Et le reste alors ?

Et le reste alors ?

À voir tous ces articles sur le coronavirus, sur le confinement imposé à ceux qui le peuvent, et à me mettre moi-même en télétravail, je pense à tous les misérables qui sont encore plus laissés pour compte avec ce virus de merde. À la réflexion, je me dis que de nombreuses personnes ne sont pas trop mal… On est vraiment bien dans nos petits appartements, avec nos petites courses, notre wifi et nos livres. Mais les autres ? 

Merde quoi, ce sont encore les plus pauvres qui vont crever pendant qu’on se la coule douce dans notre canap’, à manger des trucs sains et à se remettre au sport ou au dessin. Et ça me met terriblement en rogne !! Franchement, l’humanité me déçoit, et je ne peux m’empêcher – même si je respecte les règles du confinement – de penser qu’encore une fois, ce virus nous montre à quel point notre système est pourri et décadent. Quand un virus peut te tuer directement, toi ou tes proches, tout le monde fait des efforts et respecte les consignes, le gouvernement met en place un système d’urgence, les supermarchés privés font des actions civiles, tout le monde donne du sien et remercie ceux qui sont en première ligne …


“on” a tous des oeillères

En temps normal cependant, quand il s’agit de vivre sa petite vie pépère alors qu’il y a la famine, les guerres, les réfugiés, le réchauffement climatique et j’en passe, là, personne n’est plus là… On en parle peu, on n’y fait pas attention, on consomme et tout va bien parce qu’on ne regarde pas. Quelle hypocrisie ! Des centaines de personnes meurent tous les jours, mais tant que ce n’est pas notre voisin, tout va bien. Et si tous ces maux étaient des virus qui pouvaient nous tuer, seraient-ils alors en voie de résolution ?


Une crise, vraiment ?

Oui, le coronavirus tue, des proches, des voisins, des personnes de notre pays et dans le monde. Le 7 avril, au niveau mondial, la carte de l’université John Hopkins affichait 1 348 628 personnes contaminées et 74 834 décédées. Et tout ce déploiement médiatique, pour un ratio de personnes touchées si moindre comparé à d’autres « crises ». Oui oui, parce que…

Famine

Savez-vous que la famine touche une personne sur neuf dans le monde ? Deux milliards de personnes sont en proie à une grave insécurité alimentaire. Et ce même si nous produisons plus de nourriture que ce qu’il faut pour nourrir les 7,7 milliards d’êtres humains. Et ce même si les principales victimes de la faim sont les populations paysannes, qui produisent donc la nourriture que l’on mange… (1)

 Conflits

Savez-vous qu’en 2017, ce sont 65,6 millions de personnes qui ont dû quitter leur foyer à cause d’un conflit ? Que la guerre et la violence armée est en cours dans plusieurs régions, comme la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo, le Nigeria, le Yémen, la Somalie, la République centrafricaine, les Philippines, le Myanmar, la Palestine, le Soudan, la Libye, l’Afrique subsaharienne, le Cameroun, le Sahel, … et que beaucoup de ces régions sont sujettes à de l’ingérence européenne, américaine, russe, chinoise et j’en passe. Juste pour rappel, notre chère FN de Herstal produit des armes qui se retrouvent dans des conflits au Yémen.(2)

Toute cette violence, ce sont les civils qui en sont les premières victimes : hommes, femmes, enfants.

Réfugiés

Savez-vous que nous comptons 22,5 millions de réfugiés dans le monde, dont 1,2 millions ont besoin d’une réinstallation maintenant, et que 84 % d’entre eux sont accueillis par des pays en développement…pas par nous donc. Crise migratoire, oui, mais pour nous ou pour eux ? Le droit d’asile prévu par la Convention de Genève de 1951 ne semble plus d’actualité : les coopérations policières et militaires des états européens à leur frontière, la mise en place de Frontex (Agence européenne de gestion des frontières extérieures) et le discours politique sécuritaire général qui vise à stigmatiser les réfugiés, à banaliser leur cas et à leur rendre la tâche la plus compliquée qu’il soit pour obtenir le droit d’asile, ne font que démontrer la politique commune d’éloignement des étrangers arrivant en situation irrégulière. (3)

