Voyageur malgré lui

Voyageur malgré lui

À l’âge de six ans, Ivan et sa famille quittent la Bulgarie pour la Belgique. Après quelques mois, quand enfin il commence à se sentir bien dans son nouveau pays, Ivan et sa famille retournent en Bulgarie. Pour de bon ? Non, pas encore, quelques temps plus tard, tout le monde reviendra en Belgique. C’est de ses voyages et de ses amis qu’Ivan nous parle.  

Quitter Boril et Violette

Je m’appelle Ivan, j’ai 6 ans et mes parents viennent de m’annoncer que l’on va quitter la Bulgarie pour aller vivre dans un pays dont je n’ai jamais entendu le nom. Je ne me souviens pas beaucoup de ce temps-là. Je viens de terminer la pré-primaire, une sorte de quatrième maternelle, et je ne veux pas quitter mes amis. Boril mon meilleur ami, Violette que je connais depuis ma naissance, Stefan avec qui je suis si souvent et, bien sûr, mes grands-parents. 

Il pleut

Bien évidemment, je n’ai pas le choix mais je ne comprends pas. Pourquoi quitter notre pays alors qu’on y a une belle maison avec un grand jardin et une magnifique vue sur Vitosha, la montagne à côté de la ville ? Pourquoi quitter nos amis, notre famille, notre chien ? Je n’arrête pas de me poser ces questions pendant le vol, mon premier vol. À cause du changement de pression, j’ai mal aux oreilles et ça n’améliore pas mon humeur. Je sors de l’avion et il pleut des cordes. Moi je suis en t-shirt, je ne m’y attendais pas ! En Bulgarie, il pleut rarement et pas aussi fort. Après avoir enfin trouvé l’arrêt de bus, mes parents nous emmènent dans notre nouvel appartement. Il me parait si petit comparé à notre ancienne maison.

La nouvelle école

L’année scolaire commence bientôt et je dois m’y préparer. Mes parents décident de m’inscrire à un cours intensif pour apprendre les bases du français, me faire de potentiels amis. Le problème, c’est que mes parents non plus ne parlent pas français. Ils se sont trompés de cours. C’est un cours de gymnastique où on ne fait que dire oui et non et je n’ose pas le dire à mes parents, pour ne pas les inquiéter. Ma mère s’énerve quand je rentre chez moi sans avoir appris un simple mot. La première primaire commence et les seuls mots que je connais sont oui et non, et sans vraiment comprendre ce qu’ils veulent dire. 

Madame Julie

Je suis né en 2003 donc je suis plus âgé que tout le monde dans ma classe, puisqu’ici il n’y a pas de pré-primaire. Ma titulaire s’appelle madame Julie, c’est elle qui me trouve et qui me montre où est le rang. En classe, elle me dit de m’asseoir à côté de William, je ne la comprends pas par les mots mais par les gestes. Il va pourtant falloir que je maîtrise cette compétence pour m’en sortir pendant cette première année. William est gentil, il me montre comment faire les exercices. Dans la cour je ne sais pas avec qui parler, je reste donc avec William mais je remarque vite que je le gène un peu. Je m’isole et voilà que des enfants viennent à moi et commencent à me poser des questions. Ils me demandent de répondre avec oui ou non mais je ne les comprends pas. Ils rigolent à chaque fois que je réponds et je comprends qu’ils ne rigolent pas avec moi mais de moi. Enfin la journée se termine et je retrouve ma mère. À côté de nous,  je reconnais deux des garçons qui se sont moqués de moi. Ma mère discute avec leurs parents et les deux garçons s’excusent. 

Des amis !

Je me suis habitué au bout d’un certain temps et en une année j’ai appris à m’exprimer assez bien en français. J’ai deux amis, Raphaël et Kervens, les deux garçons qui se sont moqués de moi le premier jour. Kervens est trop occupé à jouer au foot et je ne parle pas aussi souvent avec lui mais je passe tout mon temps avec Raphaël, c’est un peu mon Boril en Belgique. Je commence à m’intégrer peu à peu. Certes à mon arrivée, je suis passé d’ouvert et extraverti à timide et introverti mais ce n’est pas grave.  Je n’ai pas besoin des autres tant que Raphaël est là. Je passe ma première primaire avec quelque lacunes en français mais le reste est digne d’un « intello ».

Retour en Bulgarie

C’est les vacances d’été, je viens de terminer ma deuxième primaire et voilà que mes parents me disent qu’on retourne en Bulgarie. Je me revois, moi à 6 ans quitter mon pays en larmes, et je ressens les mêmes émotions. Encore une fois je suis dévasté et j’ai l’impression de passer par les cinq étapes du deuil, mais l’étape de l’acceptation n’arrive jamais. Je dois repartir de zéro. Je suis démotivé.  Je passe de bon élève à cancre. Je ne veux pas de nouveaux amis, je ne veux pas encore un autre Boril. Au moins, le tout premier Boril est là, on se voit très rarement car il n’est pas dans la même école que moi et notre maison est en dehors de la ville et ses parents n’ont pas de voiture. Mais au moins je sais que je ne suis pas seul, je sais qu’il y a quelqu’un qui est là. Je ne me sens pas spécialement bien mais pas mal non plus. Je suis seul mais je m’y suis habitué. Je gêne les gens par ma présence donc je m’isole. Peu à peu je recommence à me sentir bien, je parle parfois avec mes camarades de classe, j’ose parfois jouer au foot avec les garçons même si je suis mauvais.

