Etre une fille en 2022

Etre une fille en 2022

Le plus grand moment de malheur de ma vie a été quand je me suis rendue compte de la vérité. Celle-ci n’est autre qu’être une fille en 2022, c’est un calvaire. J’ai souvent entendu dire qu’une femme est moins intelligente qu’un homme, que la femme doit rester dans la cuisine, que la femme ne sert qu’à faire des enfants, qu’à s’occuper du ménage, etc. Les gens sous-estiment les femmes comme si elles étaient moins que rien.

Nous les femmes devons nous battre au quotidien pour être respectées. Pour ma part, c’est un combat que je mène tous les jours. Je me bats pour que mon père m’écoute ou que mon grand-père me traite de la même façon que mon frère. Tout ce que je leur dis va dans le vent et n’est pas écouté.

Il y a aussi le harcèlement en rue. Je me suis faite sifflée plein de fois et ça, dès l’âge de mes 9 ans. Les hommes pensent que s’ils nous disent des choses du genre « T’es bonne ! », ça nous fait plaisir. Alors qu’au contraire, ça crée une sorte de phobie sociale.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Anne-Gaëlle, 16 ans, Tubize

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Elles + il = ils

Elles + il = ils

On ne doit pas attendre d’être capable de poser un pied devant l’autre avant de devoir subir des remarques sexistes, on peut même en recevoir avant même son premier mois. Le pire, dans le récit de Laura, 20 ans, c’est que ça ne s’arrête pas et que tout, tous et toutes s’échinent à la faire rentrer dans un moule, à marteler qu’en tant que femme, elle ne sera libre d’être de faire, de dire, ce qu’elle souhaite.

Fille ou garçon ?

Lorsque ma mère était enceinte de moi, on lui a souvent demandé si j’étais une fille ou un garçon. Lorsque les gens apprenaient que je naitrais de sexe féminin, ils disaient souvent que ma mère avait de la chance d’avoir une fille car les filles sont plus calmes et plus douces que les garçons. Ils disaient également que quand je grandirais je pourrais l’aider à faire les tâches ménagères. Même avant ma naissance, je faisais déjà face au sexisme. Quand je suis née, j’ai eu des tonnes de cadeaux à la maternité… Des cadeaux tout roses, des poupées … J’ai aussi eu la chance de naitre avec énormément de cheveux et heureusement car je suis une fille après tout. Les filles qui naissent sans cheveux on les prend pour des garçons. Quelques jours après ma naissance, j’ai eu une grave infection et je suis passée à deux doigts de la mort. Je pleurais dans la salle d’attente aux urgences pédiatriques. Un papa a alors dit à son petit garçon en me désignant « pour faire une comédie comme ça, c’est forcément une fille ». C’est donc à 10 jours de vie que j’ai eu ma première remarque sexiste.

Se faire toucher, c’est normal ?

Quand j’avais 3 ans, les garçons de ma classe n’ont pas hésité à me jeter au sol dans la cour de récré pour soulever ma jupe et toucher ma culotte. Lorsque j’ai réussi à leur donner des coups de pied pour me défendre, les adultes m’ont punie en me disant que les garçons voulaient juste jouer et que je n’avais pas à les frapper. En même temps, les adultes ont sans doute raison, je reste tout de même une fille et les filles, ça ne se bagarrent pas. Quand j’avais 5 ans, ma mère vivait avec un pervers narcissique. J’ai été témoin d’actes et j’ai entendu des mots qui resteront à jamais gravés en moi : « Les femmes ne sont qu’une sous-merde qui ne mériterait même pas de vivre en dehors d’une cuisine ou d’une buanderie ». Il avait surement raison, c’est bien connu que la place de la femme c’est à la cuisine.