Réchauffement climatique

Savez-vous que le réchauffement climatique va entraîner un nombre incalculable de dégâts en tout genre : augmentation du niveau de la mer, ouragans et cyclones en masse, épisodes caniculaires et épisodes de froid polaires, multiplication des feux de forêts, flambée des prix alimentaires dus aux phénomènes météorologiques extrêmes, impact sanitaire, disparition des espèces animales, détérioration extrême de la grande barrière de corail, etc. Et vous pensez que tout ça n’aura aucun impact sur nos vies ? Pensez- vous que l’avancée technologique nous permettra de tout palier ? Et pensez-vous que l’on s’en sortira sans pertes écologiques et humaines désastreuses ? Que nos démocraties à bout de souffle tiendront le coup et géreront ce « collapse » ?  Que l’on continuera à vivre comme on le fait maintenant ? (4)

Je rigole.

Ce coronavirus n’est qu’une petite blague face à l’immensité de l’effondrement civilisationnel qui nous attend. On n’est pas dans un film post-apocalyptique de mauvais goût, on est dans une réalité logique et analytique. Pour preuve ? Simplement la lecture des rapports du GIEC – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. 

Ce n’est (encore) tout !

Et encore, ce ne sont que quelques exemples parmi les centaines qui existent et cohabitent dans cette humanité malfaisante : cancer, déploiement de la 5G (5), violences familiales et domestiques, criminalité organisée, extrémisme, menace nucléaire, perturbateurs endocriniens, bulle économique, extinction des espèces animales et végétales, amenuisement de l’eau potable, destruction massive des espaces naturelles, acidification des océans, pollution atmosphérique, déclin du pétrole, hyper-globalisation, inégalités effarantes, corruptions, délocalisation, ultralibéralisme, etc. etc. etc. Seulement, tous ces maux-là, tous ces problèmes, on y prête peu ou pas attention. C’est plus facile, ça permet de vivre tranquille, et puis surtout, ça ne se passe pas chez nous ou ça ne se vit / ne se voit pas directement, donc pourquoi s’inquiéter ? Notre confort, nos voyages, notre consommation passent bien avant le souci et la préoccupation de toutes ces vies, qui ceci-dit en passant, sont détruites par notre conduite.  

Système paradoxal, là où un virus nous renvoie à la tronche ce que les plus misérables, les moins bénéficiaires du système vivent tous les jours : la mort qui peut survenir à tout moment. Seulement, les plus pauvres eux, ils ne s’en soucient même plus. Parce que les plus pauvres, eux, ne pensent qu’à survivre malgré toutes les atrocités qu’ils vivent.

Récemment, je lisais d’ailleurs à ce propos le texte de Nesrina Slaoui (6), dans lequel elle expliquait que son père, entrepreneur ouvrier, ne pouvait pas télétravailler et qu’il continuait donc son travail. Pendant que certains se la coulent douce, moi y compris, d’autres continuent à abattre du travail, obligés par leurs conditions socio-économiques. Bah oui, le report des charges sociales, ce n’est pas ce qui va lui sauver la mise en tant que petit indépendant. Madame Slaoui concluait très justement « pour ces privilégiés, le confinement est une accalmie. L’occasion de profiter de leur grande maison en dehors des vacances d’été. L’occasion d’être en famille (…) Ils vous diront que c’est une quête spirituelle, le moment idéal de lire plein de livres, l’opportunité de se remettre au dessin, d’apprendre une nouvelle langue… Ils se sentent, eux, épargnés par la mort ». La boucle est bouclée donc, même si on ne veut pas les voir, les pauvres, les précaires, les misérables, sont eux touchés de pleins fouet par ce système capitaliste et son extrême instabilité, et ce n’est pas un virus qui les épargnera, que du contraire. Pendant que les grosses richesses continuent à s’en mettre plein les poches en détruisant toute forme de vie sur leur passage. 

Réveil, effondrement ?

Quand allons-nous nous réveiller, je vous le demande ? Parce que ce n’est pas avec le peu qu’on fait qu’on y arrivera. Et ce coronavirus n’est sûrement pas « un mauvais moment à passer », mais bien le début du pire. Il faut nous préparer à l’effondrement. En se préparant psychologiquement et matériellement à l’après-croissance, à la post-civilisation thermo-industrielle – s’il y en aura une. En apprenant la décroissance, en créant des espaces de résilience paysanne et socio-culturelle, en abandonnant nos privilèges consuméristes et en respectant notre premier habitat, la Terre. Mais pour l’instant, tout ce que je vois, tout ce que je ressens, c’est que ça fait bien longtemps qu’on nage dans la merde. Et qu’on n’est pas prêt de s’en sortir, virus ou pas virus. Inch’allah j’irai au paradis après cette vie. 

