La surconsommation et le matériel

La surconsommation et le matériel

Voici une bride quelque peu spontanée de mon ressenti face à la consommation, je dirai la surconsommation. Ce qui m’amène à parler de ça aujourd’hui, c’est en grande partie le sentiment que nous sommes emportés dans une rivière à fort courant, où plus nous avançons, plus nous emportons les débris qu’il y a sur notre chemin. Les mêmes débris qui, nous pensons, nous permettent de flotter,  alors qu’en réalité nous avons pied.

Je regrette les dictats actuels qui nous enferment et nous font fermer les yeux sur l’essentiel. J’envie un monde qui ne serait pas stratifié en fonction de ce que nous possédons mais dans lequel nous serions tous liés par ses valeurs, ses ambitions et ses passions.

Auteure : Nour, 19 ans, Bruxelles

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T’en penses quoi ?

T’en penses quoi ?

Il y a quelques temps de ça, me voilà, les yeux rivés sur mon téléphone, à sourire après chaque réaction sur ma nouvelle photo de profil Facebook. Une attitude que ma mère ne comprend pas. Pourtant, la réalité est ainsi, j’ai besoin plus que je ne le voudrais de l’approbation des autres. Une attitude que je partage sans doute avec la majorité des jeunes de ma génération.
Mais quelle(s) conséquences(s) peut donc bien avoir cette recherche constante de reconnaissance ?

Vers une conformité malsaine. À toujours chercher à plaire aux autres, on finit par se perdre.
Une conséquence, selon moi, de ce besoin quasi absolu de reconnaissance que nous connaissons, est la tendance à uniformiser chacun de nos faits et gestes. En effet, peu de gens osent se démarquer, que ce soit vestimentairement ou autre, de leurs congénères, sous peine d’être jugés comme étranges ou dérangés. La société actuelle nous impose des standards à respecter pour nous éviter d’être jugés « hors normes ».
Résultat des courses, de plus en plus de personnes avec des vies semblant parfaites fleurissent sur nos réseaux pour nous dicter « la norme ». Mais cette influence n’est selon moi pas sans danger.

Pensons aux dérives d’une recherche constante d’approbation. À vouloir à tout prix rentrer dans le moule, un cercle vicieux peut s’installer chez certains individus. Un bon exemple concerne les troubles alimentaires dans lesquels certains jeunes peuvent tomber. À vouloir coûte que coûte ressembler aux « stars » des réseaux sociaux, de jeunes gens se tuent à petit feu.
Et que dire des nombreux cas de suicides que connaît notre époque ? À force d’être rabaissés, jugés, moqués par les autres, car considérés comme différents, de nombreux jeunes préfèrent mettre un terme à toute la souffrance qu’ils endurent.

Alors, osons assumer nos différences. Soyons comme nous sommes et surtout comme nous voulons être. Faisons ce qui nous plaît et non pas ce qui devrait nous plaire et surtout, remplissons le monde de toutes ces petites choses qui peuvent nous faire dire : « Ça, c’est moi ».

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Emma, 21 ans, Liège

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Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

Plus ukrainienne que jamais

Plus ukrainienne que jamais

Je me sens plus ukrainienne que jamais. Même si cela fait 4 années que j’habite en Belgique. Même si c’était un choix de quitter mon pays.

Même si j’ai tout fait pour m’adapter et m’intégrer au maximum ici. Même si je suis moitié ukrainienne et moitié russe, moitié je ne sais pas qui…

L’Ukraine est mon cœur. La terre où je suis née et où j’ai grandi. Là où mon esprit restera pour toujours.

Nous étions pourtant divisés et le 24 février nous a réuni. On a désormais le même but, le même souhait, les mêmes valeurs. Le même espoir. Nous pensons tous que nous allons gagner cette terrible guerre. Pour notre liberté et celle du monde entier. Mais la question est quand ?

Et combien de nos gens vont tomber ? Combien vont encore souffrir ? Combien de morts, encore ? Au début, personne ne croit que cela va durer longtemps… Chaque jour, j’ai attendu de bonnes nouvelles. La réalité, c’est que c’est un film d’horreur. Je n’ai jamais imaginé pouvoir ressentir autant de noirceur dans mon cœur et dans mon âme. Je déteste chaque russe venu dans mon pays pour tuer, voler et violer. Pour la première fois, je me sens capable de tuer pour protéger tout ce que j’aime. Mais dans cette colère, dans cette noirceur, je me perds moi-même. Le plus dur est de voir son impuissance.

J’essaye de transformer cette colère en action. Je suis désormais bénévole pour aider mes compatriotes ici. Je transforme ma haine en amour.

