L’école nous prépare-t-elle à l’avenir ?

L’école nous prépare-t-elle à l’avenir ?

Depuis qu’elle n’est plus à la crèche, Sarah va à l’école. Son expérience sur ce lieu de travail, un peu particulier, est déjà longue et son message est légitime. Elle pose un regard à la fois concret et un peu désabusé sur ce qui se passe sur les bancs…

Une préparation au futur

L’école est souvent source de problèmes pour les jeunes. Personnellement, je trouve que l’école ne nous prépare pas assez à l’avenir. Pour ma part, le système scolaire n’est pas au point. C’est dans ce cadre que je vais vous parler de l’école secondaire, pour moi, c’est durant ces années que les jeunes doivent être préparés à l’avenir. C’est à ce moment-là que se forge le caractère des jeunes. Et je pense que le secondaire pose pas mal de problèmes.

Se soumettre ou rien

Voyons mon expérience, mon parcours. Jusqu’au début de ma cinquième secondaire, j’étais dans l’enseignement général. Plus j’avançais dans des années, moins le système scolaire me correspondait, me convenait. Petit à petit , les cours d’art plastique disparaissaient, vint ensuite le tour de ceux de technologie et enfin, les heures de gym ont diminué. Au départ, j’étais en immersion, puis en 4ème j’ai décidé d’arrêter car ça devenait trop compliqué alors que j’aimais beaucoup. En novembre de ma 5ème année, j’ai décidé de changer d’école pour aller en technique. Les raisons étaient en grande partie liées à la surcharge de travail en général (et aussi à cause des cours en ligne dus au Covid). On travaillait toutes et tous jusque tard le soir quand on rentrait de l’école. Finalement, nous n’avions plus de temps libre. C’était beaucoup de tests, parfois quatre sur une seule journée. Au passage, on peut se demander quand est-ce que l’on apprend si on est testé tout le temps ? Je n’avais plus le temps d’apprendre autre chose par moi-même. Plus le temps d’en prendre pour le dessin, ma passion, peu de temps pour le sport et les activités …

Un pas de côté pour mieux avancer

J’ai une vie à mille à l’heure, une vie qui va trop vite, ma santé mentale est au plus mal. En novembre 2020, je décide donc, grâce à une amie qui avait fait le même choix, de sauter le pas. J’ai mis pas mal de temps à faire le bon, mais je savais déjà vers où me diriger : je voulais faire de l’animation 2D/3D. Naturellement, j’ai décidé de me diriger vers les techniques pour déjà apprendre l’infographie. En quelques mois, je voyais la différence, moins de travail, plus de temps pour moi… Je me sentais épanouie et je sentais que le moral allait mieux. On entend souvent que l’enseignement technique est moins bon que l’enseignement général, que les élèves sont moins intelligents. Peut-être qu’il y a une logique ? Quand un élève n’y arrive pas en général, on l’envoie dans le technique ou le professionnel sans même lui donner une chance. Pourquoi ? Parce que dans l’enseignement général, les profs veulent former l’élite de la société. On nous a beaucoup répété que si c’était compliqué, c’était pour mieux nous préparer à l’université. « Université » on dirait que les profs n’ont que ce mot à la bouche.

Est-ce qu’à notre âge, on doit tout savoir ?

Pour moi, quand tu sais ce que tu veux faire plus tard, quand tu sais ce qui t’anime, l’enseignement technique peut apporter bien plus, beaucoup plus ! On y apprend un métier et plus sur la vie adulte. On dit que tu as moins de chances de gagner ta vie en apprenant ton métier en secondaire, c’est faux. Mes parents sont allés dans le technique et ils gagnent très bien leur vie, même parfois mieux que ceux qui ont fait l’université ou le supérieur. En technique, j’ai un cours qui nous parle de la gestion en tant qu’adulte (gestion des factures, paperasses administratives, lettres, retraites…), de comment s’organiser dans la vie. J’en parlais avec une amie qui est dans l’enseignement général. Elle n’a pas de cours comme cela. Pour moi, on n’a pas besoin d’avoir beaucoup de cours de maths, de français ou de sciences ou autre pour s’en sortir dans la vie. Faire de nous des élites, ce n’est pas la solution.

À quand l’égalité ?

Pour moi, toutes les écoles devraient être sur le même pied. Il ne faudrait pas envoyer les élèves qui souffrent dans l’enseignement général vers le technique. Il faudrait voir les choses autrement, d’abord donner une chance de plus dans le général avant de les envoyer ailleurs. Si on a besoin de médecin, d’avocats … On a tout autant besoin des maçons, d’infographistes, de puéricultrices… Dans toutes les écoles, il devrait y avoir un cours spécifique qui nous prépare à la vie d’adulte et à toutes ses difficultés.