Et juste pour le plaisir, quelques paroles de Dominique Bourg (7) « On ne va pas sortir de la crise, c’est ce qu’il faut bien comprendre. On ne va pas revenir comme avant. (…) On rentre dans une dynamique de changement extrêmement profond et on y entre en fanfare. Il n’y aura pas d’après, il y aura un rappel permanent des difficultés, de la fragilité, du caractère non durable de notre société. Je ne vois pas du tout un retour à la normale. » 

(1) Sources : Nous sommes responsables de la plus grande famine de l’Histoire qui frappe actuellement l’Afrique Australe et des drames à venir,  29 janvier 2020, par la docteure Dorota Retelska de l’Université de Lausanne, Suisse – Source : En 2020, des millions de personnes seront confrontées à la faim, notamment en Afrique subsaharienne, 31 décembre 2019, sur le site des Nations Unies – Source : L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde – rapport 2019, 31 décembre 2019, sur le site des Nations Unies – Source : Pour la troisième année d’affilée, la faim progresse dans le monde, 15 juillet 2019, Mathilde Gérard, sur le site du journal Le Monde, Paris.

(2) Sources : Plus d’enfants meurent dans les pays en guerre que de combattants, 15 février 2019 ATS, sur le site du journal Le Temps, Lausanne – Source : Conflits armés et populations, sur le site d’Amnesty International France  – Source : Quelles sont les principales crises mondiales? La réponse en carte, 23 septembre 2016, Ximena Sampson sur le site de Radio Canada, Montréal.

(3) Sources : Où la guerre fait-elle rage dans le monde ?, 14 juillet 2018,  Ximena Sampson sur le site de Radio Canada, Montréal. Source : Conflits armés, sur le site d’Amnesty International France  – Source : Les réfugiés dans le monde, en chiffre, sur le site d’Amnesty International France  – Source : Le monde compte plus de 70 millions de déplacés, un record selon l’ONU, France 24, 19 juin 2019, sur le site de France 24, Paris.

(4) Source : 13 conséquences concrètes du réchauffement climatique, Emilie Jardin, 26 janvier 2020, sur le site de CNEWS, Paris.

(5) Le déploiement de la 5G par Proximus ces derniers jours réveille des questions auxquelles il n’y a pas encore de réponse. Le principe de prudence voudrait qu’on ne prend aucun risque et qu’on attend des études avant de déployer ce nouveau système. Hélas, ce principe n’est pas respecté.

(6) Nesrine Slaoui (Maroc, 1994), journaliste franco-marocaine à France Télévisions et à Bondy Blog

(7) Dominique Bourg (France, 1953), philosophe franco-suisse et candidat écologiste aux élections européennes de 2019 en France. 

Auteure : Céline, 24 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Quand, comment la vie reprendra-t-elle son cours normal ?

Quand, comment la vie reprendra-t-elle son cours normal ?

Hélène a été dans les premières à participer à nos ateliers à distance. Aujourd’hui, comme tout le monde ou presque, elle se demande quand enfin, se rouvriront les portes vers le monde et les autres.

Certaines personnes sont en confinement depuis déjà un petit moment, d’autres plus récemment. Je ne vis pas bien cette situation : ne plus du tout voir mes amies, ne plus pouvoir aller aux scoutes, ne pratiquement plus faire de sport, ne plus faire la fête et, même si c’est fou, ne plus aller à l’école, …

Mes journées sont décousues. Il est parfois difficile d’être productive et d’avoir une bonne concentration. J’ai l’impression qu’il n’y a plus de week-ends et que tous les jours se ressemblent. Personnellement, je n’ai pas peur de la maladie en tant que telle mais j’entends qu’il y a beaucoup de morts. En Belgique, on a quand même l’air de bien gérer la situation. Ce qui est positif c’est qu’on se rend compte qu’on a de petits plaisirs tout simples, tout bêtes ! Se réjouir pour une émission TV, pour l’arrivée de son magazine préféré dans sa boite aux lettres et des contacts qu’on garde quand même souvent avec les autres par téléphone ou les réseaux sociaux, mais … ce n’est pas du tout pareil.

