Ma vie chamboulée

Ma vie chamboulée

 Entre ce qui reste, ce qu’elle aimait, ce qui lui manque et ce qui l’inquiète, Clara apprivoise le clair-obscur du confinement sous les rayons du soleil de mai.

Tout a changé du jour au lendemain. Ecole mise en suspens jusqu’aux vacances de Pâques puis, école repoussée au-delà d’avril… puis ?  Voyage scolaire en Angleterre annulé. Visite d’Auschwitz avec mes parents supprimée… mon présent est un chamboulement.

Malgré le retournement de situation, l’école reste encore bien présente dans mon quotidien. Entre les devoirs plus ou moins longs, les contrôles à rendre et les live en matinées, j’ai de quoi m’occuper.

La situation de confinement nous laisse beaucoup de temps libre, ce qui ne me déplaît nullement. Je peux remplir mes journées en allant me promener avec mes chiens, m’entraîner, lire,… Toutes choses qui étaient devenues compliquées à réaliser ces derniers temps. C’est un excellent moment pour un retour aux sources, pour se retrouver en famille.

Pourtant, des choses qui me paraissaient simples commencent à me manquer : me promener dans les bois en famille, voir mes amis le matin à l’école. Sans parler de certaines festivités (et même toutes) qui sont annulées, à l’école ou en dehors : pas de festival de l’école, pas de participation à la chorale, pas de concert cet été.

Pour couronner le tout, je ne peux pas profiter de toutes ces heures perdues pour travailler au magasin. Mes parents ne veulent pas que je travaille dans ces conditions. Il en va de ma propre santé mais aussi pour celle de ma maman qui, ayant déjà une santé fragile de par sa sclérose en plaques, serait en danger si l’un de nous l’attrapait. Je comprends. Ces mesures drastiques sont nécessaires et il faut ce qu’il faut pour endiguer, une bonne fois pour toutes, la pandémie.

Cette crise sanitaire ne me fait personnellement pas peur même si elle peut toucher certains jeunes. Ce qui me tracasse, c’est l’école : je me demande jusque quand le confinement va durer et si, oui ou non, nous aurons des examens cette année. 

En attendant, je profite de notre petit extérieur car le soleil, lui, est au rendez-vous.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Clara, ANS, 15 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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En ce moment de confinement, toutes mes habitudes sont chamboulées, plus d’école, plus de sport, plus de sortie entre amis. Je me retrouve seule avec moi même. Je me questionne sur la manière dont chaque personne va vivre cette quarantaine. Je pense que cet isolement peut être autant positif que négatif. 

Les +

Au niveau du positif, cela me  permet  de comprendre l’importance des éléments essentiels de la vie. Exemple, sans ce virus jamais je ne me serais rendue compte de l’importance de faire les courses, c’est une habitude banale de la vie. J’ai la chance de toujours pouvoir manger à ma faim, mes parents travaillent. Maintenant je fais plus attention, nous ne pouvons plus faire les courses comme bon nous semble et acheter des quantités énormes sans penser aux autres. 

Tout le monde doit pouvoir avoir de quoi manger, l’égoïsme de ne doit pas avoir lieu durant cette période. Autre point positif, qui me fait en même temps peur, je remarque que la terre est bien mieux sans nous. La nature reprend ses droits. C’est une des meilleures choses qui pouvait arriver, cela va aider notre terre à reprendre des forces avant que nous ne reprenions notre vie d’avant ce confinement. Je me sens triste de comprendre que nous sommes le problème. 

Nous ne pouvons plus continuer à agir comme cela envers la planète. J’espère que de voir le monde comme ça, cela va être une réelle prise de conscience pour chacun d’entre nous. J’attends donc avec impatience que des décisions radicales soient prises par les personnalités puissantes de l’état pour garder notre terre saine comme elle est là, maintenant, sans nous.

