Le bonheur

Le bonheur

« Ce que je souhaite le plus, c’est réussir ma vie et être heureuse ». Cette phrase peut paraître bateau mais pour moi elle a beaucoup de sens. Cet objectif, aussi optimiste qu’il puisse paraître, est un objectif que tout le monde devrait se fixer car, pour moi, tout le monde mérite le bonheur. Certains diront que c’est une utopie mais moi j’y crois.

Bien sûr tout va dépendre de votre définition du bonheur car au final c’est quoi être heureux ? Et bien je n’en ai pas la moindre idée. Quoique, je pense que le bonheur c’est la quête du bonheur car comme on dit l’espoir fait vivre et je pense qu’essayer d’atteindre le bonheur c’est avant tout réellement espérer l’atteindre.

Peut-être que tout ce que je viens de dire pourrait paraître insensé mais au final qui ne s’est jamais retrouvé  dans une situation où il a espéré avoir un objet, un vêtement, un job et qu’après l’avoir finalement eu, s’est vu envahir par un sentiment de « ah c’est tout ».

Auteure : Séphora, 20 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Un système éducationnel

Un système éducationnel

Si je pouvais créer une loi ça serait insuffisant car tant de choses vont mal dans le domaine juridique, entre la protection des droits de l’homme, l’égalité et la non-discrimination, les relations salariales, la protection des animaux, et j’en passe.

Il me semble que l’ensemble des problématiques juridiques que l’on peut rencontrer cache un problème sous-jacent, non pas juridique mais social. Comment le droit pourrait-il pallier à un problème dont la cause est extérieure ?

De manière plus imagée, la société serait le problème et le droit serait la solution.

Auteure : Marie, 25 ans, Liège

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Au-delà des apparences

Au-delà des apparences

Nous sommes une génération où l’instantané prime. Au plus vite tu répondras à une question, au mieux ce sera. Avec la technologie, cela ne cesse de croître, nous devons être connectés en permanence au risque de manquer une information cruciale. Mais lorsque je suis dans mon champ, je me sens tout à fait déconnectée de la réalité du travail, de la vie sociale et c’est une sensation inégalable. Je me sens libre de penser calmement, en prenant le temps de réfléchir. Dans le champ, je ne ressens pas toute cette précipitation provenant tant des réseaux sociaux que des personnes en général.

Face à l’immensité de la nature qui se profile devant moi, je me sens toute petite et j’ai le sentiment que peu importe ce qu’il se passe, je serai en sécurité dans ce champ.

Auteure : Elise, 22 ans, Liège

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Comment je suis devenue une femme

Comment je suis devenue une femme

Quand je vois des petites filles courir et crier, si libres et fières, je pense à chaque fois à la célèbre phrase de Simone de Beauvoir: “On ne nait pas femme, on le devient”. Ces enfants ne sont pas encore des femmes, elles le seront un jour car elles vivent dans un monde qui les construira en tant que telles, et ça me brise le cœur d’imaginer toute la violence qui les attend. Car moi, comme les autres, je le suis devenue par la violence.

Premièrement, la violence physique. J’y ai échappé, mais je n’ai pas échappé à sa menace constante. «Ne sors pas seule le soir, il pourrait t’arriver quelque chose». Je l’entends presque tous les jours, souvent de femmes qui le disent par bienveillance, mais qui renforcent cette peur constante. « Donne-moi, son prénom, son nom et l’adresse du lieu de rendez-vous avant d’y aller ». Entre nous, on essaye de se protéger les unes les autres. On a entendu assez d’histoires de rendez-vous qui tournent mal. « Pourquoi tu ne l’as pas quitté ? », balancé avec mépris par un garçon quand quelqu’un lui a confié avoir été frappée par son copain.Le message est clair : Ne te fais pas agresser. C’est ta responsabilité et tu dois faire attention.

Il y a aussi la violence verbale. Les insultes. Dites par des inconnus dans la rue ; par des potes, mais ça va, c’était juste une vanne ; par des mecs qui veulent me payer un verre et qui ne supportent pas un refus ; par un ex-copain pour qui j’avais refusé de cuisiner un repas; par un prof même, qui m’a dit que si je ratais son cours je pouvais toujours devenir strip-teaseuse. Toutes ces fois, c’est parce que j’étais sortie de mon rôle. J’avais dit non, j’agissais comme si j’étais libre et tous ces hommes ont ressenti le besoin de me remettre à ma place de femme.

