Journal d’une confinée en déconfinement

Journal d’une confinée en déconfinement

Est-ce vrai ? Est-ce vraiment en train d’arriver ? Je croyais que cette situation n’arrivait que dans les films. Je me souviens de ce film sorti en 2016, La Cinquième Vague (1). J’étais allée le voir au cinéma et je me souviens de ce sentiment de malaise qui m’avait envahi dans la salle. Je me disais: « Et si cela nous arriverait ? ». Je ne m’attendais pas à ce que, quatre ans plus tard, on nous annonce une pandémie mondiale. C’est arrivé tellement vite, le temps est une donnée tellement étrange, il est rapide mais lent en même temps.

Une gripette !

Je me souviens, quand on a commencé à en parler. J’étais la première à crier au complot et à minimiser le phénomène. Serait-ce la peur de voir la vérité en face ? L’humain est un animal social, social certes mais aussi étrange. Début mars, je vivais encore ma vie de jeune adulte. Je travaillais, allais à des concerts et buvais ces verres en terrasse qui nous manquent tant. Puis vient l’annonce du confinement en France. J’étais avec mes colocataires, on regardait l’allocution du président français Emmanuel Macron. Ce fut un choc, on ne réalisait pas. Comme des êtres pourvus d’intelligence, nous sommes sorti dans le Carré (2). Le lendemain, tout s’est enchaîné, le papier toilette est devenu une denrée de luxe et les gens devenaient fous. J’ai dû arrêter de travailler et je me suis confinée, seule, dans mon appartement.

Je veux être utile

Les premiers jours furent simples, puis le temps passa et le moral se dégrada. Un mardi, j’ai eu une proposition bénévolat dans une maison de repos. J’ai sauté sur l’occasion pour me rendre utile. Ai-je eu peur ? Bizarrement non. Je n’ai vu aucune horreur. J’ai eu de la chance de tomber dans un établissement qui n’était pas submergé. Je mesure ma chance. J’ai dû arrêter à cause de crise d’asthme mais je suis heureuse d’avoir pu aider un minimum. Quand je rentrais du travail, je voyais des personnes dont les neurones ne s’étaient pas connectés. Ces gens qui applaudissent à 20h mais qui sortent dès qu’ils le peuvent. J’ai même dû réprimander ma propre mère. Plus d’une fois, elle est sortie pour  prendre l’apéro. Ces gens ont-ils une conscience ? J’ai été la première à dire que le virus n’était pas grave mais j’ai aussi très vite compris les réels enjeux de cette crise sanitaire.

Rêver quand même

Quand je m’ennuie, je me motive à préparer mon avenir même si tout est flou et que je ne sais pas quand je pourrais bouger. Ça me donne de l’espoir, et plus maintenant que jamais auparavant, l’espoir fait vivre. Beaucoup de personnes pensent que la terre nous envoi un message. C’est certainement vrai. Mais pensez-vous réellement que nos habitudes vont changer ? C’est une chimère de croire que assez de gens vont se réveiller pour changer le monde alors que même en confinement on tient toujours à nos habitudes consuméristes. La terre ne fait pas de pause. 

Et maintenant

On l’a vu, dès le confinement terminé, les magasins ont réouverts leurs portes et nos habitudes ont repris le dessus. Mais comment va réellement se passer l’Après ? Maggie de Block sera toujours au gouvernement ? Emmanuel Macron se sera-t-il fait pardonner par les gilets jaunes ? Saurons-nous gérer la crise ? Les étudiants vont-ils s’en sortir ? J’ai envie de vous dire: « qui vivra, verra ».

 

(1) Le film La Cinquième Vague raconte l’histoire de diverses invasions extraterrestres. Leur but ? S’approprier la planète. Comment ? En cinq vagues différentes. La première détruit toutes les sources électriques, la seconde, un gigantesque tremblement de terre… La troisième, une épidémie mondiale… La bande-annonce est à découvrir ici.

(2) Le Carré est le quartier festif et piétonnier de Liège. On y trouve de très nombreux bars et snacks, fréquentés par les étudiant·es, les touristes, les Liégeois·es.

