Scoutisme en ligne

Scoutisme en ligne

Il n’y a pas que l’enseignement qui a dû s’adapter au confinement. C’est aussi le cas des mouvements de jeunesse, du scoutisme. Voici l’opinion de Mathis, alias Callimico feu follet, à ce sujet !

”Une simple grippe …”

Mars 2020. On apprend la nouvelle. On est confiné deux semaines pour une grippe un peu plus virulente. Je suis déçu, notre weekend scout dans les Ardennes est annulé. Je pensais pouvoir reprendre rapidement les réunions, mais malheureusement cette “simple grippe” fait beaucoup plus de ravages que prévu. Je ne l’ai pas tout de suite compris, mais en fait, ça voulait dire plus de réunions à respirer l’air frais, à mourir de froid et à parcourir la forêt en sentant les branches craquer sous nos pas. Heureusement j’ai pu faire un camp complet, 15 jours cet été ! En septembre, c’est bon, ça y est : on nous annonce qu’on peut enfin reprendre les réunions, mais masqué·e·s et, bien évidemment, à distance.

L’adaptation

Après quelques joyeux après-midi passés avec les copains des scouts, j’ai vite réalisé que nous ne pourrions plus faire ces réunions, en vrai. Alors que la deuxième vague nous engloutit, nos chefs organisent les choses autrement. On se retrouve sur un réseau social appelé Discord, je retrouve enfin entendre d’autres voix que celles des profs. Finalement, l’adaptation aux réseaux sociaux, je l’ai assez bien vécue. Mais ça n’a pas été le cas de tou·te·s… J’ai dû motiver un des nouveaux scouts à ne pas lâcher. J’ai endossé ce rôle en tant que “grand” de ma patrouille. Je leur ai parlé du camp, des rassemblements avec d’autres scout·e·s. C’est pendant cette période que j’ai remarqué l’adaptation des scout·e·s aux réseaux sociaux.

Instagram et Discord


Ce changement s’est fait via deux plateformes. Une connue de tous, Instagram, et une autre un peu moins, Discord. J’ai pu constater que ce changement n’était que bénéfique. Par exemple, au niveau de nos valeurs (respect des autres, persévérance, générosité, ouverture,…) elles n’ont pas changé mais ont montré une autre facette d’elles-mêmes. J’ai aussi été étonné de la présence des scout·e·s sur leur compte Instagram et celle de nos chefs sur Discord. Je n’imagine même pas l’organisation que ça a dû leur demander !

Mon ressenti


J’ai bien vécu cette période mais il était temps de reprendre nos réunions. Je pense que seul·e un·e scout·e peut le comprendre. Cette année, j’ai vécu le scoutisme d’une manière différente et c’était très gratifiant. Mais je pense que le scoutisme qu’on aime, c’est celui qui nous permet de nous réchauffer le samedi après une bonne réunion dans le froid. Là, nos réunions étaient devant l’écran, celui sur lequel on passe déjà nos journées. Ce sentiment de rentrer chez soi – bien au chaud – après une réunion en hiver dans les bois me manquait. Désormais j’attends, impatiemment, qu’on puisse passer un camp normal avec un hike et des échanges avec l’extérieur. J’attends surtout de pouvoir serrer tout le monde dans mes bras. Pour résumer, je dirais que le scoutisme, que ce soit par écran ou en présentiel, c’est avant tout le partage, la positivité, l’échange et tellement plus encore…

Auteur : Mathis, 14 ans, Habay-la-Vieille

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Méfiez-vous des apparences

Méfiez-vous des apparences

Aujourd’hui, quand elle croise une nouvelle tête, Afghana s’abstient de lui coller trop vite une étiquette, de la classer dans un tiroir. Plutôt que mal penser et trop vite, elle prend le temps de la connaître et de la découvrir.

Vivre dans un corps parfait ?

