L’abus sexuel

L’abus sexuel

J’ai décidé de parler de l’abus sexuel car j’espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi…

J’ai subi des attouchements vers l’âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus trop, par un autre enfant un peu plus âgé que moi. Cela a duré une année, peut-être un peu plus. Dans ma tête, c’était de ma faute, j’avais accepté alors, cela voulait dire que j’étais consentante. Á chaque fois, j’avais honte. Je me sentais salie. Mais je n’ai jamais rien dit, pendant des années. Plus tard, ma mémoire a même commencé à effacer les événements, en tout cas les détails. Je n’en ai pas parlé par honte, même le jour où j’ai appris que ma mère avait vécu quelque chose de similaire.

Mais un jour, avec ma mère, nous parlions de plein de choses. J’ai soudainement eu envie de lui raconter. Au lieu de me taire comme à chaque fois, je lui ai tout dit. Je pense que je ne me suis jamais autant libérée qu’en le faisant. Elle ne m’a pas jugé, ni elle, ni les autres qui l’ont appris par la suite. J’ai compris : ce n’est pas de ma faute.

Si j’avais un message : ce n’est pas de notre faute, nous sommes des victimes. Personne n’a à avoir honte. Depuis, j’avance, j’évolue, je guéri… Le dire n’est pas facile, mais c’est nécessaire pour aller mieux. Quelqu’un m’a dit un jour : « on sait que l’on est guéri le jour où nous en parlons sans en avoir honte ».

Auteur : Anonyme

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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L’adolescence

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis mis avec une fille, Mandy. C’est à ce moment-là que mon adolescence allait toquer à ma porte.

Tout se passait pour le mieux. Je découvrais les roulages de patins, le touché de fesses, enfin, ces trucs de préados quoi… Il ne s’est rien passé de flagrant pendant pas mal de temps, puis un jour, à une fête, j’ai déconné. Par jalousie je m’en suis pris à elle physiquement. Aujourd’hui encore, je m’en veux. Nous sommes quand même restés ensemble jusqu’en sixième. Un peu avant notre rupture elle m’avait laissé lui toucher la poitrine, mais peu après, elle préféra tout arrêter. Ce fut très douloureux, mais je le méritais.

Après avoir obtenu mon CEB, j’ai voulu réessayer avec elle, en vain. Elle me détestait.
Deux mois plus tard, j’entrais en secondaire. J’avais mué !!! J’avais mes premiers poils et je croyais toutes les faire tomber. Je suis sorti avec une fille que je n’aimais même pas. Elle n’a jamais cessé de m’aimer. Moi, je l’ai quitté par téléphone à une soirée. Mes potes m’avaient un peu paumé mais bon… Tout ce que je voulais c’était copuler à cette époque. En parallèle, avec mes potes, on était de très mauvais élèves, on collectionnait les retenue. C’était marrant, mais c’était une année qui ne me correspondait pas.

L’année scolaire d’après, j’avais changé d’école et… ma dépression fit son apparition.
Pendant tout l’année j’étais juste absent. A vrai dire, je ne me rappelle pas grand-chose, à part que je soufrais.

L’année d’après, il y a eu un renouveau. Je me suis fait des vrais amis, ma meute. Je ne me voyais jamais vivre sans eux. J’ai eu une copine aussi, mais ma dépression était toujours là, la mutilation aussi et un jour… j’ai fais une tentative de suicide, mais on m’a arrêté juste à temps.

Suite à ça, j’ai passé une semaine à l’hôpital. Ma copine me quitta durant cette semaine, mais j’y ai rencontré mon psy. Après ça, j’ai avoué ma bi/pansexualité. En faisant mon coming out, j’ai commencé à changer mon style. Je suis devenu émo, j’ai commencé à fumer et il y a eu les vacances. Mon camp scout, il était horrible. Je n’arrêtais pas de pleurer. Mais mon frère de cœur m’a beaucoup aidé.
Je me suis quand même brisé deux tendons en cassant une vitre.

