Réseaux sociaux indispensables, pas exclusifs.

Réseaux sociaux indispensables, pas exclusifs.

En cette période un peu particulière de confinement, je me rends encore plus compte que oui, les réseaux sociaux sont géniaux mais aussi que cela ne fait pas tout.

Ma maman est infirmière en pédopsychiatrie. Elle a été rappelée en urgence pédiatrique pour faire face à cette pandémie. Résultat : je ne la vois plus que très peu. Elle n’a pas non plus envie de nous transmettre ce virus avec lequel elle est en contact tous les jours. Comme je suis autant chez elle que chez mon papa, on se voit par messenger, on s’appelle pendant une demi-heure. Ça fait plaisir mais ce n’est quand même pas la même chose…

Mon papa, lui, fait du télé travail et passe ses journées au téléphone pour essayer de répondre aux questions de nombreuses entreprises. Pas facile quand il a 4 enfants qui s’ennuient à la maison.

Pour mon papy, ce n’est pas non plus facile. Il vit seul dans sa grande maison et il ne m’a jamais envoyé autant de photos de lui ou de moi petit depuis quelques semaines maintenant. Il n’attend qu’une chose, pouvoir prendre sa voiture et venir nous voir. Il n’arrête pas non plus de me répéter que ma maman fait un métier extraordinaire.

Mais ceux qui me manquent le plus, ce sont mes potes avec qui, d’habitude, on se voit plusieurs fois par semaine, en soirée, aux scouts, … Alors oui, c’est cool de s’affonner en vidéos (surtout quand t’es le plus fort) mais ça l’est directement moins quand t’es tout seul pour ranger tes vidanges et que ta sœur te dit t’étais vraiment en train de boire solo dans ta chambre là ? Le seul point positif c’est que les sorties ne t’auront pas coutées très cher en mars et  avril !!

Donc oui, les réseaux sociaux c’est top mais ça ne remplacera jamais les contacts avec l’entourage.

Auteur : Thibault, 17 ans, Aubel

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Les jeux vidéos et moi

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Ahmed a 19 ans. Il nous parle de ce que les jeux vidéos ont changé sa vie. En apportant son témoignage, il souhaite faire comprendre les possibilités qui se cachent derrière les jeux vidéos. 

Depuis 5 ans déjà, je suis un joueur compétiteur(1) de Super Smash Bros(2), sous le pseudo de Yiazmat Goth(3). Les débuts étaient durs : je n’avais pas un bon niveau et je ne connaissais personne mais, les débuts sont toujours comme ça ! Les premiers tournois m’ont permis de me défouler pendant les mauvaises périodes et, petit à petit, j’ai pu rencontrer et connaître de plus en plus de monde en Belgique. Certains sont devenus des proches et m’ont beaucoup aidé et poussé vers l’avant, car après tout, derrière chaque joueur une personnalité unique se cache. Petit bonus ça m’aidait financièrement… Avec le temps, je commençais à gagner.

 J’ai pu accomplir énormément de choses grâce à ce domaine vidéo-ludique, et ça m’a apporté plein de dimensions importantes. Je suis devenu plus indépendant : grâce aux tournois, quand j’en ai les moyens, je me déplace en France, aux Pays-Bas. J’ai dû apprendre à m’organiser. Le plus important pour moi, ça m’a surtout permis de combattre, un peu, mon anxiété sociale. Je côtoie plein de personnalités différentes et évidemment je m’attache à certaines de ces personnes.

Faut croire que, même à la maison, les jeux m’aident énormément, ils m’aident à oublier l’environnement dans lequel je vis au quotidien. Cela me fait parler avec mes potes de jeux énormément, nous parlons plus des choses tierces et personnelles que des jeux en eux-même et ça permets évidemment de garder des contacts sociaux même quand on est à la maison.

Assez récemment, j’ai cru être devenu accro aux jeux vidéo puis je me suis rendu compte, lors d’une activité où je n’ai pas pu toucher à la console, qu’en fait non, qu’en fait même si je touche aux jeux de façon quotidienne, je le fais car ça me fait du bien. Pendant cette activité les jeux m’ont manqués, mais pas tant que ça à vrai dire, et ça m’a permis de savoir que je n’étais pas accro et que ce n’est qu’un simple loisir qui me permet de garder mes contact sociaux et d’en avoir plus encore.

J’espère que mon parcours dans ce domaine vous plaira et vous donnera envie d’être plus curieux et ouverts à ce sujet.

(1) Comme dans d’autres disciplines, un joueur compétiteur, c’est un joueur qui participe à des tournois qui permettent de gagner de l’argent.
(2).
Super Smash Bros est un de Nintendo. Depuis 1999, le jeu de combat met en scène les différents personnages de la firme japonaise. Au joueur donc de se glisser sous la casquette et derrière la moustache du célèbre Mario, de se transformer en Pikachu.
(3). D’après le site Liquipedia.net, Ahmed ou Yiazmat Goth est considéré comme le meilleur joueur de Belgique et des meilleurs joueurs – en double – au niveau européen.  

