Mon bégaiement, mon futur

Mon bégaiement, mon futur

Sidra est Syrienne. Il y a quelques années déjà, avec sa famille, elle est arrivée en Belgique. Elle accorde une très grande importance et le tout se passe plutôt très bien mais il y a un problème, quand elle angoisse, quand elle est dans une situation de stress, elle bégaye.

Un stress sans fin

J’aimerais vous parler de la réussite scolaire. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de réussir mes années d’école et que c’est quelque chose de très important pour moi. Quand j’étais en 6ème primaire, on avait souvent des projets oraux à l’école. Je ne voulais pas y participer : je bégaye. C’est un problème important pour moi. J’adore lire mais si je dois le faire devant le tableau en classe, je bégaye. Alors, je ne veux pas lire devant tout le monde. C’est la même chose lorsque je dois traduire quelque chose pour mes parents. Nous sommes Syriens et mes parents ne parlent pas bien français alors, souvent, je les aide. Mais je bégaye si je dois le faire devant quelqu’un·e d’important·e ou que je ne connais pas. Parfois, quand j’entends mes parents au téléphone avec leur patron par exemple, et que je sais qu’ils vont avoir besoin de moi pour parler à leur place, je m’en vais. Je pars dans une autre pièce pour éviter de devoir traduire ce qu’ils ne comprennent pas. En gros, je sais que je vais stresser et bégayer. Ce qui m’ennuie, c’est que les gens pensent que je ne parle pas correctement le français, que je cherche mes mots pour m’exprimer, alors qu’en fait c’est un problème de bégaiement. Moi, je sais que je parle bien le français et j’aimerais que les gens le sachent.

Réussir

C’est pour ça aussi que c’est important pour moi de bien travailler à l’école et de réussir. J’aime l’école. Je fais mes devoirs, je travaille bien et j’étudie quand il le faut, car je n’aime pas rater. Quand je me réveille pour aller à l’école, je me dis ‘Pourquoi je raterais ?’. Si je me fatigue tout au long de l’année, ce n’est pas pour devoir recommencer. Lors de la première période de cette année scolaire, j’avais de bons résultats, des 90%. Mes parents étaient contents et fiers de moi. Puis pendant la deuxième période, mes points ont beaucoup diminué. J’ai eu plusieurs échecs. Mais je me suis dit que je ne raterais pas mon année. Je savais que j’étais capable de mieux travailler, alors j’ai commencé à étudier de plus en plus. J’ai fait ce que les profs demandaient. Maintenant, mes points sont remontés. Et je suis fière de moi.

Travailler maintenant pour pouvoir choisir

Ma motivation, c’est de rester dans l’enseignement général, pour pouvoir faire le métier que je veux plus tard. Je ne suis pas encore certaine de ce que j’ai envie de faire, mais je voudrais peut-être travailler dans le domaine de la santé. Parfois, je vais avec ma maman à l’hôpital pour traduire et l’aider à comprendre ce que les médecins lui disent, vu qu’elle ne parle pas bien le français. L’hôpital ne me fait pas peur. J’aime bien voir comment les médecins travaillent et s’adressent aux gens. Je ne sais pas pourquoi mais ça me plaît beaucoup. Ce n’est pas un métier facile, si je veux travailler dans ce domaine, je dois réussir à l’école, puis dans mes études. Être docteure, ça me plairait beaucoup, car c’est un métier stressant mais il faut pouvoir rester calme. Ça tombe bien, je suis quelqu’un de calme. En travaillant, tout est possible, on peut faire ce dont on rêve. Il faut travailler et ne pas se dire « J’ai la flemme », ce n’est pas comme ça qu’on réussit.

Auteure : Sidra, 14 ans, Schaerbeek

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Abandons

Abandons

Au cours de sa pourtant courte vie, Alicia a vécu plusieurs situations d’abandon. Entre histoires familiales compliquées, voire très compliquées, grandes tristesses et équilibre enfin trouvé, Alicia nous parle d’elle, de sa mère, de son père et de son espoir !