Puis cette année, je ne l’expliquerai pas, car je n’ai pas encore pris du recul, j’ai néanmoins fait un pas dans l’adolescence, j’ai muri, fais ma première fois, assumé qui j’étais et surpassé le regard des autres.
Je remercie quand même mon frère de cœur pour m’avoir toujours soutenu même lors de nos cuites. Mes ex aussi, malgré elles, elles m’ont fait grandir.

Pour conclure, l’adolescence n’a pas d’explication. C’est dur, c’est long, mais c’est aussi le meilleur moment de notre vie. Alors amusez-vous, mais ne vous détruisez pas.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Nigel, 16 ans

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Á toi, qui lis ceci.

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci,
Qui cache derrière son sourire ses soucis,
Qui aire rire de tout et de rien,
Qui n’expose jamais son chagrin.

Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi,
Qui finit par s’oublier,
Les gens te déposent tous leurs tracas,
Tu écoutes et tu donnes de ton âme pour les aider.

Mais à l’intérieur,
Cette voix t’appelle,
Elle est en pleurs,
Tu l’ignore de plus belle.

A toi qui aimes l’homme,
Qui l’aimes pour sa complexité,
Avec ses qualités et ses péchés,
Tu sais, cette fameuse pomme.

Si tu prenais ce temps que tu offres au monde,
Rien que pour toi,
Si tu t’écoutais une fois,
Si tu fermais les yeux pour ressentir tes ondes.

Tu es une personnes admirable et courageuse,
Le monde t’admires pour ta patience et ta bienveillance,
Tu es légitime de toi aussi passer par des périodes orageuses,
Toi qui admires ces gens qui te témoignent leur souffrance.

Pourquoi es-tu si dure envers toi-même ?
J’aimerais que ton indulgence se tourne vers ta personne.
Ta mission utile est de prendre soin de la graine que tu sèmes,
Et cette graine c’est toi en somme.

Tu difficulté réside dans le fait de demander de l’aide,
Pourtant bien consciente que tu en as besoin,
Le souci est bien plus loin.

Tu as peur de déranger,
D’être écoutée sans être entendue,
Alors tu préfères la fermer,
Pour ne pas être déçue.

Tu es faite pour la vie,
La lumière que tu dégages et là pour éclairer tes pas,
Et oui, il y a des jours où tu trébucheras,
Mais les mains te sont tendues, ouvre les yeux et choisis.

Je sais que ce n’est pas si simple que ça,
Mais vu tout ce que tu as traversé,
Je sais que tu seras capable de t’aimer comme il se doit,
Et de trouver de l’aide lors des difficultés.

Tu vas y arriver,
Tu as déjà bien évolué,
Et sois-en fière,
Car chaque petite victoire est un orteil en dehors de l’enfer.

Ton intelligence du coeur est démesurée,
Tu es le jour mais tu as besoin de la nuit pour te retrouver,
Tu es en train de renaître, tu ne seras plus jamais la même,
Tu es en train de devenir la plus belle de tes versions,
Et pour ça : je t’aime.

Auteure : Alison, 20 ans

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J’ai toujours eu peur de l’avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires, manière de s’exprimer, caractère, corps. Depuis mon plus jeune âge, je suis ronde et j’ai souvent eu des moqueries, pas de modèle à mon image, des régimes forcés par ma famille sans même avoir de troubles du comportement alimentaire.

Des surnoms humiliants, la petite grosse de la famille. Si on prend ma situation d’un point de vue externe, ce mot ne devrait pas être péjoratif. Pourtant, il l’est. J’avais les cheveux tirés, bouclés, personne auprès de qui m’identifier. Je n’étais pas une poupée, j’étais sauvage. Peu importe ce que je faisais, je n’étais pas assez féminine, et donc, je n’étais pas une femme.

