Harcèlement

Harcèlement

Faut-il dénoncer le harcèlement des professeurs envers les élèves ? Que ce soit le harcèlement moral, physique, bourrage de crâne.

Une jeune fille, de sa troisième primaire jusqu’à sa première secondaire, s’est faite harceler par ses professeurs. On l’empoignait, disait ses problèmes devant toute la classe et la traitait de menteuse, est-ce normal ?

Un professeur harceler un élève ? Impossible. C’est souvent ce que les gens répondent. A cause de cette réponse, les enfants pensent que c’est normal. Ce genre de harcèlement est peu connu et cela arrive plus que l’on ne croie. Nous n’osons pas parler par peur que notre SOS ne soit pas entendu ou pris au sérieux. Si cela t’arrive, t’es arrivé ou arrive à un de tes proches, vous devez le crier à qui veut l’entendre. Il n’est jamais trop tard. Si on ne vous entend pas, crier-le encore plus fort. Si on ne vous croit pas, ne désespérez pas parce qu’on finira par vous écouter. Nous devons tous crier ensemble et crier que OUI ça arrive et que NON ce n’est pas normal.

Faites-vous entendre. <3

Auteure : Anonyme, 14 ans, Verviers

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Le vrai bonheur…

Durant nos ateliers, il nous arrive de proposer aux jeunes d’écrire à propos de la notion de bonheur en leur posant cette question: « Le vrai bonheur c’est… ». Voici quelques réponses…

Le bonheur, par Melyna, 15 ans, Liège

Le vrai bonheur, c’est être bien entouré et de ne jamais avoir peur d’être soi-même, d’être aimé et de pouvoir aimer. Il faut profiter du moment présent car on ne sait jamais de quoi est fait demain. Et surtout profiter des bonnes personnes (le fait qu’elles soient toujours là) car un jour elles pourraient s’en aller et on regretterait ce qu’on a ou n’a pas fait. Il faut savoir apprécier chaque petit moment de bonheur pour moi. Il faut le gagner, il faut le mériter. Il rend les gens heureux et tu seras heureux pour moi c’est comme ça qu’on arrive à être heureux.

La santé avant tout, par Benoit, 27 ans, Liège

Pour moi le vrai bonheur c’est la santé, mais je suis conscient que d’autres personnes ne seront pas d’accord avec moi mais bon. Comme d’autres disent que c’est l’argent qui fait le bonheur, mais pour moi c’est la santé. Je pense que la santé fait partie de l’une des plus grandes richesses dans le monde.

Je m’adresse aussi à toute la jeunesse. Il faut penser prendre soin d’elle, car le futur sera fait par la jeunesse. Alors on doit intensifier les jeunes et leur faire savoir qu’ils devraient penser à leur santé avant tout. Car avec la santé, tout est possible.

Le vrai bonheur, c’est quelque chose d’impensable, par Yann, 18 ans, Liège

Il faut arrêter la quête du bonheur, le bonheur va et vient naturellement comme les mouvements des vagues sur la plage. Ce qui suit après le bonheur, c’est l’ennui, disait Arthur Schopenhauer. Car, ce qui nous manque nous désirons l’avoir et ce qu’on désire nous produit un bonheur. Mais à partir du moment où j’ai ce qui me manque, je ne le désire plus car je l’ai, ce n’est donc plus le bonheur car il n’y a plus de désir mais cela n’est pas du malheur, il n’y a plus de manque.

Ce n’est pas le bonheur, ce n’est pas le malheur, c’est ce que Schopenhauer appelle l’ennui. Le bonheur est donc pour moi impensable, tout n’est que va et vient de désir et d’ennui parfois ponctué de malheur. Il faut accepter les choses comme elles viennent et ne pas chercher ce culte de « vrai bonheur » qui serait une harmonie parfaite entre nous et le monde.

