Un système éducationnel

Un système éducationnel

Si je pouvais créer une loi ça serait insuffisant car tant de choses vont mal dans le domaine juridique, entre la protection des droits de l’homme, l’égalité et la non-discrimination, les relations salariales, la protection des animaux, et j’en passe.

Il me semble que l’ensemble des problématiques juridiques que l’on peut rencontrer cache un problème sous-jacent, non pas juridique mais social. Comment le droit pourrait-il pallier à un problème dont la cause est extérieure ?

De manière plus imagée, la société serait le problème et le droit serait la solution.

Auteure : Marie, 25 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

Adultes et argent… Contre la jeunesse ?

Adultes et argent… Contre la jeunesse ?

La jeunesse serait-elle prisonnière des stéréotypes et des décisions, bonnes ou mauvaises, des adultes ? C’est un peu le sentiment d’Habiba. Elle se sent contestée et mise à l’écart alors que …

Pour moi, les adultes pensent que les jeunes ne peuvent pas faire certaines choses eux-mêmes ou penser à des sujets sensibles. Pour moi, ce n’est pas tout à fait ça : notre génération est plus tolérante que celle d’avant. Nous acceptons plus facilement les choses qui, auparavant, étaient critiquées. Certains adultes ne nous font pas confiance, elles ou ils ont vu des jeunes faire des erreurs et là, c’est terminé. Maintenant, les adultes généralisent et pensent qu’ils et elles ne peuvent plus faire confiance au moindre jeune.

Pour moi, dans la société actuelle, l’argent et son influence sont importants. Sans cela, on ne peut pas bien, ou difficilement, évoluer. Il me semble que même en étudiant bien et en recevant une bourse, ce sera toujours difficile, aussi en tant qu’étudiante, de joindre les deux bouts (loyer, nourriture, etc.), avoir l’angoisse de perdre sa bourse et d’avoir une dette peut aussi jouer sur le mental des étudiants. Si vous n’avez pas quelqu’un·e qui vous soutient, cela a un impact sur votre parcours. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. Sans un minimum d’argent, nous ne pourrions pas être heureux.

Auteure : Habiba, 15 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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Je suis anti-connard

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Le 8 mars est une journée particulière dans l’Histoire du monde. Cette journée-là, autrement dit, cette journée-ci, est la journée internationale des droits des femmes. En 1909, grâce au travail des femmes socialistes étatsuniennes est organisée une première journée du droit des femmes. En 1911, suite au travail de l’internationale socialiste des femmes est organisée une seconde journée … Depuis plus d’un siècle, les revendications sont les mêmes : la fin des discriminations entre les hommes et les femmes. Dans son texte, c’est aussi de cela que nous parle Charlotte.

Tentative de définition

Je me suis vraiment intéressée au féminisme juste avant le confinement. Le sujet m’a intrigué, alors j’ai mené des recherches. D’après internet, le féminisme est “une doctrine qui préconise l’égalité entre l’homme et la femme, et l’extension du rôle de la femme dans la société”. D’après mon frère, le féminisme est “le combat pour l’égalité homme-femme”. D’après ma maman, le féminisme “rassemble un groupe de personnes qui essaient que la femme soit égale à l’homme à tous points de vue et qui se fait beaucoup entendre depuis le début de l’année 2020. Il ne faut pas le confondre avec les chiennes de garde qui ne respectent pas les lois pour se faire entendre. D’après les anti-féministes, les féministes “sont des chiennes de garde” (1).

Définition personnelle

Pour moi, le féminisme est une lutte contre le patriarcat. Les féministes ne cherchent pas à écraser les hommes, mais plutôt à atteindre l’égalité homme-femme. Certes, certaines d’entre elles le montrent avec plus de colère, car elles en ont marre d’être confrontées à ce type de problèmes, encore et encore. Les féministes exposent les réalités auxquelles sont confrontées les femmes et jeunes femmes de notre société. Heureusement que ce mouvement existe, car, encore en 2021, des femmes se font siffler en rue ou ont peur de sortir de chez elles. Il y a peu, un garçon a harcelé une de mes amies, tout ça parce qu’elle ne voulait pas lui donner son compte Snapchat.

