J’avais tendance à penser que la solitude était forcément associée au sentiment de solitude. Mais plus le temps passe, plus je réalise la différence. J’adore être seule. Ça me permet de ne penser qu’à moi, de ne pas m’inquiéter de ce que les autres attendent que je fasse ou dise, je peux me comporter comme je l’entends. Je me souviens avoir eu honte de manger seule, alors qu’aujourd’hui je n’imagine plus passer une semaine complète en compagnie de quelqu’un d’autre.
Avant d’en arriver là, j’ai beaucoup souffert de solitude. J’étais ce qu’on peut appeler un mouton noir à l’école et parfois en famille. J’ai souvent été mise à l’écart, au point de créer en moi une angoisse : j’avais peur d’être seule. Et puis j’ai commencé à adapter ma personnalité pour pouvoir être entourée. Mais ça n’a pas arrangé le sentiment de vide : il était toujours là.
J’en suis finalement arrivée à me mettre moi-même à l’écart. Je me suis éloignée de tout le monde, j’ai appris à me découvrir, à me connaître. Il m’a fallu beaucoup de temps avant d’apprécier le temps que je passe en tête-à-tête avec moi-même.
Il arrive encore que je me sente seule, mais j’ai appris à gérer mon bien-être et mon bonheur pour qu’ils ne dépendent plus des personnes qui m’entourent ou non.
Auteure : Catherine, 18 ans, Bruxelles
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