Auteure : Nathaliia, 33 ans, Liège (Origine: Ukraine)

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Parentification

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Je ne sais pas vraiment si ce que je vais écrire sera intéressant pour qui que ce soit mais c’est quelque chose qui me tient à cœur et que je voudrais partager, dans le but, peut-être, de permettre à certaines personnes de se reconnaître, de se sentir moins seules.

Je suis née dans une famille très bienveillante, mes parents se sont toujours démenés pour mes sœurs et moi. Quand j’étais petite, nous n’avions pas beaucoup d’argent. Ma mère faisait plusieurs petits boulots et mon père, je ne me rappelle pas exactement s’il travaillait.

Je n’ai pas énormément de souvenirs positifs de mes parents et il m’arrive d’ailleurs de m’en vouloir à ce sujet car ils ont fait de leur mieux. Ma mère est dépressive depuis ses 13 ans, je ne pense pas qu’elle soit déjà réellement sortie de ses dépressions. Elle a toujours été en décalage avec les autres. Elle a eu ma grande sœur à 21 ans avec un homme que je ne connais pas. Ensuite, elle m’a eue à 27 ans, puis ma petite sœur, un an et demi plus tard.

Mon père, lui, a eu une enfance difficile. Il n’a pas connu son père et il a quitté son foyer à 16 ans. Il est tombé dans la drogue et la scarification. Mon père a un trouble borderline.

Maintenant que j’ai planté le décor, je voudrais parler du rôle que j’ai eu dans ma famille. Quand ma sœur est née, on avait à peine un an et demi de différence et je me suis rapidement attachée à elle. Plus on grandissait, et plus on devenait inséparables. Nous étions pourtant complètement opposées : ma sœur avait un fort caractère et a toujours eu beaucoup de colère en elle. Elle piquait souvent des crises. Moi, j’étais plutôt une petite fille discrète, calme, dont personne ne s’inquiétait. On me répétait souvent que j’étais trop sensible.

Quand j’ai eu 7 ans, mes parents ont divorcé. Un peu avant cela, ma mère avait changé de travail et devait donc partir assez tôt et rentrer assez tard. Á partir de là, je suis devenue le parent responsable de ma petite sœur. On devait se réveiller toutes seules et aller à l’école. J’étais la plus grande, donc je devais faire à manger à ma sœur, vérifier que les portes étaient fermées, éteindre les lumières, etc. Toutes ces tâches ne me dérangeaient pas, j’étais la seule à pouvoir le faire. Mais ma sœur a commencé à avoir de plus en plus de crises de colère. Elle se défoulait sur moi. Ce qui était au début des crises de petite fille se sont transformées en coups, en violence. J’étais bien trop petite pour gérer une enfant.

Mais je ne voulais pas créer de problème, je ne disais rien. Je ne voulais pas les embêter parce qu’ils étaient fatigués. J’ai fini par m’habituer aux crises de ma sœur et j’ai commencé à me renfermer sur moi-même. Je n’ai plus été sociable, sans me faire de vrais amis. C’est à la rentrée en secondaire que ma vie s’est compliquée. Je continuais à m’occuper de ma sœur sans savoir que j’étais moi-même. Je voulais seulement être invisible.

Ma sœur, elle, avait une amie. Elles se moquaient de moi, de mon apparence, de mes habits, tout en continuant à piquer des crises de colère. Elle pouvait, d’un moment à l’autre, changer complètement de visage, avoir une vraie rage, me frapper, puis oublier.

Je voudrais dire à tous les enfants qui comme moi, ont dû prendre une place qui n’est pas la leur : vous êtes légitimes. Vous avez le droit de ne pas prendre ces responsabilités parentales, vous avez le droit de dire que vous avez trop à supporter. Vous ne devez pas être les parents, ce n’est pas votre rôle.

Auteure : Suzon, 16 ans

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Après tout, c’est quoi un corps ? Pour certaines personnes, c’est un outil de travail, pour d’autres, un moyen de locomotion. Encore d’autres vous diront que c’est la maison de leur âme. Mais pour moi, c’est synonyme de douleur.

Mon corps me fait mal, je lui fais mal et notre relation a toujours été conflictuelle. Nous nous disputons souvent, mais nous sommes d’accord sur une chose : le monde extérieur est plus toxique que notre relation.

En réalité, notre cohabitation à être difficile à cause du monde extérieur. J’aimais bien quand on jouait au foot ensemble, qu’on grimpait aux arbres. Puis, il a évolué et on m’a dit que je ne pouvais plus faire ce que j’aimais car mon corps avait choisi un autre avenir.