Les –

Ensuite les points négatifs. Je me rends compte de l’importance de l’école, le plaisir d’apprendre, d’avoir une interaction sociale avec des personnes. Je n’y faisais pas attention avant, c’était une routine. Tout le monde est obligé d’aller à l’école c’est comme ça, c’est la loi. Tandis que, maintenant je me sens oppressée à la maison. L’école me permet d’avoir des moments où je me retrouve seule avec moi-même sans ma famille, en tant qu’ado je pense que c’est une chose très importante pour ne pas craquer psychologiquement. Être renfermée avec les mêmes personnes est une source de conflits. Réussir à gérer ça est parfois compliqué. 

Pour finir, ce que je vais dire est contradictoire mais, lorsque je suis seule chez moi, ne sachant pas quoi faire je réfléchis beaucoup, je me perds dans mes idées en imaginant la suite, à mon futur… Ça me fait peur de ne pas savoir gérer cette situation mais pour beaucoup de monde, pour tout le monde, c’est une première. Par conséquent, la seule solution est d’être forte et fort car c’est une opportunité de faire le point sur notre vie et notre manière d’agir. 

 

Auteure : Zoé, 16 ans, Blégny

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Attouché

Attouché

 

Il y a quelques années, Benoît, 19 ans aujourd’hui, a été sexuellement agressé par un de ses voisins. Après avoir gardé tout cette histoire pour lui, il n’en peut plus, il éclate, parle et se confie. Pour lui, la parole a été une grande libération. Tous les prénoms, noms et lieux ont été changés.  

La promenade

En juillet 2016, je n’avais que 15 ans. Vers 22h, 22h30, je promenais mon petit chien et comme d’habitude, je n’étais pas seul. Un couple âgé, avec qui j’avais l’habitude de faire ma petite promenade, promenait lui aussi son chien. Nous faisions donc le tour de notre « cité ». Une fois la balade terminée, je raccompagne les promeneurs devant leur bâtiment. Il se trouvait à ce moment-là en face du mien. Une fois que je les vois rentrer chez eux, je me dirige donc vers mon bâtiment pour, moi aussi, rentrer chez moi. Ensuite, une envie de faire pipi me vient.

 

L’agression

J’habitais à ce moment-là au 7e étage du bâtiment, donc le temps d’attendre l’ascenseur qui n’était pas au rez-de-chaussée, puis le temps de monter, je n’aurais pas su tenir. Je décide donc de me rendre sur le côté du bâtiment, un coin sombre où logiquement personne ne va. Le mur des garages du bâtiment se trouve là, et la grille qui ferme l’ancienne école aussi. Je commence donc à faire pipi quand j’entends des bruits. Je m’arrête, je me tourne, ne voyant personne, je continue. Un nouveau bruit.. Et là, le moment qui change ma vie à tout jamais.

Un homme, que je connaissais depuis tout petit, surgit et me fait du mal. J’étais tétanisé, scotché, je ne savais pas quoi faire, comme si mon cerveau s’était arrêté de fonctionner. Après un court instant, je reviens moi. Je le pousse et je cours dans le bâtiment, j’appelle l’ascenseur. Une fois dans l’ascenseur, je tremble.

La fuite

J’arrive à mon étage, je rentre chez moi, défait la laisse de mon chien, je vais directement dans la salle de bain, sans parler, et sans croiser le regard de quelqu’un et je me lave. Je me lave très fort le corps, je me sens sale, très sale. Je prends plus de temps que d’habitude sous la douche. Je me brosse les dents, pendant, peut-être 10 ou 15minutes. Je mets mon pyjama, je vais dans ma chambre, et je ne bouge plus. Je pleure, en me demandant … « Pourquoi il m’a fait ça ? Pourquoi est-il comme ça ? Pourquoi ne va-t-il pas voir une femme et de son âge surtout pour faire des choses comme ça ? J’ai 15 ans…  C’est peut-être de ma faute… ». Je culpabilisais… Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi dire, je ne savais plus à quoi penser.