Le vrai bonheur, c’est de ne pas le chercher, par Axel, 16 ans, Liège

Comment être heureux ? Quelle grande question ! Osez me dire que ce n’est pas une question que vous ne vous êtes jamais posés.
Tout le monde cherche à être heureux, en tout cas, la majorité d’entre nous. Et pourtant, si je vous disais que vous n’y arriverez jamais ? Tout comme moi d’ailleurs. L’argent, la famille, la drogue, le sport,… est-ce là où est mon bonheur ? Est-ce dans l’excès de la pratique de ces activités que mon bonheur arrivera ?

On le cherche partout, il est quasiment palpable. Il est là, nous le savons, mais il est inatteignable. Et s’il attendait sagement, tapi dans l’ombre, que nous arrêtions de le chercher ? C’est mon idée. A courir après, on s’essouffle et il part. Et il jugera, au moment voulu, qu’il est temps qu’il vienne à nous.

Le vrai bonheur, c’est la santé, Anonyme

Pour moi le vrai bonheur, c’est la santé. Notre propre santé mais aussi celle de nos proches. Depuis qu’il y a des soucis de santé dans ma famille, j’ai bien remarqué que le niveau de mon bonheur a bien baissé. Quand on n’a pas la santé, la vie est bien plus compliquée.

Si tout le monde (dans ma famille) était de nouveau en bonne santé, je suis persuadée que je serais plus heureuse. Je pense qu’il faut apprendre à vivre même si la santé n’est pas au top : faire des choses qui nous procurent du bonheur et être avec des gens qui nous rendent heureux.

Auteur·e·s : Melyna, Benoit, Yann, Axel, Anonyme

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Pour le moment, je ne suis personne

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Bon, commençons avec ce qui me fait kiffer. En premier ? Mmh ? Ah voilà ! J’ai trouvé : la lecture, la littérature, les livres quoi. On va dire quoi comme livre ? Qu’est-ce que j’aime bien lire ? Oh ! Les biographies et surtout les autobiographies ça c’est chouette. Pourquoi ? Oui, encore une fois ça va si vite ! Donc, ce qui me fait kiffer, c’est quand il y a une dimension politique omniprésente, ça mmh… ce sera pour une prochaine fois, je ne peux même pas encore voter.

Quant aux émotions, roh ça va être dur. J’ai déjà du mal à m’exprimer et à comprendre mes émotions, comment les retranscrire à l’écrit ? Bon, pas grave, je vais faire de mon mieux pour décrire ma famille. La famille c’est simple ! Maman morte, papa peu présent, sœur aimante, voilà !

Maintenant, ma vie, comment décrire ma vie ? Les choses qui me font rire, plaisir, frissonner, OK mmh. Remplaçons ça par Les Fêtes ! J’aime bien les inconnus. Attends, comment ça « j’aime les inconnus » ? J’aime l’inconnu et les inconnus. C’est bizarre mais en gros j’adore parler aux inconnus. J’adore ce que je ne peux pas prévoir.

Pour le théâtre, mmh… c’est bon le théâtre. On va dire que c’est ma vie.

Auteur : Baptiste, 16 ans, Liège

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Etre différent, c’est…

Etre différent, c’est…

Etre différent, c’est bien. Ca t’oblige à sortir de la zone de confort que la société tente de nous imposer. Comme ça, tu es réellement aimé pour qui tu es.
Après, c’est pas toujours facile car il faut se heurter aux regards des autres. Tu choisis toi-même de t’imposer des difficultés mais ce n’est pas grave car quand tu te démarques du troupeau, tu gagnes une certaine liberté. Tu peux être qui tu veux !

Une fois que tu t’es détaché du regard des autres, tu peux vivre ta vie tranquillement et moins de choses peuvent t’atteindre. Moi, je suis heureuse d’avoir fait ce choix parce que oui c’est un choix. Je me sens nettement mieux dans ma peau et j’ai une meilleure confiance en moi. Les gens me choisissent en connaissance de cause et j’ai un super entourage grâce à ça.

J’aurais pu faire un texte pour raconter toute ma vie mais je préfère inviter tout le monde à créer sa différence pour un monde plus diversifié. Petit conseil : faites attention à ne pas trop sortir des codes de la société quand même.