Qui n’a jamais rêvé de vivre, le temps d’une journée, dans le corps de quelqu’un·e de parfait·e ? Juste pour savoir ce que ça ferait. Moi j’en ai déjà eu envie. Je me suis demandé si, en ayant une belle physionomie, je serais plus appréciée et écoutée. Quand je cherche la définition du mot apparence ce que je trouve c’est : aspect extérieur, considéré comme différent de la réalité. Pour moi, c’est tout à fait ça. L’apparence c’est superficiel, ce n’est que l’image que tu renvoies de toi aux autres.

Souffrir des apparences ?

Que tu sois grand·e ou petit·e, âgé·e ou jeune, tu as déjà forcément souffert de ton apparence. Et je parle d’une vraie souffrance qui t’empêche de te sentir à ta place, qui te fait pleurer chaque soir, qui te dit tous les jours « Peu importe ce que tu fais tu ne seras jamais entièrement comblé·e. » J’ai toujours envié les personnes dotées d’un physique avantageux. Leur vie a l’air si facile, elles et ils sont aimé·e·s et désiré·e·s, ont plein d’ami·e·s qui les couvrent d’attention. C’est assez déloyal parce que, dès le début de ta vie, tu pars avec un handicap et tu crois mériter moins que lui ou elle parce que tu n’es pas aussi beau, aussi belle.

Sois belle et tais-toi

Le plus triste c’est que personne ne fait attention à qui tu es, à ta personnalité, aux idées que tu défends. La première chose que l’on remarque c’est ton aspect extérieur. Directement on se crée une opinion sur une personne sans la connaître. J’ai honte de l’avouer mais, moi aussi, il m’arrive d’avoir des idées préconçues sur une personne. Par exemple, quand je suis rentrée en deuxième secondaire et que j’ai eu une nouvelle classe, il y avait une fille qui s’habillait toujours super bien et qui se maquillait. Je pensais qu’elle était superficielle. Heureusement plus tard en faisant sa connaissance je me suis rendue compte que je m’étais trompée et qu’elle ne se résumait pas seulement à son apparence. Cette fille est devenue une de mes meilleures amies et elle est loin de ne penser qu’à son physique. Aujourd’hui j’essaye de ne pas définir une personne trop vite, j’apprends à la connaître. C’est loin d’être aisé, il faut prendre du recul et arriver à voir qu’on ne fonctionne pas toutes et tous de la même manière.

Classer dans des cases

En fait l’Homme a besoin de classer ce qui l’entoure car il a besoin d’ordre. C’est plus simple de se dire « cette personne est bizarre » ou encore « celle-là, elle est timide ». C’est plus rassurant et plus facile, mais je crois tout de même que c’est un problème majeur aujourd’hui : ne pas prendre le temps de découvrir, de rencontrer. Il me semble que c’est dommage de ne pas s’ouvrir à d’autres idées, de rester dans sa petite bulle, son petit monde de confort. L’être humain est tellement complexe qu’on ne peut pas le définir avec un seul mot !

Parler sans savoir

Je ne saurais même pas compter le nombre de fois qu’on m’a dit que j’étais une intello. Je le vois dans le regard des gens que je ne suis que ça pour eux ou elles, une intello. Et moi ça me blesse, simplement parce que toutes ces personnes n’ont jamais cherché à savoir qui j’étais. Je sais que je suis bien plus que ça. Je suis une fille qui adore le théâtre, la musique et qui joue du piano. Je suis une fille qui aime s’amuser, voir ses ami·e·s. Je suis une fille qui rêve et qui se pose des questions.

Oublier les normes

En réfléchissant j’ai compris qu’à force de vouloir rentrer dans les normes, on finit par se perdre et ne plus savoir qui nous sommes. Je l’ai déjà vécu au début de mon adolescence. J’avais peur de m’affirmer, je ne voulais pas être en marge alors j’ai imité mes amies et ça ne m’a jamais rendue heureuse. Au contraire, c’est en étant moi-même que j’ai pu réellement me sentir bien même si je n’étais pas la copie conforme de tou·et un·e chacun·e, ce qui est tout à fait normal d’ailleurs. Chacun·e de nous est différent·e et la vraie beauté humaine se trouve dans les choix que nous faisons et les actions que nous entreprenons. Alors je n’ai qu’un seul conseil à donner : soyez vous-même et soyez heureux comme ça. Ça fait peur, c’est normal car on n’est plus comme tout le monde mais il n’y que de cette manière qu’on peut vraiment s’aimer.

