Quelle solidarité après le confinement ?

Quelle solidarité après le confinement ?

Pour Youri, pour tout le monde, le confinement a été un moment très particulier. Pour Youri, et puis moins de monde, il a été une formidable période de redécouverte de l’autre. Son souhait, que cette dynamique perdure.

Jamais le monde ne s’était imaginé subir une épidémie telle que celle du coronavirus ! Au réveillon tout le monde s’est souhaité une « bonne année » !!! Qui aurait cru que 3 mois après, la planète allait s’arrêter ? Mais tout s’est t-il vraiment arrêté ? Il y a eu des morts, c’est vrai. Mais il y a eu aussi des bonnes nouvelles et je me demande si elles vont continuer après la crise.

Un autre moment dans l’histoire du quartier

Je trouve que les gens ont été différents les uns avec les autres durant cette période de confinement. Il y a eu une solidarité entre voisins que je trouve vraiment géniale ! Dans mon quartier, tout le monde s’est montré vraiment solidaire. Je vis dans le quartier Matongé et déjà en temps « normal », tous se connaissent. Mais là, c’était beaucoup plus fort. Par exemple, les voisins se sont fait des masques, d’autres – comme nous – ont acheté de la nourriture pour les personnes âgées ou pour ceux qui ont du mal à se déplacer. Et c’était naturel, il n’y a pas eu d’échange commercial. C’était comme un troc bienveillant. Et évidemment le soir, tout le monde applaudissait ! 

L’essentiel

Mais depuis une semaine, c’est déjà différent. Tout le monde est rentré dans sa vie d’avant. J’espère qu’on va garder cet esprit de vivre en communauté et que l’entraide va rester. Le monde s’est aussi rendu compte qu’il est fragile. Tout à coup, tout s’est arrêté alors qu’on ne s’y attendait pas. Plusieurs personnes ont perdu un proche. On s’est rendu compte de l’importance de tous les métiers, comme les médecins, les infirmières, mais aussi ceux qui nettoient. Pour mon cours de dessin, j’ai du faire des photos des gens qui ont continué à travailler pour nous, comme les balayeurs de rue, les soignants, les pharmaciens, etc. Je me demande si ces métiers-là seront toujours aussi importants, demain. Ou si, à nouveau, l’argent va prendre le dessus… 

On doit compter sur nous

J’aime me dire que nous ne sommes pas restés les bras croisés, sans réagir. Tout le monde a dû s’organiser. En même temps, je me pose des questions. Si ce virus était resté au fin fond de la Chine ou en Afrique, est-ce qu’on se serait vraiment bougés pour trouver des solutions ? Est-ce qu’on aurait vraiment été solidaires avec ces pays-là ? Aujourd’hui, je lis que le virus frappe l’Amérique latine, l’Inde, et ça me fait mal quand on ne fait rien pour ces pays. Comment garder la solidarité ? En tout cas, pas par la politique, parce que eux-mêmes se disputent sans cesse ! Mais plutôt en créant des fêtes dans la rue, des réunions dans le quartier mais aussi en en discutant à l’école. Je trouve que l’école devrait organiser plus d’activités de solidarité, « des stages » qui donneraient des points comme pour un cours.

Être solidaire ça doit s’apprendre.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Youri, 16 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Esmeralda est une combattante, elle garde le poing levé et le coeur vaillant pour tenter d’avancer, pour tenter de faire avancer tout le monde ! Peu découragée par la Covid-19, elle propose des pistes pour que tout cela nous soit utile.

Nous, les jeunes, sommes vulnérables. Ce n’est pas tant le coronavirus qui m’inquiète, mais ce qu’il va se passer après, récession, changements climatiques, inégalités, chômage, perte de la biodiversité… c’est nous qui allons payer ! Notre gouvernement préconise un retour à la normale le plus rapide possible, alors que cette pseudo normalité apparaissait déjà, pour moi, comme une crise immense. Ne nous attendons pas à ce que nos responsables initient un changement de cap. Si nous voulons aller vers un monde plus juste, plus solidaire, il faudra se battre.

