Je joue un rôle

Je joue un rôle

Chaimae se livre à un exercice d’écriture et d’introspection… Elle s’interroge aussi sur qui peut, pourrait, pourra, un jour peut-être, la comprendre. En attendant ce grand soir, son coeur est taraudé par mille et une questions.

Oui, ça va…

J’ai crié à l’aide, mais personne ne m’a entendue. J’ai crié à l’aide, mais personne ne l’a vu. À chaque fois qu’on me demandait si ça allait, et que je répondais « oui, ça va », on pouvait lire dans mes yeux une détresse infinie. Mais personne n’a cherché à comprendre. Personne n’a voulu écouter, personne n’a voulu entendre. C’est bien plus simple de lire sur les lèvres que de lire dans les regards. Peut-être que le monde est réellement aveugle ? Peut-être que si personne n’a perçu la détresse dans mes yeux, c’est parce que mon regard reflète mon fort intérieur, meurtri. Peut-être, peut-être… Peut-être que le monde n’est pas aveugle, mais que c’est moi qui suis invisible. Je ne sais pas. Mais peut-être qu’un jour, quelqu’un me verra. Et là, je saurai.

Savoir ?

Mais qu’est-ce-que je sais? Je sais que mes problèmes, je les noie dans la solitude. Toujours au fond du trou, je me suis habituée au silence. Souvent seule, j’aime le cri de mes larmes. Je suis souvent mal, mes blessures ne guérissent pas. Putain, ça ressemble à une énigme. C’est peut-être la raison pour laquelle je suis incomprise. “Incompréhension”, c’est ce que crient mes larmes. Ces mêmes cris dictent le son de la douleur. Et cette dernière me rappelle qu’on ne me comprend pas.

Moi ?

Moi, c’est Chaimae. Toi ? Qui es-tu ? La personne qui me voit sourire ou la personne qui voit la détresse derrière ce sourire ? Essayeras-tu de m’aider ? Ou, comme les autres, me diras-tu qu’un jour tout ira mieux ? Et les autres ? Qui êtes-vous ? Les figurants de ce maudit film qu’est ma vie ? Après tout, je joue un rôle aujourd’hui, comme hier et comme demain, je le ferai à nouveau.

Auteure : Chaimae, 16 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Revenge porn, tu ne gagneras pas

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90% des victimes de revenge porn (1) sont des femmes. C’est le cas d’Aurélie, 18 ans, qui nous livre son histoire au goût amer d’amour déchu, de confiance humiliée et de papier peint vintage à jamais imprimés en elle.

Ah l’amour, ce sentiment que l’on croit toujours réciproque et pourtant… Je l’aimais, cela faisait un petit temps que nous étions ensemble et je me sentais prête à lui donner mon intimité. Ce soir-là, j’étais surexcitée de lui montrer ce qu’il ne connaissait pas encore de moi. J’avais mis mes plus beaux sous-vêtements, un soutien-gorge rouge en dentelle et la culotte assortie. C’était une première fois pour moi et je savais que c’était lui. Lui mon premier amour, celui qui m’épaule depuis tout ce temps, qui me fait me sentir unique. C’est le moment, j’allume mon Snapchat et je lui envoie les photos que j’avais imaginées déjà avant pour qu’elles soient parfaites. Il me dit que je suis magnifique ce soir, que je suis la femme la plus sexy au monde. Il screen mes photos, il me dit qu’il veut les garder pour me voir même quand je ne suis pas là. Je passe une merveilleuse soirée et je me sens belle pour la première fois depuis bien longtemps. Mais ça n’allait durer qu’un temps.

Le clic de trop

Le lendemain, il en redemande. Je lui dis que je ne suis pas d’humeur mais sa réponse est inattendue. Il me menace de publier les photos de moi si je ne le fais pas et sans m’en rendre compte, un cercle vicieux s’installe. Chaque soir, je lui envoie des photos de moi, mais je ne me sens plus aussi belle car je ne le fais pas par plaisir mais sous la menace. Après plusieurs semaines, je décide de tout arrêter. Ce soir-là, je me rappelle lui avoir dit que je ne voulais plus, qu’on ne pouvait pas continuer comme cela. 