Terminus

Pendant les vacances de Noël mon père reçoit une nouvelle offre de travail en Belgique. Je suis content et triste à la fois. C’est la dernière année de Raphaël avec moi avant qu’il ne change d’école. Je me retrouve tout seul de nouveau. Heureusement je me trouve un autre ami. Il s’appelle Ilias, il est dans ma classe depuis la première. Je suis content. Les années passent et je ne perds aucun ami, j’ai de bons points, je continue toujours d’être convaincu que je gêne les gens par ma présence, que je suis un peu en trop, je continue d’avoir peur du jugement d’autrui mais heureusement je ne suis pas seul.

Je suis actuellement en secondaire et je n’ai toujours pas beaucoup d’amis mais je sais que les personnes qui me sont proches ne sont pas dérangées par moi. Je n’ai pas besoin d’une dizaine d’amis pour être heureux, moi ce qu’il me faut c’est un petit cercle d’amis proches, un petit cercle de « Borils ».

Auteur : Ivan, 16 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Bryan contre le harcèlement

Bryan contre le harcèlement

On parle toujours trop souvent du harcèlement… Dans les témoignages qu’on lit parfois se pose parfois la question de “Pourquoi est-ce que personne n’a réagi ? Pourquoi est-ce que tout le monde a laissé faire ?” Bryan, est celui qui, justement, a décidé de faire quelque chose.   

Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’une amie qui a été victime d’harcèlement scolaire. Elle s’appelle Lili et est d’origine chinoise. Nous étions dans la même classe en 2ème secondaire. Le jour de la rentrée scolaire, il y avait cette jeune fille de 15 ans qui était très timide. Mais on est tous un peu timide la première fois dans un groupe de jeunes. Par exemple, moi, j’ai l’habitude de garder ma capuche. Quand je commence à avoir l’habitude de les fréquenter, alors je me lâche. Cette année-là, je me suis fait des amis, on était un petit groupe, on faisait des petites conneries en cours, on embêtait les autres de la classe ou même nos professeurs. 

Bête jeu…

Un jour, on s’est amusé à jeter des bouts de gomme sur les filles. Un de mes potes a touché Lili à l’arrière de la tête. Elle s’est retournée toute énervée et lui renvoya le projectile. Mon pote lui a alors fait une grimace en étirant ses yeux. La prof, qui était remplaçante, a surpris le geste mal placé. Il a été sanctionné. C’est à partir de là que le harcèlement, quotidien, a commencé. Tous les jours, Lili se faisait insulter. Il disait qu’elle mangeait du chien et du chat. Quand on devait faire des groupes pour un travail en classe, Lili se retrouvait toujours toute seule, sans ami. J’avais déjà remarqué qu’elle ratait certains cours comme éducation physique ou encore les présentations devant la classe ainsi que toutes les activités liées à un travail de groupe. 

Je pars à sa rencontre

Le jour de mon anniversaire, j’ai invité toute la classe. Tout le monde était là sauf Lili. Je lui avais envoyé un message pour savoir si elle comptait venir mais pas de réponse. Un jour, je suis arrivé en retard au cours, la prof avait donné comme consigne de faire des groupes de deux mais personne ne s’est mis d’accord. Alors la prof a décidé de choisir elle-même les groupes. Je me suis retrouvé avec Lili. J’ai pris son Facebook pour pouvoir s’arranger pour travailler un jour ensemble. Je lui ai proposé de venir travailler un jour chez moi. Elle est venue mais je sentais qu’elle était gênée.

Tous les jeudis, on avait cours de sport mais elle n’y allait jamais. Le prof de sports m’a appelé dans son bureau pour récupérer la farde des présences. Il était étonné que Lili ne vienne plus au cours. D’habitude, elle était présente. Je lui ai demandé pourquoi elle n’allait plus en cours, elle m’a répondu qu’elle n’aimait pas le sport. Mais je voyais que certains de mes potes la mettait à bout. Elle était déjà sortie en pleurant de la classe. J’avais même dit à un de mes potes qu’un jour, elle pourrait faire la pire bêtise de sa vie et que ça serait de leur faute. Il m’a répondu: “Non mais jamais de la vie, elle va faire ça!” 