LE silence

Pendant des mois, de juillet à décembre 2015, j’ai vécu avec ça sans en parler à personne, j’ai gardé ça rien que pour moi. Un jour, un peu avant les examens, je suis en classe et je craque. Arrivé à la récréation de 10h00, je décide d’en parler à Lola, une amie proche de moi (qui l’est toujours aujourd’hui). Une autre de mes amies a entendu la conversation, je lui explique donc. Une troisième amie décide de m’emmener au PMS de l’école. Je vais donc leur expliquer ce qui s’est passé mais, j’ai du mal à parler.

L’affaire

À la récré de midi, je vais chercher des pâtes, dans un endroit juste à côté de l’école. Je commande mes pâtes avec mon amie Lola, nous attendons. Je tourne la  tête et je vois ma maman et une de mes petites soeurs entrer dans le snack. Je vais vers elles, je leur dis bonjour et je leur demande ce qu’elles font là ? Ma maman me répond qu’elle avait envie de venir chercher des pâtes, pour dîner et me dit ensuite que mon papa est dehors dans la voiture. Je reçois ma commande, ainsi que mon amie, et nous allons donc jusqu’à la voiture.

Je dis bonjour à mon papa, et je demande ce qu’ils font là. Il me répond la même chose, qu’ils avaient envie de pâtes donc ils sont venus en chercher. Ma maman et ma petite soeur arrivent à la voiture, et là, elles demandent : « C’est quoi la lettre que l’on a trouvé dans ta chambre ? ». La mémoire me revient, j’avais oublié que j’avais écrit une lettre sur ce que j’avais vécu en été… Mais je nie et je demande « quelle lettre ? ». Mon papa explique « Maman a fait le nettoyage de ta chambre. En soulevant ton lit, elle a trouvé une lettre où tu dis qu’un monsieur t’a fait du mal … » Je m’effondre. Ce n’est pas possible. Les larmes montent toutes seules. Je pleure, mes parents sont touchés et me demandent qui m’a fait ça ?

Je leur dis le prénom du monsieur. Il s’appelle Bernard. Au début, ils pensaient que c’était un de mes tontons défunts, mais non, c’est l’ex-mari d’une voisine qui passe encore chez elle et qui lui aussi, s’appelle aussi Bernard. Mes parents partent en furie, je suis pas bien toute l’après-midi… Mes ami(e)s sont là pour moi et me réconfortent.

la justice

À 16h, je reprends le bus. Un quart d’heure plus tard, j’arrive dans le quartier. J’ai un truc étrange, comme si dans ma tête, on m’avait dit « Benoît regarde dehors », je tourne la tête et je vois mon papa, ma maman, un voisin et Bernard. Je crie « Stop » dans le bus. Le chauffeur s’arrête et laisse descendre. Je rejoins mes parents, mon papa avait empoigné Bernard, et au moment où je suis arrivé, Bernard était entrain de partir. J’étais mal, très mal. Voyant mes parents attristés. 

J’ai fait beaucoup de bêtises à ce moment-là de ma vie. J’étais au plus mal, j’avais l’impression que c’était de ma faute, que c’était moi qui l’avait attiré,… alors que non, ce n’est juste qu’un pervers pédophile. J’ai été porter plainte au bureau de police avec ma maman, nous avons été envoyé à la police de Liège, par la suite, pour expliquer les faits. Encore une fois à la police de Wavre pour expliquer à nouveau les faits, mais en étant filmé. Ensuite, nous avons appris que l’histoire tombait à l’eau car il y avait un manque de preuves. À savoir, que Bernard, l’homme qui m’a détruit à jamais, a retourné la situation, car, oui il a bien avoué qu’il l’avait fait, mais il a dit que c’était moi qui lui avait demandé de le faire. Pitoyable… !

