Je balance entre manques et espoirs

Je balance entre manques et espoirs

Même si cela ne se voit pas au premier regard, j’ai 17 ans ! À cet âge, j’ai déjà vécu plein de grandes premières : premier stage qui m’a appris quel métier je voulais faire, premier râteau, première Saint-Nicolas dans les bars et, évidemment, premier confinement. 

J’ai dix-sept ans et je suis en rhéto. Tous les adultes que j’ai croisés m’ont annoncé que ça allait être la meilleure année secondaire de ma vie, que j’allais faire plein de nouvelles rencontres, faire la fête comme jamais, faire un voyage inoubliable et surtout avoir plus de travaux que d’habitude ! Malgré cette promesse de travail conséquent, j’avais hâte d’être en sixième : me déguiser pour fêter les cents derniers jours d’école, recevoir mon diplôme sous l’œil ému de ma mère, se féliciter de tout le chemin parcouru pendant six ans, célébrer la fin de l’année avec mes ami·es, dire au revoir à tous mes camarades avec qui on a vécu pendant un an ou plus. Tous ces événements qui auraient dû me marquer pendant longtemps sont remplacés par un confinement de plus de deux mois et du travail à la maison sans pouvoir voir ses amis. 

Comme tout le monde

Je vis le confinement comme tout le monde. Je me couche à 1 heure du matin, je me lève à midi, bercée entre la déception de cette année gâchée et la peur de ce qui va se passer par la suite. Ces « vacances » forcées ont un goût amer !  C’est compliqué de profiter de cette dernière année pour pouvoir poser des questions sur notre futur quand on est confiné chez soi. Une période où l’on est sensé se chercher, se construire, se trouver. Oui, même à dix-sept ans, on peut avoir encore de nombreuses questions à poser. Même si on est presque majeur, on peut encore avoir des craintes sur son futur, par exemple : quelles études je veux faire ? Que se passe-t-il si j’échoue ? … ?  Et d’autres questions comme ça. 

Les manques

D’autres choses me manquent du monde extérieur : le lundi midi au Point Chaud avec les copains ; retrouver ses amis le matin à l’école ; le cours de guitare du mercredi soir à la maison des jeunes ; les sorties culturelles du cours de français… et tant d’autres choses encore. Heureusement, je sais que je pourrai refaire toutes ces activités après ce confinement. 

Comme les lutins, de notre mieux…

Il est évident que je ne rejette la faute sur personne. On fait tous de notre mieux pour que la situation s’améliore à notre échelle. Je parlais simplement de ma dernière année secondaire (j’espère), on est plusieurs rhétos à vivre cette situation. J’espère que cela va s’améliorer. Courage à tout le monde !

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Joy, Jalhay, 17 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R .

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On est tous en mode confiné, en mode complètement déboussolé à se demander combien de temps encore cela va durer. Longtemps tout seul et isolé, c’est dur de ne pas se lamenter. Tant de choses qu’on a ratées ; voyage scolaire, anniversaire et tous ces concerts annulés. On est conscient que rester chez soi c’est important mais c’est compressant et un peu chiant. 

Typologie des confinés

En cette période de confinement, y’a pleins de types de comportements… Ceux qui s’inventent un avenir, mais au mode conditionnel et ceux qui rêvent dans le présent mais qui ne sont pas vraiment conscients. Ceux qui comptent les jours de confinement ou ceux qui simplement décomptent le temps. Ceux qui regardent les infos aux JT, infos constamment répétées, infos confuses et compliquées. En fait, c’est la réalité. Tout le monde parle, personne ne sait. Ceux qui ont peur d’être contaminé par ceux qu’ils nomment « les contagieux ». Ceux qui écrivent pour décompresser ou qui composent leurs pensées. Y’a ceux qui applaudissent les infirmières jamais assez complimentées. Ceux qui ont compris qu’on pouvait gagner si chacun sait bien se comporter, qu’on a des médecins compétents, combattants et épatants dans cette crise sans précédent qu’il fallait leur faire confiance et considérer leur vaillance. Nous on est chez nous confinés, eux, ils sauvent les cas confirmés.

Encore un effort 

Si on fait tous un petit effort, on sera bientôt récompensé. Ce qu’on nous demande, c’est pas la mort,… Juste un petit peu de résignation. Alors vas-y, prends le temps de faire toutes tes réflexions mais attention, si tu ne veux pas de contravention, un bon conseil, joues pas au con. Il faut juste combler nos journées et surtout ne pas se rassembler. Faut se contacter, converser et si on peut se réconcilier. Prendre le temps de se rendre compte qu’on a le temps de décompresser. De se consacrer à toutes sortes d’activités qu’on aurait jamais commencées. Comprendre que même confinés, on a la droit d’être constructif et de voir les côtés positifs : moins d’inutiles consommations, moins de pollution et même, premier ciel bleu pour certaines civilisations. 

