Envie de sortir autant que je veux

Envie de sortir autant que je veux

Avant que ce confinement ne nous enferme dans notre chez nous, avant qu’on ne parle plus que par webcams interposées, Mouna avait un projet. Il est remis à un plus tard mais quand sera ce plus tard …

Je m’appelle Mouna, j’ai 22 ans et je vais vous raconter mon histoire. Je suis dans un centre d’accueil pour femme. J’ai déjà fait 2 ans dans le centre, je vais bientôt avoir un appartement social. Avant, j’habitais avec mon ex-compagnon et j’ai vécu des violences conjugales, je suis donc venue dans ce centre. Dans le centre, il y a les chambres et les flats. Nous sommes 32 personnes en tout. Nous avons toutes une éducatrice et une assistante sociale pour nous aider. Il y a aussi une psychologue. Nous pouvons prendre rendez-vous en cas de besoin. 

En septembre 2019, j’ai commencé une formation en tant qu’éducatrice. J’avais enfin trouvé le métier que je voulais réellement faire. C’est un métier qui me plaît beaucoup.  Je voudrais travailler dans un centre avec de jeunes autistes ou ouvrir une association pour les femmes victimes de violence. Mais en février, j’ai dû arrêter pendant les stages, j’ai fait des crises d’angoisse chaque jour. Ces crises s’expliquaient par les problèmes liés à mon parcours personnel. Même si j’ai réussi tous mes examens, on ne m’a pas laissé continuer mes cours.

Après deux semaines sans rien faire, j’ai voulu trouver quelque chose à laquelle m’accrocher, un truc qui me permettrait de reprendre confiance en moi. J’ai connu le service citoyen grâce à une amie. Nous avons passé quatre jours d’intégration. J’ai connu des chouettes personnes, rencontré différentes personnalités. Nous avons fait plusieurs activités pendant le séjour comme le jeu de société le loup garou de Thiercelieux ou Secret Story, autre jeu. Nous avons fait un blason de notre promo, on a nettoyé une rivière, …

Quelques jours après, nous avons appris que nous serions confinés à cause du corona. J’étais triste de l’apprendre, je me sentais seule et je voulais enfin commencer une mission*. Je ne vois pas mes amis car tout le monde est confiné. Du coup, je m’ennuie beaucoup. Pour passer le temps, je lis des livres sur le développement personnel, cela me permet de me découvrir, cela me permet d’augmenter mon estime de moi, cela m’aide à avoir confiance en moi. 

Je passe mon temps à regarder des films, à cuisiner. J’essaye d’apprendre de nouvelles recettes. Quand je me sens seule, j’en parle avec mon éducatrice du service citoyen.J’espère que ce confinement s’arrêtera rapidement : j’ai envie de revoir mes amis, de reprendre le sport et de sortir autant que je veux. 

A écouter aussi en podcast ici

Le service citoyen est un organisme qui permet aux jeunes, jusqu’à 25 ans, de découvrir une facette de la société, du monde associatif et de se découvrir pour mieux rebondir. Cliquez ici pour en savoir plus sur ce service plutôt très intéressant.

AuteurE : Mouna, 22 ans, bruxelles

Cet article a été écRit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Attouché

Attouché

 

Il y a quelques années, Benoît, 19 ans aujourd’hui, a été sexuellement agressé par un de ses voisins. Après avoir gardé tout cette histoire pour lui, il n’en peut plus, il éclate, parle et se confie. Pour lui, la parole a été une grande libération. Tous les prénoms, noms et lieux ont été changés.  

La promenade

En juillet 2016, je n’avais que 15 ans. Vers 22h, 22h30, je promenais mon petit chien et comme d’habitude, je n’étais pas seul. Un couple âgé, avec qui j’avais l’habitude de faire ma petite promenade, promenait lui aussi son chien. Nous faisions donc le tour de notre « cité ». Une fois la balade terminée, je raccompagne les promeneurs devant leur bâtiment. Il se trouvait à ce moment-là en face du mien. Une fois que je les vois rentrer chez eux, je me dirige donc vers mon bâtiment pour, moi aussi, rentrer chez moi. Ensuite, une envie de faire pipi me vient.