Je suis un peu partout

La première fois que je me suis sentie abandonnée, c’est au moment de la séparation de mes parents. J’étais très jeune, je ne me souviens pas de tout mais ce que je sais, c’est que mon père, à un moment, n’a plus voulu me voir. Après cette première séparation, mes parents se sont retrouvés et j’ai aussi retrouvé mon père. Cet aller-retour a été très pénible pour moi et ce n’était pas le dernier voyage … Après cela, c’est ma mère qui est partie pour un long trip de six ans dans l’alcoolisme. Pendant cette période, je n’ai pas arrêté de bouger : j’allais chez ma grand-mère paternelle, chez mes grands-parents maternels ou chez mon père quand il ne travaillait pas la nuit.

Ma mère

De temps en temps, il arrivait que je retourne chez ma mère durant de courtes périodes, de quelques jours à quelques semaines. Mais à chaque fois, elle continuait de boire. À cette période-là, elle avait un copain, le seul que j’ai réellement considéré comme mon « beau-père ». Plusieurs fois, il m’a même protégée de ma mère. C’est lui qui m’emmenait à l’école et qui préparait le souper quand je rentrais. Pendant ce temps-là, ma mère dormait, sortait, se battait… Bref, elle faisait n’importe quoi. Vers mes 12 ans, ma mère a décidé de se faire soigner. Pendant deux ou trois mois, je suis allée habiter chez elle. Au début, tout allait bien. Puis les disputes ont commencé avec son nouveau copain, un autre donc que celui que j’aimais bien… Ce second, je l’ai toujours détesté. Je suis donc restée avec eux plusieurs mois jusqu’au moment où une violente dispute a éclaté entre eux. Je n’étais pas présente, mais je sais qu’ils étaient drogués et alcoolisés, et qu’ils se sont battus. Pour finir, la police est intervenue et a embarqué le compagnon de ma mère. Il a fait quatre mois de prison. Ma mère était dans un piteux état… Pendant cette période passée avec ma maman, j’ai peu à peu perdu contact avec mes grands-parents maternels. Pour eux, comme j’étais retournée chez ma mère, le « travail » était terminé. Je me suis sentie abandonnée par eux et je n’ai plus pris beaucoup de leurs nouvelles car ils n’en prenaient pas non plus.

Grand-mère

À la fin du mois de juin 2020, la maison de ma mère était tellement en désordre, remplie d’un tas de choses, qu’elle a fini par venir vivre temporairement chez ses parents. De mon côté, je suis allée chez ma grand-mère paternelle pendant deux semaines, puis je suis allée rejoindre ma maman. Ça m’a permis de reprendre un peu contact avec mes grands-parents. Mais cela n’a pas duré, car lorsque je suis à nouveau repartie avec ma maman, en juillet 2020, je n’ai plus eu de nouvelles d’eux. Entretemps, j’ai aussi rencontré un garçon. On parlait beaucoup, mais lui aussi a fini par partir. Je suis retournée plusieurs fois vers lui, notamment au décès de mon papa en novembre 2020. Là, j’ai ressenti un immense sentiment d’abandon, comme s’il avait décidé de partir, alors que ce n’était absolument pas sa faute.

Un chez moi ?

Maintenant, plusieurs mois plus tard, tout va beaucoup mieux. J’ai posé définitivement mes bagages chez ma grand-mère paternelle, après une énième dispute avec ma maman. Un jugement est d’ailleurs en cours pour que ma grand-mère puisse avoir ma garde. J’ai aussi fait de nouvelles rencontres et finalement, j’ai trouvé un chez-moi et bien avancé dans ma vie.

Auteure : Alicia, 13 ans, Sclessin

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Les petits avis, épisode 15

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Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Bref ! Voici les témoignages de Daliya, Mariame, Sam et Lola.

Le mois du ramadan par Daliya, 13 ans, Schaerbeek

La famille, c’est quelque chose de très important pour moi dans la vie. Que je sois triste ou heureuse, ma famille est toujours à mes côtés et me soutient. Pendant l’année, il y a aussi des moments ou on se retrouve tous et toutes ensemble, par exemple pendant le ramadan. Pendant un mois, tou·te·s les musulman·e·s doivent jeûner, donc elles et ils ne peuvent ni manger ni boire avant le coucher du soleil. J’aime beaucoup ce moment, pendant chaque ramadan, mes tantes, mes cousins et cousines viennent à la maison pour faire à manger avec ma maman. Ma maman cuisine de bons plats comme du couscous, des tajines, de la soupe de légumes. C’est très bon. Et comme il faut faire de bonnes actions pendant le ramadan, on fait aussi des repas pour les SDF. Avec mes cousines, quand on a fini de manger, on se met au balcon pour regarder les étoiles et la lune en mangeant des trucs sucrés. Et puis mes cousin·e·s viennent pour jouer avec nous à des jeux de société, à cache-cache, à touche-touche, etc. Par contre, à l’école, il y a peu de personnes qui font le ramadan. La plupart ne sont pas musulmans, mais j’ai quelques ami·e·s qui le sont et comme moi, ils jeûnent et ça c’est chouette. On doit prier cinq fois par jour. Finalement, le ramadan c’est quand même un peu difficile mais j’aime bien, car je suis avec toute ma famille et c’est ce qui compte pour moi.

