale Noir », et puis que tu frappes la personne, c’est direct la police ! Je préfère user des mots, sortir de bons arguments et passer à autre chose.

D’AILLEURS ET ICI, D’ICI ET AILLEURS

Franchement, je ne vois rien de positif à être Africain en Belgique. Je suis très fier, très heureux de ma culture, de mes origines, de ce que nous ont laissé nos ancêtres : la langue, la musique, la terre… Je pense d’ailleurs que le Cameroun est l’un des pays les plus actifs au monde au niveau agricole.On ne va pas se mentir, les Africains viennent en Europe pour sortir de la misère et avoir un meilleur avenir et pour s’occuper de ceux qui sont là-bas. Je dois donc assurer. C’est ma motivation pour passer au-dessus du racisme et des discriminations.

À ceux qui sont restés au pays, on ne se vante pas trop de ces histoires-là mais on ne se cache pas non plus. On se dit les choses : nous exprimons la répression, les discriminations et le racisme que nous vivons parfois. Ils nous soutiennent. Ils disent de prendre sur nous. On nous dit de faire le taf et de revenir au pays, si l’on veut, à la retraite. On n’a de toute façon pas d’autres choix. On ne peut pas revenir au pays avant d’avoir ramené de l’argent. Ce serait synonyme d’échec alors qu’en Europe, à leurs yeux, on avait toutes les cartes en mains.

Pour ma part, je rentrerai peut-être au pays plus tard. A 18 ans, je devrai travailler. Serais-je venu si j’avais vraiment eu le choix ? Je ne sais pas. Je pense qu’on peut se construire un bon avenir ici comme là-bas. C’est une question de volonté même si la pauvreté, elle est plus grande au pays.

Auteur : Wilfried, Braine-le-Château, 16 ans

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De l’isolement à la béatitude

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De l’isolement à la béatitude

Barek est heureux : une famille aimante, un travail et un lieu de vie qu’il aime. Pourtant, il s’est longtemps isolé des autres. Pour vivre heureux, je vis caché ? Comme le chantait Renaud ? Il raconte comment il s’est rendu compte que le partage et l’écoute des autres l’ont amené vers le vrai bonheur.

Je me suis isolé des autres sans m’en apercevoir. C’est arrivé progressivement, juste ce qu’il faut pour ne pas le comprendre. C’est en faisant ce texte que la pièce est tombée comme une simple évidence. Je voulais écrire sur la recherche du bonheur, et un des animateur de l’atelier m’a demandé « De quels malheurs veux-tu t’échapper, qu’est-ce qui ne te convient pas dans ta vie ? » Cela m’a profondément troublé : je parle de bonheur, et lui, à cause de la formulation « à la recherche de », il entend malheur. J’ai fait mon examen de conscience, la question était juste : une partie de moi ne reçoit pas assez de vie.

Et pourtant, je suis heureux ! Depuis toujours, je me suis écouté et j’ai agi en conséquence. Je me suis donné les moyens de réaliser mes rêves et mes envies, j’ai vécu ma jeunesse, j’ai voyagé. Je travaille actuellement avec les demandeurs d’asile, ce travail sans routine que j’adore – empli de rencontres et d’humanité – donne du sens et de l’énergie. De plus, j’aime profondément mes collègues. À la fin de chaque mois, je gagne toujours plus d’argent que je n’en dépense. L’endroit où je vis est mon paradis sur terre : du vert, de l’espace, du calme et des bons voisins. Je fais ce qui me passionne. Je suis une personne optimiste et quand quelque chose me dérange dans ce monde, j’agis à mon échelle. J’ai une famille aimante et des amis fidèles. J’ai vaincu ma dernière addiction qu’étaient les écrans. Mais alors, que me manque-t-il pour avoir un bonheur entier et incommensurable ? Plus de relations de meilleures qualités.

La connaissance de soi et mon envie de Vrai, étonnament, m’ont amené vers une phase d’isolement. Toucher intérieurement et réellement son être s’accompagne du fardeau de la lucidité car chaque instant d’authenticité qui est vécu – seul ou en groupe – pousse, la fois d’après, à ressentir la futilité des anciens moments que nous pensions supers… mais qui en fait ne sont rien. De fait, j’ai progressivement préféré rester seul plutôt que de m’ennuyer en écoutant des descriptions interminables de soirées aux émotions superficielles, de relations de faux-semblant, ou pire, de parler en ramenant tout à soi. La problématique, ce n’est pas le manque d’intelligence ou le niveau d’éducation, ce n’est pas le choix des sujets de conversation ou ce que nous faisons, non, c’est l’incapacité à se lier à nos émotions profondes, à être suffisamment honnête pour avoir mal, à avoir assez de lâcher-prise pour s’émerveiller, c’est de ne pas s’aimer assez pour aimer autre chose.