 

L’agression

J’habitais à ce moment-là au 7e étage du bâtiment, donc le temps d’attendre l’ascenseur qui n’était pas au rez-de-chaussée, puis le temps de monter, je n’aurais pas su tenir. Je décide donc de me rendre sur le côté du bâtiment, un coin sombre où logiquement personne ne va. Le mur des garages du bâtiment se trouve là, et la grille qui ferme l’ancienne école aussi. Je commence donc à faire pipi quand j’entends des bruits. Je m’arrête, je me tourne, ne voyant personne, je continue. Un nouveau bruit.. Et là, le moment qui change ma vie à tout jamais.

Un homme, que je connaissais depuis tout petit, surgit et me fait du mal. J’étais tétanisé, scotché, je ne savais pas quoi faire, comme si mon cerveau s’était arrêté de fonctionner. Après un court instant, je reviens moi. Je le pousse et je cours dans le bâtiment, j’appelle l’ascenseur. Une fois dans l’ascenseur, je tremble.

La fuite

J’arrive à mon étage, je rentre chez moi, défait la laisse de mon chien, je vais directement dans la salle de bain, sans parler, et sans croiser le regard de quelqu’un et je me lave. Je me lave très fort le corps, je me sens sale, très sale. Je prends plus de temps que d’habitude sous la douche. Je me brosse les dents, pendant, peut-être 10 ou 15minutes. Je mets mon pyjama, je vais dans ma chambre, et je ne bouge plus. Je pleure, en me demandant … « Pourquoi il m’a fait ça ? Pourquoi est-il comme ça ? Pourquoi ne va-t-il pas voir une femme et de son âge surtout pour faire des choses comme ça ? J’ai 15 ans…  C’est peut-être de ma faute… ». Je culpabilisais… Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi dire, je ne savais plus à quoi penser.

LE silence

Pendant des mois, de juillet à décembre 2015, j’ai vécu avec ça sans en parler à personne, j’ai gardé ça rien que pour moi. Un jour, un peu avant les examens, je suis en classe et je craque. Arrivé à la récréation de 10h00, je décide d’en parler à Lola, une amie proche de moi (qui l’est toujours aujourd’hui). Une autre de mes amies a entendu la conversation, je lui explique donc. Une troisième amie décide de m’emmener au PMS de l’école. Je vais donc leur expliquer ce qui s’est passé mais, j’ai du mal à parler.

L’affaire

À la récré de midi, je vais chercher des pâtes, dans un endroit juste à côté de l’école. Je commande mes pâtes avec mon amie Lola, nous attendons. Je tourne la  tête et je vois ma maman et une de mes petites soeurs entrer dans le snack. Je vais vers elles, je leur dis bonjour et je leur demande ce qu’elles font là ? Ma maman me répond qu’elle avait envie de venir chercher des pâtes, pour dîner et me dit ensuite que mon papa est dehors dans la voiture. Je reçois ma commande, ainsi que mon amie, et nous allons donc jusqu’à la voiture.

Je dis bonjour à mon papa, et je demande ce qu’ils font là. Il me répond la même chose, qu’ils avaient envie de pâtes donc ils sont venus en chercher. Ma maman et ma petite soeur arrivent à la voiture, et là, elles demandent : « C’est quoi la lettre que l’on a trouvé dans ta chambre ? ». La mémoire me revient, j’avais oublié que j’avais écrit une lettre sur ce que j’avais vécu en été… Mais je nie et je demande « quelle lettre ? ». Mon papa explique « Maman a fait le nettoyage de ta chambre. En soulevant ton lit, elle a trouvé une lettre où tu dis qu’un monsieur t’a fait du mal … » Je m’effondre. Ce n’est pas possible. Les larmes montent toutes seules. Je pleure, mes parents sont touchés et me demandent qui m’a fait ça ?

Je leur dis le prénom du monsieur. Il s’appelle Bernard. Au début, ils pensaient que c’était un de mes tontons défunts, mais non, c’est l’ex-mari d’une voisine qui passe encore chez elle et qui lui aussi, s’appelle aussi Bernard. Mes parents partent en furie, je suis pas bien toute l’après-midi… Mes ami(e)s sont là pour moi et me réconfortent.

la justice

À 16h, je reprends le bus. Un quart d’heure plus tard, j’arrive dans le quartier. J’ai un truc étrange, comme si dans ma tête, on m’avait dit « Benoît regarde dehors », je tourne la tête et je vois mon papa, ma maman, un voisin et Bernard. Je crie « Stop » dans le bus. Le chauffeur s’arrête et laisse descendre. Je rejoins mes parents, mon papa avait empoigné Bernard, et au moment où je suis arrivé, Bernard était entrain de partir. J’étais mal, très mal. Voyant mes parents attristés. 