Impliquée

Depuis plusieurs années, je m’engage dans différents projets pour tenter, à mon échelle, d’améliorer le monde. J’ai commencé par des actions individuelles, supprimer ma consommation de viande, me déplacer à pied, acheter local, … J’ai ensuite lancé, grâce à mon travail, quelques petits projets collectifs, j’ai mis en place un compost collectif dans mon quartier. Consciente que ces actions étaient utiles, mais ne permettaient pas forcément de répondre à l’urgence climatique, j’ai candidaté pour représenter les jeunes francophones belges à la COP25 (1), conférence des Nations Unies (2) sur le climat en décembre 2019. Dans le cadre de ce mandat, j’ai pu m’engager à un tout autre niveau, en rencontrant des politiciens, en m’associant à d’autres acteurs de la société civile, et en appréhendant un peu mieux le fonctionnement de notre monde. Les activistes climatiques n’ont jamais été aussi présents que depuis l’an dernier.

Se faire entendre

Toutefois, le confinement et son issue incertaine nous ont poussés à revoir les moyens d’agir. Descendre dans la rue est devenu inconcevable. Les médias sont submergés par les informations sanitaires. Les rencontres politiques ? Oublions… Alors comment pouvons-nous agir pendant et après cette crise ? Depuis plusieurs semaines, je me suis penchée sur les nouveaux modes d’action pour tendre vers un monde un peu meilleur.

Agir

La première action que je propose est de s’informer et d’informer. Nous vivons dans un monde complexe qu’il est important de comprendre afin d’investir son énergie dans des actions qui ont réellement un impact. Le confinement offre à beaucoup de personnes du temps supplémentaire pour s’informer, réfléchir, et partager des idées. Les cours gratuits en ligne foisonnent. Les articles et vidéos émergent de toute part. Profitons-en pour enrichir notre pensée, et partager les contenus les plus intéressants sur les réseaux sociaux ou dans des discussions vidéo.

Ensemble

Ma deuxième piste d’action est le renforcement des réseaux de solidarité locale. Durant cette crise sanitaire, de nombreuses personnes ont potentiellement besoin d’aide : malades, personnes vulnérables au virus, personnel soignant, etc. Quelques gestes simples permettent de s’entraider dans nos quartiers : apposer un autocollant sur sa boîte aux lettres montrant qu’on est prêt à aider, coller un mot dans l’ascenseur, créer un groupe de discussion en ligne… Ces nouveaux réseaux pourront bien entendu persister après la crise, améliorer notre quotidien, et nous aider à surmonter les prochains obstacles, car il y en aura.

Se mobiliser

La troisième action que je propose est de créer, de rejoindre ou de soutenir des collectifs qui proposent une vision alternative du monde et qui diffusent des propositions concrètes, à une large échelle. À titre d’exemple, les marches pour le climat en ligne ont permis de rassembler de nouveaux publics, qui ne peuvent par exemple pas se déplacer en temps habituel. À l’heure où une large partie de la population passe encore plus de temps sur les écrans, les réseaux sociaux sont devenus un terrain de choix pour nos revendications.

Se recentrer

Pour terminer, le confinement est également le moment où les activistes peuvent prendre soin de leur santé. Moi-même souvent débordée par une quantité de projets et d’actions, et au bord de l’épuisement, je trouve que le confinement est la période idéale pour aussi se recentrer sur soi et reconsidérer son rythme de vie. En effet, comment pourrions-nous continuer à nous battre pour un monde plus résilient, si nous même sommes constamment au bord de la rupture ? C’est donc maintenant ou jamais que nous pouvons retrouver une certaine résilience personnelle.

 1. Une Cop, (Cop, pour Conferences of Parties ou en français, Conférences des États signataires) est une assemblée internationale qui réunit les pays ayant décidé de travailler, ensemble, à la problématique du climat. La première conférence a eu lieu en 1995. La dernière, la COP 25, qui devait se dérouler au Chili c’est finalement déroulée à Madrid. Le but de ces conférences, arriver à un accord qui permettrait de minimiser l’impact de l’activité humaine sur le climat. Il est rare, hélas, que ces conférences débouchent, réellement, sur de grands changements.  