Pas à l’aise avec tout

Pourtant, ce n’est pas parce que je suis féministe que suis à l’aise avec tout. J’avoue que je suis parfois gênée lorsque je vois des femmes seins nus à la piscine ou à la plage. Je préfère aussi qu’on me dise que je suis jolie plutôt que sympathique. Je me pose aussi beaucoup de questions avec le féminisme. Pourquoi l’habit pose-t-il encore problème en 2021 ? La femme est libre de s’habiller comme elle le veut, non ? Si je mets un décolleté, ça ne me dérange pas trop que quelqu’un le regarde l’espace d’une seconde, mais ça ne veut en aucun cas dire que cette personne peut me fixer pendant des heures ! En étant féministe, je trouve qu’on a peut-être tendance à minimiser et à oublier les hommes victimes de sexisme, de violence conjugale et / ou de viol. Je ne comprends pas non plus que l’on souhaite changer les noms de rues qui sont plus vieilles que ma grand-mère. Pourquoi ne pas donner des noms féminins aux nouvelles rues qui voient le jour ? (2) Dans le monde, nous avons autant besoin d’hommes que de femmes, on n’a juste pas besoin de machos. Si nous les femmes, nous voulons prouver que nous sommes égales aux hommes, pourquoi garder un test d’entrée à l’armée plus facile pour les femmes ? Pourquoi les femmes architectes sont-elles mieux payées de 14% (3) ? Pourquoi est-ce que, en cuisine, les chefs sont plus nombreux que les cheffes ? Pourquoi garder un congé de paternité cinq fois plus court que le congé de maternité ? Attention, ne vous y méprenez pas, je ne veux pas raccourcir le congé de maternité, mais bien rallonger celui de paternité.

Qui sont les hommes ?

En 2021, des femmes se sentent coupables de se faire frapper par leur mari et de se faire agresser en rue. Des femmes ne se sentent pas en sécurité dans leur pays, dans leur village, tout ça à cause de certains hommes. À nouveau, je précise : je ne dis pas qu’il faut considérer tous les hommes comme dangereux ni qu’il faut considérer toutes les femmes comme des saintes. Je dis juste que ce n’est pas normal que dans une société qui se dit cent pour cent égalitaire, des femmes aient peur ou se sentent mal à cause de certains hommes. Être féministe, selon moi, ce n’est pas se rabattre au niveau des hommes en essayant d’être supérieures ou en ayant des discours haineux envers les hommes. Nous devons montrer que nous sommes capables de faire les mêmes choses, même si elles sont parfois plus difficiles. Les féministes n’écrasent et n’agressent pas. Nos idées sont bonnes et elles sont justes. Nous devons utiliser des mots forts pour faire des hommes nos alliés et non nos ennemis. Nous avons besoin d’eux dans notre lutte qui risque d’être encore rude et semée d’embuches. Pour changer les mentalités, nous devons être intelligentes et réfléchies. Il faudra être tenaces, fortes, courageuses, car jusqu’au bout, il ne faudra jamais abandonner. C’est une lutte sans répit et sans pause. Nous ne sommes pas anti-hommes, nous sommes anti-connards.

 

 

Notes de la rédaction

(1) Les chiennes de garde, est une association française lancée en 1999. Elle a pour but de défendre les femmes contre les insultes, que ce soit dans la rue ou dans les médias.

(2) Une récente étude menée par une équipe d’enseignant·e·s et d’étudiant·e·s de l’ULB a démontré que dans les 19 communes bruxelloises que la moitié des rues, places, parcs, squares… portent le nom d’une personne mais que seules, 4,2% portaient un nom féminin.

(3) En faisant une recherche sur ce sujet, nous avons quelques articles reprenant cette information. Ces articles, publiés sur des sites français, reprennent une étude américaine. Est-ce que c’est aussi vrai en Belgique ? Rien ne permet de l’affirmer.

Auteure : Charlotte, 15 ans, Xhoris

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Les petits avis, épisode 10

Les petits avis, épisode 10

Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à chacune, à chacun, à tout le monde ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un témoignage. On a donc décidé d’en rassembler plusieurs. Voici donc les témoignages de Noémie, Georges, Najlaa et Izak.

Jugée parce qu’en échec par Noémie, 16 ans, Liège

Les jugements par rapport aux personnes qui doublent une année scolaire peuvent avoir un impact sur la confiance en soi. J’en ai fait les frais. L’année scolaire 2018-19 s’est mal terminée : je n’avais que deux échecs et j’ai, de peu, redoublé. Depuis, j’ai la sensation d’avoir perdu un an de ma vie. J’ai dû recommencer mon année avec des personnes que je ne connaissais pas et surtout, sous les regards de pitié et de dédain de la part de mes proches, de mes professeurs, des autres élèves… Tout au long de l’année, j’ai reçu des remarques désobligeantes sur mon niveau intellectuel. On me disait, par exemple, que j’avais 2 de QI, que les personnes qui doublent, c’est parce qu’elles sont connes… Petit à petit, j’ai eu un complexe par rapport à mon niveau d’intelligence. Je sais au fond de moi que je ne suis pas bête, mais toutes ces remarques et ces regards m’ont fait croire que je l’étais. Je n’osais plus dire, faire des choses qui auraient pu inviter à penser que j’étais bête. Je me suis éloignée alors de certaines amies de mon école, elles me jugeaient en permanence sur mon échec scolaire. Avec le temps, j’ai réussi à me reconstruire, à savoir qui je suis et ce que je vaux. L’année 2019-20 s’est terminée avec les félicitations de l’école ! En fin de compte, je suis heureuse surtout grâce à l’aide de mes amies d’enfance qui m’ont soutenue tout au long de l’année.