Auteure : Afghana, 15 ans, My

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Coeur sombre

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Ma vie de détenu pendant la grève des prisons

Ma vie de détenu pendant la grève des prisons

Le parcours de Côme, ce n’est pas son vrai prénom, est très compliquée. Alors qu’il était tout juste majeur, il a séjourné dans les prisons bruxelloises de Forest puis de Saint-Gilles. Là, comme si l’emprisonnement n’était pas suffisant, il a vécu des journées et des nuits compliquées à l’extrême : les gardiens étaient en grève(1). Il nous raconte son histoire.

À peine majeur et en prison

J’ai été en prison pour la première fois en 2016. Je venais d’avoir 18 ans, j’étais encore un gamin. J’ai d’abord été à la prison de Forest. Quand je suis entré dans ma cellule, j’étais avec deux hommes, un de 29 et l’autre de 38 ans. Je suis arrivé et ils étaient choqués de voir que, si jeune, j’étais en prison… Normalement, j’aurais dû dormir sur un matelas à même le sol, mais vu l’état des cellules infestées de rats, le plus âgé des co-détenus m’a proposé de prendre son lit. L’hygiène dans cette prison était épouvantable, c’était carrément insalubre. Les douches étaient dégueulasses, peuplées de rats, de saletés et de moisissures.

La grève

Après cinq jours à Forest, on m’a transféré juste à côté, à la prison de Saint-Gilles. Pour une question d’organisation, c’était plus simple de me mettre dans la même prison que mon complice. Avec les grèves qui commençaient, les gardiens étaient en sous-effectif, pas assez pour nous surveiller, travailler correctement. Pendant 52 jours, tout est parti en couille. On n’avait plus droit d’aller sous le préau, on devait rester 24h sur 24 en cellule. On n’avait pas droit aux douches, donc on se lavait comme on pouvait à l’eau froide. On n’avait plus de visite et plus de vêtements de rechange.

Souffrances

Pendant 57 jours, je n’ai plus vu ma mère. Pendant 57 jours, j’ai gardé le même slip et les mêmes chaussettes. Je les lavais au savon, à l’eau froide ou alors avec du liquide vaisselle. On n’avait pas droit aux appels non plus, sauf un jour où un maton a été sympa avec moi et m’a laissé appeler avec son portable. Je me souviens qu’il y avait des prisonniers qui hurlaient dans leur cellule, certains même sautaient du deuxième étage pour aller expressément à l’hôpital pour pouvoir voir leurs enfants.On voyait les matons faire des barbecues, nous, on ne mangeait presque rien. Heureusement, l’État avait mobilisé des pompiers, des militaires et la police pour ramasser les poubelles et distribuer de la nourriture. Après ces 57 jours, la prison a repris son régime normal. Les matons n’avaient pas obtenu gain de cause et ils ont dû revenir. Certains ont remis leur démission. Ils nous parlaient mal et parfois ils ne nous donnaient pas le kit hygiène pour nous rendre fous, ils prenaient nos cigarettes allumées. Mon avocat a porté plainte contre ce traitement inhumain et plus de 200 détenus ont été dédommagés de la modique somme de 10 400€. Pendant toute cette période, j’étais triste parce que je ne voyais plus mes parents. Ma soeur et ma mère pleuraient tous les soirs. J’étais énervé aussi. Pour passer le temps, on mettait le feu par la fenêtre pour exprimer notre colère, mais le temps ne passait pas plus vite. On était dans notre lit, 24h sur 24 à regarder la télé. J’avais du temps pour penser. Je pensais à mes potes qui s’amusaient surement dehors, alors que moi j’étais coincé ici. Par moment, ça n’allait vraiment pas bien, je devenais fou.