Le lendemain est un réveil douloureux, non pas parce que j’ai perdu mon premier amour la veille mais parce que je crois perdre mes parents. Ils rentrent dans ma chambre en colère et me disent que Gaël, mon grand frère, vient de recevoir un message troublant d’un ami à lui. De quel message parlent-ils ? J’allais bien vite le découvrir. Une photo de moi nue suivie d’un commentaire « Ne serait-ce pas ta sœur ?”. Je fonds en larme. Mon téléphone est confisqué et ma vie ruinée. Je suis quand même allée à l’école ce jour-là. C’est un mercredi et je me dis que l’info ne s’est sans doute pas trop propagée, mais j’ai malgré tout l’impression d’être observée. J’ai une discussion avec mon père le soir-même qui essaie de comprendre pourquoi j’ai partagé ces photos de moi. Je vois dans son regard du dégoût.

Le clic de fin

Mes parents décident finalement de contacter les parents de Tristan et d’organiser un rendez-vous. Je demande d’y participer, en espérant au plus profond de moi que Tristan y soit aussi, que je puisse comprendre pourquoi il a fait ça alors qu’on s’aimait. Bien sûr, il n’est pas présent. Je me rappelle encore de ce  papier peint, celui du café où se déroule ce rendez-vous, une bibliothèque. Elle est dessinée en bois avec des livres de couleurs, d’abord un vert, puis un rouge suivi d’un jaune et d’un bleu. Parfois, l’ordre change comme une erreur dans le tableau, le jaune passe avant le rouge et puis tout revient dans l’ordre. Je n’arrête pas de le fixer, j’ai honte de voir toutes ces preuves de mes actes, ma confiance en moi détruite, éparpillée dans ces faux livres, trop brisée que pour pouvoir en construire quelque chose de convenable. 

Mes parents et ceux de Tristan décident après plus d’une heure de discussion argumentée de messages et de photos, qu’on va ouvrir un dossier à la police contre Tristan. Je demande alors que ce dossier ne soit pas fait, je veux lui laisser une chance car malgré tout, je l’aime. Ma demande est acceptée, quel soulagement.

La suite n’est pas des plus facile, j’ai perdu la confiance de ma famille, la solitude est assourdissante. Je me remets en question des tonnes et des tonnes de fois. Je passe des nuits, seule à pleurer jusqu’à ne plus avoir de larmes. Non, je n’ai plus le souvenir de ce soir magique passé lorsque l’on s’est envoyé ces photos, j’ai seulement le souvenir de l’après, de l’enfer dans le monde des vivants. 

Le déclic

Petit à petit ,je me suis reconstruite, j’ai repris confiance en moi. C’était long et douloureux mais j’ai été épaulée. Épaulée par ma famille mais aussi par mes amis et mon nouveau petit copain. Eh oui, malgré ce que je pensais, j’ai su aimer à nouveau, j’ai su donner ma confiance à un autre garçon. Mais je n’ai pas oublié, j’ai retenu de mes erreurs. J’ai appris à me préserver, à garder ces moments intimes pour le réel. Un acte qui n’a d’ailleurs pas toujours été compris par certain des garçons que j’ai côtoyés qui ne connaissaient pas mon passé. En parler à été difficile pendant un long moment, mais je n’ai jamais espéré l’effacer de mon passé car, malgré lui, notre histoire a fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Une femme forte. Je ne me laisse plus marcher sur les pieds même s’il y a de l’amour, je suis devenue mon unique chef dans mes choix de vie et je ne m’en porte que mieux.

1. Le revenge porn (ou “vengeances pornographiques”) est le fait de diffuser sur internet, les réseaux sociaux, ou d’envoyer par des moyens de télécommunication des photos intimes et/ou à caractère sexuel obtenues dans le cadre de relations intimes. La diffusion de ces photos par un partenaire est le plus souvent liée à une volonté de chantage ou de nuisance à la suite d’une rupture. Le revenge porn est un délit qui relève du pénal et qui est sanctionné jusqu’à 5 ans de prison.

 

 

 

Auteure : Aurélie, 18 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ écriT LORS D’UN ATELIER SCAN-R À DISTANCE.