Ensuite, le petit copain de la fille de cet homme m’a harcelé… Quand j’ai eu mes 18 ans, il m’envoyait des messages via messenger en me disant que c’était moi, que j’étais un menteur, que je savais bien ce que j’avais fait ce jour-là,… Ça a été comme ça pendant des mois et des mois. Il m’a fait une réputation à l’école en disant que je faisais des fellations aux garçons, chose que je n’ai jamais faite. Sa maman s’en est prise à ma maman lorsque j’étais à l’école. J’ai reçu des menaces par texto,… Un soir, on a même eu la “visite” de ses enfants, ils voulaient s’en prendre à nous. C’est la chose de trop, ce qu’il ne fallait pas faire, je retenais beaucoup de chose par rapport à eux, depuis des mois, et vis-à-vis de Bernard, depuis 1 an et demi presque. J’ai explosé, je suis sorti en furie de chez moi, heureusement qu’on m’a retenu parce que je les aurais réellement frappés.

La Suite

À l’heure actuelle, je vis encore avec cette douleur et je finirai mes jours avec, en y pensant tous les jours. Ce que je voudrais c’est faire passer ce message. S’il vous plaît, si vous êtes, où si vous avez été victime d’abus/attouchements sexuels, que vous soyez mineurs ou pas, sachez que personne n’a le droit de vous faire cela. Alors, s’il vous plaît, parlez- en. Je sais que ce n’est pas quelque chose de facile, car je suis passé par là, mais le garder pour vous, va vous détruire encore plus que ce que vous ne l’êtes déjà. En parler va vous libérer un minimum. Oui, vous y penserez toujours, mais vous devez en parler, même si vous avez peur de la réaction de vos parents ! Ils comprendront, ce n’est pas de votre faute ! Vous êtes victime, il faut vous libérez de ce mal-être. Quand moi j’en ai parlé, j’ai senti comme un poids de 5 tonnes qui sortait de moi, j’étais libre. Et surtout, même si votre « histoire » tombe à l’eau comme la mienne, ne lâchez rien, réenchérissez, relancez des procédures ! Les personnes comme cela, ne méritent pas d’être libres. Je crois en vous, je compte sur vous !

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Benoit, 19 ans, Wavre

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En cette période un peu particulière de confinement, je me rends encore plus compte que oui, les réseaux sociaux sont géniaux mais aussi que cela ne fait pas tout.

Ma maman est infirmière en pédopsychiatrie. Elle a été rappelée en urgence pédiatrique pour faire face à cette pandémie. Résultat : je ne la vois plus que très peu. Elle n’a pas non plus envie de nous transmettre ce virus avec lequel elle est en contact tous les jours. Comme je suis autant chez elle que chez mon papa, on se voit par messenger, on s’appelle pendant une demi-heure. Ça fait plaisir mais ce n’est quand même pas la même chose…

Mon papa, lui, fait du télé travail et passe ses journées au téléphone pour essayer de répondre aux questions de nombreuses entreprises. Pas facile quand il a 4 enfants qui s’ennuient à la maison.

Pour mon papy, ce n’est pas non plus facile. Il vit seul dans sa grande maison et il ne m’a jamais envoyé autant de photos de lui ou de moi petit depuis quelques semaines maintenant. Il n’attend qu’une chose, pouvoir prendre sa voiture et venir nous voir. Il n’arrête pas non plus de me répéter que ma maman fait un métier extraordinaire.

Mais ceux qui me manquent le plus, ce sont mes potes avec qui, d’habitude, on se voit plusieurs fois par semaine, en soirée, aux scouts, … Alors oui, c’est cool de s’affonner en vidéos (surtout quand t’es le plus fort) mais ça l’est directement moins quand t’es tout seul pour ranger tes vidanges et que ta sœur te dit t’étais vraiment en train de boire solo dans ta chambre là ? Le seul point positif c’est que les sorties ne t’auront pas coutées très cher en mars et  avril !!