Retour à la société, atterrissage compliqué

En sortant, j’ai eu du mal à me réinsérer dans la société. Aucune formation de réinsertion ne m’a été proposée. Je suis retourné à mes vieilles habitudes et je n’ai rien fait de particulier pendant quatre ans. J’ai ensuite voulu commencer une formation de pizzaiolo, mais je me suis très vite fait renvoyer à la suite d’une dispute avec un professeur. J’ai ensuite fait une formation de secouriste pour laquelle j’ai reçu une attestation, mais après ça, j’étais à nouveau bloqué à ne rien faire pendant plusieurs mois. Un jour, un ami m’a parlé du collectif 100% jeunes (2), ça m’a intéressé et me voilà aujourd’hui à vous écrire.

 

Notes de la rédaction

(1) Lorsque la grève des prisons se déclenche, en 2016, c’est principalement parce que les gardien·ne·s réclament que le personnel soit plus nombreux pour encadrer les détenu·e·s. Le ministre de la justice de l’époque ne voulait pas céder et imposait un plan de rationalisation qui, pour faire simple, disait qu’on pouvait continuer à travailler sans remplacer les personnes qui partaient à la pension ou ailleurs.

(2) Le collectif 100% jeunes, propose aux jeunes bruxellois·e·s âgé·e·s de 18 à 29 ans qui ne sont ni à l’emploi, niI en formation, ni à l’école, un parcours d’accompagnement individuel et collectif, gratuit, qui vise à développer l’estime de soi, la créativité et surtout à définir un projet d’avenir pour chacune et chacun des participant·e·s.

Auteur : Côme, 23 ans, Bruxelles

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Les petits avis, épisode 11

Les petits avis, épisode 11

Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un témoignage. On a donc décidé d’en rassembler plusieurs. Voici donc les témoignages de Sacha, Dylan, Héloïse et Wiliame.

Engagement, fidélité, loyauté et sincérité : les piliers d’une vraie relation par Sacha, 18 ans, Bruxelles

Je vais vous parler de quelque chose qui est très important pour moi : l’engagement ! Depuis longtemps, j’ai cette envie de m’engager à fond dans tout ce que je fais, au niveau des relations, de ce que j’entreprends. Pour moi, cet engagement doit servir à aider les autres, à être utile pour des personnes qui ont besoin de soutien. Par exemple, j’ai toujours voulu travailler dans le secteur du handicap car pour moi ces personnes ont le plus besoin d’aide et aujourd’hui c’est ce que je fais grâce au service citoyen. De plus, j’ai réussi à trouver un travail à côté qui me permet de soutenir des ONG qui aident des personnes dans le besoin. Pour revenir sur cette notion qui m’est chère, il est important de préciser comment ça fonctionne selon moi. Mon engagement doit se faire avec motivation et détermination. Étant donné que je veux aider au mieux, il est primordial de faire chaque chose à fond ! D’autres notions se rattachent à cet engagement : la fidélité, la loyauté et la sincérité. Ces trois valeurs sont liées, et l’une ne peut fonctionner sans l’autre, d’après moi, ce sont les trois bases d’une relation de confiance. Étant donné que je veux travailler avec des humains, cela va forcément m’amener à construire des relations. Je me dois d’être fidèle, loyal et sincère envers les personnes avec lesquelles je construis ces échanges. Mais avant tout, je me dois de l’être envers moi-même pour pouvoir l’être avec d’autres. De mon point de vue, cette confiance est la base d’une relation humaine stable, sans cet élément important la relation s’effondre. Donner ma confiance à quelqu’un n’est pas un problème, le principal est que ce quelqu’un ait confiance en moi.

Le racisme par Dylan, Bruxelles

Venant d’un milieu modeste et étant typé métissé, j’ai subi divers altercations malencontreuses. Ce n’est pas très facile. Surtout parce que le reste de ma famille est blanc, caucasien. Petit, à cause de cette différence de peau entre le reste de ma famille et moi, je ne savais pas m’y rattacher. Vous penserez que j’ai subi beaucoup de racisme envers la couleur noire de ma peau, mais pas que … On me critiquait juste pour ma couleur de peau différente. Je n’étais qu’un blanc pour un noir et qu’un noir pour un blanc. Dès lors, je me suis très vite adapté à cela. J’ai même commencé à en rire : ce que les autres disent n’a généralement aucun sens.