Auteure : Sarah, 17 ans, Namur

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R DE LA CARAVANE DES ASSISES DE LA JEUNESSE

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Trouver du sens, quelque chose qui ne change pas, ne varie, un point sur lequel tout le monde pourrait être d’accord … Est-ce que c’est possible dans le royaume ? Corentin n’est pas sûr du tout de tout cela pourtant l’état d’urgence est devenu permanent.

Une histoire humaine

Dans les différents endroits où on retrouve des gens, autrement dit et à peu de chose près, partout… c’est un toujours un peu la même histoire, il est assez difficile de déterminer – avec certitude – qui, quel·le politique, quel gouvernement a un impact direct sur la vie des citoyen·ne·s. Le système fédéral belge est à ce point compliqué que prendre certaines décisions, ou du moins tenter de résoudre certains problèmes quand la situation l’exige, semble être d’une grande complexité. Parfois, l’ensemble des niveaux de pouvoir se renvoient la balle sans que l’on puisse trouver un responsable, quand bien même l’on peut trouver en Belgique des femmes et des hommes tout à fait capables et volontaires.

Des décisions dans tous les sens

À mon sens, le système politique dans lequel nous évoluons tend à limiter les efforts que nous entreprenons afin de venir à bout de certains problèmes. Le système gouvernemental me semble parfois semblable à une gigantesque machine qui n’avance que très lentement et qui parfois cède sous son propre poids. Lors de la crise sanitaire, il était presque impossible d’avoir une vision claire et globale des décisions prises à différents niveaux de pouvoir. Il me semble que ces décisions se contredisaient selon que l’on se trouvait au nord, au centre ou au sud du pays. De même qu’il était d’ailleurs presque impossible de prendre la moindre décision sans devoir réunir comité de concertation sur comité de concertation afin de prendre des décisions… Décisions qui avaient un impact sur la santé des Belges. Ceci n’est qu’un exemple bien sûr, mais d’autres me viennent en tête.

Il est urgent d’avancer

Parmi toutes les problématiques qui nécessitent des actions rapides et concrètes, celle du dérèglement climatique est selon moi la plus importante. Il n’est aucune action qui n’a de sens si l’on ne sauvegarde pas l’environnement qui souffre sous l’avidité de l’homme pour une croissance sans limites et d’une exploitation irraisonnée des ressources naturelles. L’action en faveur de la lutte contre le changement climatique ne pourra être menée à une échelle globale en Belgique qu’à l’initiative des gouvernements et des citoyen·ne·s. Pour cela, la simplification administrative et institutionnelle du pays à différents échelons me semble une bonne idée, afin d’harmoniser au mieux les décisions prises pour le bien des citoyens belges.

Auteur : Corentin, 20 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse

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Envie d’un autre monde

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Antoine se pose bien des questions et quand il s’interroge, ce n’est pas pour savoir si c’est de la cannelle ou de la muscade qu’on doit mettre dans la compote de pommes … Quand il s’interroge, c’est sur ses actions, son parcours, son identité… “Le plus important est de ne pas arrêter de poser des questions.” Antoine serait-il d’accord avec cette citation d’Albert Einstein ? Probablement !

Bizarre vous avez dit bizarre ?

Qui ne s’est jamais senti bizarre, décalé, largué ? De nombreuses situations nous font entrer dans une démarche de questionnement de notre comportement, de nos paroles. Est-ce que j’ai utilisé les bonnes paroles ? Est-ce que l’action que je viens de réaliser n’était pas totalement inappropriée ? Que pensent les autres de moi ? Suis-je normal ? Ou bizarre ? Ces questions, comme beaucoup d’autres, je me les pose régulièrement… Mais pourquoi, pourquoi toujours se poser ces questions ? La société catégorise, range, trie et juge chaque être humain sous toutes ses coutumes, sous toutes ses coutures : âge, métier, étude, origine, couleur de peau, handicap, orientation sexuelle….