 Ce qui est compliqué est de ne pas savoir quand la quarantaine sera terminée. Personne ne sait si l’été va se passer normalement, puisque certains disent que les cours vont continuer au mois de juillet. Et puis après ? Comment cela va t il se passer ? Est-ce que tout va rouvrir d’un coup ou est-ce que cela va se faire petit à petit ? Est-ce que ce virus laissera des traces dans les mémoires ? Est-ce que les gens vont changer quelque chose à leur mode de vie ?

 

Auteure : Hélène, Plainevaux, 14 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus. Jeudi 12 mars, mes parents me disent qu’il faut rester à la maison à cause de la pandémie. Je trouve cette décision largement exagérée mais saisis cette occasion – tombée du ciel – de ne pas devoir affronter l’environnement scolaire dans l’état où je suis. Journée étrange en vagues émotionnelles.

Je ne réalise pas encore le confinement qui tombe. Mais petit à petit, je me rends compte que je vais devoir rester cloîtrée bien longtemps à cause d’une pandémie mondiale. Ces deux événements n’auraient jamais dû survenir ensemble. Confinée, chez moi, où il est venu si souvent et a laissé des marques un peu partout. Comme de vagues échos de sa voix. On dit toujours qu’après une rupture il faut s’accrocher à quelque chose, voir ses amis, prendre l’air, aérer ses pensées etc etc. Et voilà que, pour moi, tout s’arrête. Une coïncidence que je trouve terrible. 

Je vais devenir folle.

J’ai peur du silence qui me laisse avec mes pensées, alors j’écoute de la musique. Trop, trop fort, pour combler le trou béant qu’il a laissé. C’est comme s’il avait tout arraché à l’intérieur de moi, et laissé des graffitis sur les murs. Et lorsque je suis dans mon lit, seule, je regarde, impuissante, mes pensées se noircir jusqu’à n’en plus savoir dormir. Même si mon imagination passe son temps à réécrire notre histoire, je sais bien que plus rien ne sera jamais comme… pendant ces quelques semaines ou nous étions si bien. Je regrette chaque parole que j’ai posée, comme si chacune avait fait partie du chemin vers notre fin. Et puis je me pose des milliards de questions. Peut-être qu’il n’a jamais voulu de moi, et a simplement saisi l’occasion. Peut-être qu’il a accepté mes avances, parce qu’il ne sait pas dire non. Peut-être bien qu’il ne m’a jamais aimée. Mais la pire des pensées est celle qui me dit « si… ça a été réel, mais ça ne l’est plus».

La Musique sauve

La journée, c’est la musique qui compose mon humeur. Je choisis avec soin ce qui me permettra d’avoir de l’énergie et évite tout ce qui est trop mélancolique. J’évite aussi ses groupes préférés et les musiques qu’il m’a fait découvrir. Lorsque je décide d’accepter le silence, mes pensées résonnent si fort que j’en ai mal à la tête. Mais, si mes larmes contiennent ces pensées, j’ose espérer qu’un jour, elles auront toutes coulé.

Le temps passe en famille

Au fur et à mesure, les jours finissent par se fondre les uns dans les autres. Les semaines se passent de plus en plus vite, et la tendance s’inverse. Je considère de plus en plus la pandémie dont j’avais été incapable de saisir la gravité. Et puis, le confinement ne me paraît pas si mal, finalement. Après bien des craintes de tensions dans ma famille, on se rend compte qu’au contraire, ça nous rapproche. On attrape tous le même sens de l’humour que nos parents, ce qui fait résonner la maison de rires en presque permanence.. La maison est aussi pleine des mélodies de nos instruments respectifs. On s’occupe, on travaille, on joue, on chante. C’est une chance inouïe de ne pas être baignée dans le silence de la solitude, et on en a bien conscience, car nous en saisissons chaque miette.

Oui mais

Cependant, cloîtrés chez nous, l’ennui qui fait ressortir si fort nos émotions est un luxe. Car les médecins, débordés, doivent eux les brider pour laisser place à l’action. C’est un étouffement total et planétaire à bien des égards. Les cloîtrés manquent d’air, les médecins aussi, les malades surtout. Paradoxalement, la planète semble recouvrer une certaine forme de santé : certaines eaux s’éclaircissent, certains cieux aussi. Avec le retour du printemps, c’est une explosion de couleurs qu’elle va nous offrir lorsque nous sortirons de cette sombre période et de nos maisons.