Mes parents divorcent, par Georges, 16 ans, Jupille

Lors d’une séparation ou d’un divorce, j’ai l’impression qu’on ne pense pas à nous, les enfants. Je suis dans cette situation et je peux vous dire que ce sont nous, mes frères et soeurs et moi, qui en souffrons le plus. Ce qui me touche, ce sont les raisons de ce divorce. Pour le moment, je suis en colère contre mon père. Ce qu’il a fait est impardonnable. Je n’ai plus du tout envie de le voir ou de lui parler. Je le déteste ! Pourquoi cette situation ? Parce que, plusieurs fois, il a trompé ma mère. Après de longues années de souffrances, elle a demandé le divorce. Grâce à sa psy, elle s’est sentie mieux et a trouvé la force de le quitter. Au début du confinement, iIs nous ont annoncé le divorce. En tant qu’enfant, je ne peux rien y faire, à part subir et c’est difficile à vivre. Dans ces moments-là, nous avons besoin de personnes de confiance pour nous aider à nous sentir mieux alors on en parle beaucoup entre nous, avec ma soeur et mes frères. Quand j’étais petit, comme c’est le cas pour beaucoup d’enfants, mon père était un héros. Après avoir appris la raison du divorce, je suis tombé de haut, de très très haut. Mon père est passé de héros à la personne que je méprise le plus pour le moment. C’est pourquoi je ne compte pas lui pardonner. Je n’ai même plus envie de le voir, de lui parler. Ce que je ressens dans cette situation, c’est déception, trahison et mépris.

Le théâtre m’a aidée, par Najlaa, 14 ans, Bruxelles

Petite, je me faisais harceler. On me disait que “j’étais différente” des autres : j’étais très petite, j’étais très timide. Je portais des lunettes… J’étais donc traitée de “singe à lunettes.” À ce moment-là, j’étais rouge comme une tomate, c’était la honte totale. J’étais vraiment seule, je n’avais pas vraiment d’ami·es. On disait que j’étais différente des autres… Ce qui m’a aidé ? C’est le théâtre. Un jour, je suis allée à un cours de théâtre que suivait ma mère. On m’a alors proposé un tout petit rôle dans une des pièces et j’ai accepté. Quand le jour de la représentation arriva, j’étais sur la scène, morte de peur mais j’ai aimé monter sur scène et m’exprimer. Le théâtre m’a beaucoup aidée. Depuis que j’ai joué cette pièce, j’ai continué à en faire et ça m’aide à m’exprimer devant un public. Sur la scène, je me sentais libre, comme si je pouvais tout faire. C’était comme ma deuxième maison. J’étais libre de danser, crier, chanter, faire n’importe quoi sans que personne ne me juge. J’étais moi-même. Je me dis que si je devais retourner dans le passé et dire une chose aux personnes qui m’ont harcelée, je leur dirais que ce qu’elles ont fait n’était pas du tout normal et je me moquerais pas mal de leurs jugements sur le physique… Nous sommes toutes et tous pareil·le·s. Je souhaite que chaque personne trouve une passion qui l’aidera à surmonter le harcèlement.

Je veux qu’on nous écoute, par Izak, 16 ans, Laeken

J’ai eu une enfance difficile… On m’a toujours dit : “Les jeunes, vous ne servez à rien… Juste à foutre la merde”. Nous, on se fait arrêter par la police si on ne porte pas de masque mais j’ai vu de mes propres yeux que ce n’était pas la même chose pour les adultes. Nous, pour ça, nous sommes arrêtés et menottés. Je trouve que les adultes devraient se regarder avant de parler. Tout le temps, on se prend des commentaires mais quand on veut dire quelque chose, nous ne sommes pas écoutés. J’ai l’impression qu’avec les adultes, comme mes parents, on ne parle pas la même langue. Je ne comprends pas. On nous dit qu’on n’écoute pas mais mon père, par exemple, est le dernier à m’écouter. Ce qu’il écoute, ce sont les adultes qui parlent à la télé. Nous, on devrait faire comme si on était des adultes mais nous sommes des jeunes et personne ne veut le comprendre. Moi, je veux qu’ils fassent attention à ce qu’ils disent, à la manière dont ils font les choses avec nous, je veux qu’ils arrêtent de parler de nous, à notre place.