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Fatiguée de l’homophobie

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« L’un·e “fait” la fille, l’autre le mec », « Les femmes deviennent lesbiennes parce qu’elles ne plaisent pas aux hommes », « Les homos sont plus infidèles que les hétéros ». Voici quelques préjugés qu’on peut entendre sur les amours homosexuelles. Natacha, le prénom a été changé, a 16 ans et elle est fatiguée de ces préjugés, de ces comportements homophobes.

Société plus ouverte ?

Bien qu’on vive dans une société plus moderne, que le mariage pour tous soit possible depuis 2003, beaucoup sont encore fermés, mal à l’aise face à la différence, à côté d’une personne qui a une sexualité autre. On a encore beaucoup de progrès à faire.

La normalité de l’insulte

Pourtant ce sont nos différences qui deviennent souvent nos forces. Pour beaucoup de jeunes, il est encore difficile d’assumer leur sexualité, peur d’être insulté·es ou jugé·es par ses ami·es ou même ses parents… Ce qui, quand on entend les insultes que les ados se lancent, est normal : “pédé, tapette, sale gouine…” et j’en passe. Je ne comprends même pas pourquoi cela choque encore, ce n’est que de l’amour et en plus c’est personnel, intime. 

Liberté

Je pense qu’on devrait en parler plus librement et que ça ne devrait plus être un sujet tabou. Les religions ne disent pas autre chose, une relation homosexuelle, ce n’est pas naturel. C’est ce mépris qui explique que parmi les jeunes qui se suicident ou qui font une tentative de suicide, il y a entre 2 et 7 fois plus de jeunes homosexuel·les ou bisexuel·les.

Un autre regard

Si on changeait notre regard sur ce sujet, on aurait peut-être un monde meilleur, ce monde que je souhaite à nos prochaines générations. Pour l’instant je pense que notre société est surtout basée sur le regard des autres et l’importance que l’on porte à celui-ci. L’homosexualité n’est pas, pour moi, quelque chose de sale et personne ne devrait en avoir honte. On est tous différents mais tous égaux.

Auteure : Natacha, 16 ans, Frameries

Cet article a été écrit lors d’un atelier  Scan-R à distance.

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À coeur grand ouvert

À coeur grand ouvert

Aimer sans limite, y laisser son coeur, détester de tout son être, pleurer sans raison ou encore sourire à en avoir des crampes,… Tout cela dans l’espace d’une seule et même journée… Parlons sensibilité.

Un coeur qui bat très très fort…

J’ai un cœur qui s’investit parfois un peu trop dans ma vie. La sensibilité(1) est cette merveilleuse capacité qu’a l’être humain de se mettre à la place de l’autre, d’essayer de savoir comment il se sent, ce qu’ils pense. La sensibilité, c’est encore une capacité à apprécier de la musique, un poème, une œuvre d’art. Décrit comme ça, cela peut paraître génial d’être sensible, sauf que la vie n’est pas toujours rose et que nous sommes aussi sensibles aux mauvais aspects de la vie. Le moindre petit geste de travers, la moindre parole, peut engendrer des minutes, des heures, et même parfois, une nuit d’interrogation… Un grain de sable peut remettre toute l’existence de la plage en question. Je me laisse parfois détruire intérieurement, il m’est arrivé de ne pas fermer l’oeil de la nuit parce que je réfléchissais. 

C’est compliqué

Les interactions sont parfois si compliquées. On ne sait jamais ce que l’autre a voulu dire ou ce qu’il pense. Je remets alors tous mes faits et gestes en question. C’est parfois fatiguant. Je sais que je suis toujours là pour les autres et je me laisse parfois manger par leurs secrets, leurs inquiétudes. À l’inverse, quand il s’agit de me confier, c’est toujours plus compliqué. Je dois choisir mes mots, décider de raconter certaines choses et pas d’autres, pour que personne ne se tracasse de mon état. Alors, quand je fais des insomnies, je couche mes pensées sur le papier. Être sensible me permet d’écrire, écrire jusqu’à ce que les mots sonnent justes. 