”Il pleure comme une fille”

Quand j’avais 7 ans, ont m’a appris que dans une partie de bataille, le roi battait la reine, que le chef de la maison c’est papa, et que « elles + il = ils ». Autrement dit, dix filles sont inférieures à un seul garçon. J’ai donc appris très jeune que les femmes n’avaient aucune valeur dans la société et que nous serions toujours considérées comme inférieures. Cela m’a choquée, je ne comprenais pas ce que j’avais en moins que les garçons mais dans tous les cas, je n’ai pas mon mot à dire, ce sont les hommes qui me l’ont appris. Quand j’avais 9 ans, je jouais dans la cour de récréation avec mon ami. Il est tombé et a commencé à pleurer de douleur. Les professeurs lui ont alors dit qu’il pleurait « comme une fille » et que les hommes, les vrais, ça ne pleurent pas. Le lendemain, nous avons appris que deux de ses doigts étaient cassés. Quand j’avais 11 ans, j’ai eu mes toutes premières règles chez mon père. Il a été incapable de m’expliquer ce qu’il m’arrivait et m’a donné son téléphone pour appeler ma mère. J’ai donc eu le bonheur de devoir me limiter à une brève explication pour ensuite devoir faire appel à Google.

Jamais libre

Quand j’avais 12 ans, j’ai sorti une serviette hygiénique neuve et emballée de mon cartable. Mon camarade de classe m’a regardée avec de grands yeux écarquillés en disant que je l’avais choqué. En quoi je l’avais choqué ? Je ne le sais toujours pas. Tout ce que je sais, c’est que j’ai cessé d’embêter les garçons avec « mes problèmes de filles ». Quand j’ai commencé à avoir de la poitrine, ma mère m’imposait de mettre des soutiens-gorge en présence d’homme, même si c’étaient des membres de ma famille. Après tout, il ne faudrait pas que je donne d’idées à mon grand-père ou à mon petit frère, ça reste des hommes. Quand j’avais 13 ans, mon comportement était guidé par tout le monde sauf par moi. Les gens me disaient « tu n’aimes pas le rose ? tu n’es pas une vraie fille », « maquille-toi, tu sembleras plus jolie », « tu te maquilles déjà à ton âge ? ça fait vulgaire ! », « habille-toi comme une fille, mets des robes. Non pas celle-là c’est trop court, tu comptes aller faire le trottoir ? », « que tu es sensible ! tu as tes règles ou quoi ? »

Quand j’avais 14 ans, j’ai été abusée sexuellement par un homme de 25. Il m’a manipulée et menacée. Je n’étais pas sa seule victime, au total, une dizaine de filles de mon âge et de mon école ont été confrontées à cet homme. Nous sommes plusieurs à avoir porté plainte et malgré cela, l’affaire a été classée sans suite. La police a considéré que des enfants n’avaient pas la maturité pour comprendre ce qu’était un viol et donc que nous n’étions pas capables d’affirmer que nous avions été agressées sexuellement. Par après, lorsque j’en parlais, j’avais des réflexions du genre : « si tu ne pleures pas, c’est que tu mens », « Vous les filles vous criez au viol dès qu’on respire le même air que vous », « tu étais habillée comment ? » …

Quand j’avais 15 ans, lors de mon premier stage au sein d’un home, il y a eu une semaine de canicule avec 40°. J’ai donc osé mettre une robe, pour mieux supporter la chaleur. Un résident, âgé de 80 ans, n’a pas hésité à complimenter mes « nichons » ainsi que de toucher ma jambe lorsque je lui ai apporté son plateau repas.

Un an plus tard, mon petit copain de l’époque, âgé de 18 ans, m’a quittée car je ne voulais pas avoir de relations sexuelles avec lui. Par après, j’ai appris qu’il avait forcé une fille de 12 ans à en avoir et qu’elle était tombée enceinte. À l’heure actuelle je me dis que ça aurait pu être moi, ou alors, que si j’avais accepté ses avances, il n’aurait peut-être pas violé cette fille.