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J’ai treize ans et je suis féministe

J’ai treize ans et je suis féministe

Alors qu’elle avait 9 ans, lors d’une balade doublée d’une discussion avec sa mère, Aya a découvert que le salaire de sa maman était inférieur à celui de son papa. Sa maman était-elle moins compétente ? Travaillait-elle moins bien que son mari ? Pas du tout… La différence de salaire entre son père et sa mère s’expliquait uniquement par le fait que les femmes gagnent – souvent – moins que les hommes (1). Elle nous explique sa réflexion.

La promenade de la révélation

J’ai 13 ans et je suis féministe. Avant, je ne savais même pas ce que ce mot voulait dire. Je me rappelle, comme si c’était hier, du jour où j’ai appris ce mot et sa signification. C’était le 17 avril 2017, j’avais 9 ans. Je me promenais tranquillement avec ma mère dans une immense forêt. Nous discutions école, études, ami·e·s… Ma mère et moi avons une relation assez fusionnelle, on peut parler de tout. Mais cette fois, j’ai vu que son regard était différent. Elle était triste, désespérée, énervée. Je lui ai demandé ce qu’elle avait, elle m’a répondu que c’était un problème au travail. Elle avait reçu son salaire et elle se rendait compte qu’il était inférieur à celui de mon père. Ça ne lui plaisait pas : elle avait travaillé plus que lui et gagnait moins. En réalité, toutes ses collègues femmes vivaient la même situation. Sur le chemin du retour, je me posais énormément de questions : pourquoi les hommes gagneraient-ils plus que les femmes ? Ça a changé quelque chose au fond de moi, ça m’a réveillée. J’ai commencé à parler de féminisme avec ma maman, elle m’a expliqué ce que c’était : l’égalité entre les hommes et les femmes, tout simplement. Une fois à la maison, je m’affale sur mon lit et regarde mon téléphone. Je vais sur Instagram et BAM, la plateforme ne me propose que des vidéos sur le féminisme… (mon téléphone a surement écouté nos discussions). À force de regarder des vidéos, je suis de plus en plus convaincue et je me pose de plus en plus de questions ! Bref, pourquoi les hommes seraient-ils supérieurs aux femmes ?

La manif

Plus tard, ma maman est allée à une manifestation féministe et j’y suis allée avec elle. Ce qui m’a fait sourire, durant cette manifestation, c’est qu’il y avait aussi des hommes. Je me suis rendu compte que certains d’entre eux étaient d’accord avec nous, que nous n’étions pas seules ! Il y avait des pancartes avec des slogans, des dessins. Exemple : un monsieur accompagné d’un sigle représentant une grosse somme d’argent, entouré de femmes enceintes. Je ne comprends pas encore tout, certaines choses me dépassent encore mais j’essaie d’en savoir plus.

La caricature

Un jour, à l’école, le prof de gym nous a dit : « Les filles, allez jouer dans la cour ! Les garçons, venez avec moi ! J’ai besoin de personnes fortes pour pousser du matériel lourd ». Pour le prof c’était clair : nous, les filles, nous étions des faibles. On s’est concertées et on a décidé de lui montrer qu’on était autant capables que les garçons, on a donc retroussé nos manches. J’aimerais continuer à faire des manifestations, être militante… On accouche, on a nos règles et on subit des douleurs tous les mois… et eux finalement ?

Inventer demain

Ce que je veux depuis mes 9 ans, c’est devenir carrément… avocate ! J’aimerais que les hommes et les femmes soient payé·e·s de la même manière, se partagent les tâches ménagères de la même manière, qu’on arrête les préjugés sur les femmes, sur le fait qu’on soit moins fortes. On dit que demain sera un monde meilleur mais je n’en suis pas sure… Il y a beaucoup de problèmes et j’aimerais agir. Ma maman a toujours été mon idole, quelqu’un que je voudrais être. Elle se bat toujours pour nous, elle nous soutient toujours. C’est une femme forte et le fait qu’on se rapproche me donne l’impression que je deviens comme elle.
En tant que jeune, j’ai manifesté contre le réchauffement climatique, contre la pollution. En fait, j’aime apprendre, j’aime comprendre, me remettre en question et avancer. Je ne suis pas encore totalement au point, par exemple je fais le ménage avec ma maman pendant que mon père est au travail. Le monde n’est pas encore parfait. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis en chemin et qu’un jour, je deviendrai cette femme forte, féministe jusqu’au bout des ongles, et ce sera mon mari, ou mon père, qui passera la serpillère.

(1) En Belgique, pour un travail identique, un homme gagnera, en moyenne, 6,1% en plus qu’une femme.

Auteure : Aya, Ganshoren, 13 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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