Il y a toujours des moments difficiles quand tu es typé métissé. Quand tu rentres dans un magasin, souvent le garde te regarde. Plusieurs fois, j’ai été contrôlé à la sortie. Au contraire de mes amis, je n’ai jamais rien volé. Eux, alors qu’ils avaient tout le magasin dans les poches, ne se faisaient point contrôler. Mais bon, le monde est comme ça ! Je l’ai appris quand j’étais petit. À 9 ans, je me baladais avec ma famille. Quelqu’un a alors hurlé dans la rue en me voyant : “sale macaque retourne dans ton pays !”. Ouaip, ça marque … Avec du recul, cette personne devait bien avoir un grain. Autre exemple, c’est une vieille dame à laquelle j’avais proposé mon aide. Elle avait accepté sans broncher jusqu’au moment où, levant la tête, elle a vu ma couleur et a refusé, catégoriquement, que je l’aide. J’ai compris un truc avec tout ça : la plupart des personnes sont juste craintives et ne cherchent, malheureusement, pas plus loin que le bout de leur nez.

Travail avec des candidat·e·s réfugié·e·s par Héloïse, Bruxelles

Depuis peu, je travaille à la Croix-Rouge essentiellement avec des personnes ayant fui leur pays pour diverses raisons qui leur appartiennent et qu’on ne jugera pas. Enfin, qu’on ne devrait pas juger. Oui, le jugement moral est tellement humain avec son lot d’inhumanité … En même temps, on oublie trop vite les effets d’une exposition permanente à ces jugements moraux. Les personnes qu’on tente, comme on peut, de soulager quelques instants en font l’expérience non-stop. Mes collègues, toutes nationalités confondues, aussi. Moi aussi. Et purée, on en a tous marre ! Marre que le droit à la dignité, de base, est rendu impossible et inapplicable par la politique européenne. Marre d’être réduits à proposer des solutions éphémères, un hébergement pour une nuit, quelques heures au chaud, quelques repas çà et là … Marre d’en venir à dire ces « je sais » impuissants et pour certains, comme moi, à moitié honnêtes, quand on n’a pas toujours le temps et que dès lors on ferme la conversation. Oui parfois la frontière entre « Je sais » et « Ta gueule » est fine, et on s’en rend compte, et on a la boule au ventre, et on tentera de rattraper quand on aura de nouveau du temps pour … simplement parler.

L’unité pédopsychiatrique par Wiliame, 12 ans, Bruxelles

Il est 8 h du matin, une éducatrice vient nous réveiller puis quitte la chambre. Je suis toujours debout la première. Car oui, je partage ma chambre avec quelqu’une, une super colloc ! Je me lève, je lui dis bonjour, elle me répond de même et notre journée commence. Dans cette chambre. Chambre, dans laquelle je trouve mon lit assez petit, j’aurais bien aimé en avoir un plus grand, j’ai, heureusement, un grand bureau ! Il y a aussi un rideau qui sépare nos deux côtés de la chambre. Au-dessus de mon lit, il y a des petites lumières que j’ai accrochées moi-même et des mangas que j’ai posés sur mon étagère. Les murs sont blancs avec des petits motifs, sûrement pour ne pas faire trop vide … Même si j’ai déjà mes mangas, j’aurais aimé avoir une petite armoire avec plein de livres à lire à l’intérieur. Une fois bien réveillée, je m’habille, me coiffe, fais mon lit tout en discutant avec ma colloc. Puis, je pars dans le salon pour voir s’il y a déjà les plateaux où on trouve notre déjeuner. Mais la plupart du temps ils ne sont pas encore là… J’aimerais tellement me réveiller et trouver de l’eau fraîche et un bol de fruits frais sur ma table de nuit pour pouvoir en manger toute la journée ! Mais bon, le plateau déjeuner n’est toujours pas là alors je demande mon téléphone, car je sais qu’à la fin de cette journée, il me sera repris.