J’ai fait beaucoup de bêtises à ce moment-là de ma vie. J’étais au plus mal, j’avais l’impression que c’était de ma faute, que c’était moi qui l’avait attiré,… alors que non, ce n’est juste qu’un pervers pédophile. J’ai été porter plainte au bureau de police avec ma maman, nous avons été envoyé à la police de Liège, par la suite, pour expliquer les faits. Encore une fois à la police de Wavre pour expliquer à nouveau les faits, mais en étant filmé. Ensuite, nous avons appris que l’histoire tombait à l’eau car il y avait un manque de preuves. À savoir, que Bernard, l’homme qui m’a détruit à jamais, a retourné la situation, car, oui il a bien avoué qu’il l’avait fait, mais il a dit que c’était moi qui lui avait demandé de le faire. Pitoyable… !

Ensuite, le petit copain de la fille de cet homme m’a harcelé… Quand j’ai eu mes 18 ans, il m’envoyait des messages via messenger en me disant que c’était moi, que j’étais un menteur, que je savais bien ce que j’avais fait ce jour-là,… Ça a été comme ça pendant des mois et des mois. Il m’a fait une réputation à l’école en disant que je faisais des fellations aux garçons, chose que je n’ai jamais faite. Sa maman s’en est prise à ma maman lorsque j’étais à l’école. J’ai reçu des menaces par texto,… Un soir, on a même eu la “visite” de ses enfants, ils voulaient s’en prendre à nous. C’est la chose de trop, ce qu’il ne fallait pas faire, je retenais beaucoup de chose par rapport à eux, depuis des mois, et vis-à-vis de Bernard, depuis 1 an et demi presque. J’ai explosé, je suis sorti en furie de chez moi, heureusement qu’on m’a retenu parce que je les aurais réellement frappés.

La Suite

À l’heure actuelle, je vis encore avec cette douleur et je finirai mes jours avec, en y pensant tous les jours. Ce que je voudrais c’est faire passer ce message. S’il vous plaît, si vous êtes, où si vous avez été victime d’abus/attouchements sexuels, que vous soyez mineurs ou pas, sachez que personne n’a le droit de vous faire cela. Alors, s’il vous plaît, parlez- en. Je sais que ce n’est pas quelque chose de facile, car je suis passé par là, mais le garder pour vous, va vous détruire encore plus que ce que vous ne l’êtes déjà. En parler va vous libérer un minimum. Oui, vous y penserez toujours, mais vous devez en parler, même si vous avez peur de la réaction de vos parents ! Ils comprendront, ce n’est pas de votre faute ! Vous êtes victime, il faut vous libérez de ce mal-être. Quand moi j’en ai parlé, j’ai senti comme un poids de 5 tonnes qui sortait de moi, j’étais libre. Et surtout, même si votre « histoire » tombe à l’eau comme la mienne, ne lâchez rien, réenchérissez, relancez des procédures ! Les personnes comme cela, ne méritent pas d’être libres. Je crois en vous, je compte sur vous !

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Benoit, 19 ans, Wavre

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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J’ai toujours été intriguée par tout ce qui se rapportait aux origines au sens large du terme. Selon le dictionnaire Larousse, il a comme sens « Classe sociale, milieu, groupe, pays, dont quelqu’un est issu ». Je suis belge  d’origine éthiopienne et cela m’a toujours paru important de savoir d’où on venait, composante ineffaçable de notre identité.

Avec du recul, je me rends compte que notre identité se compose de tellement de facettes ; savoir nos origines est une chose mais ce n’est pas forcément ce qui nous reflète le plus. Le fait de ne pas avoir vécu en Ethiopie me rend étrangère à cette culture même si celle-ci m’intéresse… énormément.

L’ÉTHIOPIE

Pour vous décrire ce pays, que vous ne connaissez peut-être pas ou peu, il se situe en Afrique de l’est. Il fait presque trois fois la taille de la France et a une histoire énormément riche. C’est le seul pays d’Afrique à n’avoir jamais été colonisé ! Il a juste été occupé quelques années par l’Italie qui n’y est pas restée longtemps suite à la bataille d’Adoua qui fut remportée par les Éthiopiens. Cette victoire  limita les ambitions coloniales de l’Italie. L’Éthiopieon l’appelle aussi le berceau de l’humanité : on y a retrouvé le squelette de Lucy, “le premier homme”.  On l’associe souvent à la famine qui l’a frappée il y a plusieurs années mais ce pays reste avant tout un lieu riche de traditions, d’histoires et d’habitants fiers de leur mère patrie . 

