J’ai toujours eu peur de mon père car j’ai toujours ressenti son mépris envers moi. Alors oui, ce n’est peut-être qu’une fausse pensée que j’me fais, mais il n’y a rien de plus fort que l’idée. Une idée qui est dans la tête d’un gamin, très joyeux au premier regard, si triste et malheureux au fond de lui. Lui qui voulait tant grandir dans un espace familial sain, mais qui s’est retrouvé dans une spirale sans fin.
Oui, je t’aime malgré tout. Je pense aux bons moments, peu en quantité. Tu m’as donné une éducation et des valeurs que je suis fier de porter mais l’affection que j’attendais tant, tu ne me l’as jamais vraiment apportée.
Je n’ai pas de haine contre toi. La seule vengeance que je prendrai, c’est de faire mieux que toi. Tu n’as jamais su comprendre correctement ta progéniture, préférant l’engueuler et critiquer ses choix. Peut-être que tu évolueras mais pour moi, c’est trop tard. J’aurais peut-être dû t’en parler mais pour moi, le mal est fait. Je n’arriverai pas à faire machine arrière. Je suis trop fêlé. Je suis trop brisé.
Auteur : Anonyme, 20 ans, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.