C’est là qu’on a commencé à ne plus s’écouter. Je le laissais dépérir car je ne voulais plus en prendre soin. Pour se venger, il me faisait souffrir en évoluant. Pendant ce temps, le reste du monde aussi s’attaquait à nous, nous montant l’un contre l’autre.

Plus les années passaient, plus je développais une haine envers mon corps. Puis un jour, il a abandonné. Ce jour m’a fait prendre conscience qu’on avait besoin l’un de l’autre, malgré nos divergences. Je ne pouvais pas vivre sans lui, et il était inutile sans moi.

Cet épisode m’a fait prendre conscience qu’on souffrait tous les deux. Même si la cohabitation est compliquée, nous formons un tout à deux. Nous avons été insultés, frappés, touchés, tout comme nous avons été câlinés, complimentés et aimés ensemble.

Je ne suis toujours pas en accord avec lui, avec ce qu’il est, ce qu’il fait mais j’ai compris que ce n’était pas sa faute. Notre relation n’est pas la plus saine et sereine, mais c’est la nôtre.

Auteur : Alex, 16 ans

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Soufi mon Amour

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.
Pour m’accompagner durant ce périple, j’ai décidé d’acheter un livre dont une amie m’a parlé :  » Soufi mon Amour  » d’Elif Shafak. Je voulais faire de ce voyage un voyage spirituel. J’étais en plein questionnement religieux et j’avais besoin de réponses. Je suis née musulmane, ou plus précisément, à ma naissance mon entourage proche a fait de cette religion mienne. Je l’ai suivi comme ma famille l’a suivi.
Au fur et à mesure que je grandissais, je prenais conscience de quelque chose.
De quelque chose lié aux règles, que j’appliquai sans vraiment les questionner, et j’avais du mal avec cette idée. J’avais du mal à me dire que cette croyance, celle qui rythme ma vie, était un peu comme un trait biologique que j’ai hérité et sur lequel je n’ai aucune emprise. D’où le début d’une remise en question sur ce qui m’a en partie construite.
Je me demandais qu’elle était réellement ma place dans la naissance de ce qui avait été ma propre spiritualité.
C’est le jour J.
Avec la voiture chargée plus que de raison, nous voilà sur les routes qui mènent vers le pays de mes ancêtres. Après quelques heures, j’ouvre le bouquin, je lis la première page et je suis emportée. Je lis avec passion l’histoire vraie de Shams de Tabriz et Djalâl ad-Dîn Rûmî au VIIIe siècle en Iran. L’un est mystique Soufi, l’autre est poète, ouléma (donc « homme de religion » en arabe), écrivain et philosophe.
Leur rencontre prédestinée va bouleverser leurs êtres. Transcendés par le Soufisme, ils vont vivre une histoire d’amitié et d’amour forte et indescriptible.
Lorsque j’ai fermé le livre, mes questionnements ont trouvé leurs réponses : « je veux devenir soufi ». Le Soufisme est une branche plus spirituelle de l’Islam.
Sa philosophie se résume en un mot: l’amour. L’amour que Dieu nous porte, l’amour que nous portons à Dieu. L’amour qui relie l’homme à l’homme, l’homme au monde, l’homme à l’humanité.
Dans cette idéologie, il faut apprendre à se décharger du poids des règles, du poids de la culpabilité religieuse, remettre en question ce qui est interdit et/ou autorisé.
Trouver un réel sens aux principes que nous adoptons, et se défaire de l’image d’un dieu punisseur, maître absolu de nos vies. Tout cela afin de faire éclore une foi sincère et voulue. La bienveillance, la chaleur, la douceur, se dégagent de ce courant dont je suis tombée amoureuse.
Il correspondait à qui j’étais. Cet Islam est universel, parce qu’à travers la religion, il fait exister l’autre, peu importe sa croyance.
Il y a plus de 1000 ans, les personnes avaient un regard ayant au-delà de ce qui est perceptible. Apprenons d’eux. Je terminerai cette lecture par une des quarante règles de l’amour qu’a rédigé Shams de Tabriz:
Une vie sans amour ne compte pas, ne vous demandez pas quel genre d’amour vous devrez chercher. Spirituel ou matériel, divin ou terrestre.
Oriental ou occidental. L’amour n’a pas d’étiquette ou de définition. Il est ce qu’il est, pur et simple. L’amour est l’eau-de-vie et un être aimé est une âme de feu. L’univers tourne différemment quand le feu aime l’eau.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Fati, 21 ans

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