Auteur : Ahmed, alias Yiazmat Goth, bruxelles, 19 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier, virtuel, de Scan-R.

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Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

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Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus. Jeudi 12 mars, mes parents me disent qu’il faut rester à la maison à cause de la pandémie. Je trouve cette décision largement exagérée mais saisis cette occasion – tombée du ciel – de ne pas devoir affronter l’environnement scolaire dans l’état où je suis. Journée étrange en vagues émotionnelles.

Je ne réalise pas encore le confinement qui tombe. Mais petit à petit, je me rends compte que je vais devoir rester cloîtrée bien longtemps à cause d’une pandémie mondiale. Ces deux événements n’auraient jamais dû survenir ensemble. Confinée, chez moi, où il est venu si souvent et a laissé des marques un peu partout. Comme de vagues échos de sa voix. On dit toujours qu’après une rupture il faut s’accrocher à quelque chose, voir ses amis, prendre l’air, aérer ses pensées etc etc. Et voilà que, pour moi, tout s’arrête. Une coïncidence que je trouve terrible. 

Je vais devenir folle.

J’ai peur du silence qui me laisse avec mes pensées, alors j’écoute de la musique. Trop, trop fort, pour combler le trou béant qu’il a laissé. C’est comme s’il avait tout arraché à l’intérieur de moi, et laissé des graffitis sur les murs. Et lorsque je suis dans mon lit, seule, je regarde, impuissante, mes pensées se noircir jusqu’à n’en plus savoir dormir. Même si mon imagination passe son temps à réécrire notre histoire, je sais bien que plus rien ne sera jamais comme… pendant ces quelques semaines ou nous étions si bien. Je regrette chaque parole que j’ai posée, comme si chacune avait fait partie du chemin vers notre fin. Et puis je me pose des milliards de questions. Peut-être qu’il n’a jamais voulu de moi, et a simplement saisi l’occasion. Peut-être qu’il a accepté mes avances, parce qu’il ne sait pas dire non. Peut-être bien qu’il ne m’a jamais aimée. Mais la pire des pensées est celle qui me dit « si… ça a été réel, mais ça ne l’est plus».

La Musique sauve

La journée, c’est la musique qui compose mon humeur. Je choisis avec soin ce qui me permettra d’avoir de l’énergie et évite tout ce qui est trop mélancolique. J’évite aussi ses groupes préférés et les musiques qu’il m’a fait découvrir. Lorsque je décide d’accepter le silence, mes pensées résonnent si fort que j’en ai mal à la tête. Mais, si mes larmes contiennent ces pensées, j’ose espérer qu’un jour, elles auront toutes coulé.

Le temps passe en famille

Au fur et à mesure, les jours finissent par se fondre les uns dans les autres. Les semaines se passent de plus en plus vite, et la tendance s’inverse. Je considère de plus en plus la pandémie dont j’avais été incapable de saisir la gravité. Et puis, le confinement ne me paraît pas si mal, finalement. Après bien des craintes de tensions dans ma famille, on se rend compte qu’au contraire, ça nous rapproche. On attrape tous le même sens de l’humour que nos parents, ce qui fait résonner la maison de rires en presque permanence.. La maison est aussi pleine des mélodies de nos instruments respectifs. On s’occupe, on travaille, on joue, on chante. C’est une chance inouïe de ne pas être baignée dans le silence de la solitude, et on en a bien conscience, car nous en saisissons chaque miette.

Oui mais

Cependant, cloîtrés chez nous, l’ennui qui fait ressortir si fort nos émotions est un luxe. Car les médecins, débordés, doivent eux les brider pour laisser place à l’action. C’est un étouffement total et planétaire à bien des égards. Les cloîtrés manquent d’air, les médecins aussi, les malades surtout. Paradoxalement, la planète semble recouvrer une certaine forme de santé : certaines eaux s’éclaircissent, certains cieux aussi. Avec le retour du printemps, c’est une explosion de couleurs qu’elle va nous offrir lorsque nous sortirons de cette sombre période et de nos maisons.

Un peu d’espoir

Pour le moment, nous ne nous sentons pas tous utiles à l’amélioration de la situation. Alors, nous profitons de ce moment de semblant de pause pour évoluer dans ce que nous sommes, dans ce que nous faisons. Et au retour à ce qui nous semble être la normalité, nous nous éveillerons rafraîchis, rechargés, prêts à offrir mieux, plus à la collectivité. Courage, ce sont de beaux horizons qui nous attendent.

Auteure : Nathalie, Gembloux, 20 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Même l’école me manque

Même l’école me manque

Tout est devenu bizarre, même l’école me manque ! Je ne pensais pas qu’un jour, je dirai cela : « L’école me manque ! ». À peine une semaine de “congés forcés” et déjà j’ai envie de ce que je ne peux pas, plus avoir …  Une évasion. 