Viol par Mariame, 14 ans, Schaerbeek

Je voulais parler du viol. Quand je vois tous ces enfants se faire toucher par des adultes alors qu’ils n’ont rien demandé, ça me fend le cœur. Ils finissent par rester enfermés chez eux pour éviter de se faire violer. Une amie a été victime d’un viol et elle m’en a parlé. Elle était dans le centre de Bruxelles quand un homme l’a interpellée puis forcée à rejoindre une maison étrange où elle a été violée. À la fin, elle a pu appeler la police. Quand elle m’en a parlé, cette histoire m’a stupéfaite et choquée. Depuis, elle a peur de sortir, de se faire violer une fois de plus. Je dois dire que, moi aussi, depuis, j’ai peur. Je pense qu’il faut éduquer les garçons dès le plus jeune âge pour éviter ça. Mais il faut aussi en parler à tout le monde, dire que ça existe les histoires de viol, et faire comprendre à tout le monde qu’il faut être prudent.

J’ai cassé la voiture par Sam, 15 ans, Couillet

Je vais vous parler de ma famille, car je vis avec elle et j’aimerais vous la présenter. Mon père a 44 ans, il est boulanger. Il s’appelle Mustafa et il est Marocain. Ma mère a 40 ans, elle ne travaille pas. Elle s’appelle Emmanuelle et est Belge. J’ai deux frères : Bilal 17 ans, Younès 20 ans. Quand j’avais 11 ans, j’ai conduit la voiture de mon père. Je la conduisais vraiment bien. J’ai aimé changer les vitesses. J’aimais quand j’allais vite, le bruit du moteur. C’était kiffant de sentir le volant. Il n’y a pas longtemps, comme j’avais aimé ça quand j’étais plus jeune, j’ai conduit – tout seul – la voiture de ma mère, tout seul. C’était dans un parking et j’ai fait un accident. Je me suis fait engueuler et priver de jeux vidéo pendant quatre mois.

Argent et avenir Lola, 16 ans, Montigny-le-Tilleul

Ma maman est femme de ménage, mon papa pensionné. Je n’ai donc jamais eu beaucoup d’argent. Par exemple, quand je veux avoir de nouveaux vêtements, je dois me restreindre, regarder le prix. Cela me frustre énormément. Je sais que je ne veux plus me retrouver dans cette situation dans le futur. Pour ce futur, j’aimerais avoir beaucoup de belles et chères choses : une belle maison, une belle voiture, … J’aimerais vraiment avoir du confort et ne manquer de rien.

Pour avoir toutes ces choses, il faut de l’argent. Pour en avoir, il faut faire étudier. Tout commence par l’école. En fonction de ce qu’on veut, on se dirige vers telle ou telle orientation. Pour moi, au plus on fait des études, au plus on gagne de l’argent. Mon problème est là, depuis trois ans, je suis en situation de décrochage scolaire. Pire, cette année, j’ai complètement abandonné l’école.

Pour la suite de ma scolarité, je vais aller à l’IFA PME soit en option esthétique ou en vente. Je travaillerai donc trois jours par semaine et irai deux jours à l’école où j’apprendrai de la théorie sur mon futur métier et étudierai un peu de cours généraux. Je gagnerai ainsi de l’argent tous les mois, ce qui me permettra de commencer à me faire plaisir et de mettre des sous de côté pour mon avenir. L’argent c’est important pour moi, même si je ne vais pas faire de longues études, je compte bien tout donner pour en avoir.

Auteur·e·s : Daliya, Mariame, Sam et Lola

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La vie du bon côté même si …

La vie du bon côté même si …

Après une longue et foutue maladie contre laquelle elle s’est battue, la maman d’Elea est morte. Malgré tout, c’est dans ses familles que la jeune fille trouve des ressources et de la force pour aller plus loin. Attention, elle compte aller bien plus encore !