Auteure : Charlotte, Liège, 19 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance. 

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Que vas-tu faire de notre planète ? Regarde dehors. Observe. Observe ce ciel bleu, ces étoiles par milliers. Écoute. Écoute les oiseaux chanter, le cris de tes enfants, leurs rires.

Mes petits bonheurs 

L’ambiance de famille est difficile chez toi ? Est-elle positive ? Chez moi, il y a des hauts, des bas. Des moments où j’ai envie de fuir ma famille pour avoir un instant rien qu’à moi. Évidemment, il y a des soirs où j’ai envie d’être auprès d’elle. Te rends-tu compte que la situation du confinement est bénéfique : je prends, pour une fois dans ma vie, le temps de me poser des questions sur ma façon de vivre. Je me demande ce qui me plaît réellement et surtout qu’est ce qui dans ma vie, celle d’avant le confinement, ne vaut clairement plus la peine que je m’attarde dessus. Je me suis rapprochée de ma mère et de ma sœur, on passe littéralement des heures à feuilleter les magazines de cuisines pour arracher et classer les recettes intéressantes dans notre nouvelle farde de cuisine. 

Pour résumer, le confinement m’a permis de renforcer mes liens avec mes proches. J’ai fais le tri tant bien dans mes activités extra-scolaire que dans mes contacts. D’ailleurs, ça m’a aussi permis de trouver ma voix dans les études. Je vais à pied au magasin bio près de chez moi, je savoure ces brefs moments sociaux avec les personnes m’entourant. C’est bien simple, je crois qu’une fois le confinement officiellement fini pour de bon on ne va pas faire une mais bien deux fêtes des voisins par an !

Il fera beau demain !

Et toi ? Toi dans tout ça ? Ne trouves-tu pas que ce confinement a du bon ? N’as-tu pas plus de temps pour toi, ta famille et tes passions ? D’accord on vit plus simplement qu’avant, mais au final, n’est-ce pas ça la vie ? La vie ne se résume-t-elle pas à plus que de simples heures de boulot ? Toi et moi, doit-on réellement vivre pour travailler ? Ceci est un conseil, tu en fait ce que tu veux mais, ce n’est pas parce que l’on sort du confinement qu’il faut pour autant reprendre sa vie d’avant. Regarde l’impact sur la pollution, la déforestation, la famille,… Nous sommes tous responsables de nos actes alors donnons une valeur à nos actes dont nous serons fiers par la suite. N’oublie pas ce qui est réellement important pour toi, n’oublie pas tes envies et tes besoins mais fais-le de façon à ce que l’on vive d’une meilleure façon. 

Penses-y parce que de toute façon, si on ne le fait pas, la planète s’en chargera. 

Auteure : Aurélie, Wavre, 22 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance. 

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Mode C·O·N

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On est tous en mode confiné, en mode complètement déboussolé à se demander combien de temps encore cela va durer. Longtemps tout seul et isolé, c’est dur de ne pas se lamenter. Tant de choses qu’on a ratées ; voyage scolaire, anniversaire et tous ces concerts annulés. On est conscient que rester chez soi c’est important mais c’est compressant et un peu chiant. 

Typologie des confinés

En cette période de confinement, y’a pleins de types de comportements… Ceux qui s’inventent un avenir, mais au mode conditionnel et ceux qui rêvent dans le présent mais qui ne sont pas vraiment conscients. Ceux qui comptent les jours de confinement ou ceux qui simplement décomptent le temps. Ceux qui regardent les infos aux JT, infos constamment répétées, infos confuses et compliquées. En fait, c’est la réalité. Tout le monde parle, personne ne sait. Ceux qui ont peur d’être contaminé par ceux qu’ils nomment « les contagieux ». Ceux qui écrivent pour décompresser ou qui composent leurs pensées. Y’a ceux qui applaudissent les infirmières jamais assez complimentées. Ceux qui ont compris qu’on pouvait gagner si chacun sait bien se comporter, qu’on a des médecins compétents, combattants et épatants dans cette crise sans précédent qu’il fallait leur faire confiance et considérer leur vaillance. Nous on est chez nous confinés, eux, ils sauvent les cas confirmés.