Pourtant, je ne peux pas trop me plaindre, j’ai de quoi m’occuper.  Des jeux pleins mon ordi – et même un tout nouveau pas mal du tout – un livre d’Harlan Coben(1) à lire pour le cours de français, bien d’autres devoirs qui arrivent via mon smartphone. Malgré tout, l’école me manque ! C’est sûr, je deviens fou. 

Comment se lasser de la grasse matinée, du temps à volonté pour jouer avec mon chien avant de regarder jusqu’à en avoir mal aux yeux des séries policières … Oui, d’accord je suis fou mais l’école me manque ! Ce doit être l’interdit, une envie de défendu. Pouvoir sortir, descendre en ville, taper sur l’épaule des copains. Ah,…  l’école me manque !

Dans ma chambre, le nez au plafond, au début, je comptais les heures, puis je suis passé aux minutes et maintenant, qu’une seconde… C’est long. À la télé, on nous dit que le monde que nous connaissions s’est arrêté. Pour moi, j’ai l’impression que c’est carrément le temps qui s’est mis en « lock down ». On nous dit aussi qu’il faut tenir quelques semaines et ensuite, tout sera derrière nous. Mais comment penser en semaines quand je goûte à chaque seconde comme un bonbon qu’on laisserait fondre en bouche longuement … vraiment longuement.

Dehors il fait beau, le soleil brille, les arbres se couvrent de vert, les oiseaux chantent l’amour printanier et puis, cette idée qui gâche tout, une menace pèse sur moi, ma famille, l’espèce humaine toute entière. Je regarde ma mappemonde. Jusqu’alors, j’y voyais une minuscule représentation d’une immensité. Aujourd’hui, je me dis qu’il est tout, vraiment tout, tout petit ce monde. Ma main recouvre facilement un continent sur lequel se propage à toute vitesse cette « nano chose » qui fait peur et qui tue.

C’est vrai, j’ai peur aussi. Pas vraiment pour moi, pour les jeunes, il parait que c’est comme une grosse grippe, une histoire de deux jours maximum mais pour mes grands-parents, mes parents peut-être, pour les autres personnes que je connais aussi. Heureusement, à cet instant, je ne connais pas encore de gens qui sont malades ou même qui connaissent d’autres qui le sont mais… 

J’ai hâte que le temps reprenne son cours. Oublier ces secondes et ces minutes, recommencer à râler parce qu’il faut se lever tôt, entendre maman qui me crie « dépêche-toi, dépêche-toi donc. Il est sept heures et nous sommes en retard! » et puis partir pour l’école et la vie normale.

Je sais, je suis égoïste. En partant à l’école, je laisserai derrière moi tant de morts devenir des statistiques. Mais J’ai dix-sept ans et je voudrais encore être insouciant même s’il est trop tard. Maintenant, je sais qu’on peut tout perdre en un instant. Qu’une fois que ce mal, cette crise seront passés, autre chose surgira bien trop tôt, trop vite accompagné par d’autres calamités dues au réchauffement climatique qui aura cessé d’exister durant ces quelques semaines de confinement.

J’ai dix-sept ans et quand je me tourne vers mon avenir, je ne vois rien qui puisse inviter à l’optimisme. Quand j’y pense, j’ai peur. Je voudrais ne plus penser, me lever, sortir et aller à l’école … Oh oui, l’école me manque !

A écouter aussi en podcast ici

(1) Harlan Coben (1962, USA) est un auteur de romans policiers où se mêlent, souvent, humour un petit peu noir et intrigue un tout petit peu flippante.  

Auteur : Bartholomé, ferrière, 17 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Le dilemme du hérisson : situation dans laquelle un groupe de hérissons cherche à se rapprocher afin de partager leur chaleur par temps froid. Cependant, ils doivent rester éloignés les uns des autres sinon, ils se blessent mutuellement avec leurs épines. Bien qu’ils partagent tous l’intention de se rapprocher, cela ne peut se produire, pour des raisons qu’ils ne peuvent éviter.

L’amour est la forme de chaleur à laquelle je fais allusion dans le dilemme du hérisson. L’être humain est un être social qui a besoin d’autres représentants de son espèce pour s’épanouir. Plusieurs types de relations viennent naturellement à se créer pour chaque individu. L’amitié et la famille sont alors des relations qui se créent pour combler les besoins tels que le besoin d’appartenance, le besoin d’estime… 

Alors, pourquoi tombe-t-on amoureux ? Physiquement, nos hormones nous mènent à s’attacher à un seul partenaire sexuel mais aujourd’hui, notre société n’est plus basée sur la pérennité de l’espèce mais sur le bien-être de l’individu. L’amour devient alors un sentiment qui devient obsolète. Il est important de rappeler qu’on a besoin d’amour pour remplir les besoins primaires. L’amour devient alors source de souffrance supplémentaire. La souffrance lié aux sentiments amoureux est une douleur fantôme. Les attentes de l’un et l’autre dans un couple peuvent entrer en contradiction. L’amour sans but véritable devient une addiction et les amoureux sont des drogués. Chaque individu peut être heureux et le bonheur de chacun ne devrait pas dépendre des autres !

Auteur : Mathias, 19 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R. 

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