Scan-R propose diverses activités aux 12-30 ans. Cette fois, il n’est pas question de réfléchir ! Les jeunes définissent ce qu’ils désirent le plus, en respectant les règles d’un jeu, l’écriture automatique.
Born to burn, Bruno, 27 ans, Mons
Je désire faire un bond dans le temps pour sauver mes proches, sauver mes peurs, sauver ma peau, sauver le peu de moi qu’il reste à sauver car je ne peux influencer le présent comme je l’aimerais, il serait temps de se lancer un défi fantaisiste pour profiter des petits riens de la vie et non des grands riens délaissés aux personnes superficielles en ce bas monde, ces personnes pour qui la vérité est vraie, pour qui la morale est ordre, pour qui le bonheur est toujours accessible et le conflit, lointain. Alors, laissez-moi rêver car le rêve nous sauvera de l’Apocalypse.
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Mère et cœur, Kay Kay, 14 ans, Liège
En ce moment, j’aimerais nager avec les dauphins. Mais ma vie n’a pas été géniale. Il y a des hauts et des bas, avec mes parents, mes amis. J’ai été harcelée 2 fois par 3 filles différentes. J’ai été abandonnée à l’âge de 10 ans par ma mère. Au début, ça m’a fait mal, mais après, ça devient de la haine. Mais, elle sera toujours ma mère dans mon cœur.
Comme un moulin, Manon, 28 ans, Liège
Je désire changer de couleur de cheveux. Être là, sans être là. Pleurer seule, mais accompagnée. Choisir, mais pas vraiment. Je crois, mais pas vraiment. Tu sais bien, j’entends tout parfois. J’ai un début de mal de tête et l’eau au jasmin, ça désaltère vraiment bien. J’écris comme un moulin. WTF.
Comment avoir un monde mieux, Robin, 21 ans, Liège
J’aimerais un monde mieux, un monde où on peut faire ce qu’on veut dans la limite des règles. Car il faut des règles tout de même. Pas la règle qui punit, mais la règle qui cadre. Il faut du cadre. Sans cadre, pas de justice, mais trop de cadre mène à peu de liberté.
Il faut le juste milieu, celui où chacun est pris en compte, pour le bien-être de la collectivité. On ne fait pas de l’individuel, on ne met pas d’étiquette, on ne donne pas de droits différents, on joue la carte de l’équité pour que tout le monde ait les mêmes chances dans la vie, dans son bonheur, dans sa famille. Au final, tout ça, c’est comme une famille. On ne peut pas aimer tout le monde, on a des désaccords, mais il faut bien se donner, faire des concessions, pour que tout roule. Il faut faire en sorte que ça aille en dépit de ce qu’on pense de l’autre pour que tout le monde soit content. Pas d’égo, pas d’oubli de l’autre ou de soi-même, juste une vision commune, mais qui prend en compte chaque individualité.
Pas de communisme, pas d’ultra-libéralisme.
Pas d’égocentrisme, pas d’ultra-progressisme, pas d’assistanat.
Juste de l’équité.