2. Au sortir de la seconde guerre mondiale, et pour favoriser le maintien de la paix dans le monde, est née, en 1945 l’Organisation des Nations Unies (ou ONU). Elle rassemble aujourd’hui 193 pays en font partie. 

Auteure : Esmeralda, 27 ans, Verviers

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R À DISTANCE.

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Un confiné, in fine termine con ?

Un confiné, in fine termine con ?

Jusqu’il y a peu, Jacob avait bien du mal à se réveiller. Si, au départ, le confinement s’annonçait intéressant pour lui… La situation s’est compliquée avec les prolongations. 

Une dernière bière

Début mars, je savoure une bière trappiste dans un café avec mon ami Victor. L’occasion pour lui de me faire le récit des premières semaines dans son nouveau travail. Victor est un peu plus âgé, il a déjà commencé à travailler en février dernier. Il représente indéniablement un modèle pour moi. De mon côté, je m’apprête à rejoindre ma famille dans les Alpes deux jours plus tard. Perspective d’un plein de vitamines D. Il se trouve que j’en ressens le besoin de ces vitamines D. Étant en dernière année de master, je souhaite profiter d’une petite pause avant d’achever mon mémoire, dernière étape de mon parcours académique. Tous les éléments sont réunis pour un agréable moment. Les membres de ma famille sirotent déjà des chocolats chauds sur une terrasse ensoleillée, ne manquant pas de partager ces moments sur WhatsApp. Pour tout vous dire, j’ai même fait l’effort de comprendre le fonctionnement de la machine à laver. C’est dire comme je me languis de ces pistes de ski.

Deux semaines seulement !

Seulement, voilà, mes désirs vont rapidement s’obscurcir. Les acteurs politiques m’empêchent de partir. Je risque de moisir. Un virus de prime abord inoffensif se métamorphose en pandémie impromptue. Le couperet tombe, nous voilà confinés. Pour deux semaines. Étant de philosophie optimiste, je fais le deuil de ce voyage. Pas de virages enneigés cette année. Et puis, finalement, il est grand temps d’attaquer la fin d’année. Mon mémoire va m’occuper. J’ai des lectures à n’en pas manquer. Deux semaines passent, la famille est rapatriée, la famille est confinée. La famille étant nombreuse, les repas sont animés. Quel plaisir, d’habitude, je ne les vois que très peu. Mon mémoire avance, mes lectures avancent. J’ai rebondi. C’est certain la COVID-19 rime avec sang neuf. C’est plein de dynamisme que je me lève chaque matin. 

Le premier jour de trop

Le confinement est prolongé. C’est le moment où tout a basculé. L’entrain du jour un laisse place à un fastidieux jour vingt-deux. Le plaisir des retrouvailles familiales finit par s’estomper. Je suis toujours confiné. Je suis plutôt cantonné. Mon mémoire – naguère si séduisant à mes yeux – m’ennuie un peu. Après tout, seul mon promoteur sera lecteur. Éventuellement ma mère, mais cela relève plutôt de la chimère. Ce que raconte ma famille lors des dîners parfois m’ennuie. Je m’ennuie. Le dynamisme des premiers jours semble parti faire un tour. 

On s’enfonce

Deux semaines plus tard, je trouve difficilement la force de me lever. Le courage me manque. Le confinement semble durer. Nous avons été dupés, deux semaines sont devenues huit semaines. Je m’ennuie toujours. Chaque jour confiné entame un peu plus mon optimisme. Afin de rompre toute habitude, de chasser ces idées dépressives. Je téléphone à mon ami, Victor. Il me prodigue toujours de bons conseils. Il pourra m’aiguiller. Sauf que, lui aussi confiné, s’avère être abimé. Son emploi est fébrile. Va-t-il être remercié comme bon nombre de nos concitoyens ? Il est inquiet. Je suis inquiet pour lui. Je suis inquiet tout court. Mon avenir, notre avenir est indécis. J’ai du mal à rester optimiste. Il se pourrait qu’un confiné, in fine termine con. Il termine con en ce sens qu’il perd confiance. Son immobilisme improvisé remet en question ses acquis, ses envies. Son immobilisme improvisé remet en question l’envie d’acquis. Le confinement a ses raisons que la raison ignore. En espérant que ces quelques mots ne soient que facétie et que le confiné que je suis, lorsqu’il déconfinera, in fine ne terminera pas con.