J’ai reçu très peu d’attention des hommes à part quand les rondeurs se sont réparties dans des endroits du corps sexualisés. Dans chacune de mes écoles, je me suis faites harcelée pour une morphologie dont je ne suis pas maître. Jusqu’à ce que je sois rongée par ce que l’autre pense. Au point où je ne pouvais plus me regarder dans un miroir, au point où je ne trouvais plus de quoi me complimenter, au point où j’ai perdu toute confiance en moi. J’en suis au point où je ne suis plus moi-même mais ce que les autres voudraient que je sois

Auteure : Léna, 17 ans

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Libre de m’habiller comme je le souhaite

Libre de m’habiller comme je le souhaite

Je trouve que le code vestimentaire, surtout pour les filles, est un problème à l’école. Depuis un siècle, c’est toujours la même chose et je trouve ça ridicule et sexiste. Les garçons ont le droit de porter des shorts, mais pas les femmes. Ils ont le droit de porter des débardeurs, mais les femmes ne peuvent en porter que si les bretelles sont larges. Dans certaines écoles, le maquillage et les bijoux sont autorisés, dans d’autres pas. Dans certaines, il y a un uniforme obligatoire… Dans tous les cas, c’est une limite à notre liberté, à notre expression, à notre identité. Dans tous les cas, c’est souvent plus injuste pour les filles que pour les garçons.

Si on ne peut pas s’habiller comme on veut, c’est parce que nos jambes, nos ventres, nos épaules nu·e·s perturberaient les garçons. On apprend donc aux filles à cacher leur corps plutôt qu’autre chose… Ce sexisme n’est pas présent qu’à l’école, mais l’école pourrait, devrait, être à la base pour changer les choses. Si on apprenait aux hommes à respecter les femmes plutôt que de dire aux femmes de faire attention, les choses se passeraient mieux !
Le code vestimentaire devrait être pareil pour tout le monde, les hommes, les femmes, les personnes non-binaires. En partant de là, chacune, chacun se sentirait mieux et des problèmes qui existent ne se poseraient plus pour les personnes non-binaires. Je l’écris encore une fois, ce problème existe ailleurs qu’à l’école, mais si, dans ces murs, on pouvait déjà le régler, ce serait un premier pas. Quand j’ai été convoquée dans le bureau de la direction parce que ma tenue n’était pas adéquate, on m’a posé une question : “T’imagines ce que les garçons vont penser ?”… J’ai dit que c’était ridicule et j’ai reçu deux heures de retenue.

À côté de ça, des hommes – évidemment, je ne les mets pas tous dans le même paquet – trouvent ça normal de juger de la façon de s’habiller des femmes qui, pour la plupart, ont peur de s’habiller comme elles le souhaitent. Est-ce que je m’éloigne de mon sujet ? Pas vraiment, la discrimination commence dans un lieu où tous et toutes devraient apprendre… Qu’est-ce que je dois en penser ?

Auteure : Chloé, 17 ans, Tournai

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Vivre à l’hôpital

Vivre à l’hôpital

En un mot, vivre à l’hôpital, ce sont des hauts et des bas.
Pour moi, il y a des côtés positifs et des négatifs. Je pense qu’il y a cela dans tout ce qui existe. L’hôpital prend soin de toi, tu es ici pour guérir. Mais ce n’est pas parce que tu es à l’hôpital que tout s’arrange et que l’on va mieux juste en marchant droit devant. au contraire, parfois, dans ce genre de moments difficiles, tu dois reparler de choses compliquées et blessantes. On y arrive pas toujours…En même temps, cela serait trop simple : « hop, fini ».

Certaines périodes, tu as des coups de mou, des difficultés, c’est trop long…

Mais le positif dans tout cela? Le positif, c’est les personnes présentes. Elles sont là pour t’aider à comprendre ce qui se passe, à te booster dans des moments de difficultés. Je ne suis pas seule face à ma maladie.

Dans un monde idéal, dans cinq ans, je serai une femme comblée et entourée de bonnes personnes. Il vaut toujours mieux être accompagné de gens envers qui nous avons confiance et qui peuvent nous tirer vers le haut lorsqu’on en a besoin.
Une « femme comblée », pour moi, c’est l’accomplissement et la réalisation de mes rêves. Je me donnerai à fond pour que plus tard, dans ma vie, je ne parle plus d’hôpital, de maladie, mais de choses qui me tiennent à cœur.

Auteure : Charline, 12 ans, Bruxelles

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