J’ai fait silence pour m’écouter et je suis arrivé dans une impasse, à l’isolement. À présent, je comprends qu’encore mieux écouter ce que les autres ont à dire peut devenir un passage vers une vie mouvante, pleine de force et de partage. N’était-il pas écrit intégralement sur le fronton de Delphes : « Connais-toi toi même et tu connaîtras le monde, connais le monde et tu te connaîtras toi-même » ? Le moment m’est venu de revenir plus fortement dans ce monde avec les autres, merci pour cette question qui marque un tournant sur mon chemin.

Pour atteindre la béatitude, nos âmes ont besoin de toutes les lumières possibles qui sont en chacun de nous. Pour sortir de l’isolement émotionnel, acceptons cette idée et baignons-nous dedans car j’ai la conviction que c’est là que se trouve le suc de la vie avec ses plaisirs simples.

Auteur : Barek, 32 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à la Maison des Jeunes de Tournai (Mazure 14) pendant un atelier Actu & philo. 

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De ma console à YouTube, des rêves à construire.

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Il se voyait déjà en haut de la playlist… Anthony rêve d’être le prochain Youtubeur en vogue. Il espère, secrètement, qu’il sera surliké, que ses vidéos seront partagées des centaines voire des milliers de fois par les internautes ! Derrière le rêve se cache un parcours de vie compliqué et des difficultés pour s’exprimer. 

Moi c’est IZANAGA… c’est mon pseudo sur la PS4. En fait, c’est le nom tiré d’une technique de combat dans le manga Naruto. J’ai juste changé la dernière lettre et je l’ai remplacée par la première de mon prénom. Peut-être qu’un jour, ce sera mon nom de Youtubeur. C’est mon rêve. J’ai envie d’être vu, vu et encore revu sur internet !  En fait, j’ai surtout envie de faire ce que j’aime de ma vie et ce que j’aime, c’est jouer aux jeux vidéos ! 

Mes youtubeurs de références ce sont SQUEEZIE et CYRILmp4. Ils font dans le gaming : des directs ou lives et des vidéos. Cela peut être sur des jeux d’horreur, d’aventure, de guerre, des jeux de toutes les sortes. Je trouve cela trop bien : ils sont payés pour jouer et ils s’amusent tout le temps. CYRIL, se déguise et réalise des tests, Squeezie est plutôt sérieux et puis tout d’un coup, il lâche une énorme blague comme ça, sans qu’on s’y attende ! Souvent, ils font n’importe quoi mais je trouve ça particulièrement stylé. 

Moi dans mes vidéos, je serai concentré quand je joue même s’il y aura des délires et des fous rires. Toutes les conneries pourvu que cela me fasse rire, que cela fasse rire les gens qui regardent et qu’ils kiffent.

Ça, c’est mon rêve. Dans la vraie vie, c’est différent. J’ai 22 ans et je n’ai pas terminé mes secondaires. J’ai été jusqu’en 3ème après j’ai dû arrêter. J’ai tenté trois fois la troisième, mais ça n’a pas marché… Ça me saoule, j’aurais pu aller plus loin mais à cause de soucis persos, j’ai pas pu aller jusqu’au bout. Je suis allé au Forem. J’ai fait beaucoup de formations pour travailler en usine, dans le domaine des arts et du spectacle, dans l’audiovisuel, ce que j’ai beaucoup aimé. J’ai aussi suivi des formations plus classiques : écriture d’un CV, d’une lettre de motivation et tout le tralala. J’ai fait des stages mais cela n’a jamais abouti à un contrat. C’était compliqué. 

Le Forem m’a finalement proposé le Service Citoyen.  Cela fait 3 mois que j’y suis. Ça change de ce que j’ai fait auparavant. C’est intéressant. Cela dépend des jours en fait. Il y a des jours où tout va bien et d’autres moments où parfois je m’embête mais je suis toujours là. Je suis motivé. Je ne suis pas avec mes parents. Je me sens bien car je ne m’énerve pas et je ne stresse pas. 

Ma mission, dans le cadre du Service citoyen, se déroule dans une maison de jeunes (MJ). Là-bas, je fais de l’animation, de l’accueil. Je prépare aussi une activité sur les jeux vidéos. Cela me plaît beaucoup. On va installer la PS4 et on va s’affronter avec les jeunes. À la MJ, je me considère comme un animateur. Les autres de l’équipe d’animation me considèrent comme je suis ! Cela me fait du bien, d’habitude on me prend pour quelqu’un d’inférieur. C’est vraiment cool de se sentir sur le même pied que tout le monde. J’ai appris à devenir responsable. J’ai mûri. Avant, je me considérais plus comme un gamin que comme un adulte. Maintenant, c’est l’inverse. J’ai toujours eu le sentiment d’avoir un « retard mental ». Au Service citoyen, je me rattrape enfin. Je ne me contrôlais pas maintenant je suis plus moi-même et je suis plus prêt à aller de l’avant.

Mon rêve, c’est de devenir youtubeur mais je suis conscient que ce n’est pas réaliste. Mon frère m’a fait remarquer que c’est peut-être un peu tard. Je suis un « jeune vieux », j’ai plus 13 ou 14 ans comme les youtubeurs qui se lancent. Je suis motivé pour tester quand même. Maintenant, il me faut le matériel : caméra, micro et un ordi pour le montage. Face caméra, je serai moi-même. Il n’y aura pas de comédie. Les critiques, de toute façon, ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre. Je sais que cela peut être très dur. Dans la vraie vie, j’ai déjà été trop souvent critiqué mais je sais que je peux passer au-dessus. En tout cas maintenant, c’est mon seul vrai projet d’avenir. 