SUR PLACE

Lors de mon premier voyage là-bas, en 2010, les gens étaient intrigués par le fait que mon frère et moi étions avec des Européens. Ils avaient du mal à comprendre le concept d’adoption. Pour certains, c’était inconcevable que des enfants de leur pays aillent grandir ailleurs, même s’il n’y a pas tant d’adoptions d’enfants éthiopiens par des habitants du pays. Ils nous « reprochaient » de ne pas parler l’amharique,  première langue du pays. Ils nous regardaient souvent avec des yeux curieux et essayaient de comprendre pourquoi nous étions partis. Parfois, ces personnes avaient un comportement désagréable avec nous. Un peu comme si elles nous en voulaient de vivre ailleurs.  

D’UNE CULTURE ?

Avec du recul, je me demande si ce n’était pas comme admettre une faiblesse de leur pays, mettre en lumière certaines réalités comme la pauvreté. Une fois en abordant ce sujet avec un Éthiopien réfugié en Belgique. Il m’expliqua que ce n’était pas des reproches tournés vers nous mais plutôt l’inquiétude que nous perdions notre culture. On a aussi  rencontré des personnes qui étaient fières que l’on revienne dans « notre pays ».  Voilà une des premières réflexions que j’ai eues sur l’identité, sur le fait “d’appartenir” à une culture. Ce qui est difficile dans le concept d’identité, c’est d’avoir l’impression de devoir négocier avec chacune de ses différentes composantes. Régulièrement, on nous y renvoie. Selon un dictionnaire “L’identité est le fait qu’une chose, ou un être vivant est le même qu’un autre. C’est le fait de pouvoir regrouper plusieurs de ces choses ou êtres vivants sous un même concept, une même idée. » 

NOIRE EN BELGIQUE

En dehors de ce conflit identitaire par rapport à l’Éthiopie. Il y a tout l’enjeu d’être Noire en Belgique. Car même entre personnes d’origine africaine, il peut y avoir des disparités. Il y a un appellation qui m’a toujours perturbée, c’est le terme “Bounty”, mot peu élégant utilisé par certaines personnes exprimant le fait d’être noire à l’extérieur mais blanche à l’intérieur. Comme la barre de noix de coco enrobée de chocolat. Comme si on pouvait être une fausse noire. Je trouve ce terme rabaissant. D’abord, il attribue aux personnes noires certains comportements. Exemple, les Noirs ont le rythme dans la peau…  Contre exemple, les Noirs ne s’intéressent pas à la culture, ils ne vont pas dans les musées. Parler de “Bounty”, c’est aussi dénigrer une origine au profit d’une autre culture.  Ce terme m’a longtemps laissé croire qu’on était soit l’un soit l’autre et que c’était incompatible d’être une Noire sans culture africaine. Ce qui est contradictoire car Noir ne veut pas dire que l’on évolue forcément dans un milieu africain. C’est une façon vicieuse de faire passer plein de stéréotypes. Dernier exemple : l’homme noir est juste bon en sport, il ne pourrait pas préférer des activités intellectuelles, si c’est le cas c’est pour agir comme un homme blanc.  

« Je » est multiple

Je crois qu’il est important de comprendre qu’on n’est pas une identité, ni une origine mais une personne avec de multiples identités ! Et que personne, personne, ne doit nous demander de choisir entre elles … Elles sont indissociables.

Auteure : LIDIA, 20 ans, LIèGE

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Les petits avis, épisode 3

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Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

marline, 13 ans, namur

Le confinement me rend folle ! Cela devient insupportable ! Mes activités me manquent énormément, il n a rien a faire. Je m’ennuie ! Mes amies me manquent, mes cours de dessin me manquent énormément et j’ai peur pour mes études à venir ! J’espère que cela sera bientôt fini et qu’on reprendra une vie normale. Qu’il en sera terminé du virus et des décès.

Sébastien, 23 ans, Woluwé-Saint-Lambert

Chaque jour nous recevons un crédit unique, un crédit qui va à rebours et qui ne peut être récupéré ou étalé. Chaque jour nous recevons 24 heures, 1440 minutes, 86400 secondes et nous pouvons en faire ce que nous voulons.