Ces articles ont été écrits lors de différents ateliers Scan-R

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Money, Money, Money

Money, Money, Money

Money, Money, Money, en français, cela se traduit par “Argent, Argent, Argent” c’est une chanson d’Abba.* Ce titre se prête bien au texte de Pierre (le prénom a été changé). Pour lui, l’argent c’est quelque chose de très important. Il aime l’argent, il aime en avoir et voudrait que son portefeuille soit plus fourni demain qu’aujourd’hui, attention cependant, il n’est pas prêt à tout pour ça.

 

La bonne paye

J’aime l’argent, et j’aime le compter quand il y’en a beaucoup. Ce n’est pourtant pas une addiction, non, c’est quelque chose de normal pour moi. À partir de ma première paye, j’ai développé une passion pour l’argent. J’ai travaillé en carrosserie, et quand j’ai reçu ma première paye, j’ai tout de suite été à la banque pour retirer l’argent en cash. Assis sur un banc, j’ai compté les billets pendant plusieurs heures. C’est à ce moment-là que j’ai développé une passion pour les grosses liasses d’argent en cash.

 

Les poches vides

Aujourd’hui, je suis déçu parce que je n’ai plus de cash dans ma poche. Je suis déscolarisé. Avant, j’étais à l’IFAMPE, une école qui permet aux étudiant·e·s de suivre des cours et de se mettre tout de suite en situation professionnelle d’apprentissage. Grâce à ça, depuis décembre 2020, j’avais un contrat rémunéré mais comme je n’ai plus été aux cours, j’ai été viré. En septembre prochain, j’aimerais m’y réinscrire pour me former en terrassement ou en carrosserie. Je veux suivre les cours sans plus m’absenter, je veux mieux me comporter en cours, arriver à l’heure à l’école et me faire engager après mes trois ans d’apprentissage.

 

Construire

Pour moi, c’est important de gagner de l’argent parce que j’ai des projets. Je veux pouvoir m’acheter une voiture dès que j’ai le permis, et mettre de l’argent de côté pour pouvoir construire une maison dans quelques années. Je serai fier de moi parce que ça sera de l’argent propre et je serai récompensé du travail que j’ai fourni. J’estime que ça sera un argent que je mérite et je serai satisfait de mon travail. Par le passé, j’ai déjà eu des galères. J’ai déjà pensé à des moyens de me faire de l’argent rapidement. Je ne suis pas fier d’avoir pensé comme ça, mais je me suis rapidement rendu compte que ça allait me créer des ennuis plus qu’autre chose. Alors je suis patient pour pouvoir gagner correctement ma vie. Si je peux te donner un conseil, si tu me lis, si tu veux de l’argent, va travailler ou fait des études pour avoir un métier qui te rapportera beaucoup et qui te rendra fier.

 

Note de la rédaction : Money, money, money est une chanson – aussi populaire que stupide du groupe suédois Abba. Si on s’attarde un peu sur les paroles, on comprendra que la chanteuse – Anni-Frid Synni Lyngstad – a des factures à payer et qu’elle fera tout ce qui faut pour ne plus en avoir et vivre comme une folle : “Si je me trouvais un homme fortuné. Je n’aurais plus du tout besoin de travailler, je ferais l’imbécile et je m’amuserais comme une folle?” Vision passionnante du rôle de la femme ! Derrière tout cela, cette chanson nous dit, tout comme Pierre, que ce n’est pas si simple de gagner des sous !

Auteur : Pierre, Verviers

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Critical Mass : protestation internationale pour une utilisation plus importante des vélos !

Critical Mass : protestation internationale pour une utilisation plus importante des vélos !

Pour faire bouger les choses, il faut déjà réussir à échapper aux embouteillages et sortir de l’immobilité imposée ! Plutôt que de se lamenter, Aurelio a enfourché son vélo et, avec d’autres, elles et ils pédalent vers de nouvelles solutions !

