LES PETITS AVIS, EPISODE 120

LES PETITS AVIS, EPISODE 120

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Protéger un territoire ?, Zakaria, 13 ans, Liège

Protéger un territoire coûte que coûte, ça en vaut la peine ? Non. Même si on fait quelque chose pour empêcher des constructions, des personnes vont quand même construire donc autant les laisser faire. Moi, je m’en fous des travaux. Ça ne change rien à ma vie.

Le renard qui venait s’installer, Anonyme, Liège

Un renard cheminant,
Portant sa chaumière,
S’en vint planter le long d’un étang,
Dépliant ses affaires.

Deux grenouilles couchées sur leur nénuphar,
Au milieu de l’étang, l’interpellèrent :
« Ah, mais Monsieur Renard,
Vous vous installez mais c’est sur nos terres !

Prouvez d’abord votre valeur ! Dites-nous ce que vous faites de bien !
Avant de vous imposer et de devenir notre voisin ! »

« Comment ! », dit le Renard, « Expliquez s’il vous plait pourquoi,
Avant de planter ma tente, je devrais vous en demander le droit ! »

« La Terre, l’Eau et le Soleil sont ici abondants,
Et en rien l’espace que j’occupe
N’empêche vos têtards de prendre du bon temps,
Ni aux mouches de développer leurs pupes ! »

« Monsieur, ici, c’est ainsi : on prouve sa valeur !
Sans quoi il n’est pas question d’y installer votre demeure ! »

Dépité de vouloir s’installer si près de mauvais voisins,
Le Renard se ravisa et reprit son chemin.

Les deux grenouilles satisfaites de le voir s’en aller,
Ne prêtèrent pas attention au héron qui vint les manger.

Dans la nature comme chez l’Humain,
On ne peut jamais présumer,
Du bien que vous apporte un nouveau voisin,
Ni des dangers desquels il va vous protéger.

Vivre demain, Marie, 25 ans, Liège

Aujourd’hui, j’ai peur de demain.

J’ai peur car mes études s’achèvent bientôt, car je vais partir presque 10 mois sur un autre continent loin de ma famille, car en rentrant, je dois trouver un travail pour me lancer dans la vie, car je ne veux pas décevoir ma mère et qu’elle se fasse du souci pour moi, car je veux garder le contrôle sur ma vie et m’épanouir. Mais après tout, à quoi ça sert d’avoir peur ?

Des peurs, on en a tous, mais on peut décider de les laisser nous dominer ou bien les tenir à distance. Loin de nous pour oser se lancer, mais quand même en vue pour rester vigilant. Nos peurs nous construisent et nous permettent de nous dépasser à chaque étape de notre vie.

Demain est une aventure qui mérite d’être vécue, ne la laissons pas nous filer entre les doigts.

Alors oui, j’ai peur de demain, mais c’est une bonne chose.

Le risque…, Willy, 58 ans, Charleroi

En Belgique, il manque de dignité humaine, de respect et de politesse. Nous sommes entourés de profiteurs qui préfèrent remplir leurs poches pendant que beaucoup peinent à se nourrir. Face à cela, des grèves éclatent, mais les profiteurs continuent leur politique désastreuse. Comme ils refusent d’écouter le peuple, il faudrait organiser une grande grève d’une semaine, fermer tous les magasins, bloquer le parlement wallon, les bâtiments du gouvernement et toutes les routes. Puisqu’ils ne veulent pas entendre nos voix et qu’ils plongent de plus en plus de gens dans la misère, n’est-ce pas notre seule solution ?

En plus, la Belgique, au lieu d’aider son peuple, contribue à tuer ceux d’autres pays en envoyant des armes et des avions, alors que notre population meurt de faim. En 2026, de nombreux chômeurs seront exclus du chômage, mais les politiciens continuent à protéger leurs familles et leurs intérêts, sans que personne ne dise quoi que ce soit. Cela montre bien que tant que leurs proches sont à l’abri, peu importe si le peuple doit mourir de faim.

Le racisme existe en Belgique, y compris chez certains politiciens, surtout ceux du MR et d’autres partis. Je me demande à quoi bon voter, quand on voit tant d’escrocs nous imposer une véritable dictature, transformant le peuple en esclaves condamnés à travailler jusqu’à la mort.