D’ordinaire on consacre ce temps au travail, ce qui nous laisse peu de temps pour soi ou pour nos projets. Mais nos habitudes ont étés chamboulées, cela nous laisse une occasion unique réaliser ces choses qu’on se disait pouvoir faire « si on avait plus de temps » : regarder des films, lire des livres, jouer à des jeux vidéos, etc. ou commencer des projets que l’on imaginait à peine dans la maison. Contrepartie : l’ennui, la procrastination, devoir faire le ménage plus souvent, et l’on peut se découvrir des choses chez nous qui ne nous plaisent pas.

Nous vivons quelque une situation extraordinaire : malgré le fait que nous devions être isolés les uns des autres, on peut rester en contact avec nos amis et familles. À phénomène unique, occasions uniques : renouer avec d’anciens contacts, rejouer à des vieux jeux, explorer de nouvelles envies, de nouvelles passions, …

Vous pouvez redistribuer votre crédit journalier comme bon vous semble, profitez-en !

Margo, 16 ans, Namur 

Au début, le confinement a été très compliqué. J’ai dû stopper net toutes les activités musicales et sportives que je pratiquais. Maintenant, ça va j’ai plein d’exercices pour l’école et mon club de sport. Je lis et je pâtisse pour occuper mes journées. Avec mes parents nous avons fait beaucoup de rangements et à la longue, on n’a plus vraiment envie de sortir.

Salvatore, 13 ans, La Louvière

La matin, je profite en me levant tard et quand je me lève, ma mère me harcèle : « Après ton petit déjeuner, tu dois travailler au moins 2 heures, une demi-heure pour chaque matière après, tu t’habilles et tu t’entraines dehors ». Elle planifie mes journées. Sans mentir, je n’aime pas trop travailler, mais bon, je suis bien obligé ! L’après-midi, je sors dans la cours et fais quelques tires au ballon mais ce n’est pas la même chose… J’espère reprendre mes activités sportives très vite parce que le foot, c’est toute ma vie ! Chose positive, maman joue avec moi et parfois elle m’entraîne. Pour le reste, je balance entre grande tristesse et ennui.

Emma, 16 ans, Grimbergen

Mon confinement se passe bien le seul problème c’est que je ne vois plus mon petit copain, ce qui est très dur pour moi. À part ça, je m’occupe, je bronze, je mange beaucoup, je dors, je regarde des séries sur Netflix, j’appelle mon copain, des amies, ma grand-mère, j’écoute de la musique et je reste beaucoup sur mon téléphone. Ce qui m’ennuie,… j’essayais de diminuer le temps rester dessus…Vu que ne je sors plus, j’ai pas d’autre choix pour rester en contact avec les personnes que j’aime. Au tout début, c’était juste un simple virus puis je me suis rendue compte que c’était assez grave. Maintenant que c’est fermé, ça fait bizarre ne plus aller en cours, ne plus voir les amies, les profs… puis les cours à distance c’est très compliqué.. Je ne croyais jamais pouvoir dire ça mais l’école me manque ! 

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Songe d’un confinement sans fin

Songe d’un confinement sans fin

Pour Maude, 22 ans, tous les jours de ce confinement se ressemblent. Entre les jeux vidéo et les applis de rencontres, elle passe le temps et tente de combler le vide.  

Confinement jour 3. Ou 4. Je sais plus.

Chaque matin, c’est le même rituel. 7h du matin, je me réveille, je traîne au lit. Je suis sur mon téléphone, je réponds vaguement aux messages que je reçois sur les différentes applications de rencontres que j’ai installées. Aaaah, ils se ressemblent tous, quelle tristesse. 

8h du matin, je mets de la musique. Pas trop fort, mais pas trop doucement non plus. Je sais que ça va réveiller les voisins mais bon… Est-ce que je m’en soucie ? Pas vraiment. Je vis ce confinement seule et j’ai besoin de meubler le vide. Menu : thé vert, fruit, céréales. Là aussi, la routine ne change pas.
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée ? Appeler mes potes ? Ça fait déjà six fois en trois jours que je les appelle.  Appeler mes parents ? Non, ils se feraient un malin plaisir de trouver quelque chose à critiquer, même à distance. Bon et bien… Il ne me reste plus grand-chose. J’ai acheté un jeu vidéo, dans lequel tu peux simuler une vie parfaite. Peut-être que je devrais faire ça, vivre ma meilleure vie à travers la simulation puisque dehors c’est interdit.
Le temps passe si vite, et en même temps j’ai l’impression que le monde est mis sur pause. Au bout d’une -petite- semaine de confinement, j’ai déjà fait le tour des amis à appeler, des activités à faire… Peut-être serait-il temps de se retrouver avec soi-même, dans le silence ? Ah, quelle idée déplaisante. Alors, je fais une sieste. Et je rejoue aux jeux vidéo. Et je mange. Et j’ennuie mes amis. Et un nouveau jour se lève.