Je dis non

Quand j’avais 17 ans, je décide de changer radicalement. Fini pour moi de rentrer dans la case du sexe faible, dorénavant je me battrai pour mes droits. Au début, je ne savais même plus reconnaitre une situation ou un propos sexiste tellement cela est normalisé dans notre société. J’étais loin de me douter que mon plus grand combat serait au sein de ma propre famille. En effet, la plupart des remarques sexistes auxquelles je fais face au quotidien viennent de ma mère. Ces réflexions quotidiennes telles que « ton rouge à lèvre fait pute, met un soutien-gorge quand tu n’es pas seule, rase-toi, on dirait un homme » et j’en passe ne font que confirmer le fait que les idéologies sociétales envers les femmes sont abusives. En tant que femmes nous ne pouvons pas nous habiller, coiffer, maquiller comme nous le souhaitons. Peu importe ce qu’on fait, nous serons toujours jugées par quelqu’un. Ce que certaines personnes trouveront négligé, d’autres trouveront cela extravagant et ce dans tous les aspects de nos vies. Quand j’avais 18 ans, j’essayais de faire prendre conscience à mon entourage des inégalités autant pour les femmes que pour les hommes. On disait souvent de moi que j’étais une de ces féministes hystériques qui voulait à tout prix prendre le pouvoir sur les hommes.

Ça ne s’arrête pas …

Quand j’avais 19 ans, lors d’une nuit caniculaire, j’étais dans ma chambre et je regardais un film. Ma chambre est mansardée, mes fenêtres sont au sol au lieu d’être des velux. Il était 1h30 du matin et la fenêtre de ma chambre, côté rue, était ouverte pour que la chaleur soit un peu plus supportable. C’est alors qu’un homme qui passait dans la rue m’a appelée. Je ne pensais pas que les personnes dans la rue pouvaient me voir. Il a essayé de me convaincre de le laisser entrer chez moi. Comment pourrais-je me sentir en sécurité dans un monde ou le danger rode à l’intérieur même de ma propre maison ?

Aujourd’hui j’ai 20 ans, quand je dis aux autres que je ne veux pas d’enfant, ils me répondent « ça viendra », « tu changeras d’avis », « toutes les femmes ont l’instinct maternel » … On me fait comprendre que sans enfant, ma vie sera misérable et ennuyeuse, que personne ne veut d’une femme comme ça. Pourtant, je sais au fond de moi que ne pas devenir mère est le bon choix pour ne pas gâcher la vie de mes futur·e·s enfants non désiré·e·s.

Peurs

Concernant l’avenir, j’ai peur. Peur de ne pas avoir le même salaire qu’un homme, peur de me faire agresser à n’importe quel moment, peur que la société n’accepte pas mon choix de ne pas vouloir devenir mère, peur de subir du harcèlement sexuel, peur que tout ce que je fasse ne soit jamais considéré aussi bien que ce que pourrait faire un homme, peur de devoir gérer seule la charge mentale des tâches ménagères, peur de voir comment vont évoluer mon petit frère et ma petite sœur, tous deux remplis de pensées inégales, et bien sûr, j’ai peur du féminicide … J’ai tout simplement peur de ne pas pouvoir vivre ma vie à cause d’une partie de mon corps qui se trouve à l’intérieur de moi au lieu de l’extérieur. Merci à toutes et tous pour l’intérêt que vous portez à ce texte et à ma vie en tant que femme.

Auteure : Laura, 20 ans, Dour

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Le 8 mars est une journée particulière dans l’Histoire du monde. Cette journée-là, autrement dit, cette journée-ci, est la journée internationale des droits des femmes. En 1909, grâce au travail des femmes socialistes étatsuniennes est organisée une première journée du droit des femmes. En 1911, suite au travail de l’internationale socialiste des femmes est organisée une seconde journée … Depuis plus d’un siècle, les revendications sont les mêmes : la fin des discriminations entre les hommes et les femmes. Dans son texte, c’est aussi de cela que nous parle Charlotte.