Donc oui, les réseaux sociaux c’est top mais ça ne remplacera jamais les contacts avec l’entourage.

Auteur : Thibault, 17 ans, Aubel

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Tu me vois vivre comme je t’ai vu mourir ?

Tu me vois vivre comme je t’ai vu mourir ?

Voici un texte assez différent de ceux que nous recevons le plus souvent. Entre vers et prose, Loris nous parle de la mort de sa soeur, de la relation très particulière avec sa nièce. 

 

Est-ce que tu me vois vivre comme je t’ai vu mourir ?
Car depuis ce soir là, je suis ivre et ne veux plus me souvenir
Depuis ce fameux soir, je n’ai plus pu la voir
Je pleure lorsqu’il fait noir car j’arrive plus à y croire
Tu étais une Déesse, tu as accouché d’une princesse.
Je m’amusais à faire ses tresses, il ne reste que détresse
Je m’en occupais bien, je suis maintenant rempli d’chagrin
J’suis qu’un humain je sais pas ce que réserve demain
Au cœur j’ai tellement mal faudrait aller à l’hôpital
L’impression de m’être pris une balle en plein moral
Ça a touché mon mental j’suis plus d’état normal
Mon moral s’est fait la malle et à laissé place au mal
Je fais appel à toi, car j’la vois plus sous mon toit
Mon toit l’endroit où on était juste elle et moi
Sans elle j’peux pas mais j’sais plus quoi faire aide moi
Aide-moi car j’suis un peu paumé entre cauchemars et réalité
Depuis ce soir ma vie a pris une tournure je t’assure c’est dur
Depuis ce soir je fonce droit dans le mur …
En plus je sais pas comment elle va, j’ai peur qu’elle chope le corona
J’arrête presque les rimes et je vous explique ce qui m’est arrivé…
Je fais des rêves où je la vois courir dans mes bras, où je pleure
Puis je fais des cauchemars où je la revois pas, où elle meurt.

Pourquoi je ne la vois plus ? Parce que sa maman, ma soeur, est décédée… Et sa grand-mère a eu la garde de la petite et, par jalousie elle m’interdit de la revoir … Maintenant, ça fait 2 ans que je n’ai plus de contact avec ma filleule de 7 ans. Maintenant, ça fait 2 ans que j’essaie mais ça se termine, à chaque fois, sur un échec. J’ai une terrible souffrance face à ça et je donnerai tout ce que j’ai pour l’avoir, ne serait-ce que 30 secondes, dans mes bras. Que je lui dise à quel point je l’aime, et comme elle me manque. Depuis ses 1 an et demi, elle passait la plupart de sa vie chez moi. J’suis peut-être qu’un parrain, mais j’ai pris mon rôle à cœur.

À 13 ans, j’ai changé ses couches, ramasser son vomi… Je lui ai appris le respect, la propreté, la vie en société. Du jour au lendemain, on m’a privé de la voir pour je ne sais quelles raisons ? Et c’est réglementaire … je ne dois rien dire et laisser faire ? Lorsque j’ai expliqué à la petite que vu que sa mère n’était plus là et donc qu’elle devait aller chez sa grand-mère, elle m’a dit « Mais je veux pas aller chez elle, j’ai besoin de toi je veux rester près de toi pour toujours » Elle avait 5 ans, ça m’a brisé le cœur, mais je lui ai dit que tout ira bien, qu’on se verrait toujours … je le pensais réellement.

 On me prive de la plus belle chose que j’avais et je dois fermer ma gueule ? Tout le monde me dit que je ne peux rien y faire… mais je n’en peux plus. Depuis j’ai beaucoup de photos, son nom est tatoué sur mon bras gauche, elle s’appelle Lyonna. Elle va avoir 8 ans le 17 Juillet … J’aimerais que ce texte soit vu, encore vu et revu, que ça arrive chez les grands parents ….

 

Auteur : Loris, Charleroi, 18 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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