Nous courons également un risque grave : celui de plonger dans une troisième Guerre mondiale, car nos politiciens sont incompétents. Ils préfèrent regarder ce qui se passe ailleurs au lieu de s’occuper de la Belgique, alors que beaucoup souffrent ici. Les personnes à la rue sont traitées comme des parias, rejetées par la société.

Tant d’injustices nous hantent, surtout quand on voit les absurdités de nos gouvernements, au parlement européen et wallon. Avec leurs salaires, ils peuvent bien vivre, partir en vacances et profiter des taxes qu’on paie chaque mois, pendant que le peuple doit compter chaque euro pour finir le mois, notamment depuis qu’on fait partie de l’Union européenne. Abandonner le peuple, le laisser mourir de faim, c’est aussi le mettre à genoux et le forcer à accepter toutes les décisions absurdes des gouvernements et du parlement européen. Pour acheter des avions ou d’autres équipements, ils n’ont pas besoin de l’avis du peuple – les contrats se signent en douce, et ce sont toujours les citoyens qui paient pour leurs erreurs.

Nous sommes un petit pays. En cas de troisième Guerre mondiale, sera-t-il encore sur la carte du monde d’après ? Le peuple souffre, étouffé par les décisions, l’indifférence, dans la douleur, le chagrin et l’injustice. Tant de familles sont en deuil, tant d’enfants et d’innocents sacrifiés, tandis que beaucoup baissent les bras face à cette vie sur terre.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteurs/es : Zakaria, Anonyme, Marie, Willy

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Septembre revient, douce promesse

Septembre revient, douce promesse

Septembre revient, aux portes du matin,
Un souffle léger, un éclat lointain.
Les bancs se préparent à accueillir
Les rêves endormis prêts à fleurir.

Le cartable attend, chargé d’histoires,
De pages blanches et d’espoirs à voir.
Dans les yeux des enfants, une lumière,
Mélange de peur, de joie, de mystère.

Une mère serre fort une petite main,
Le cœur battant, plein de doux chagrin.
Le père sourit, un peu embarrassé,
Le temps qui passe ne veut s’arrêter.

Les couloirs résonnent d’échos timides,
Des pas hésitants, des voix limpides.
Un premier jour, toujours un nouveau départ,
Où s’entrelacent rêves et regards.

Le maître ou la maîtresse ouvre la porte,
Accueillant l’âme fragile et forte.
Chaque enfant, un univers à découvrir,
Chaque histoire, un futur à bâtir.

Septembre, c’est ce doux mélange
De nostalgie et de courage.
Le premier chapitre d’un long roman,
Que l’on écrit à la main, en avançant.

Alors, que s’ouvrent ces pages blanches,
Que les cœurs s’élancent et se penchent,
Sur l’école, ce jardin secret,
Où grandir, c’est aussi aimer.

 A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Richnel, 22 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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L’instinct maternel

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Mon plus beau souvenir à l’école, ça remonte à quand je m’occupais des plus jeunes que moi, en primaire.

M’occuper des plus jeunes me permettait de passer du temps avec mes amis qui le faisaient aussi.

J’adore m’occuper des enfants, ceux de moins de 5 ans parce qu’ils sont dépendants d’eux-mêmes, donc, ils ont plus besoin de nous.

Ce que les plus jeunes m’ont appris ? C’est d’être plus calme et patiente. Ils m’ont aussi aidé à passer le temps plus vite.

Prenez soin des plus jeunes pour qu’eux aussi le fassent avec la prochaine génération.

Auteure : Camille, 13 ans, Verviers

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Une voie de guérison

Une voie de guérison

Aujourd’hui, le métier d’éducateur continue à souffrir de manière chronique et durable d’un manque de reconnaissance et de légitimité. Pourquoi la société continue à ne pas leur en offrir ? Pourquoi ce déclassement de la profession est-il installé dans la durée ?

Reconnaitre les ES
C’est reconnaitre les personnes déclassées, invisibilisées dont ils s’occupent. Les personnes qu’on préfère ne pas voir et ne pas entendre.

Reconnaitre les ES
C’est reconnaitre qu’on n’arrive pas à prendre soin de chacun ; c’est assurer qu’on laisse certains de côté, c’est ouvrir les yeux tout grands sur les négligences, la maltraitance, les violences, les abus, la consommation…

Reconnaitre les ES
C’est lutter contre ceux qui préfèrent rester dans le déni, faire l’autruche, dire qu’ils ne savaient pas, qu’ils ont oublié ; que ce n’est pas leur faute.