Encore un effort 

Si on fait tous un petit effort, on sera bientôt récompensé. Ce qu’on nous demande, c’est pas la mort,… Juste un petit peu de résignation. Alors vas-y, prends le temps de faire toutes tes réflexions mais attention, si tu ne veux pas de contravention, un bon conseil, joues pas au con. Il faut juste combler nos journées et surtout ne pas se rassembler. Faut se contacter, converser et si on peut se réconcilier. Prendre le temps de se rendre compte qu’on a le temps de décompresser. De se consacrer à toutes sortes d’activités qu’on aurait jamais commencées. Comprendre que même confinés, on a la droit d’être constructif et de voir les côtés positifs : moins d’inutiles consommations, moins de pollution et même, premier ciel bleu pour certaines civilisations. 

Prendre le temps

Prendre le temps de comprendre la situation. Que c’est un combat contemporain qui se passe sur tous les continents mais que c’est pas la guerre, nan, car le contexte est différent. Prendre le temps de constater qu’on est tous unis et liés dans cette course contre la montre. Que si on se comporte en concitoyens responsables, on ne parlera bientôt plus de cons…finis. Mais bien du confinement qui sera fini. La crise alors sera finie et on lancera des confettis.

Auteure : Avril, Bruxelles, 18 ans

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Confiné, saison 2, épisode 2

Confiné, saison 2, épisode 2

Quand nous avons rencontré Jonas à la mi-avril, il nous a expliqué que ce confinement n’était pas une première pour lui. Il y a deux ans, il était déjà confiné. 

Cours en ligne

Je me lève, la maison est calme, j’essaie d’éviter les grasses mat’ mais il est déjà tard. Je descends dans la cuisine, allume la cafetière et ouvre mes boîtes de médicaments. Je déjeune seul en regardant par la fenêtre. Merde ! Il va être 11 heures et mon cours par vidéoconférence va commencer ! J’avale mes derniers médicaments du matin et m’installe derrière mon ordinateur. Depuis mon écran, je vois ma classe et mon professeur, c’est un semblant de vie « normale » qui n’a lieu que trois heures par semaine mais c’est déjà mieux que rien.

Soins

L’après-midi j’ai rendez-vous chez le kiné, mes seules sorties autorisées. J’enfile mon masque et mon bonnet avant de quitter la maison. Dans la rue les passants me regardent d’un air surpris, certains sont mal à l’aise. Dans la salle d’attente, avant la consultation, les autres patients me jettent des yeux curieux ou légèrement apitoyés. Dans le cabinet du kiné, je peux, enfin, retirer ce foutu masque et discuter avec quelqu’un d’autre que ma famille sans jugement, ni curiosité. Je quitte le cabinet l’esprit moins encombré et moins anxieux. Ces trois séances de remise en forme par semaine me permettent de garder un lien social, me permettent de penser à autre chose que cet isolement et cette fichue maladie.

Vie en ligne

De retour à la maison, j’appelle des amis pour jouer en ligne, on parle de tout et de rien, comme avant, ce qui me permet d’oublier un peu ce confinement dans lequel je me trouve depuis plusieurs mois.

Routine … 

Ce genre de journée se répète et créée une routine d’isolation, de stress où je dois faire attention à tout : ce que je mange, ce que je bois, ce que je touche, qui je suis autorisé à voir,…Une routine calme, parfois trop, à laquelle je n’étais pas habitué, mais mon corps a du mal à faire plus. Même si la date de fin de traitement se rapproche, mon corps lui, s’affaiblit et j’ai peur et je me réjouis, tellement, de revoir mes amis, d’aller me balader, de faire la fête, de me retrouver au milieu d’une foule, de retourner en cours,… bref, de retrouver ma vie d’avant.