Auteure : Nox, 24 ans, Bruxelles

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Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

Abandon

Abandon

Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Sont quelques questions que je me pose et dont je ne trouve pas les réponses car trop de personnes et d’actions dans ma vie m’en empêchent. Oui, dit comme ça cela pourrait paraître très stupide, je vous l’accorde, certes. Mais y penser est tout aussi impensable au début et, au fil du temps, des jours et des années qui en suivent, j’apprends à vivre avec des questions, des complexes et pleins de petits détails de ma vie et de ma personnalité que certaines personnes envient ou détestent en fonction de chacun. J’aurais aimé faire partie de ces personnes qui s’en fichent et qui vivent malgré les obstacles et les difficultés de la vie mais je n’y arrive pas et cela est tout de même la base de la plupart de mes problèmes.

J’avoue m’attacher trop vite à certaines personnes ou personnalités mais je ne peux faire autrement. Mes émotions ne reflètent pas ma personnalité mais ce que les gens en font. En fonction du point de vue des personnes qui m’entourent, je pourrais paraître gentille, drôle ou bien plus encore, mais il y a aura toujours l’autre partie des personnes qui croiront que je ne suis que le fruit d’une erreur de mes parents. Bien qu’en sachant que je ne connaisse pas leur identité, et c’est très handicapant à long terme, j’aimerai avoir une personne, un visage ou même des exemples de vie mais je n’ai guère accès à toutes ces choses ou bien chances de vie. Cela dépend de comment on le prend.

J’ai été très souvent soumise à une pression parentale du fait que j’ai été adoptée, élevée avec la même personne qui, du plus profond de mon être, bien qu’inutile, je déteste au plus haut point. Je ne comprendrai jamais ce que je ressens pour elle mais je ne puis dire à quel point c’est fort. C’est plus que de la haine mais rien de bien méchant. Juste les sentiments d’un enfant détruit intérieurement et brisé mentalement. Tout ce qu’il y a de plus banal chez un enfant de mon envergure.
On me demande beaucoup pourquoi avoir autant de haine envers une personne pour qui je ne ressens rien? Elle m’a fait subir des choses qu’un enfant ne devrait pas à avoir à subir, même quelque soit l’âge de la personne concernée, tout bien réfléchi.

Je n’aurai jamais les adjectifs pour décrire ma vie car elle n’est pas si nulle que ça quand on y pense. Mais lorsque on y plonge l’esprit, ne serait-ce qu’un poil d’attention en plus, on y voit une enfance gâchée par un manque d’affection comme un manque de réponses. Des réponses sont les seules choses qui manquent à ma vie, ce sont des si petits détails qui vous changent une personne entière.
Pourquoi n’aurais-je donc pas la bonté de remercier chaque jour le bon Dieu pour ce qu’il fait pour moi ? Tout bien réfléchi, je ne vois pas ça comme un cadeau, une bénédiction mais plus comme une épreuve à surmonter dans ma vie de jeune chrétienne.
J’aurai aimé pouvoir aller à l’église plus souvent et partager, avec le Seigneur, mes peurs les plus profondes. Étant qu’une simple fillette, je n’assumais pas totalement mes peurs.

Comme l’abandon d’une personne chère à mes yeux ou bien encore le silence. Cela pourrait paraître abstrait, bien que stupide, mais c’est la chose la plus terrifiante que j’ai pu entendre de toute ma vie. C’est ce petit truc qui a bercé ou envahi mon enfance, une peur dont je n’ai jamais réussi à me débarrasser.