Les villes, on le sait bien, sont des lieux difficiles. Pollution, surpopulation, rythme de vie stressant… Depuis le boom de l’utilisation privée des voitures dans les dernières décennies (1), les politiques publiques ont consacré une énorme partie de l’espace urbain de mobilité aux véhicules privés au détriment d’autres moyens de transport. L’espace urbain a été ainsi littéralement occupé et submergé par ce moyen de transport polluant et inefficace (2) avec comme conséquence principale une forte baisse de la qualité de vie des habitants. Certains états toutefois, ont été contre-courant en investissant massivement sur des alternatives de mobilité douce comme le vélo ou les transports en commun. C’est le cas par exemple des Pays-Bas (3) et les pays scandinaves avec d’importantes retombées positives sur la population en termes de sécurité routière, diminution de la pollution et création d’un espace public plus sain.

 

En lutte pour l’espace !

 

Des luttes citoyennes ont été organisées massivement par les habitant·e·s des villes pour exiger un changement important de politiques publiques de mobilité. C’est le cas de Critical Mass, mouvement citoyen de revendication de l’espace urbain de mobilité par les personnes utilisant le vélo comme moyen de déplacement. Il s’agit d’un rendez-vous mensuel – les derniers vendredis du mois – qui se passe dans les principales villes du monde. J’ai participé à plusieurs Critical Mass à Milan et à Bruxelles et je trouve cet évènement très fort en termes de sentiments d’unité et de revendications collectives. C’est aussi un moment très festif et un moyen de rencontre et de partage très important avec d’autres personnes sensibles à cette thématique.

 

Ensemble, en vélo !

 

Le concept est simple : se retrouver ensemble à vélo et faire une balade dans les rues de la ville en occupant l’espace de mobilité urbaine avec une “Masse” de cyclistes. En effet, quand la personne se déplace à vélo toute seule, elle est facilement engloutie et mise à l’écart voire en danger par les autres transports. En créant une masse de cyclistes, il est possible de se rendre visible en envoyant un message fort aux autres usagers des routes. Il s’agit d’un mouvement avec des valeurs pacifistes avec une volonté fondamentale d’éviter les conflits avec les autres usagers. Il est très important d’être dans une attitude de respect et d’explication des défis et dangers auxquels font face les cyclistes dans la vie de tous les jours. L’évènement se termine, en règle générale, dans des lieux alternatifs de la ville comme des squats ou des asbl … Quand j’y suis allé, tout le monde avait froid et était mouillé. Les habitants du squat nous ont attendus avec une soupe chaude et de la musique : ça été un moment plein de chaleur humaine et de festivité. Vraiment extra !

 

Bruxelles passe au vert ?

 

À Bruxelles, grâce à la présence des Groen et des Écolos dans le gouvernement bruxellois et notamment dans le poste du ministère de la mobilité, la situation est en train de changer en faveur d’une mobilité plus douce, ce que je considère fortement positif pour ce type de combat et revendication. La perspective pour une ville moins polluée et plus vivable reste toutefois lointaine. C’est pour cela que j’invite tout le monde à participer à cet évènement ou à tout autre forme d’engagement dans la société civile et envers les politiques publiques pour rendre Bruxelles une ville plus saine.

(1) Dans les années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, le marché automobile européen a énormément progressé. Avant-guerre, l’automobile était réservée aux personnes les plus argentées. Après, les modèles proposés sont moins luxueux et donc plus accessibles aux bourses moins bien garnies.

(2) D’après cet article de février 2019 du journal L’Écho, les villes de Bruxelles et Anvers sont parmi les mauvais élèves de la mobilité mondiale. La capitale occupe la 154ème, Anvers fat pire encore avec la 94ème place du classement des 220 les plus embouteillées du monde. En moyenne, en 2018, les Bruxellois·es ont perdu 195 heures dans les embouteillages et aux heures de pointe.

(3) Les 800 000 habitant·e·s d’Amsterdam peuvent se réjouir, dans cette ville, il y a près d’un vélo par habitant·e, c’est d’ailleurs le mode de déplacement préféré des Amstellodamois·e. La ville dispose aussi de pistes cyclables solaires : des centaines de kilomètres de pistes cyclables classiques y sont aménagées. Cliquez ici pour en savoir plus.

Auteur : Aurelio, 29 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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