Positif

Ce confinement que j’ai du faire il y a deux ans m’a permis, à l’âge de 19 ans, de vaincre un cancer des ganglions. Ce fut long et éprouvant, autant mentalement que physiquement, mais, grâce aux soins médicaux et au soutien de mon entourage, j’ai pu guérir et sortir de cette forme d’isolement qui m’a permis de réfléchir sur qui j’étais, quelles étaient mes priorités et quel impact positif j’aimerais avoir autour de moi.

Auteur : Jonas, liège, 21 ans

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Coeur sombre

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Mon voyage NicetoNEETyou.

Mon voyage NicetoNEETyou.

Imaginez un immense espace vide. Imaginez-moi au milieu de cet espace infini, errant sans but, sans objectif, sans rêve, dépressif.

Au loin, des silhouettes

Puis un jour, au loin j’aperçu plusieurs silhouettes. Ces silhouettes ce sont celles de l’équipe de NicetoNEETyou(1) : Loïc, Virginie, Senna et Cloé. Ce sont nos coachs, nos guides, on pourrait presque dire nos gourous. À leurs côtés, d’autres jeunes qui, comme moi, cherchent des réponses à leurs questions.

Même pas peur

Perplexe et craignant l’inconnu, j’hésitais à m’approcher. Mais, de toute façon, je n’avais plus grand chose à perdre. Soit, c’était une mauvaise expérience et dans ce cas-là, ça ne changerait rien à ma situation. Soit, c’était une superbe expérience et ça me permettrait de trouver un but. J’ai donc décidé d’y aller. Au début j’étais nerveux, mais tous étaient tous très amicaux, très accueillants, bienveillants.

Sur la route, enfin

J’ai expliqué mon parcours, mes craintes. Nos coachs nous ont dit qu’ils avaient un voyage à nous faire faire, un voyage dans lequel nous avons rencontrer des inspirateurs qui eux aussi, nous parlent de leurs parcours,  un parcours étonnement similaire aux nôtres. Ils nous ont également dit qu’au bout de ce voyage je trouverais une porte, un but. Encore une fois j’étais perplexe, mais bon autant essayer.

Trois semaines pour se découvrir

Nous avons donc entamé un voyage – intérieur – de trois semaines. Sans sortir de ma ville, j’ai pu redécouvrir qui j’étais, qui je suis. J’ai aussi visité un lieu qui m’a particulièrement marqué : le Service Citoyen(2). J’ai retenu ce lieu… D’après moi, c’était une clé, mais il me fallait encore trouver la porte. Et au bout de ces 3 semaines, je vois enfin cette porte. Encore fermée à clé, certes, mais elle est là, bien réelle : mon truc à moi c’est l’animation. Pour y arriver, je sais maintenant où trouver la clé.

Promesse tenue

Après ces semaines, les silhouettes de NicetoNEETyou se sont un peu éloignées mais elles sont toujours là pour nous guider et nous conseiller lors de nos futurs voyages. Imaginez un immense espace… avec plein de personnes qui s’entraident pour trouver un but à leur vie, qui se soutiennent l’un, l’une ou l’autre, qui sont à l’écoute, ne jugent pas et respectent chacune, chacun.

N’est-ce pas magnifique ?

Moi, je trouve que oui et je ne regrette rien, au contraire je suis même 100% partant pour recommencer si on me le demande. Voici une citation qui d’après mon coach Loïc ma représente bien : On apprend mieux quand on est heureux.

(1) NicetoNEETyou est une association qui soutient les jeunes de 18 à 30 ans durant toutes les étapes scolaires ou professionnelles de leur parcours. Elle les soutient plus particulièrement dans les moments qui mènent à décrocher du système.
(2) Les jeunes de 18 à 25 ans, qui réalisent un Service Citoyen participent, durant six mois, à un programme de qui leur permet de prendre confiance en eux, de se sentir utile, de s’engager au servide des autres tout en préciser un projet d’avenir. NicetoNEETyou et le Service Citoyen sont donc complémentaires. Le premier permettant, par exemple, de faire découvrir le second aux jeunes.

 

Auteur : tanguy, bruxelles, 21 ans

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