Un peu d’espoir

Pour le moment, nous ne nous sentons pas tous utiles à l’amélioration de la situation. Alors, nous profitons de ce moment de semblant de pause pour évoluer dans ce que nous sommes, dans ce que nous faisons. Et au retour à ce qui nous semble être la normalité, nous nous éveillerons rafraîchis, rechargés, prêts à offrir mieux, plus à la collectivité. Courage, ce sont de beaux horizons qui nous attendent.

Auteure : Nathalie, Gembloux, 20 ans

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À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ?

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Je suis confiné. Sans cesse, je me fais attaquer de toutes parts, harcelé de : « reste chez-toi !», « stay at home ! », mais qu’avez-vous mal compris ? Je n’ai plus de chez-moi. Certes, j’ai une maison, une chambre et même un lit plutôt confortable, mais tout cela n’est que matériel ! Mon véritable chez-moi, ce sont mes amis, mes compagnons, et pour ne pas mentir, mes ennemis aussi. Car oui, c’est cela qui nous forge, qui nous abrite. À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ? Toutes ces mesures isolationnistes m’ont renfermé sur moi-même, m’empêchant totalement de continuer à cultiver mes germes de relations. 

Ce virus, malgré sa minuscule taille, a eu un impact bien plus violent que ce que chacun pouvait imaginer. Il provoque des guerres pour une chose aussi futile qu’un rouleau de papier toilette. Il a provoqué une panique irraisonnée de certaines personnes manipulées par les médias de masse. Il a provoqué des déchirements amicaux ou amoureux qui ne tenaient qu’à un fil qui a rompu sous le poids de l’éloignement. Il a aussi empêché des rencontres qui pouvaient marquer l’histoire d’une vie. Alors non, je ne l’aime pas ce virus. Il est dangereux et létal et sa fourberie n’a pas de semblable. 

D’un point de vue purement neutre, le Covid-19 met la société actuelle en danger. Tous les magasins fermés, pénuries de certains produits, arrêt absolu des activités non-essentielles, comment cela n’engendrerait-il pas une crise semblable à 1929 (1) ? Attendez… Je me méprends, elle a commencé. J’ai peur… J’ai peur pour toutes ces personnes immunodépressives qui attendent, la sueur au front, le jour où elles seront déclarés positives. J’ai peur pour toutes ces personnes sans abri qui n’ont plus accès à leur infinitésimale source de revenu. J’ai peur pour moi, qui attend impatiemment que des mesures soient mises en place pour me permettre d’acquérir la matière dont j’aurai besoin en juin. Effectivement, je dois présenter un rude examen d’entrée qui déterminera ma vie future. Malheureusement, je suis tombé sur la mauvaise année, celle où tout s’arrête, même mes chances pour l’avenir.

Que dois-je faire pendant ce confinement ? Sortir ? Ah non… M’amuser ? Non plus… Travailler ? Je ne sais pas… Vivre ? Cela je sais le faire, mais à moitié… Vous devez vous dire, en lisant ce texte, que je suis complètement déprimé face à la situation actuelle. Je ne me voilerai pas la face : un petit peu. Il me semble que l’humain perd totalement la raison, se noyant dans les réseaux sociaux mensongers ou dans des plaintes dignes d’une condamnation à mort. Cependant, il y a quand même certaines choses qui soutiennent mon sourire. Je vois de plus en plus de médecins, ou même des bénévoles se donner, corps et âme, pour soigner les malades, s’occuper des patients autres que les infectés, organiser des dons de nourriture pour le personnel soignant, et même, à plus petite échelle, je vois des gens remercier avec amour et fraternité toutes ces personnes dévouées au bien-être d’autrui… 

(*) À partir du 23 octobre 1929, à Wall Street, l’endroit ou se trouve la bourse de New York, de très nombreux échanges de valeurs ont créés une grave chute des valeurs. Les actions, autrement dit les parts de propriétés d’une entreprise, qui jusque valaient quelque chose ne valaient plus rien. Le gouvernement américain n’est pas intervenu, l’économie c’est l’affaire des banques et des banquiers. Le problème avec cette crise, c’est qu’elle laissera les banques sur la paille. La crise qui n’était que boursière devient alors financière, autrement dit, l’argent perd lui aussi de sa valeur. Quand il fallait, disons 1 dollar pour acheter un steak, il en faut maintenant 10. C’est le début de la Grande Dépression. Par le jeu des vases communicants, elle entraînera une grande misère dans la plupart des pays du monde et, pour certains historiens, elle facilitera grandement l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Robin, liège, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Au début, je ne prenais pas cette histoire trop au sérieux

Au début, je ne prenais pas cette histoire trop au sérieux

Mon confinement se passe plutôt bien… Au début, un peu comme tous les jeunes, je ne prenais pas trop au sérieux cette histoire de corona, je pensais que ce n’était qu’une grippe saisonnière peut-être juste plus contagieuse mais pas forcément plus dangereuse.