Je n’y arriverai sûrement jamais mais chaque fois qu’une réponse m’arrive, j’ai l’impression que c’est comme si le silence disparaît petit à petit. Un jour, je l’espère, j’arriverai à oublier l’abandon et le silence, ce jour sera le jour où plus personne ne pourra se soucier de mes problèmes ; malgré le fait que je ne crois plus en l’existence des petits anges gardiens de ma vie. Toutes les personnes qui m’avait promis de ne pas me laisser m’ont détruite, bien que leur absence n’ait pas un grand impact sur ma vision du monde.
Pour moi, le monde sera toujours un lieu, bien que géant, où l’injustice et la méchanceté règneront toujours. Elles règneront toujours ensemble, côte à côte, afin de pouvoir détruire la vie d’enfant, bientôt d’adulte. Ma vie a pris un départ plutôt risqué bien que, étant enfant de Dieu, je ne puis rêver mieux que des parents aimants et présents. Malheureusement, pour moi, je n’ai pas eu la chance d’avoir tout ça.

Ma vie est comme mon bagage lors d’une excursion ou un long voyage. Mon bagage ne me représente pas mais me définit un minimum. Chaque problème, chaque difficulté sur mon chemin m’ont forgée.

La mort ? Comment ? Quand ? Pourquoi ? Trop de questions que j’aimerais arrêter de me poser car elles me hantent et me désespèrent. Car elles sont là, elles me guettent et elles me font oublier que, parfois, pour vivre, il faut penser au pire. Comment pourrais-je mourir à mon si jeune âge ? Ce n’est qu’une question de temps, j’y passerai forcément mais cela ne me dérangerais pas d’y passer plus vite que quelqu’un d’autre. C’est cela que je me disais quand j’étais plus jeune.
Quand vais-je donc mourir? Une question que je me pose souvent car je ne voudrais pas gâcher une de mes chances d’être, pour une dernière fois, en avance quelque part.
Où vais-je donc mourir? Cette question me turlupine, étrangement, régulièrement la cervelle et elle me force à aller quelque part, en espérant que Dieu puisse me rendre un dernier service, malgré le fait que je lui en demande beaucoup.
Un jour, ce beau jour arrivera, je le sais, et, ce jour, je serai enfin libéré de ce poids. Cette chose qui m’empêche de vivre pleinement ma vie et qui je sais me tuera un jour. J’attends ce jour avec impatience mais je ne sais pas quand cela arrivera. Mais j’entends déjà les cris et les pleurs des plus proches et les moqueries et rigolades de mes semblables les plus éloignés.

Avant, j’avais tellement de questions mais le ciel m’a donné toutes mes réponses. Il m’a montré ce que les adultes ne nous montrent pas. Les adultes nous cachent des choses, de la plus importante à la plus stupide, mais cela fait que je n’ai plus confiance qu’en certains adultes.
J’ai d’énormes problèmes de confiance, que cela soit en moi ou envers les autres.
Les enfants de mon âge me terrifient, ils ont cette manière de m’exaspérer, et de si bien cacher leurs jeux. A leurs âges, ils ne sont pas matures et les plus avancés d’entre eux sont les plus odieux car ils utilisent leur intelligence et maturité à mauvais escient. Un enfant de très doux à l’école peut tout aussi bien gâcher la vie d’un autre qu’un enfant qui a des difficultés scolaires, comme dans son foyer respectif. De nos jours, les enfants ne pensent plus aux bonnes valeurs de cette vie. Il n’y en a que pour les jeux vidéos, les filles/garçons, leur style vestimentaire et bien d’autres.

Aujourd’hui, je me rends compte à quel point c’est difficile d’être un enfant de nos jours. Hier, je n’étais qu’une petite fille naïve et qui ne cherchait qu’à avoir l’attention de ses aînés. Mais je me rends compte que certaines choses n’ont pas changé et ne changeront certainement jamais.
C’est vrai qu’être considéré comme une personne sensible me dérange au plus haut point. Mais, au fil du temps, je me rends compte que c’est ce qui me caractérise le mieux. Car, en effet, je peux être forte dans des situations compliquées mais, au fond de moi, et je n’ai jamais été aussi profondément dans mon âme pour savoir que je ne suis qu’une fille détruite car trop de fois dessus, trop de fois mal jugée, trop de fois abandonnée, ce qui en soit est le plus lourd à porter.
C’est un sujet de reproche fréquemment utilisé chez les enfants car leur naïveté fait que je ne peux pas leur en vouloir tout en sachant que j’en souffre intérieurement et que cela fait partie de ces choses qui me constituent mais qui me détruisent en même temps.