 

Auteur : Anthony, 22 ans

Cet article a été réalisé lors d’un atelier Scan-R au service citoyen

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Trouver le job de ses rêves et être confinée

Trouver le job de ses rêves et être confinée

Pour Suzon, 23 ans, l’année 2020 allait être son année, fraîchement diplômée, elle avait envie de croquer la pomme, de réaliser ses objectifs qu’elle s’était fixés, de vivre tout simplement. Les objectifs ont été atteints mais … L’animatrice de la Maison des Jeunes (MJ) de la ville de Soignies, nous explique …

Ça commençait bien !

2020 commence. Nouvelle année, nouveau départ. Fraîchement diplômée en communication, je me fixe trois objectifs : trouver du travail dans le secteur de l’animation socioculturelle, passer mon permis, trouver un chez moi. 25 janvier : j’ai le permis en poche, 28 janvier : je signe mon contrat à la MJ de Soignies en tant qu’animatrice. Je ne pouvais pas rêver mieux. L’année commence très bien. Le 16 mars, comme tous les jours depuis plus d’un mois, je me rends au travail dans la joie et la bonne humeur, je suis tellement heureuse d’avoir décroché ce poste, je me sens si bien dans ce milieu. Mais on me dit que je dois rentrer chez moi et faire du télétravail. Déception. Je rentre chez moi, et je ne vois plus mes collègues ni les jeunes pendant plus d’un mois.

Ça recommençait pas mal !

Le confinement se termine, je peux retourner travailler sur place. C’est l’été, il fait beau, je suis de nouveau la plus heureuse du monde. Trois gros mois se passent très bien, nous mettons des projets en place avec les jeunes, organisons des stages, passons d’agréables moments tou·te·s ensemble et nous essayons de faire abstraction de la crise sanitaire même si nous respectons les gestes barrières. En plus, je réalise mon troisième et dernier objectif … Je trouve mon chez moi ; le 1er octobre, je déménage. Je me dis que c’était un mal pour un bien, et que je l’ai très bien surpassé. Cependant, quand j’écoute les infos, mes espoirs n’arrivent pas à garder la tête haute. Je le sens, un deuxième confinement ne saurait plus tarder. Comme de juste, le voilà qui arrive à grands pas. Le 26 octobre ; on est reparti. Je me retrouve à nouveau chez moi. Vraiment chez moi. Seule. L’été est parti, il a laissé la place au froid, aux feuilles mortes, à des couleurs plus sombres. Ce n’est pas le moment de baisser les bras, ça va aller. Je peux y arriver.

Un vrai nouveau départ, c’est pour quand ?

Le temps passe, mais la situation ne change pas. Je ne sais pas quand je pourrai, de nouveau, travailler en “présentiel”, ce mot qui n’était auparavant pas dans mon vocabulaire et qui maintenant a trouvé sa place. Je me dis que cela ne doit vraiment pas être évident pour les jeunes et puis je me rappelle, je me rappelle que, moi aussi, je suis jeune. Même si cette année est particulière, j’ai quand même réussi à valider mes objectifs. Mais dans le fond, je n’imaginais pas ça comme ça. Je pensais faire plein d’activités avec les jeunes, passer des moments avec eux à rire et discuter, ou même fêter avec mes ami·e·s la signature de mon boulot tant rêvé, ou encore fêter mes 23 ans … Profiter de la vie, tout simplement. Au lieu de ça, je mets des projets en place en sachant que ceux-ci seront sûrement annulés, j’essaie de proposer des activités aux jeunes qui sont surchargés de travail scolaire et qui me lâchent des “vus”, je fais de mon mieux pour leur insuffler du courage, courage que je reçois de mes collègues au quotidien.

Affronter aujourd’hui et croire en demain

Ma motivation yoyote. Certains jours, je me lève pleine d’énergie, décidée à faire bouger les choses, puis d’autres, je suis déprimée par la situation dans laquelle nous vivons et j’ai l’impression que je ne m’en sortirai jamais. Si quelqu’un m’avait dit que ma première année de travail serait comme ça, je lui aurais surement ri au nez. Mais je ne baisse pas les bras, je reste présente pour les jeunes, et je fais mon possible pour réaliser mon travail au mieux. Finalement, être animateur-trice en 2020, c’est faire preuve de réflexion, c’est apprendre à lâcher prise et à faire face à ses angoisses, c’est découvrir de nouvelles manières de travailler, c’est prendre le temps de bien faire les choses, c’est trouver l’équilibre entre la vie privée et professionnelle et le garder, c’est s’accrocher et se prouver à soi-même de quoi on est capable, c’est un défi au quotidien qui, somme toute, nous rend plus fort, et nous prépare à affronter l’avenir.

Auteure : Suzon, 23 ans, Soignies

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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