Cocon

Perdre sa maman à 13 ans n’est pas un fait anodin. C’est forcément dur, mais ça l’est beaucoup moins quand on est cinq et qu’on se tire vers le haut. Personne ne peut être triste lorsqu’on est tous rassemblé·e·s. La force du groupe, c’est que cela fait comme un petit cocon qui se forme autour de nous et qui protège un peu. Lorsque quelque chose nous arrive et que la joie de vivre se fait moins forte, ce petit cocon fait du bien.

« La vie du bon côté »

Ma maman comptait beaucoup pour moi et rien ne peut la remplacer. Au fur et à mesure que les années passaient avec cette foutue maladie, elle reprenait, petit à petit, du poil de la bête et elle se battait comme une maman girafe qui veut protéger son petit girafon. Eh oui en effet, ça non plus, elle n’a pas eu la chance de le connaitre. Mon totem scout ainsi que mon beau quali sont en partie à son effigie : « La vie du bon côté »… J’espère qu’elle trouve ça bien !

Mes familles

Bon continuons. Je grandis, et même trop vite à mon gout. Après son décès, avec tou·te·s mes frères et sœurs, nous nous sommes soutenu·e·s et entraidé·e·s pour franchir cette étape compliquée. Dans ma vie, j’ai de la chance, j’ai deux familles. Ma famille de sang ainsi que ma famille de cœur. Ma famille de cœur, ce sont les scouts. Ces deux familles m’ont aidée à franchir cette étape. J’ai appris que rien ne m’était dû et que tout ce que je possédais, aussi bien matériel que mental, n’était probablement qu’un passage dans ma vie et qu’un jour tout s’en irait. Mais ça nous fait grandir et évoluer.

Le mal pas si mal ?

Au fond, tout se termine un jour, et pas forcément au moment que l’on souhaiterait. J’ai remarqué que toutes les histoires ne se terminaient pas forcément comme dans les films de princesses où le prince charmant fait son entrée et tout est résolu. Si cela se passait ainsi, on aurait tendance à dire que c’est bien mieux. Mais moi je dis que non, car si tout se terminait à chaque fois merveilleusement bien, nous aurions d’énormes faiblesses lorsqu’une nouvelle bouleversante arriverait. Et puis la souffrance, je trouve que c’est beau car plus on souffre, plus on se rend compte de la valeur des choses qui nous entourent. Et c’est après avoir souffert encore et encore que l’on commence à découvrir que le monde est beau. Le monde est beau avec ses imperfections. Je regarde par la fenêtre de ma chambre et je vois le soleil briller, la chaleur me réchauffe le visage et j’ai la sensation que les oiseaux posés sur l’arbre qui commence à fleurir au printemps arrivant sont libres de voler comme bon leur semble. D’autres sont au sol et trifouillent la terre pour espérer trouver un petit ver pour se nourrir. Tout est beau dans la vie, la mort est belle. Un repos éternel pour l’âme, la liberté complète. Enfin c’est ce que je crois. Je sens encore cette douce odeur qui me caresse les narines comme quand elle cuisinait ses succulents pancakes.

Partager sans s’arrêter

D’autres choses peuvent rendre nos vies plus belles, le monde plus beau. Une chose qui me semble primordiale pour œuvrer pour une vie plus belle, c’est de s’entourer de belles personnes qui, au fil du temps, deviendront des ami·e·s. On a des personnes avec qui on peut partir dans des folies. Certes ces folies n’ont probablement aucun sens, mais pendant quelques instants, cela permet le repos de l’âme. S’entourer de belles personnes, c’est également apporter du bonheur à d’autres personnes et lorsque ce bonheur est partagé, il est multiplié. Car si on entre dans une pièce et que l’on donne 20€ à la première personne que l’on croise, jamais nous ne récupèrerons ces 20€. Mais si on entre dans une pièce et qu’on offre soit du bonheur, soit du savoir, on ne perdra en aucun cas ce que l’on a offert à cette personne. Surtout, lorsqu’on offre du bonheur ou un savoir, on est fière de soi, fière d’avoir offert notre savoir aux autres. Donc en répandant notre savoir, on créera de plus en plus de gens qui peuvent aussi à leur tour partager ce savoir. Et si ça se trouve, un jour, ce savoir aura fait le tour du monde et il nous reviendra et on se dira : « Waouh j’ai partagé ce savoir avec une personne il y a 40 ans et maintenant il me revient ».