Tentative de définition

Je me suis vraiment intéressée au féminisme juste avant le confinement. Le sujet m’a intrigué, alors j’ai mené des recherches. D’après internet, le féminisme est “une doctrine qui préconise l’égalité entre l’homme et la femme, et l’extension du rôle de la femme dans la société”. D’après mon frère, le féminisme est “le combat pour l’égalité homme-femme”. D’après ma maman, le féminisme “rassemble un groupe de personnes qui essaient que la femme soit égale à l’homme à tous points de vue et qui se fait beaucoup entendre depuis le début de l’année 2020. Il ne faut pas le confondre avec les chiennes de garde qui ne respectent pas les lois pour se faire entendre. D’après les anti-féministes, les féministes “sont des chiennes de garde” (1).

Définition personnelle

Pour moi, le féminisme est une lutte contre le patriarcat. Les féministes ne cherchent pas à écraser les hommes, mais plutôt à atteindre l’égalité homme-femme. Certes, certaines d’entre elles le montrent avec plus de colère, car elles en ont marre d’être confrontées à ce type de problèmes, encore et encore. Les féministes exposent les réalités auxquelles sont confrontées les femmes et jeunes femmes de notre société. Heureusement que ce mouvement existe, car, encore en 2021, des femmes se font siffler en rue ou ont peur de sortir de chez elles. Il y a peu, un garçon a harcelé une de mes amies, tout ça parce qu’elle ne voulait pas lui donner son compte Snapchat.

Pas à l’aise avec tout

Pourtant, ce n’est pas parce que je suis féministe que suis à l’aise avec tout. J’avoue que je suis parfois gênée lorsque je vois des femmes seins nus à la piscine ou à la plage. Je préfère aussi qu’on me dise que je suis jolie plutôt que sympathique. Je me pose aussi beaucoup de questions avec le féminisme. Pourquoi l’habit pose-t-il encore problème en 2021 ? La femme est libre de s’habiller comme elle le veut, non ? Si je mets un décolleté, ça ne me dérange pas trop que quelqu’un le regarde l’espace d’une seconde, mais ça ne veut en aucun cas dire que cette personne peut me fixer pendant des heures ! En étant féministe, je trouve qu’on a peut-être tendance à minimiser et à oublier les hommes victimes de sexisme, de violence conjugale et / ou de viol. Je ne comprends pas non plus que l’on souhaite changer les noms de rues qui sont plus vieilles que ma grand-mère. Pourquoi ne pas donner des noms féminins aux nouvelles rues qui voient le jour ? (2) Dans le monde, nous avons autant besoin d’hommes que de femmes, on n’a juste pas besoin de machos. Si nous les femmes, nous voulons prouver que nous sommes égales aux hommes, pourquoi garder un test d’entrée à l’armée plus facile pour les femmes ? Pourquoi les femmes architectes sont-elles mieux payées de 14% (3) ? Pourquoi est-ce que, en cuisine, les chefs sont plus nombreux que les cheffes ? Pourquoi garder un congé de paternité cinq fois plus court que le congé de maternité ? Attention, ne vous y méprenez pas, je ne veux pas raccourcir le congé de maternité, mais bien rallonger celui de paternité.

Qui sont les hommes ?

En 2021, des femmes se sentent coupables de se faire frapper par leur mari et de se faire agresser en rue. Des femmes ne se sentent pas en sécurité dans leur pays, dans leur village, tout ça à cause de certains hommes. À nouveau, je précise : je ne dis pas qu’il faut considérer tous les hommes comme dangereux ni qu’il faut considérer toutes les femmes comme des saintes. Je dis juste que ce n’est pas normal que dans une société qui se dit cent pour cent égalitaire, des femmes aient peur ou se sentent mal à cause de certains hommes. Être féministe, selon moi, ce n’est pas se rabattre au niveau des hommes en essayant d’être supérieures ou en ayant des discours haineux envers les hommes. Nous devons montrer que nous sommes capables de faire les mêmes choses, même si elles sont parfois plus difficiles. Les féministes n’écrasent et n’agressent pas. Nos idées sont bonnes et elles sont justes. Nous devons utiliser des mots forts pour faire des hommes nos alliés et non nos ennemis. Nous avons besoin d’eux dans notre lutte qui risque d’être encore rude et semée d’embuches. Pour changer les mentalités, nous devons être intelligentes et réfléchies. Il faudra être tenaces, fortes, courageuses, car jusqu’au bout, il ne faudra jamais abandonner. C’est une lutte sans répit et sans pause. Nous ne sommes pas anti-hommes, nous sommes anti-connards.