Je trouvais que mes parents stressaient pour rien et j’attendais que l’on me dise que les écoles allaient fermer … Mais plus les jours passaient, plus je me rendais compte de l’impact de ce virus, l’augmentation des morts , les hôpitaux qui pouvaient être saturés, qui devraient faire des choix : sauver qui ? … Le déclic,  c’est au supermarché avec ma maman. Je suis à peine arrivée que l’on a vu une grande file en dehors du magasin. Nous n’étions que 30 personnes mais nous nous tenions à plus de 2 mètres de distance, ca faisait très long… Et c’était deux jours avant le discours de la première ministre.

Devant moi, une dame portait masque et gants. Elle n’avait pas compris le but de ces protections : elle touchait son visage avec ses gants et enlevait son masque pour parler. On croisait des gens avec des chariots remplis, à croire qu’ils allaient hiberner. On se sentait seules dans le magasin, quelques rayons étaient complètement vides. Auparvant, je n’ai jamais, jamais vu ça. Le fameux papier de toilette en plein milieu du magasin, j’imagine que c’était pour montrer qu’il y en avait encore … Aux caisses, personne, juste la caissière avec un masque, des gants et du gel anti bactérie …

Il y a aussi les réseaux sociaux , des rumeurs ou des images choquantes de personnes à l’hôpital qui nous font réfléchir sur nos actes : sortir alors que l’on peut pas, comment – tout simplement – se protèger plus encore…

Depuis le début du confinement, je m’occupe comme je peux. Je regarde la télé surtout des séries Elite , Big Bang Theory , Casa del Papel, Riverdale,… Je joue à des jeux de société comme Catan qui est super, se joue à 3 ou 4 joueurs et dure 1 heure minimum … En quelque mots, dans ce jeu, il faut construire des colonies avec des ressources qu’on gagne … Sinon on joue à Cluedo. Je travaille pour l’école, j’appelle mes amies. Tout cela fait passer le temps dans ce moment de confinement. 

Mais bon… Ca devient compliqué de s’occuper, l’école à la maison, ce n’est pas toujours facile. Mon frère m’embête et me court après, fait du bruit alors que tu dois étudier. Nos parents qu’on entend travailler, ou passer l’aspirateur. Après il faut rester positif !

Positif aussi : on redécouvre nos familles aussi, même si des fois j’ai une fameuse envie de tuer mon frère… (un peu moins positif ?) Quand je sors prendre l’air, j’ai l’impression que tout le monde dit bonjour. Il y a une autre ambiance dans les rues, des gens se méfient et se mettent à 50 mètres de nous, certains mettent leur masque dès que l’on se croise, puis il y a des gens qui nous sourient et qui nous disent bonjours et ça, ça fait du bien … Attention, la police n’est pas très loin et nous surveille. Ca fait bizarre… Je pense que tout le monde va avoir du mal les semaines à venir, du coup, on doit se soutenir et je pense aux personnes plus âgées qui sont seules. Ou même si elles ne le sont pas ça fait du bien d’avoir des nouvelles de sa famille. Malheureusement, maintenant on n’a plus nos fameuses excuses : « je n’ai pas le temps de travailler », « j’ai oublié mon travail à la maison », plus d’excuse non plus pour ne pas ranger nos chambres, faire la vaisselle …!. Je pense que tout le monde attend avec impatience que le confinement soit fini pour tous se revoir, reprendre notre vie d’étudiant.

En attendant, il faut prendre soin de nos proches, continuer à travailler ce qui n’est pas la partie la plus chouette, mais bon ça nous occupe. J’ai hâte de pouvoir retrouver mes ami(e)s en espérant que l’on se reconnaisse avec nos 20 kilos en plus à force de manger et nos coiffures de hippies … 

Auteure : Sarah, 14 ans, Braine l’Alleud.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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