Différence fait force

Tout cela pour rechercher une « perfection » attendue par la société. La différence n’est plus acceptée. Elle est refoulée et mise de côté, comme une maladie contagieuse. La différence est vue comme un frein, une partie sombre de la société, comme si elle était néfaste à son bon développement. Moi je pense qu’au contraire, la différence fait notre force, nous enrichit. Elle apporte énormément de plus à notre société. Ce sont les échanges avec des personnes différentes qui nous font grandir et comprendre. Si nous voulons vivre dans une société plus harmonieuse et plus juste, je crois qu’il est indispensable de passer à un système plus inclusif et de stopper net ces vieux réflexes barbares au sujet de ce qui nous est étranger. Cette peur de l’étranger, cette peur de la différence est depuis toujours présente mais il est temps d’y mettre fin si nous voulons évoluer. Pour moi, dans notre système actuel, on favorise la désinformation. À l’école, par exemple, on ne nous apprend pas ce qu’est l’autisme, on n’aborde pas les questions sur les genres, les handicaps, le racisme … Pourtant, cela serait tellement bénéfique ! Ça casserait les nombreux préjugés qui sont encore et tellement omniprésents. Au-delà de ce sujet de la différence, nous sommes en permanence jugé sur notre apparence, notre façon de penser etc…

Libre de choisir

Ce jugement permanent angoisse et est clairement un frein au développement personnel. Pour parler d’un sujet plus personnel qui me tient particulièrement à cœur, je trouve que le choix d’étude est aussi un milieu propice en jugement. En effet, lorsque l’on veut se lancer dans un milieu artistique, comme la musique, on remarque que rien n’est fait pour favoriser ce domaine. Déjà beaucoup de gens vous découragent d’entreprendre de telles études, mais au-delà de ça, on voit aussi que le gouvernement ne met strictement rien en œuvre pour aider le milieu. Le choix d’étude artistique en deviendrait presque un « suicide sociétal », on est marginalisé. Et ça doit changer.

Permis de rêver

Selon moi, aujourd’hui, beaucoup de jeunes passent à côté de leurs rêves juste parce que le milieu artistique est totalement délaissé par le gouvernement. Pour moi, un changement est donc nécessaire pour que la différence ne soit plus un poids mais une force, que le jugement se transforme en amour. Voici quelques pistes qui, pour moi, favoriseraient cette transition :

  • Plus d’information au niveau scolaire et même parascolaire dans tout ce qui concerne le handicap, le racisme, l’orientation sexuelle…
  • Plus de reconnaissance par l’État de toutes ces communautés délaissées. Par exemple, de nombreux centres scolaires spécialisés n’ont pas assez de subsides pour pouvoir aider correctement les enfants qu’on leur envoie.
  • Plus de mixité au niveau du choix d’études. Arrêter de mettre de côté les études plus artistiques.

Au monde politique d’ouvrir la danse !

Pour que cela change, il faut une évolution des mentalités en ce qui concerne la différence mais cette transition doit d’abord être amorcée par les gouvernements qui doivent faire preuve de plus d’inclusion en aidant et subsidiant tous ces milieux marginalisés.

Auteur : Antoine, 18 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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Étudier encore !

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Michel a un métier et bientôt, il devra peut-être en changer. Son taf ? Se laver le matin, assister à des exposés, réfléchir au contenu qu’on lui propose, se faire une opinion, synthétiser, retenir, … bref, il doit apprendre ! Autrement dit, il est étudiant ! D’ici peu, son quotidien changera, est-ce qu’il est prêt pour le métro-boulot-dodo ?

Je suis arrivé à un moment charnière dans ma vie. Ce moment tant attendu par certains et nettement moins par d’autres. Je pense que je fais plutôt partie de ce second groupe. Je suis actuellement en dernière année de mes études supérieures voir mon dernier mois ! L’année prochaine, je suis censé travailler ce qui me fait peur étant donné que j’aime ma vie actuelle d’étudiant. J’aime ma vie actuelle, sans compte à rendre, sans trop de responsabilité, sans contrainte. J’aime cette vie ou je peux sortir quand je veux, où je veux, avec qui je veux !

Profiter de la vie

Je n’ai pas envie d’une vie “métro – boulot – dodo, cela ne m’intéresse pas du tout. Je veux profiter de cette vie et en faire ce que je veux sans être obligé de suivre des horaires prédéfinis et être rangé dans une “case”. Mais comment faire autrement ? Où trouver cet argent dont j’ai besoin pour faire ce que je veux ? Je sais que pour faire ce dont j’ai envie, j’aurai besoin de travailler afin d’avoir cet argent mais ce n’est pas ce dont j’ai envie.

Travailler ?