 

 

Notes de la rédaction

(1) Les chiennes de garde, est une association française lancée en 1999. Elle a pour but de défendre les femmes contre les insultes, que ce soit dans la rue ou dans les médias.

(2) Une récente étude menée par une équipe d’enseignant·e·s et d’étudiant·e·s de l’ULB a démontré que dans les 19 communes bruxelloises que la moitié des rues, places, parcs, squares… portent le nom d’une personne mais que seules, 4,2% portaient un nom féminin.

(3) En faisant une recherche sur ce sujet, nous avons quelques articles reprenant cette information. Ces articles, publiés sur des sites français, reprennent une étude américaine. Est-ce que c’est aussi vrai en Belgique ? Rien ne permet de l’affirmer.

Auteure : Charlotte, 15 ans, Xhoris

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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J’ai treize ans et je suis féministe

J’ai treize ans et je suis féministe

Alors qu’elle avait 9 ans, lors d’une balade doublée d’une discussion avec sa mère, Aya a découvert que le salaire de sa maman était inférieur à celui de son papa. Sa maman était-elle moins compétente ? Travaillait-elle moins bien que son mari ? Pas du tout… La différence de salaire entre son père et sa mère s’expliquait uniquement par le fait que les femmes gagnent – souvent – moins que les hommes (1). Elle nous explique sa réflexion.

La promenade de la révélation

J’ai 13 ans et je suis féministe. Avant, je ne savais même pas ce que ce mot voulait dire. Je me rappelle, comme si c’était hier, du jour où j’ai appris ce mot et sa signification. C’était le 17 avril 2017, j’avais 9 ans. Je me promenais tranquillement avec ma mère dans une immense forêt. Nous discutions école, études, ami·e·s… Ma mère et moi avons une relation assez fusionnelle, on peut parler de tout. Mais cette fois, j’ai vu que son regard était différent. Elle était triste, désespérée, énervée. Je lui ai demandé ce qu’elle avait, elle m’a répondu que c’était un problème au travail. Elle avait reçu son salaire et elle se rendait compte qu’il était inférieur à celui de mon père. Ça ne lui plaisait pas : elle avait travaillé plus que lui et gagnait moins. En réalité, toutes ses collègues femmes vivaient la même situation. Sur le chemin du retour, je me posais énormément de questions : pourquoi les hommes gagneraient-ils plus que les femmes ? Ça a changé quelque chose au fond de moi, ça m’a réveillée. J’ai commencé à parler de féminisme avec ma maman, elle m’a expliqué ce que c’était : l’égalité entre les hommes et les femmes, tout simplement. Une fois à la maison, je m’affale sur mon lit et regarde mon téléphone. Je vais sur Instagram et BAM, la plateforme ne me propose que des vidéos sur le féminisme… (mon téléphone a surement écouté nos discussions). À force de regarder des vidéos, je suis de plus en plus convaincue et je me pose de plus en plus de questions ! Bref, pourquoi les hommes seraient-ils supérieurs aux femmes ?

La manif

Plus tard, ma maman est allée à une manifestation féministe et j’y suis allée avec elle. Ce qui m’a fait sourire, durant cette manifestation, c’est qu’il y avait aussi des hommes. Je me suis rendu compte que certains d’entre eux étaient d’accord avec nous, que nous n’étions pas seules ! Il y avait des pancartes avec des slogans, des dessins. Exemple : un monsieur accompagné d’un sigle représentant une grosse somme d’argent, entouré de femmes enceintes. Je ne comprends pas encore tout, certaines choses me dépassent encore mais j’essaie d’en savoir plus.

