Mon masque

Mon masque

J’ai souvent été discriminé à cause de mon ethnicité et de ma pauvreté. J’ai changé d’école afin de fuir les personnes malveillantes. La société me dicte toujours ce que je dois faire et j’ai l’impression que je suis obligé de me soumettre à leurs règles. J’ai souvent dû obéir à mes profs et à mes camarades malgré que ce soit contre ma volonté.

Mais bref, je change d’école l’année prochaine. Un nouveau départ m’attend.

Si je ne voulais pas me faire discriminer à nouveau, il fallait que je leur mente sur ma personne (à mes camarades et profs). Ils ne doivent pas découvrir ma face cachée. Je devrais mentir jusqu’au bout car s’ils découvrent ce qu’il y a derrière mon masque, je me ferais à nouveau discriminer.

Je sais que ce n’est pas la meilleure solution mais je n’ai pas le choix car la société nous dicte ce qu’on doit faire.

Auteur : Anonyme, 15 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

La famille

La famille

La famille peut apporter de bonnes choses mais aussi tellement de douleurs. Les gentils mots avant de dormir, les bisous du matin, l’amour des parents, cela peut être tellement agréable mais comme on dit, un jour tout peut s’arrêter, tout change du jour au lendemain, un départ, une arrivée, un élément perturbateur et tout ça peut partir comme si ça n’avais jamais existé. Si fascinant que ce soit la famille qui brise des personnes, un beau-père, une belle-mère un peu trop « spécial » et tu as l’impression de ne jamais avoir existé dans le cœur de tes parents, les mots doux se transforment en insultes, en mots rabaissant. Les bisous se transforment en simples « bonjour », les « je t’aime » n’existent que pour la belle-mère ou le beau-père.

Tu as l’impression d’être remplacé, oublié, jeté… ça peut partir très loin et même sans violence physique, un simple « gamine de m*rde » et tu ne sais plus quoi faire, tu te renfermes sur toi, tu peux en arriver à te couper, te faire du mal, douter de toi, et ça n’en finit pas… pour moi la famille est la chose la plus toxique qui existe.

 A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Anonyme, 12 ans, Charleroi

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Je ne savais pas exactement ce que je ressentais. J’étais partagée entre de la tristesse, de la colère ou de la peur. J’avais peur que ces personnes, que je n’avais jamais vu nulle part auparavant, reprennent et recommencent à me frapper. J’étais en colère d’avoir été si impuissante face à cette agression. Et j’étais triste d’avoir été battue à cause de ce que je suis.

C’est vrai… c’est triste de ne pas pouvoir dévoiler sa vraie nature sans ressentir sans cesse de la peur. De la peur envers des inconnus à qui l’on a jamais adressé la parole. J’espère qu’un jour ça changera et que la discrimination ne sera plus qu’un souvenir lointain.

Auteure : Noémie, 13 ans, Bruxelles

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La norme

La norme

« Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme ».

Je trouve que cette phrase résume très bien la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. La société a toujours créé sa propre norme et à discriminer, dénigrer tous ceux qui ne rentraient pas dans cette norme.

Le problème avec celle-ci, c’est qu’elle change et changera toujours. Il y a quelques années (bien entendu, je ne parle pas d’un passé très éloigné) la discrimination des personnes de couleurs, la suprématie blanche étaient une norme. Or aujourd’hui, c’est un crime condamnable.

C’est à ce moment-là qu’on se pose les questions : Mais qui créent ces « normes » ? Par rapport à qui ? À quelles idéologies celles-ci sont des normes ?

Nous en tant qu’individus autonomes, nous devons créer nos normes et pas vivre par rapport à celles des autres (sans faire du mal aux autres).

Auteur : Anonyme, Liège

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Injustice, préjugés et désespoir…

Injustice, préjugés et désespoir…

Durant les animations réalisées sur le thème de la Migration dans les écoles secondaires, et suite au témoignage de Sanaz, une jeune femme qui a migré en Belgique, il y a 4 ans, suite au régime dictatorial de son pays d’origine, nous avons demandé aux élèves ce qui les avait touché, les messages qu’ils souhaiteraient faire passer aux jeunes qui liront leurs écrits et aux migrant.e.s de Belgique…  Voici quelques réponses…

Nous sommes tous de près ou de loin liés à la migration, par JD, 19 ans, Bruxelles

Personnellement, je n’ai pas réellement conscience de la migration, je ne me sens pas réellement concerné or c’est assez paradoxal vu que mes parents sont venus en Belgique et ont tout battis pour moi. Tellement, j’ai bien grandi en Belgique, j’ai même oublié tous les sacrifices effectués. Et je voudrais faire comprendre à toutes les personnes qui vont lire le texte et qui ne se sentent pas nécessairement concernées, je voulais juste faire passer comme message que nous sommes tous de près ou de loin liés à la migration, du coup ne l’oublions pas.  