 

Auteur : Jacob, 23 ans, Rhode-Saint-Genèse

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance. 

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Dans la Matrix, un long dimanche de quarante jours

Dans la Matrix, un long dimanche de quarante jours

Pour parler de la situation dans laquelle nous sommes pour le moment M’mah passe par le cinéma et une trilogie de films des années 2000. Si comparaison n’est pas raison, parfois, ça y ressemble tout de même !

Un bug

Il doit y avoir un bug dans la Matrix (1). Je ne peux me l’expliquer autrement. La situation est bien trop inédite, bien trop invraisemblable, bien trop rocambolesque. Je suis prête à avaler la pilule rouge (2) pour sortir de cette réalité qui devient beaucoup trop dure à supporter. La chambre dans laquelle j’aimais passer tant de temps est devenue cette petite capsule dans laquelle les humains sont maintenus captifs comme dans la Matrix. Elle est étroite et sombre, j’en deviens claustrophobe. Je veux retrouver ma liberté. Oui, j’ai envie de tout envoyer balader, me mentir, me dire que ce n’est qu’une simple grippe et faire semblant de rien, faire semblant que le monde va bien, que je vais bien.

Je suis plutôt casanière et j’aimais ma petite vie comme elle était ; simple et tranquille. Je croyais que cette quarantaine n’allait rien changer à mes habitudes ; je pensais même que j’allais m’y plaire. Après tout, j’allais avoir plus de temps pour moi. Moi qui me plaignais de ne pas en avoir assez, voilà qu’on me le servait sur un plateau d’argent. Un présent divin, je me disais. 

Le temps… pas si important

Mais contre toute attente, la solitaire que je suis n’en veut plus de ce temps. Elle sait maintenant qu’elle n’en a jamais vraiment eu besoin parce qu’elle se rend compte qu’il y a encore plus précieux que le temps : la liberté. Ce qu’elle désire maintenant, c’est ce qu’elle n’a plus. Elle voudrait pouvoir être libre de sortir dehors, laisser la pollution caresser son doux visage de bon matin. Elle aimerait tant pouvoir s’asseoir dans le parc et se plaindre du pollen et des insectes. Elle aimerait tant pouvoir revoir les musiciens du métro qui faisaient saigner ses tympans à cause du volume de leurs haut parleurs. Et qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour que l’haleine matinale des passagers qui parfume le tram 4 dès 7 heures du matin lui titille à nouveau les narines.

L’insidipité règne

En me privant de ma liberté, ce virus crée un réel bazar dans mes petits plaisirs quotidiens. Il en fallait peu pour me combler mais voilà, ce « peu » qui jadis me rendait heureuse, aujourd’hui m’insupporte. Tout est devenu blême : Netflix est fade. Facebook, Instagram et compagnie sont devenus insipides, mes bouquins ne me procurent plus aucune allégresse… Tout me laisse un arrière goût de « c’était mieux avant ». Mes petits délices d’autrefois sont à présent substitués par des loisirs encore plus lamentables. J’en viens à m’émerveiller pour un petit tour au supermarché, rien que ça ! En plus, dehors l’ambiance est plutôt morbide. Cafés et places ont perdu la vie. Le silence règne, les rues sont désertes. Et comme si Dame-nature ne se régalait pas assez de voir tous ces pollueurs enfermés chez eux, il fait beau. Le ciel bleu, le soleil, les 23 degrés, tous sont au rendez-vous pour nous taquiner.

Un dimanche de quarante jours

Comme dans la Matrix le temps a une façon bien singulière de s’écouler. Chaque jour ressemble à un dimanche. Les heures passent lentement et les mois beaucoup trop vite. On en viendrait presque à douter de l’authenticité de ce qu’on est entrain de vivre. Mais malheureusement, il n’y aura pas de Morpheus (3) pour me sortir de la capsule. Pas de vaisseau Nebuchadnezzar (4) à l’horizon, pas de réalité alternative, pas de pilule rouge non plus ! Ce combat qu’on mène contre cette pandémie, aussi passif soit-il, épuise petit à petit mon énergie et me laisse frêle un peu plus, chaque jour. C’est le cas de le dire, les temps sont durs. Le monde va mal. Je vais mal. 