La caricature

Un jour, à l’école, le prof de gym nous a dit : « Les filles, allez jouer dans la cour ! Les garçons, venez avec moi ! J’ai besoin de personnes fortes pour pousser du matériel lourd ». Pour le prof c’était clair : nous, les filles, nous étions des faibles. On s’est concertées et on a décidé de lui montrer qu’on était autant capables que les garçons, on a donc retroussé nos manches. J’aimerais continuer à faire des manifestations, être militante… On accouche, on a nos règles et on subit des douleurs tous les mois… et eux finalement ?

Inventer demain

Ce que je veux depuis mes 9 ans, c’est devenir carrément… avocate ! J’aimerais que les hommes et les femmes soient payé·e·s de la même manière, se partagent les tâches ménagères de la même manière, qu’on arrête les préjugés sur les femmes, sur le fait qu’on soit moins fortes. On dit que demain sera un monde meilleur mais je n’en suis pas sure… Il y a beaucoup de problèmes et j’aimerais agir. Ma maman a toujours été mon idole, quelqu’un que je voudrais être. Elle se bat toujours pour nous, elle nous soutient toujours. C’est une femme forte et le fait qu’on se rapproche me donne l’impression que je deviens comme elle.
En tant que jeune, j’ai manifesté contre le réchauffement climatique, contre la pollution. En fait, j’aime apprendre, j’aime comprendre, me remettre en question et avancer. Je ne suis pas encore totalement au point, par exemple je fais le ménage avec ma maman pendant que mon père est au travail. Le monde n’est pas encore parfait. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis en chemin et qu’un jour, je deviendrai cette femme forte, féministe jusqu’au bout des ongles, et ce sera mon mari, ou mon père, qui passera la serpillère.

(1) En Belgique, pour un travail identique, un homme gagnera, en moyenne, 6,1% en plus qu’une femme.

Auteure : Aya, Ganshoren, 13 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Les petits avis, épisode 6

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Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous recevons, certains sont trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. On a donc décidé d’en rassembler plusieurs. Voici les témoignages d’Arthur, de Coco, Anaïs et Johnny.

Métallique et sensible par Arthur, 17 ans

Pour moi, un couteau est quelque chose de symbolique. Il représente bien plus qu’un simple bout de métal coupant. Depuis toujours, je m’intéresse à cet objet tranchant, agressif et dangereux. Si je m’y intéresse, c’est parce qu’en quelque sorte, je m’y identifie. À première vue, un couteau est quelque chose de brut destiné à faire mal. En réalité, il est bien plus que ça. C’est un objet délicat, fragile et capricieux dont il faut prendre soin. Des gouttelettes de sueur peuvent en abimer la lame. En apparence, un couteau est un objet solide mais il est aussi fragile qu’un verre d’eau. Pour prendre soin de lui, il faut apprendre à le connaitre. Si je m’identifie à ce couteau, c’est parce que moi aussi, il faut apprendre à me connaitre. Ma copine m’a avoué qu’avant qu’on se connaisse, elle me croyait hautain et sans sentiment. Dans la rue, en public, j’ai l’air froid et agressif. Mais malgré les apparences, je suis une personne amicale et compréhensive. Telle une petite lame qui ne demande rien à personne.

N’aie pas honte par, Coco, 18 ans de Liège

Je suis juste une femme qui dit ce qu’elle pense haut et fort et je n’ai pas honte. Je n’ai pas honte quand j’ai une tache de sang sur mon jeans ou que je porte un short alors que j’ai des « grosses» cuisses ou même quand je parle de sexe,… je n’ai pas honte de moi. “Dégueulasse” ? Mais non ce n’est pas dégueulasse ! Ce n’est pas honteux ni dérangeant, c’est ça être une femme. Ce sont des problèmes du quotidien, de mon quotidien et, je me répète, je n’ai pas honte. Je suis qui je suis avec mes défauts et mes qualités. Je m’aime comme ça. Nous sommes en 2020 et il y a toujours des tabous sur les femmes. Des femmes ont peur … mais peur de quoi ? D’être une femme ? Nous sommes pareilles que les hommes, nous sommes des êtres humains. Alors, pourquoi sommes-nous autant jugées quoiqu’on fasse ? Ce serait mal, pas féminin ? Stop ! Arrêtez, arrêtez avec tous vos préjugés sur nous, laissez-nous vivre comme on veut car on en a le droit ! Quand je vois que j’ai des amies qui pleurent, qui ont honte de leur corps ou de parler de sexe, je trouve ça dommage. On tente de se transformer, d’être quelqu’un d’autre pour se faire accepter. On doit se cacher. J’aperçois des femmes baisser les yeux quand elles passent devant des mecs dans la rue, je trouve ça horrible. Pourquoi doit-on baisser les yeux ? Toi qui me lis : Non, ne baisse pas les yeux ! N’aie pas honte de toi et sois fière de qui tu es.