L’injustice, par Oumaira, 18 ans, Bruxelles 

J’ai envie de parler de l’injustice car c’est un sujet qui me touche beaucoup. Je trouve que dans nos sociétés nous laissons passer trop de choses, nous fermons les yeux, nous ne réagissons pas. Les personnes étrangères sont trop mises de côté ou sont différenciées par rapport aux autres. Ils n’ont pas beaucoup de privilèges alors que ce sont des humains comme tous les autres qu’ils soient noirs, arabes, blancs, asiatiques, … On est tous les mêmes et nous devrions tous être égaux.  

Je voulais parler de ce sujet car moi qui est d’origine marocaine, donc étrangère, j’ai déjà vécu ce genre de situations d’injustice et je sais à quel point cela fait mal. On se sent rejeté, pas aimé et pas compris.  

Donc chacun de notre côté, nous devrions faire des efforts, essayer d’intégrer chaque personne ! 

Les regrets, Jean-Gabriel,18 ans, Bruxelles

Je souhaite parler des regrets que l’on peut éprouver après une expérience comme cela, je suis une personne qui en 18 ans d’existence n’a jamais eu de regrets et qui a fait les choses sans marche arrière. Cela me touche car avoir des regrets lorsqu’on fait un choix est la pire chose au monde, mentalement vous commencez un combat et cela reste ancré en vous jusqu’à la fin de votre vie. Je pense que si un refugié regrette son choix, il ne pourra pas revenir en arrière et repensera à ce choix fait en ayant toujours la pensée du “et si j’avais ça”.  

Les préjugés, Anonyme, Bruxelles

Il y a toujours eu des préjugés par rapport à ce que l’on ne connait pas ou ce que l’on ne comprend pas, mais le principe de cela c’est de se protéger mais ce n’est pas la bonne manière de le faire. Il faut savoir aller vers l’autre pour au minimum se faire une idée. Personnellement, je suis née en Belgique mais j’ai des origines magrébines. Je n’ai pas subi de préjugés. Mais je pense que c’est parce que je n’ai pas une “tête d’arabe”. 

Ce que je leur dirai, Miraze, 19 ans, Bruxelles

Ne jamais désespérer, qu’ils soient fiers d’eux et de leur parcours qui n’a sans doute pas été facile. Ne baissez pas les bras, vous avez déjà fait la moitié du chemin, saisissez cette chance et faites-en sorte de transformer cette douleur en votre force. Je sais que s’intégrer dans un pays sans aucun repère c’est dur mais ne restez pas seul à vous abattre sur votre sort. Sortez et découvrez le monde qui vous entoure. Quand on veut, on peut, alors ayez confiance en vous.  

Faites-en sortes d’évoluer chaque jour pour construire un avenir meilleur.  

Soutien, Anonyme, Bruxelles

La migration est un sujet qui touche plus de personnes qu’il n’y parait, notamment dû au fait qu’on peut fréquemment croiser des migrants dans la vie de tous les jours ou même des personnes dont les parents ou grands-parents sont issus de l’immigration. Il faut soutenir ces derniers et les accepter car ils ont déjà assez enduré.

Never give up, Noah, 18 ans, Bruxelles

J’ai été énormément choqué par le sujet de la migration car j’ai pu entendre le témoignage de Sanaz. Le fait qu’elle ait traversé plusieurs pays et tenter d’obtenir des droits, je trouve ça courageux.

Par rapport à moi, mes parents ont quitté la « République démocratique du Congo » pour venir ici et grâce à Dieu, ils s’en sont bien sortis. Aujourd’hui, ils ont la nationalité belge mais ils n’oublieront jamais leurs racines.

Le message que j’ai à faire passer, c’est de toujours prier car Dieu vous accompagnera dans vos projets et vos combats, croyez-moi ! Pour conclure, n’oubliez jamais vos racines et ayez toujours confiance en Dieu.

Auteur·e·s : Melyna, Benoit, Yann, Axel, Anonyme

Ces petits avis ont été écrits lors de différents ateliers Scan-R

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