Ne pas reconnaitre, c’est un mécanisme de défense. Cela évite de s’écrouler, en faisant face aux affres des souffrances que les hommes s’infligent entre eux. L’homme reste un loup pour l’homme. Quand quelqu’un est dans le déni, le processus de lever celui-ci peut être très lent, ou au contraire, un choc brutal. Ce qui a été enfoui, affleure dans les attitudes, les gestes, les non-dits, les douleurs physiques… aujourd’hui, la société reste dans le déni.

Vous êtes le rêve inconscient qui affleure et ressurgit. Vous êtes l’épine qui réveille. Vous êtes la trace d’une douleur cachée. Vous devez continuer à lutter car il faut faire émerger les secrets traumatiques qu’on a enfermé et qui nous pourrissent.

C’est la seule voie de résilience et de guérison.

Auteure : Elise, 41 ans, Mons

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LES PETIS AVIS, EPISODE 119

LES PETIS AVIS, EPISODE 119

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Animation forever, Anonyme, 15 ans, Lierneux

J’aimerais apprendre à animer car depuis que je suis toute petite, j’ai toujours été fascinée par l’animation. J’ai toujours voulu animer un groupe, créer des animations, car ma maman est éducatrice et m’a toujours donné envie d’animer.

Sous la capuche, Willy, 58 ans, Charleroi

À l’extérieur, la capuche devient bien plus qu’un simple vêtement : elle sert d’abri contre la pluie, le vent, le soleil, mais aussi de bouclier face au jugement, à la critique, au regard des autres. Pour beaucoup de personnes sans domicile, la capuche, le masque, les vêtements amples sont comme une armure : ils protègent la dignité, cachent la douleur, la souffrance, les cicatrices invisibles laissées par la vie dehors et par l’indifférence.

Ce besoin de se cacher, de s’effacer, est aussi une réponse à la stigmatisation et à la peur : peur d’être jugé, repoussé, voire agressé, peur de flancher sous le poids du silence et du mépris.

Dans une ville comme Charleroi, le manque d’abris de nuit oblige souvent à dormir dans des squats, des tentes, ou sur le bas d’une porte. La sécurité n’est jamais garantie, les expulsions sont fréquentes, et chaque nuit dehors laisse une nouvelle cicatrice, un doute, un sentiment de vide et d’absence. Les associations locales, comme le Relais Social ou les projets « Housing First », tentent d’apporter des solutions : relogement hivernal, accompagnement social, création de logements sociaux, accueil spécifique pour les femmes… mais la réalité, c’est que le nombre de places reste insuffisant et que la lutte contre l’exclusion est un combat de chaque instant.

La rue, c’est aussi la mémoire des drames, le deuil de ce qu’on a perdu, la poitrine serrée par la peur, la colère, la honte, la trahison. Beaucoup finissent par se sentir prisonniers de leur situation, enfermés dans le brouillard de l’indifférence, chassés des villes, effacés des regards. La souffrance psychique est profonde : la stigmatisation, le rejet, la solitude, la difficulté à demander de l’aide ou à garder espoir. Chaque sourire, chaque éclat de lumière, chaque rire est parfois un masque pour cacher les larmes, la douleur, la fatigue, le désespoir.

Pourtant, il y a aussi du courage, de la force, une dignité humaine à ne pas sous-estimer : se relever, encore et encore, affronter l’épreuve, apprendre à vivre avec l’absence, à transformer les cicatrices en leçons, à garder la lumière même dans la nuit la plus sombre. Aider, ce n’est pas seulement donner de l’argent, c’est aussi offrir un café, un peu à manger, un regard sans préjugé, une écoute sans jugement. Avant de critiquer ou de juger, il faut aller vers l’autre, comprendre son histoire, sa lutte, sa dignité.

La vie à la rue est un drame humain, une épreuve difficile, mais aussi une leçon sur la résilience, la solidarité, la nécessité de changer les lois et les regards. Derrière chaque capuche, chaque masque, il y a un être humain, une histoire de courage et de survie, une lumière qui ne demande qu’à briller.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteurs/es : Anonyme, Willy

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