Prendre le temps

Prendre le temps de comprendre la situation. Que c’est un combat contemporain qui se passe sur tous les continents mais que c’est pas la guerre, nan, car le contexte est différent. Prendre le temps de constater qu’on est tous unis et liés dans cette course contre la montre. Que si on se comporte en concitoyens responsables, on ne parlera bientôt plus de cons…finis. Mais bien du confinement qui sera fini. La crise alors sera finie et on lancera des confettis.

Auteure : Avril, Bruxelles, 18 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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Mon voyage NicetoNEETyou.

Mon voyage NicetoNEETyou.

Imaginez un immense espace vide. Imaginez-moi au milieu de cet espace infini, errant sans but, sans objectif, sans rêve, dépressif.

Au loin, des silhouettes

Puis un jour, au loin j’aperçu plusieurs silhouettes. Ces silhouettes ce sont celles de l’équipe de NicetoNEETyou(1) : Loïc, Virginie, Senna et Cloé. Ce sont nos coachs, nos guides, on pourrait presque dire nos gourous. À leurs côtés, d’autres jeunes qui, comme moi, cherchent des réponses à leurs questions.

Même pas peur

Perplexe et craignant l’inconnu, j’hésitais à m’approcher. Mais, de toute façon, je n’avais plus grand chose à perdre. Soit, c’était une mauvaise expérience et dans ce cas-là, ça ne changerait rien à ma situation. Soit, c’était une superbe expérience et ça me permettrait de trouver un but. J’ai donc décidé d’y aller. Au début j’étais nerveux, mais tous étaient tous très amicaux, très accueillants, bienveillants.

Sur la route, enfin

J’ai expliqué mon parcours, mes craintes. Nos coachs nous ont dit qu’ils avaient un voyage à nous faire faire, un voyage dans lequel nous avons rencontrer des inspirateurs qui eux aussi, nous parlent de leurs parcours,  un parcours étonnement similaire aux nôtres. Ils nous ont également dit qu’au bout de ce voyage je trouverais une porte, un but. Encore une fois j’étais perplexe, mais bon autant essayer.

Trois semaines pour se découvrir

Nous avons donc entamé un voyage – intérieur – de trois semaines. Sans sortir de ma ville, j’ai pu redécouvrir qui j’étais, qui je suis. J’ai aussi visité un lieu qui m’a particulièrement marqué : le Service Citoyen(2). J’ai retenu ce lieu… D’après moi, c’était une clé, mais il me fallait encore trouver la porte. Et au bout de ces 3 semaines, je vois enfin cette porte. Encore fermée à clé, certes, mais elle est là, bien réelle : mon truc à moi c’est l’animation. Pour y arriver, je sais maintenant où trouver la clé.

Promesse tenue

Après ces semaines, les silhouettes de NicetoNEETyou se sont un peu éloignées mais elles sont toujours là pour nous guider et nous conseiller lors de nos futurs voyages. Imaginez un immense espace… avec plein de personnes qui s’entraident pour trouver un but à leur vie, qui se soutiennent l’un, l’une ou l’autre, qui sont à l’écoute, ne jugent pas et respectent chacune, chacun.

N’est-ce pas magnifique ?

Moi, je trouve que oui et je ne regrette rien, au contraire je suis même 100% partant pour recommencer si on me le demande. Voici une citation qui d’après mon coach Loïc ma représente bien : On apprend mieux quand on est heureux.

(1) NicetoNEETyou est une association qui soutient les jeunes de 18 à 30 ans durant toutes les étapes scolaires ou professionnelles de leur parcours. Elle les soutient plus particulièrement dans les moments qui mènent à décrocher du système.
(2) Les jeunes de 18 à 25 ans, qui réalisent un Service Citoyen participent, durant six mois, à un programme de qui leur permet de prendre confiance en eux, de se sentir utile, de s’engager au servide des autres tout en préciser un projet d’avenir. NicetoNEETyou et le Service Citoyen sont donc complémentaires. Le premier permettant, par exemple, de faire découvrir le second aux jeunes.

 

Auteur : tanguy, bruxelles, 21 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

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La violence conjugale, il faut en parler !

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Pour Laurine, la violence conjugale est un sujet un peu oublié par les médias et il faudrait en parler plus, beaucoup plus. Personnellement touchée par cette violence, elle nous a confié son témoignage.

Personne n’a le droit de faire subir cette violence. J’ai énormément de choses à dire à ce sujet, il me touche, il touche aussi des personnes de ma famille. C’est aussi un thème qu’on a abordé en classe et, pour moi, il est important de ne pas se taire. Il n’y a pas que les femmes qui sont touchées. Les hommes aussi peuvent en être victimes. 

Parler de ce qu’on vit n’est pas toujours facile. Je comprends toutes ces personnes qui ont peur d’en parler mais il faut le faire, même si c’est à un·e ami·e, même si c’est à une personne de votre famille. Parlez-en, cette personne saura sûrement vous aider cette personne ne vous jugera pas. Elle sait que tout cela n’est pas de votre faute et que ce que ce n’est pas facile à vivre.