Ma grand-mère par Anaïs, 21 ans de Montigny-le-tilleul

Ma grand-mère s’appelle Andrée, elle a un peu plus de 60 ans. Elle a 4 enfants et moi, je suis l’ainée de ses neuf petits-enfants. Elle est la dernière fille d’une famille de 13 enfants. Quand elle avait 6 ans, elle a attrapé des poux, alors on a dû lui raser la tête. Elle portait des sandales en hiver. Un jour, le maitre l’a fait rester en classe pour se laver au lavabo. À 18 ans, elle quitte l’école, se marie et tombe enceinte. Elle perd son premier enfant,… Son mari la battait. Au cours de sa vie, elle a fait plusieurs infarctus (1), elle s’est fait opérer deux fois à coeur ouvert (2). Pour moi, avec son parcours de vie compliqué, ma grand-mère est un exemple de courage. Je suis fort proche d’elle. Elle est comme ma mère. Le jour où elle partira, je serai anéantie. Toute ma famille sera anéantie. Je l’aime très fort. En plus, si on a besoin d’elle, ma grand-mère est toujours là.

1. Un infarctus c’est une nécrose, autrement dit la mort, d’une partie du muscle cardiaque. Les cellules de cette partie du coeur ne fonctionnent plus ce qui entraine un manque d’oxygène et peut conduire à la mort. 2. Une opération à coeur ouvert est une opération durant laquelle on ouvre une ou plusieurs des quatre cavités du coeur. C’est une des interventions chirurgicales des plus lourdes et des plus risquées.

Se bouger les fesses après avoir eu le cul dans le fauteuil par Johnny, 22 ans de Charleroi

Il y a un an, je ne voulais plus rien faire à part rester dans mon lit, jouer avec des potes. Je ne voulais pas travailler, ne voulais rien faire pour personne. Ma mère en avait marre que je ne foute rien à la maison, elle disait que je n’allais jamais rien faire de ma vie ! Quand ma mère est devenue bénévole (1) pour une banque alimentaire (2), elle m’a demandé de venir les aider. J’y suis allé 2 ou 3 fois et ça m’a plu et je suis aussi devenu bénévole. On s’entend tous bien, on rigole, on joue parfois mais tout se fait dans le respect du travail ! Quand il y a des gens qui viennent, il faut les aider à porter les colis. On forme une belle équipe ! Quand est arrivé le confinement, la banque alimentaire est restée ouverte pour aider les personnes dans le besoin. On a dû porter un masque, des gants. On continuait à livrer chez les personnes. Pendant 2 mois et demi, je ne me sentais pas vraiment confiné : j’aidais les autres, tous les jours, je livrais… Ce travail de bénévole m’a vraiment appris à bouger mes fesses.

1 Un·e bénévol·e est une personne qui accepte de travailler sans être payé·e. De nombreuses associations fonctionnent avec des bénévoles.
2. Une banque alimentaire a pour fonction de distribuer – gratuitement – de la nourriture aux personnes dans le besoin. D’après cet article de la RTBF, plus de 17.936 tonnes de nourriture ont été distribuées en Belgique et en 2019. Chaque mois, 168.476 personnes ont fait appel à cette aide alimentaire.

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