C’est drôle mais, jusqu’à ce que la vie nous prouve tout le contraire, nous pensions tout savoir de nous, de nos besoins. Qui aurait cru qu’une ermite comme moi viendrait à se lasser de sa solitude ? Qui aurait cru que j’en viendrais à être claustrophobe dans la chambre dans laquelle j’aimais passer autant de temps ? Ce que j’ai bien compris, c’est que les choses de la vie ne sont plaisantes que lorsqu’elles se vivent sans contrainte, par choix. Cette crise m’aura appris à chérir ma liberté encore plus qu’avant. Ma vie de misanthrope (5) n’est gaie que lorsque je décide qu’elle doit en être ainsi.

À la liberté !

Alors maintenant que le début du déconfinement est en cours, que le jour de gloire est enfin arrivé, que tout doucement, nous nous dirigeons vers un monde presque aussi semblable que celui d’avant, je lève mon verre à la liberté. À ma liberté, cette liberté que j’ai bien trop souvent prise pour acquis !

1. La trilogie Matrix est signée par les Wachowski, deux soeurs américaines. Le premier film est sorti en 1999 et raconte la vie de Néo. Comme toutes les autres personnes, Néo vit dans deux univers. Le premier, c’est le monde réel, une Terre où le soleil n’apparaît plus et sur laquelle les humains sont asservis par les machines. Ces machines utilisent les êtres humains comme une source d’énergie. Le second univers, c’est celui de la Matrice. C’est une copie virtuelle de notre monde qui laisse penser à celles et ceux qui l’habitent que tout va bien. Néo, le héros, est le seul à se rendre compte de la manipulation. Pour en savoir plus sur ce film, dont un quatrième épisode est annoncé, voir cette bande annonce.

2. Dans le film, Néo doit choisir entre la pilule bleue et la pilule rouge. Voici ce qui est dit dans le film « Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre« . De ce choix, dépend la connaissance de Néo sur la vérité de la Matrice.

3. Morpheus est le guide de Néo.

4. Le vaisseau piloté par Morpheus s’appelle le Nebuchadnezzar.

5. Une personne misanthrope aime les autres mais plutôt de loin que de près. 

Auteur : M’mah, 21 ans, Bruxelles

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Réchauffement climatique et prise de conscience

Réchauffement climatique et prise de conscience

Florian souhaite que nous soyons aussi inventifs pour tenter de trouver des solutions au réchauffement climatique que pour la Covid 19… Même s’il sait que ce n’est pas gagné, il refuse de baisser les bras.

De mon point de vue, les populations ne prennent toujours pas au sérieux les scientifiques et malgré les mesures que ceux-ci préconisent et défendent, on continue à polluer autant qu’avant. Pour cette noble cause, il ne suffit pas de remplacer les véhicules à essence ou diesel par des électriques ou des hybrides. Nous devons, à tout prix stopper, l’utilisation du plastique et ses dérivés, employer des ressources non polluantes. Prendre conscience du réchauffement climatique est une chose pertinente et dérangeante « bronzer » au soleil est une douce illusion de la triste réalité des effets de serres.

Respecter notre planète, sensibiliser le monde c’est bien mais il faut les moyens. Les politiques appliquées ne manquent-elles pas de réalisme, d’envergure, de créativité ? Les hommes sont inventifs pendant les grandes crises, preuve en est avec ce que nous vivons à l’heure actuelle avec le Covid-19.

Je pense que l’humanité est capable de relever ce défi, responsabiliser et surtout changer, rien n’est trop tard. Grâce au confinement, on constate une forte dépollution de l’air ces derniers jours. L’air des grandes villes n’a jamais été aussi respirable et apporte des conséquences non négligeables sur la santé des individus. N’est-elle pas bien notre planète bleue !

Auteur : Florian, 17 ans, soumagne

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