Si ce n’est pas possible avec un·e ami·e, avec quelqu’un·e de la famille, il y a toujours des centres où travaillent des professionnel·les spécialisé·es au sujet de la violence conjugale. Vous pouvez sonner et expliquer votre cas, en toute confiance, ces personnes sont soumises au secret professionnel et essaieront de trouver la solution à votre problème !

D’après moi, les personnes qui font vivre cela à leur partenaire ne se rendent pas compte du point auquel elles détruisent la personne, à quel point la personne souffre et perd confiance en elle. Sans cette confiance, c’est difficile d’avancer dans la vie. Comment est-ce possible sans cela, comment peut on poursuivre sa vie après avoir vécu ces violences.

À toutes les personnes qui ont vécu, qui vivent cette situation, je vous invite à parler et à ne pas rester comme ça. Il ne faut surtout pas se renfermer sur soi-même. Il faut vous protéger le plus que possible, il faut aussi protéger vos enfants si vous en avez… Pour un enfant, voir sa maman ou son papa se faire frapper n’est pas une situation facile pour. L’enfant vit dans la peur et l’angoisse permanente. Une solution, en parler

 

Auteure : Laurine, 17 ans, Jambes

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Confinée, saison 2

Confinée, saison 2

Blanche a 24 ans, son confinement a quelque chose d’unique. Pour elle, c’est une prolongation d’une situation qu’elle connaissait déjà de manière intime et angoissante. Malgré tout, le message qu’elle partage est formidable d’espoir.

Pour moi, le confinement a un goût amer. Pas parce qu’il me sort de mon quotidien mais, au contraire, parce qu’il est présent depuis trop longtemps. Le matin du 12 mars, on m’a annoncé la rémission de mon cancer. Le même 12 mars, au soir, le pays se mettait partiellement à l’arrêt. Physiquement et psychologiquement, je m’étais préparée à sortir à nouveau en commençant un service citoyen(*) afin de retrouver un rythme quotidien. Aujourd’hui, j’ai l’impression que tout le monde s’est adapté au mien.

Il y a encore un mois, la connotation du verbe « sortir » était pour moi source d’angoisses. Le monde extérieur était devenu un lieu hostile, un terrain de jeu potentiel pour mes crises de spasmophilie, vertiges et autres joyeusetés, toutes des conséquences de mes traitements hormonaux. Sortir seule ressemblait alors à un fantasme, la faute à mes cognitions négatives et obsessionnelles qui me criaient que sortir, c’était prendre un risque. Changer ces cognitions en démarrant un service citoyen m’a demandé beaucoup d’efforts et j’ai peur que cette obligation de confinement les réduisent à néant.

Des psychologues estiment qu’une durée de confinement de plus de dix jours est prédictive de syndrome post-traumatique. Des numéros verts spéciaux pour le corona se sont donc mis en place mais, parfois plus forte que les angoisses intérieures, il y a l’angoisse téléphonique, et aussi souvent la sensation qu’on n’est pas légitime ou qu’on n’a pas assez de raison de demander de l’aide. Mais il n’y a jamais de mauvaise raison, elles se valent toutes. J’ai eu un épisode dépressif qui a été bien plus dur à vivre que toutes les douleurs physiques que j’ai connues. Ce que j’en ai retenu, c’est que nous ne sommes pas responsables de notre détresse psychologique.

Je pense à ceux qui souffrent du confinement, pour une raison ou pour une autre, que ce soit les personnes autistes qui doivent adapter leurs habitudes, ceux qui subissent la violence de leur conjoint ou de leurs parents, ou encore ceux qui subissent une addiction renforcée par la situation. Je pense à tous ceux qui culpabilisent de retomber dans de mauvais travers, de prendre des médicaments pour dormir, de ne pas travailler assez ou de ne pas profiter du confinement pour apprendre le grec ancien.

Je voudrais qu’ils puissent déculpabiliser, et moi avec. Chercher à vivre, avec ou sans aide (médicamenteuse ou humaine), mais vivre, malgré tout. Malgré les angoisses qui persistent, malgré le chagrin et la peur. Vivre malgré le confinement, les non-sens politiques, les cognitions négatives. Vivre malgré les deuils et la solitude. Vivre pour ne pas mourir, périr, pourrir. Vivre avec des anxiolytiques, de l’alcool, du chocolat, des antidépresseurs s’il le faut. Nous avons le droit d’être en détresse, d’être faible, d’être paresseux ou anxieux. Je fêterai mes 25 ans dans un mois, confinée et sous anxiolytiques s’il le faut. On n’est pas surhumain, on ne doit pas l’être. Humain, c’est déjà très bien.

(*) Le service citoyen est une expérience de vie, exceptionnelle, proposée aux jeunes de 18 à 25 ans. Durant six mois, ils prennent le temps de s’engager  dans une structure, une association solidaire, tout en réfléchissant à de quoi demain sera fait.  

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Auteure : Blanche, bruxelles, 24 ans

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