Elle est revenue travailler chez moi sur notre présentation. Elle n’était plus timide comme la première fois. À un moment donné, je lui ai demandé ce qu’il se passait avec le reste de la classe. Elle m’a ‘expliqué qu’on se moquait d’elle, que certains jeunes de la classe ont créé des faux comptes Facebook pour venir l’insulter, lui envoyer des vidéos de personnes qui mangent des animaux domestiques comme du chien, des souris, du chat … Je lui ai demandé si je pouvais voir les conversations. Il y avait énormément d’insultes sur sa famille, son physique. Elle recevait aussi des vidéos à caractère pornographique. Certains la suivaient parfois après les cours, lui ont déjà donné plusieurs coups, lui ont craché dessus … Elle m’a dit qu’elle n’en pouvait plus. Elle n’avait jamais rien dit à personne même à la prof. Elle avait vraiment peur de ces jeunes. 

Je ne savais pas vraiment comment faire pour qu’ils arrêtent. Je lui ai proposé de rentrer avec moi en voiture. Elle a demandé à ses parents qui ont directement accepté. Je lui ai également proposé de supprimer son Facebook et de créer un nouveau compte pour qu’on ne puisse plus lui envoyer de message. 

C’est assez 

Un jour, on était en classe. Je voyais qu’ils embêtaient Lili. J’étais déjà un peu énervé. J’ai crié un « C’est bon ! Laisse la tranquille ! ». La prof m’a dit de sortir mais j’ai ajouté : “ Tous les jours, ils ne la laissent pas tranquille. Il faut faire quelque chose sinon ça peut aller loin cette histoire.” La prof m’a dit de sortir et de revenir à la fin du cours. 

J’ai alors tout expliqué à la prof, elle a décidé de convoquer Lili. J’ai prévenu Lili que la prof voulait la voir. Je lui ai dit qu’il fallait qu’elle explique et qu’elle montre tout. Elle ne voulait pas y aller, elle avait vraiment peur. Je l’ai forcée un peu. Elle a fini par aller chez le directeur qui a contacté les parents de Lili. Les jeunes ont été renvoyés définitivement de l’école. Les parents ont également porté plainte contre eux.

Auteur : Bryan, 18 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Quitter la bulle

Quitter la bulle

Camille a 15 ans et, pendant des années et des années, elle a eu beaucoup de mal à faire le premier pas vers les autres. Est-ce que tout cela lui a permis de trouver sa bande, son clan, ses ami·es… ? Découvrons-le tout de suite !

Je suis en 4e secondaire et je suis timide, très timide. Si j’écris ce texte, c’est pour partager mon expérience. Mon idée c’est que si quelqu’un se retrouve dans la même situation, il puisse se dire qu’il n’est pas le seul et qu’il peut, peut-être, s’éclairer de ce que j’ai vécu.

Mauvais départ 

J’ai toujours eu des difficultés à me faire des amis. J’ai commencé la maternelle après mes camarades. Etant trop mal à l’aise pour faire le premier pas, je n’ai pas pu m’intégrer dans leur groupe. Je restais toujours dans mon coin. Pendant les récréations, soit je déambulais dans la cour, soit je restais assise sur le côté avec un livre. Des années plus tard, en 5e primaire, je ne sais pas exactement pour quelles raisons, j’ai eu, enfin, un déclic et je me suis fait ma première amie. J’étais en permanence avec elle. Grâce à elle, je n’étais plus seule.

On déménage 

L’année suivante, en 6e primaire, ça a été le drame : mes parents voulaient me changer d’école. J’ai espéré ne pas être prise, j’ai espéré que ce ne soit pas possible : je ne voulais pas quitter l’école où se trouvait ma première amie. Pas de chance, j’ai été prise. Au début, c’était vraiment l’horreur. Ma timidité était poussée à son plus haut niveau, je ne regardais même plus mes camarades dans les yeux. Le stress de prendre la parole en public me faisait rougir, je ressentais des frissons dans la nuque, ma voix tremblait et parfois il m’arrivait même d’entendre un bourdonnement. Petit à petit, j’ai pris confiance, je me suis ouverte aux autres et j’ai commencé à me faire des amis, avant de finalement trouver, en 3e secondaire, ma bande, là ou je me sens bien. 

Oser

En repensant à mon changement d’école, je me dis que mes parents ont eu raison de ne pas donner suite à mes réticences. Ils m’ont permis de prendre un nouveau départ, de recommencer à zéro dans une école où personne ne me connaissait. Aujourd’hui, je suis bien dans mon école. Je dois encore combattre ma timidité et j’ai un de peu mal à me détacher de mon groupe d’amies, à quitter ma “zone de confort”, mais ça va beaucoup mieux. Si je devais donner un conseil, je dirais qu’il faut oser faire le premier pas. Il faut s’ouvrir aux autres et aller vers eux, car ce ne sera pas toujours elles ou eux qui le feront. Et c’est dur, c’est difficile, je le sais pertinemment bien, mais il faut absolument combattre la timidité excessive. J’étais d’une timidité maladive et ça me bloquait complètement dans mon envie d’aller vers les autres. Ces autres ne facilitent pas toujours la tâche, mais il faudra essayer de trouver sa place parmi les autres et plus tard, en société.

Auteure : Camille, 15 ans, Waterloo

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R