On avance ensemble

Je veux changer l’esprit des gens pessimistes, les rendre optimistes. Vivre c’est ce qu’il y a de plus beau non ? Alors on va partager cette joie de vivre jusqu’à en mourir et s’il y a quelque chose après, on continuera de la partager là-bas. Vivre : la plus belle chose de l’univers. J’ai comme conviction de transmettre la joie et le bonheur pour que tout le monde entier soit HEUREUX. Lors de mon enfance, je me suis toujours posé la question du pourquoi il y avait un X à heureux, un X à joyeux et un T à rayonnant. Eh bien maintenant j’ai ma réponse car ces petites lettres qu’on pourrait croire inutiles servent à quelque chose. Elles servent à démontrer qu’on a besoin du groupe pour être joyeux, heureux, rayonnant. C’est grâce à mes amis, à toutes les personnes qui m’entourent. Qu’elles soient pessimistes ou optimistes, elles m’apportent sans vraiment le savoir la joie de vivre et ma paix intérieure. Quand je suis seule, je ne suis pas la personne que je suis réellement. Car le groupe c’est ma personnalité, car sans mon entourage, plus rien ne m’anime. Donc avec le groupe, je me sens comme une warrior qui doit faire le clown pour rendre les autres heureux. Je dois partager toutes les informations que j’ai apprises durant la journée pour que les autres connaissent tous ce que je sais. Car le groupe, c’est ma force pour avancer tous les jours.

Auteure : Elea (Girafon), 15 ans, Aiseau-Presles

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Pouvoir, argent, amour … C’est quoi ce truc ?

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Quand on se plonge dans les yeux d’Aurore, quand on essaye de voir le monde à travers son regard, les choses sont compliquées… Pour elle, l’être humain devrait lâcher ses obsessions de pouvoir, de contrôle et d’argent pour s’occuper de la seule chose qui vaille… l’Amour !

Pouvoir

Je n’ai jamais compris pourquoi des gens se considèrent comme supérieurs aux autres êtres vivants. Pourquoi l’homme serait-il au sommet de la chaine alimentaire ? Certains diront que c’est parce que l’être humain est plus intelligent. Mais personnellement, je ne pense pas qu’il soit plus intelligent que les autres. Il s’en vante plus, c’est tout. Les chiens par exemple, sont très intelligents, ils peuvent agir et apprendre tellement de choses incroyables. L’humain, lui, va se vanter de l’avoir dressé et soumis. En effet, pour moi, dans ce cas, la loyauté et l’amour du chien peuvent ici être considérés comme une sorte de soumission. Et cette façon de penser ne peut qu’amener à la folie du pouvoir. Et quoi de mieux que le contrôle, la puissance et le pouvoir ? L’amour.

Argent

L’être humain est le seul être sur terre ayant fait passer autre chose avant sa vie et celle des gens qu’il aime : l’argent. Pourquoi passer sa vie à amasser de l’argent à la place de l’amour ? Pourquoi préparer l’avenir lorsqu’on peut simplement vivre le présent ? Comment en sommes-nous arrivés à devenir esclaves d’un bout de papier ? Comment en sommes-nous arrivés à nous faire coloniser par l’or ? Et pourquoi ce qui est rare et si précieux ? Est-ce pour ça que l’amour passe au second plan ? Mais, finalement, est-ce qu’actuellement, l’amour n’est-il pas plus rare que l’argent ? Pourquoi certains ont-ils droit à l’excès de richesse alors que d’autres doivent mendier pour vivre ? Comment en sommes-nous arrivés à payer de l’amour ? Et pourquoi certains tombent-ils amoureux de l’argent ? Je n’ai pas la réponse à ces questions, mais elles m’occupent l’esprit depuis longtemps…

Amour

Personnellement, je n’ai aucune notion de l’argent. Pour moi, il n’a jamais été logique de lier ce que je veux à l’envie de l’acheter. Ironique dans une société de consommation n’est-ce- pas ? Par contre, je suis un être débordant d’amour. Pour tous et toutes. Autant pour un ange que pour un démon, autant pour un être humain que pour d’autres êtres vivants. Je suis très tolérante. Peu importe qui tu es, tant que tu l’es.

Auteur : Aurore, 17 ans, Wemmel

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Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

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