La vie en autre

Et puis, ne serait-ce pas la meilleure façon de vivre cette extraordinaire expérience qu’on appelle la vie ? Je pose sur les événements un regard poétique. Je me dis qu’être sensible n’est pas un problème, mais une grande chance.  Pour Marc Lévy (2) « Les rêves les plus fous s’écrivent à l’encre du cœur ». Et si les écorchés de la vie, ceux qui ne pensent pas comme tout le monde, ceux qu’on considère comme fous avaient raison ? Même s’il faut parfois s’arrêter de réfléchir pour profiter de la vie, ressentir plus fort  les émotions ne la complique pas mais y donne plus de goût !

(1) Louise nous parle de sensibilité. Certains thérapeutes parlent d’hypersensibilité. Les personnes hypersensibles sont, c’est évident, encore plus sensibles que les personnes sensibles. En général, ces personnes ressentent les choses plus vivement que les autres, réagissent plus facilement, ont une grande, une très grande empathie. Sont aussi plus à l’écoute des réactions des autres individus.
(2) Marc Lévy (Boulogne-Billancourt, France, 1961) est un écrivain français extrêmement populaire. Cette citation est tirée de son livre, Vous revoir. Le livre raconte la reprise possible d’une histoire d’amour qui jusque-là, était terminée.

 

Auteure : Louise, herve, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Les réseaux sociaux, nous rassemblent ou séparent ?

Les réseaux sociaux, nous rassemblent ou séparent ?

Les réseaux sociaux nous rassemblent, nous séparent ? Cette question me fait sourire… On pourrait penser que les mots “réseaux sociaux” y répondent déjà et pourtant. Parfois, quand arrive l’heure du souper, ma famille est réunie autour de la table et même si je suis là, je suis  ailleurs, je suis toujours connecté à mon « monde virtuel ». Je me coupe du monde physique et reste dans cet univers de likes et de partages. Il m’est arrivé, plusieurs fois, de faire cela.

Virtualité VS Réalité 

Je ne suis pas sûr que les réseaux sociaux nous rassemblent autant que ça : je reste en contact avec les personnes que je n’ai pas l’occasion de voir tous les jours mais qu’en est-il des personnes que je vois tous les jours ? On est over connecté à ce monde virtuel. Normal, on aime ce qu’on y trouve : humour, beauté, divertissements, informations, mode. En parlant de mode et en lien avec les réseaux sociaux, voici un article qui m’a bien fait rire : De plus en plus de personnes achètent des vêtements pour faire des photos instagram… puis les rendent. Ce monde virtuel n’est peut être pas si vrai que ça. C’est dommage.

Instagram 

Ça doit faire un an et demi que je suis sur instagram. J’ai eu beaucoup d’appréhension avant de m’inscrire sur ce réseau social. Ce monde un peu « fake », lorsqu’on montre une story au soleil, la pensée sous-jacente, c’est peut-être un peu « tu as vu ce que je fais et où je suis et où toi tu n’es pas ». J’exagère sûrement… Bref, ce côté m’a toujours déplu. 

Mon identité 

Et pourtant, il y a énormément de points positifs sur ce réseau. Contrairement à Facebook, je trouve qu’il n’y a pas de barrière. Je reste moi-même par rapport à mes followers, autrement dit, en français par les suiveurs. Je m’efforce d’être moi, de parler comme j’ai l’habitude de parler, de parler de mes convictions, de Jésus, de ma foi, de ce qui fait mon identité. C’est le minimum et puis, pourquoi te renier si tu te connais… 

Les réseaux sociaux nous rassemblent-ils ? Nous séparent-ils ?

Je trouve que les réseaux sociaux peuvent aussi nous séparer de nous-même. Un jour, par simple curiosité, j’ai voulu voir dans mes statistiques instagram. Combien de temps passais-je par jour sur ce réseau ? Je vous épargne le résultat mais, croyez-moi, j’étais choqué… Je passais autant de temps connecté sur ce réseau… Et si, en me connectant aux autres sur ce réseau, je me déconnectais de moi-même ? Est ce possible ? Je ne sais pas.

Je ne trouve pas qu’on devrait se comparer à qui que ce soit, à un quelconque standard. En réalité, la norme c’est nous qui la créons. Pour ma part, mon identité se trouve en Jésus, il a réponse à toutes mes questions. D’autre trouvent leur identité dans la danse ou dans la musique.

Auteur : André, verviers, 23 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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