C’est ciao !

C’est ciao !

Une maison tremble. Des murs tremblent. Un quartier s’harmonise aux sons bruyants produits par un bourgmestre sinistre. Ses postillons fouettent mes babines. Je crois subir une triste affaire…

Comment fais-tu pour rater tout, tout tout ! Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?!

Ecoutez, je ne savais pas que la dame avait des problèmes de cœur…

Ce n’est pas une raison pour effrayer les passants le jour d’Halloween, surtout pas en crachant du sang frais sur la face du premier venu !

Ma mission était de redynamiser le quartier, nan ?

Tu coupes les arbres pour choper les chats et les rendre à leur propriétaire.

Je prends le problème à la racine…

Va te faire mettre Ernesto ! T’es viré. Toi et ton daltonisme. Tu n’es même pas capable de peindre une palissade dans la bonne couleur !

Je croyais bien faire. Mais finalement, comment décider de ce qui est bon, mauvais ? La vie n’est pas un musée à ciel ouvert, où tout ce qui est beau doit être affiché partout, tout le temps. Oubliez les publicités, elles ne reflètent pas la réalité. Oubliez le virtuel, rien ne vaut le réel. Le bourgmestre me rappellera. Je vais manquer au peuple, c’est sûr.

J’apporte mon grain de folie. Ces gens aiment mes erreurs. Puis, qui souhaite vraiment d’une vie normale ?

ndlr : Texte fictif inspiré d’une illustration dessinée par Zam Zadeh

Auteur : Bruno, 27 ans, Mons

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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LES PETITS AVIS, EPISODE 51

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Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Être une femme, Caitlyn Jane, 40 ans, Oupeye

J’ai longtemps rêvé de pouvoir devenir une femme, d’être considérée comme telle par les autres filles. Malheureusement, j’ai vécu plusieurs fois ces injustices, majoritairement dans le milieu du sport, venant souvent de celles à qui je voulais ressembler. Des femmes dont je pensais être devenue une alliée et non une ennemie. Une grande tristesse mêlée à de la colère s’est alors emparée de moi. J’ai perdu confiance en moi, encore plus quand certaines filles bien moins féminines que moi étaient mieux acceptées, tout ça parce qu’elles avaient la chance d’être nées cisgenre. Pourquoi cette inégalité, tout ça à cause d’un entrejambe. Être une femme ne se résume-t-il à être qu’un vagin ?

Cet enfant qui avait oublié d’être simple et léger, Anonyme

Plus tard, j’aimerai retrouver cette simplicité et cette légèreté que j’avais étant enfant. Nous vivons tous avec nos peurs, nos angoisses, nos doutes et la vie nous demande d’être des personnes accomplies sans aucun doute et nous faire rentrer dans des cases. Je remarque que pour la plupart d’entre nous il est difficile de faire partie de ces cases. Je suis chaque jour avec cette peur et cette angoisse qu’on découvre que je ne serai jamais « rangeable ». Mais ce n’est rien, il faut que je retrouve l’enfant en moi qui n’hésitera pas à s’en foutre des doutes, à être simple et léger.

Ceux qui m’entourent et moi, Simon, 17 ans, Tontelange

Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme. Je ne suis pas d’accord et toutes les personnes que je côtoie, moi inclus, sont elles-mêmes et je ne pense pas qu’ils jouent un rôle pour plaire, on est comme on est et on s’accepte. Chacun a ses exigences et ses préférences, c’est ce qui fait qu’on est qui on est et qui dit si l’on apprécie quelqu’un ou non, mais les gens que je connais ne me paraissent pas ne pas être ceux que je connais.

Chers professeurs…, Anonyme, 13 ans, Charleroi

J’aimerais que les professeurs aient la courtoisie de ressentir qu’on a des personnalités grandissantes. J’ai l’impression que les professeurs croient qu’on est des robots, qu’on n’a pas de cerveau, qu’on doit respecter au doigt et à l’œil, qu’on n’a pas de vie, que notre vie, c’est l’école.

