Á toi, qui lis ceci.

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci,
Qui cache derrière son sourire ses soucis,
Qui aire rire de tout et de rien,
Qui n’expose jamais son chagrin.

Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi,
Qui finit par s’oublier,
Les gens te déposent tous leurs tracas,
Tu écoutes et tu donnes de ton âme pour les aider.

Mais à l’intérieur,
Cette voix t’appelle,
Elle est en pleurs,
Tu l’ignore de plus belle.

A toi qui aimes l’homme,
Qui l’aimes pour sa complexité,
Avec ses qualités et ses péchés,
Tu sais, cette fameuse pomme.

Si tu prenais ce temps que tu offres au monde,
Rien que pour toi,
Si tu t’écoutais une fois,
Si tu fermais les yeux pour ressentir tes ondes.

Tu es une personnes admirable et courageuse,
Le monde t’admires pour ta patience et ta bienveillance,
Tu es légitime de toi aussi passer par des périodes orageuses,
Toi qui admires ces gens qui te témoignent leur souffrance.

Pourquoi es-tu si dure envers toi-même ?
J’aimerais que ton indulgence se tourne vers ta personne.
Ta mission utile est de prendre soin de la graine que tu sèmes,
Et cette graine c’est toi en somme.

Tu difficulté réside dans le fait de demander de l’aide,
Pourtant bien consciente que tu en as besoin,
Le souci est bien plus loin.

Tu as peur de déranger,
D’être écoutée sans être entendue,
Alors tu préfères la fermer,
Pour ne pas être déçue.

Tu es faite pour la vie,
La lumière que tu dégages et là pour éclairer tes pas,
Et oui, il y a des jours où tu trébucheras,
Mais les mains te sont tendues, ouvre les yeux et choisis.

Je sais que ce n’est pas si simple que ça,
Mais vu tout ce que tu as traversé,
Je sais que tu seras capable de t’aimer comme il se doit,
Et de trouver de l’aide lors des difficultés.

Tu vas y arriver,
Tu as déjà bien évolué,
Et sois-en fière,
Car chaque petite victoire est un orteil en dehors de l’enfer.

Ton intelligence du coeur est démesurée,
Tu es le jour mais tu as besoin de la nuit pour te retrouver,
Tu es en train de renaître, tu ne seras plus jamais la même,
Tu es en train de devenir la plus belle de tes versions,
Et pour ça : je t’aime.

Auteure : Alison, 20 ans

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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– Pourquoi vous fumez monsieur ?
Ça m’aide.
– Comment ça vous aide ?
C’est ma façon de tout oublier. Je tiens à préciser : je ne suis pas accro. J’ai déjà réussi à arrêter pendant 1 an et demi. Vous allez me demander « Pourquoi avoir recommencé ? » Ce n’est pas facile de parler de ça car la situation dans laquelle j’étais m’a fait beaucoup de mal… J’ai repris la fumette après une séparation qui m’a fait énormément de mal parce que j’ai subi une trahison. Et cela m’a fait réfléchir à tout, tout le temps. Ça m’énervait et me mettait dans un bad mood.
Un jour, j’ai revu un ancien pote et il m’a proposé un joint. Je me suis dit « ça craint, j’ai arrêté », mais il y a ce côté diable qui me dit « Fume, t’es pas bien ». Sur ce point, il avait raison, donc j’ai fumé.
Au début, rien ne s’est passé et puis, d’un coup, j’ai senti que je planais, je ne pensais plus à rien… J’étais libre. Après cette sensation de liberté, je savais que c’était illégal et que ce n’était pas bien vu par la société. Mais je m’en foutais, l’essentiel était que ça me faisais du bien. C’est un sentiment, ça comble, c’est devenu une aide pour compenser certains sentiment, mais aussi certains besoins. En revanche, il y a un point négatif : ça me rend parano parce que je réfléchi blindé. Mais encore à ce jour, je me rends compte que si je n’avais pas la fumette, je ne serais plus ici…
– Vous vous êtes remis de cette rupture ?
Oui, bien sûr.
– Alors qu’est-ce que vous essayez de fuir à l’heure actuelle ?
Je m’attendais à cette question. J’ai repris il y a deux ans. En deux ans, j’ai vécu des trahisons, connu des gens qui étaient là par intérêt. Mais je les ai aimés. Il y a encore eu des ruptures, aussi. Bref, j’ai vécu quelques déceptions et j’en aurai encore, je vis avec. Comme on dit chez moi « C’est la vie ! » Il faut se relever tout le temps. Alors je me suis construit une carapace derrière une fausse image de moi, une image de mec de cité. Je joue avec cette image, mais au fond je suis un gars bien.
– Pourquoi l’image de « mec de cité » ?
Est-ce que vous avez déjà écouté du rap ? Déjà vu un clip ? Si vous écoutez bien les paroles, ils parlent de coke, beuh, shit. Après, ils n’en parlent pas tous, mais quand on dit à une personne le mot « rappeur », la plupart des gens pensent à un trafiquant, ou à quelqu’un qui consomme, un délinquant. Un gars ou une meuf qui fume, c’est mal vu. En fait, je me donne cette image parce que j’ai envie qu’on me considère comme ça. C’est une image dans laquelle je me sens bien parce qu’elle n’est pas positive. Les autres se méfient voire ont peur de moi et j’aime ça. Le monde de maintenant, c’est « Tu es gentil, on te marche dessus ». Par contre, si tu as une image de méchant, on te craint. J’ai toujours aimé ce côté rebelle car mes parents étaient strictes. Je teste l’autorité, j’adore ça. Je ne veux pas ressembler à ces jeunes qui respectent tout. L’image de mec de cité me rend différent. Et si une personne tient à moi, elle va apprendre à me connaître et elle verra que je ne suis pas le caïd qu’on pourrait croire.

Anonyme

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R

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