Quand j’étais ado, je ne me maquillais pas et je ne me coiffais jamais. On me faisait souvent la remarque, c’était banal, c’était anodin. Parfois, ça me mettait mal à l’aise, mais, malgré ça, je n’arrivais pas à me forcer à me lever plus tôt pour me faire belle. Je ne comprenais pas pourquoi, mais, maintenant, je le sais : je résistais. Je l’ai fait, jusqu’à ce qu’une pression insidieuse, une faille interne me fasse céder.

Parce qu’il y a encore un autre type de violence : une violence qui vit en soi. À un moment, on devient son propre martyriseur. On se surveille soi-même.

Ça commence avec la honte. On s’est tellement moqué de ma faiblesse physique, et on m’a tellement répété que c’est normal, les filles sont moins fortes, que j’ai, de moi-même, arrêté d’essayer de faire du sport : j’avais trop honte. On m’a tellement regardé, scruté avec lubricité que j’ai changé ma manière de m’habiller : j’avais honte de me sentir comme une proie. On finit par se contrôler soi-même, on n’a plus besoin de nous imposer des choses. Peut-être que si on regarde assez de films romantiques dans lesquels les hommes sont jaloux, on désire un homme qui nous contrôlera. Peut-être que si on nous répète assez qu’il faut être belle, et qu’un corps beau est un corps mince, alors on se contraint à des restrictions et on épuise notre énergie à essayer de perdre du poids. Peut-être que si on nous ignore assez en parlant de certains métiers, on ne réalisera même pas les possibilités que l’on a, et on continuera à être globalement moins payées, voire à travailler gratuitement en prenant toute la charge du travail domestique.

La violence devient symbolique, et on baisse les yeux et on a les joues rouges de honte. On devient une femme.

Tout ça est un poids énorme. Je voudrais que les petites filles restent libres pour toujours, même si, je le sais, elles pressentent sûrement déjà le poids de ces violences.  Qu’est-ce que je peux leur dire par rapport à tout ça ?

Il faut parler de ses expériences, car c’est comme ça qu’on combat la honte. Il faut se rendre compte qu’un monde différent existe, un monde libéré de ce système, un monde où le rôle de femme n’a plus de sens, pour que personne n’y soit enfermé. Ce monde est possible, et c’est à nous de le créer.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Olivia, 20 ans, Liège

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Université = Obligation ?

Université = Obligation ?

Depuis 2020, il y a un nombre croissant de BAC1 droit à l’université de Liège. Est-ce que cela est dû à un nombre croissant d’étudiants intéressés par le droit ? Pas du tout ! La grande majorité des bacheliers de 1ère année choisissent d’étudier le droit, ou plus généralement de faire des études par dépit, ou par obligation.  

En effet, même si les humanités poussent vers le professionnel et les Hautes Ecoles, les parents d’étudiants décrivent le passage par l’université comme « obligatoire ». Les conséquences ? De plus en plus de pression sur les rhétoriciens, qui s’interrogent donc sur leur futur, qui est pour une grande majorité, incertain. Beaucoup se sentent obligés d’aller à l’université, et dans le cas où il n’y aurait pas de faculté qui les intéressent ou dans le cas où ils ne seraient pas encore prêts à commencer des études universitaires, les futurs bacheliers se rabattent sur des facultés qui ouvrent plusieurs portes pour l’avenir : DROIT, MEDECINE et COMMERCE (HEC).  

En pratique, plus de 600 étudiants se sont inscrits en 1ère année de bachelier en droit à l’ULG, contre 250 inscrits en 2ème. Ces chiffres traduisent non seulement le dépit des étudiants à s’inscrire en droit s’ils n’ont pas d’autres pistes, mais aussi la pression de la société qui pousse les jeunes à passer par l’université. 

Ce que je pourrais conseiller aux futurs étudiants est de se renseigner ! Il existe beaucoup plus de possibilités que juste « l’université », telles que les hautes écoles, les écoles de formation, les écoles secondaires qui permettent un développement des compétences. En plus des études supérieures, il existe d’autres moyens de se découvrir et de préparer son avenir. Je pense notamment aux Erasmus ou « deuxième rhétos », au volontariat ou bénévolat ou tout simplement une année sabbatique. 

N’oubliez pas, l’université est un choix, pas un impératif.

Auteure : Clara, 18 ans, Liège

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