Aujourd’hui, je me sens plus que jamais abandonnée. Abandonnée par, n’empêche, que des personnes. Mais cela me fait mal car, malgré le fait que ce ne soit que des simple figure de ma vie, leur départ m’attriste et me fais culpabiliser. Car si je ne suis pas capable de garder de simples amis, je ne saurais jamais garder plus que de l’amitié, ni autre nature de relation.
Abandonnée par ma famille, ces derniers temps, j’ai longuement et mûrement réfléchi et j’en ai fait la conclusion que je ne connaissait rien, ni personne de ma famille.

Oui, je ne fais pas vraiment d’efforts mais je n’ai plus la force de me battre, quelque soit la raison. J’ai perdu tout sens d’aimer qui que ce soit. J’ai perdu ce que j’avais de plus cher et, plus jamais, tout ne sera comme ça l’était auparavant.
Aujourd’hui, je continue à me dire que ma vie n’en vaut pas la peine et personne n’arrivera à me raisonner. J’ai vécu un camp plus ou moins chouette, il a été gâché par mon envie de mourir constante. Pendant ce camp, j’ai beaucoup pensé à O*** et très peu à B***, ce qui signifie, pour moi, que je me sens bien à ses côtés. Parfois, je m’imagine dans les bras d’O*** et, tout d’un coup, ça m’apaise et je me calme.

Auteure : Khusi, 14 ans, Bruxelles

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Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Sortir ou ne pas sortir par Melvin, 23 ans, Bruxelles

Les humains se regroupent effectivement dans un troupeau. Mais pour moi, même si les personnes arrivent à sortir du troupeau, elles ne resteraient pas loin de ce dernier.
Car même si l’on en sort grâce à notre courage et détermination, on y reste toujours attaché à une laisse et, si l’on venait à la tirer, on nous forcerait à y retourner.

Bonheur et insouciance, par Melvin, 23 ans, Bruxelles

Le vrai bonheur, c’est l’insouciance. J’ai souvent eu des pensées très complexes et souvent un peu inutiles. Ces pensées me fatiguaient et je n’arrivais pas à reposer mon esprit dû à leur constance. Les seuls moments où j’ai réellement pu me détendre, c’est dans mes moments d’insouciance.

Innocence perdue, Anonyme, 22 ans, Bruxelles

Ce qui me manque le plus, c’est mon innocence. L’innocence, cette chose que tout le monde a et que tout le monde perdra un jour. Cette chose qui nous protège du monde avant que celui-ci nous rattrape. L’innocence qui se transforme ensuite en conscience.

Souriez, je disparais !, par Bruno, 25 ans, Louvain-La-Neuve

Si je venais à disparaître dans quelques jours, je crois que je balancerais toute ma thune par les fenêtres. Non pas pour investir sous l’œil malveillant des banques. Non pas pour aider les autres. Mais bien pour égoïstement voyager à travers le monde.

Quitter ma maison et découvrir les nombreux trésors cachés du monde, voilà une mission stimulante et enthousiasmante. De la Terre de Feu à la Thaïlande, des icebergs aux volcans, ma soif de voyage sera trop grande. À moi les bijoux. À moi le faste. À moi les noiraudes !

Musique = bien-être, par Mathis, 17 ans, Liège

La musique a de nombreux points positifs pour tous ceux qui en écoutent. Par exemple, je trouve que c’est un bon moyen d’échappatoire, on peut facilement se mettre dans une bulle en écoutant de la musique, réfléchir, se poser, s’isoler.

C’est aussi une façon de s’exprimer. Pour chaque artiste et pour d’autres personnes, la musique peut être une façon de comprendre ce que l’on ressent et de dire ce que l’on pense.

Auteur·e·s : Melvin, Bruno, Mathis, Anonyme

Ces petits avis ont été écrits lors de différents ateliers Scan-R

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