Je ne veux pas être ton égale

Je ne veux pas être ton égale

Je mène un combat pour mes droits, pour les droits. Du moins, j’essaie. Je lutte pour les autres et pour moi. Pas vraiment pour toi.

Non. À toi, cher homme cis hétéro, je ne veux pas être ton égale. Je ne veux pas de tes privilèges, offerts à toi sur un plateau (depuis ta naissance).

Je ne veux pas de ton aisance (naturelle) à prendre ma place, ma voix.

Je ne veux pas de ta naïveté, à penser qu’en m’accostant dans la rue, l’espace public, tu me flattes. Ce n’est pas le cas, ça ne sera jamais le cas.

Je ne veux pas de ton rôle dominant dans cette société, celui qui t’a été donné, que tu utilises de façon erronée, dont tu abuses dans toutes tes relations, même les plus passionnées.

Je ne veux pas non plus de ta fragilité, celle qui rend impossible l’honnêteté.
Oui, je veux accéder à plus de droits, à tous les droits, me faire entendre et me faire écouter. Mais je ne veux pas de ta place, si pour cela je dois mettre de côté mon humanité.

Car je ne veux pas diriger avec ta haine et je ne veux pas entreprendre avec tes pairs, qui détruisent la planète.

Le monde n’a pas besoin d’un Musk, Bezos ou Poutine d’un autre genre.
Le monde a besoin d’elles, de iels, d’aels, d’elleux et de moi. Il a besoin de Greta, de Marsha, de Frida et de Rosa.

Auteur : Elena, 23 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Libre de m’habiller comme je le souhaite

Libre de m’habiller comme je le souhaite

Je trouve que le code vestimentaire, surtout pour les filles, est un problème à l’école. Depuis un siècle, c’est toujours la même chose et je trouve ça ridicule et sexiste. Les garçons ont le droit de porter des shorts, mais pas les femmes. Ils ont le droit de porter des débardeurs, mais les femmes ne peuvent en porter que si les bretelles sont larges. Dans certaines écoles, le maquillage et les bijoux sont autorisés, dans d’autres pas. Dans certaines, il y a un uniforme obligatoire… Dans tous les cas, c’est une limite à notre liberté, à notre expression, à notre identité. Dans tous les cas, c’est souvent plus injuste pour les filles que pour les garçons.

Si on ne peut pas s’habiller comme on veut, c’est parce que nos jambes, nos ventres, nos épaules nu·e·s perturberaient les garçons. On apprend donc aux filles à cacher leur corps plutôt qu’autre chose… Ce sexisme n’est pas présent qu’à l’école, mais l’école pourrait, devrait, être à la base pour changer les choses. Si on apprenait aux hommes à respecter les femmes plutôt que de dire aux femmes de faire attention, les choses se passeraient mieux !
Le code vestimentaire devrait être pareil pour tout le monde, les hommes, les femmes, les personnes non-binaires. En partant de là, chacune, chacun se sentirait mieux et des problèmes qui existent ne se poseraient plus pour les personnes non-binaires. Je l’écris encore une fois, ce problème existe ailleurs qu’à l’école, mais si, dans ces murs, on pouvait déjà le régler, ce serait un premier pas. Quand j’ai été convoquée dans le bureau de la direction parce que ma tenue n’était pas adéquate, on m’a posé une question : “T’imagines ce que les garçons vont penser ?”… J’ai dit que c’était ridicule et j’ai reçu deux heures de retenue.

À côté de ça, des hommes – évidemment, je ne les mets pas tous dans le même paquet – trouvent ça normal de juger de la façon de s’habiller des femmes qui, pour la plupart, ont peur de s’habiller comme elles le souhaitent. Est-ce que je m’éloigne de mon sujet ? Pas vraiment, la discrimination commence dans un lieu où tous et toutes devraient apprendre… Qu’est-ce que je dois en penser ?

Auteure : Chloé, 17 ans, Tournai

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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