Confinement jour 5

Céréales, thé, fruit. Musique. Voisins qui râlent. 

Je cherche sur internet les codes de triche du jeu pour avoir plus d’argent, à défaut d’en avoir en vrai. Bon, je vais discuter un peu en ligne. Dans ma petite boîte à messages d’un site de rencontres bien connu, un message se démarque des autres.  ‘’Ravi de rencontrer quelqu’un qui déteste les champignons autant que moi’’. Incroyable, quelqu’un qui sait lire une description. Je réponds. Il est plutôt mignon, la conversation est chouette, il est où le piège ? Ah, le voilà, il habite dans le pays d’à côté, et on ne parle pas la même langue. Peut-être pourrais-je profiter de ce «congé » forcé pour apprendre le néerlandais, qui sait ? 

Je pourrais aussi en profiter pour me remettre au dessin. J’ai toujours voulu faire une école d’art, mais je n’ai jamais trouvé que ce que je créais était assez bien que pour me proclamer artiste. Et puis mes parents étaient contre. Mais maintenant que je vis seule, dans mon propre appartement, je vais dessiner. Bon, ça doit être comme faire du vélo, ça ne s’oublie pas. Finalement, je m’en suis plutôt bien sortie. J’ai quelques fois déraillé, mais ça ressemble à quelque chose d’à peu près correct. Le plus dur pour moi dans le confinement, c’est vraiment d’être seule. Je viens d’une grande famille, où il y avait toujours du bruit, peu importe l’heure, toujours quelque chose à faire. Et là… Rien. Le vide. Moi, moi-même, et mes pensées. L’idée de me retrouver seule face à moi-même a toujours été quelque chose qui m’effraie, et pourtant, m’y voilà forcée ! Quelle ironie. Merci le pangolin.

Avant ce confinement, je n’étais jamais restée aussi longtemps chez moi. Je redécouvre mon appartement. Je le décore. J’y accroche mes dessins. 

Oh, et j’ai fait des cookies. Bon y en a une dizaine, je ne vais pas pouvoir tous les manger seule. Puis j’ai toujours préféré la pâte à cookies plutôt que le biscuit cuit. Peu importe. Ils feront office de décoration dans ma cuisine ! 

« Slaap lekker » On a discuté toute la journée. 

Confinement jour 6 

Rituel classique du matin, on rajoutera que j’ai traîné au lit devant cette application bien connue qui consiste à faire une chorégraphie derrière une musique. Je me suis toujours moquée des gens qui adoraient cette application, et j’en fais mon plaisir coupable, c’est drôle. 

« Good morning cutie ! » Les messages matinaux font toujours chaud au cœur, c’est toujours drôle de savoir que tu fais partie des premières pensées de quelqu’un.

Bon, mon frigo et mes armoires paraissent un peu vides… Puis je m’ennuie, j’irais bien faire des courses. En arrivant au magasin, il y a de la file. Chaque personne doit obligatoirement prendre un caddie pour y entreposer ses courses. J’ai laissé ma monnaie à la maison puisque c’est quelque chose de sale et qui véhicule on ne sait combien de microbes. Finalement le vigile me montre comment obtenir un caddie sans pièce, ça consiste à insérer sa clé dedans. Pas bête cette astuce, pourquoi je n’y ai pas pensé… Quand je rentre dans le magasin, je me rends compte que c’est la première fois qu’il est autant bourdonnant de monde. J’ai acheté du mousseux, je ne sais pas ce que je vais fêter, mais je trouverai bien une raison. J’arrive à la caisse et là… Masque, gants bleus, combinaison qui lui recouvre tout le corps : une espèce de chirurgien s’approche de mon caddie. « Pardon, je désinfecte votre caddie ». Ah… d’accord. C’est donc ça la pandémie qui nous frappe ? Des minions géants et des rayons de papier toilette vides ? Ce monde est vraiment bizarre.

Je rentre, je mange, encore une fois rien de très surprenant. 

Sauf que ce soir, en cuisinant, on a décidé de se faire un appel vidéo. Il est encore plus mignon que sur les photos, il y a quelques moments de silence, c’est gênant. On rigole beaucoup. Je suis contente qu’il soit là pour combler le silence de temps en temps.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Maude, liège, 22 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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