Serais-je heureux dans ma vie ? Oui j’aime ce que j’étudie et ce métier qu’il m’attend, je suis sûr qu’il pourra m’apporter. Je n’ai que 21 ans et je n’ai pas envie de me lancer dans quelque chose que je ferai toute ma vie. Le problème c’est que je ne sais pas quoi faire d’autre. Je n’ai pas d’autres idées/possibilités d’études. Et mes parents, je pense, me poussent vers le travail. Donc revenons à cette question de l’école. « La vie d’adulte », mais qu’est-ce que c’est en réalité ?

Quelle(s) suite(s) ?

Ne suis-je pas déjà en train de vivre ma vie d’adulte ? Pourquoi le fait de travailler et de gagner de l’argent est-il considéré comme le début de la vie d’adulte ? Personnellement je pense que je la vis déjà. La vie que je mène est une vie d’adulte. Je suis en kot, me prépare à manger, fais mes courses, bref la seule chose que je ne fais pas, c’est gagner mon propre argent… Et c’est ce qui est compliqué car pour l’instant je suis encore financé par mes parents mais plus après. Donc à quoi bon vouloir vivre sa vie comme on veut si l’on ne sait pas assurer la suite ?

Auteur : Michel, 21 ans

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Le retour des frontières

Le retour des frontières

Originaire d’Alsace, région de France frontalière de l’Allemagne et de la Suisse, pour Anna, la possibilité de traverser les frontières de manière quotidienne et d’avoir un mode de vie transfrontalier et hypermobile semblait acquise et parfaitement naturelle. Durant son année universitaire en Erasmus, elle a usé et abusé de cette possibilité ! En train, en bus, en covoiturage, en avion… toute l’Europe était pratiquement à portée de main sur un week-end ! Tout allait bien jusqu’à …

L’avenir ?

L’avenir, je l’imaginais déjà quelque part entre les frontières françaises, belges, luxembourgeoises, allemandes, suisses, italiennes … Je voyais un terrain de jeux, sur lequel je pourrais travailler et / ou vivre d’un côté ou de l’autre comme je l’entendais. Comme vous pouvez l’imaginer, le « grain de sable Corona » a bien chamboulé ma vie ! Fraichement diplômée de l’école d’architecture de Lille, Bruxelles me semblait l’endroit idéal pour avoir accès à des opportunités professionnelles intéressantes, tout en ayant la possibilité de garder des contacts étroits avec mon cercle d’ami·e·s de Lille, de multiplier les allers-retours même en semaine s’il le fallait. Bien avant que tout cela commence, bien loin d’imaginer que nous vivrions une crise sanitaire d’une telle ampleur, j’ai donc emménagé à Bruxelles avec mon copain.

Bruxelles

Bruxelles, la fausse bonne idée et je m’en suis mordue les doigts… D’une part, vivre cette situation angoissante coupée de mes ami·e·s et de ma famille. D’autre part, ne pas avoir la possibilité de découvrir mon nouveau lieu de vie ou de me créer un nouveau réseau de connaissances a été très difficile. Heureusement, je n’étais pas seule ! À Bruxelles, j’ai eu la chance de trouver un emploi, de le commencer en présentiel, d’y retrouver une amie d’enfance qui y faisait ses études. Mais j’avais la sensation qu’à chaque fois qu’un semblant de vie sociale se mettait en place, tout se coupait net au gré des mesures sanitaires. Je me sentais véritablement assignée à résidence.
À l’approche de la date d’anniversaire du confinement, ma situation personnelle à Bruxelles et la gestion de mes angoisses s’améliorent. Cependant, les conséquences du coronavirus, la durée de cette crise sanitaire et le peu de certitudes que nous avons vis-à-vis de ce virus laissent des traces et de sérieux doutes … Et si nous ne connaissions plus jamais une telle liberté de mouvements ? Et s’il n’était plus possible de voyager aussi facilement ? Et s’il fallait, obligatoirement, s’enraciner quelque part ? Ne choisir qu’un lieu unique où vivre et travailler ?

Tout est flou

Toutes les projections sur mon avenir et mon futur mode de vie s’effondrent. Jusque-là, mes convictions étaient intactes. Moi, l’europhile convaincue, j’en viens à douter de la pertinence de l’UE ! Alors que je doute de tout, il me semble devoir faire des choix déterminants pour mon avenir à long terme : quel lieu me correspond ? Quelle entreprise me correspond ? Qu’est-ce qui a du sens pour moi ? Qu’est-ce que j’aime faire ? Bien loin d’avoir la réponse à toutes ces questions, la crise sanitaire aura peut-être déclenché une remise en question généralisée accélérée.

Auteure : Anna, 25 ans, Schaerbeek

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