Ils ne nous respectent même pas sous prétexte qu’ils sont supérieurs hiérarchiquement. Ils veulent toujours prouver qu’ils sont supérieurs à nous. Ils ont un besoin inexplicable de dire qu’on est des nazes.

Auteur·e·s : Caitlyn Jane, Simon, Anonymes

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Rentrer dans le moule

Rentrer dans le moule

« Les gens veulent absolument rentrer dans la norme des autres par peur du rejet, des critiques, d’être jugés et par peur du regard des autres ».

Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. Selon moi, nous avons tendance à vouloir rentrer dans un moule afin de faire partie d’une certaine norme quitte à abandonner, à cacher ou mettre de côté certains aspects qui font de nous la personne que nous sommes réellement.

Nous sommes donc capables de nous faire passer pour quelqu’un que nous ne sommes pas vraiment, simplement dans le but d’être considéré comme « normal » aux yeux des autres et ainsi être accepté de tous.

Je trouve cela dommage de dissimuler nos petites différences qui peuvent être source de jugements alors qu’elles pourraient être utilisées afin de faire de chacun d’entre nous une personne unique et spéciale et non typique et banale.

Auteur : Anonyme, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

La norme

La norme

« Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme ».

Je trouve que cette phrase résume très bien la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. La société a toujours créé sa propre norme et à discriminer, dénigrer tous ceux qui ne rentraient pas dans cette norme.

Le problème avec celle-ci, c’est qu’elle change et changera toujours. Il y a quelques années (bien entendu, je ne parle pas d’un passé très éloigné) la discrimination des personnes de couleurs, la suprématie blanche étaient une norme. Or aujourd’hui, c’est un crime condamnable.

C’est à ce moment-là qu’on se pose les questions : Mais qui créent ces « normes » ? Par rapport à qui ? À quelles idéologies celles-ci sont des normes ?

Nous en tant qu’individus autonomes, nous devons créer nos normes et pas vivre par rapport à celles des autres (sans faire du mal aux autres).

Auteur : Anonyme, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

T’en penses quoi ?

T’en penses quoi ?

Il y a quelques temps de ça, me voilà, les yeux rivés sur mon téléphone, à sourire après chaque réaction sur ma nouvelle photo de profil Facebook. Une attitude que ma mère ne comprend pas. Pourtant, la réalité est ainsi, j’ai besoin plus que je ne le voudrais de l’approbation des autres. Une attitude que je partage sans doute avec la majorité des jeunes de ma génération.
Mais quelle(s) conséquences(s) peut donc bien avoir cette recherche constante de reconnaissance ?

Vers une conformité malsaine. À toujours chercher à plaire aux autres, on finit par se perdre.
Une conséquence, selon moi, de ce besoin quasi absolu de reconnaissance que nous connaissons, est la tendance à uniformiser chacun de nos faits et gestes. En effet, peu de gens osent se démarquer, que ce soit vestimentairement ou autre, de leurs congénères, sous peine d’être jugés comme étranges ou dérangés. La société actuelle nous impose des standards à respecter pour nous éviter d’être jugés « hors normes ».
Résultat des courses, de plus en plus de personnes avec des vies semblant parfaites fleurissent sur nos réseaux pour nous dicter « la norme ». Mais cette influence n’est selon moi pas sans danger.

Pensons aux dérives d’une recherche constante d’approbation. À vouloir à tout prix rentrer dans le moule, un cercle vicieux peut s’installer chez certains individus. Un bon exemple concerne les troubles alimentaires dans lesquels certains jeunes peuvent tomber. À vouloir coûte que coûte ressembler aux « stars » des réseaux sociaux, de jeunes gens se tuent à petit feu.
Et que dire des nombreux cas de suicides que connaît notre époque ? À force d’être rabaissés, jugés, moqués par les autres, car considérés comme différents, de nombreux jeunes préfèrent mettre un terme à toute la souffrance qu’ils endurent.

Alors, osons assumer nos différences. Soyons comme nous sommes et surtout comme nous voulons être. Faisons ce qui nous plaît et non pas ce qui devrait nous plaire et surtout, remplissons le monde de toutes ces petites choses qui peuvent nous faire dire : « Ça, c’est moi ».

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Emma, 21 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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