J’ai treize ans et je suis féministe

J’ai treize ans et je suis féministe

Alors qu’elle avait 9 ans, lors d’une balade doublée d’une discussion avec sa mère, Aya a découvert que le salaire de sa maman était inférieur à celui de son papa. Sa maman était-elle moins compétente ? Travaillait-elle moins bien que son mari ? Pas du tout… La différence de salaire entre son père et sa mère s’expliquait uniquement par le fait que les femmes gagnent – souvent – moins que les hommes (1). Elle nous explique sa réflexion.

La promenade de la révélation

J’ai 13 ans et je suis féministe. Avant, je ne savais même pas ce que ce mot voulait dire. Je me rappelle, comme si c’était hier, du jour où j’ai appris ce mot et sa signification. C’était le 17 avril 2017, j’avais 9 ans. Je me promenais tranquillement avec ma mère dans une immense forêt. Nous discutions école, études, ami·e·s… Ma mère et moi avons une relation assez fusionnelle, on peut parler de tout. Mais cette fois, j’ai vu que son regard était différent. Elle était triste, désespérée, énervée. Je lui ai demandé ce qu’elle avait, elle m’a répondu que c’était un problème au travail. Elle avait reçu son salaire et elle se rendait compte qu’il était inférieur à celui de mon père. Ça ne lui plaisait pas : elle avait travaillé plus que lui et gagnait moins. En réalité, toutes ses collègues femmes vivaient la même situation. Sur le chemin du retour, je me posais énormément de questions : pourquoi les hommes gagneraient-ils plus que les femmes ? Ça a changé quelque chose au fond de moi, ça m’a réveillée. J’ai commencé à parler de féminisme avec ma maman, elle m’a expliqué ce que c’était : l’égalité entre les hommes et les femmes, tout simplement. Une fois à la maison, je m’affale sur mon lit et regarde mon téléphone. Je vais sur Instagram et BAM, la plateforme ne me propose que des vidéos sur le féminisme… (mon téléphone a surement écouté nos discussions). À force de regarder des vidéos, je suis de plus en plus convaincue et je me pose de plus en plus de questions ! Bref, pourquoi les hommes seraient-ils supérieurs aux femmes ?

La manif

Plus tard, ma maman est allée à une manifestation féministe et j’y suis allée avec elle. Ce qui m’a fait sourire, durant cette manifestation, c’est qu’il y avait aussi des hommes. Je me suis rendu compte que certains d’entre eux étaient d’accord avec nous, que nous n’étions pas seules ! Il y avait des pancartes avec des slogans, des dessins. Exemple : un monsieur accompagné d’un sigle représentant une grosse somme d’argent, entouré de femmes enceintes. Je ne comprends pas encore tout, certaines choses me dépassent encore mais j’essaie d’en savoir plus.

La caricature

Un jour, à l’école, le prof de gym nous a dit : « Les filles, allez jouer dans la cour ! Les garçons, venez avec moi ! J’ai besoin de personnes fortes pour pousser du matériel lourd ». Pour le prof c’était clair : nous, les filles, nous étions des faibles. On s’est concertées et on a décidé de lui montrer qu’on était autant capables que les garçons, on a donc retroussé nos manches. J’aimerais continuer à faire des manifestations, être militante… On accouche, on a nos règles et on subit des douleurs tous les mois… et eux finalement ?

Inventer demain

Ce que je veux depuis mes 9 ans, c’est devenir carrément… avocate ! J’aimerais que les hommes et les femmes soient payé·e·s de la même manière, se partagent les tâches ménagères de la même manière, qu’on arrête les préjugés sur les femmes, sur le fait qu’on soit moins fortes. On dit que demain sera un monde meilleur mais je n’en suis pas sure… Il y a beaucoup de problèmes et j’aimerais agir. Ma maman a toujours été mon idole, quelqu’un que je voudrais être. Elle se bat toujours pour nous, elle nous soutient toujours. C’est une femme forte et le fait qu’on se rapproche me donne l’impression que je deviens comme elle.
En tant que jeune, j’ai manifesté contre le réchauffement climatique, contre la pollution. En fait, j’aime apprendre, j’aime comprendre, me remettre en question et avancer. Je ne suis pas encore totalement au point, par exemple je fais le ménage avec ma maman pendant que mon père est au travail. Le monde n’est pas encore parfait. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis en chemin et qu’un jour, je deviendrai cette femme forte, féministe jusqu’au bout des ongles, et ce sera mon mari, ou mon père, qui passera la serpillère.

(1) En Belgique, pour un travail identique, un homme gagnera, en moyenne, 6,1% en plus qu’une femme.

Auteure : Aya, Ganshoren, 13 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Maman a perdu la mémoire

Maman a perdu la mémoire

Il y a presque cinq ans, la maman d’Émilie a eu un accident et a frôlé la mort. Si son corps s’est remis, elle a complètement perdu la mémoire, ne se souvient plus jamais de rien et oublie tout au fur et à mesure. Émilie nous explique comment elle continue à vivre avec une maman qui n’est plus celle qu’elle connaissait.

22 aout 2015

Simple date qui représente tellement de choses. Simple date qui a tout changé au sein de ma vie, au sein de ma famille. C’était un soir d’été, maman était en train de préparer le souper, mon père était sur son ordinateur. Moi, j’aidais maman à mettre la table. En revenant dans la cuisine, je l’entends me dire : « Emilie, je vais tomber », je lui ris au nez en lui disant d’arrêter de faire des blagues. Cependant, elle ne rigolait pas. Elle est tombée. La panique s’est installée à la maison, j’ai crié après mon papa afin qu’il vienne m’aider. Papa l’appelait mais elle ne répondait pas. C’est alors que sont arrivé·e·s ma petite sœur, 11 ans et mon petit frère, 5 ans. Voyant maman allongée sur le sol, ils ont pleuré et paniqué. Papa, lui, était en train de faire un massage cardiaque à maman et moi, j’ai pris le téléphone pour appeler les secours. Une fois appelés, je les ai attendus sur le palier avec mon frère et ma sœur. Les secours sont arrivés une dizaine de minutes après l’appel et dans le même temps, mon grand-père est arrivé pour nous prendre chez lui. Je ne me souviens plus de qui l’a prévenu mais il l’a été. Les secours ont emmené maman. Mon frère, ma sœur et moi sommes allés chez papy. Ce soir-là, nous avons beaucoup pleuré. Nous avions peur pour maman.

Retour à la maison

Maintenant elle va mieux. Le seul problème est qu’elle a perdu sa mémoire. Les relations sont plus tendues qu’avant. Je sais que la plupart des gens pensent que je devrais être contente qu’elle soit toujours là et quelque part, je le suis. Seulement, vivre quatre ans, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 avec une personne qui perd la mémoire toutes les 5 secondes est très épuisant. De mon point de vue, cet accident n’a eu aucune conséquence positive sur la personne que je suis aujourd’hui. En effet, je n’ai plus la patience de supporter ce genre de choses. Par exemple, sur une journée elle va nous demander une dizaine de fois, si pas plus, quel jour on est. Même avec mes amis, je n’ai plus la patience de me « disputer » ou de me « défendre » pour quoi que ce soit.

Tout réussir

De plus, je suis devenue une personne exigeante avec les personnes qui m’entourent et avec moi-même. Par exemple, si les gens ne correspondent pas à ce que j’attends d’eux, alors je ne chercherai pas plus loin et ne les considèrerai plus. En ce qui concerne mon exigence avec moi-même, je ne me permets plus de rater quoi que ce soit, une année, un sport, des études… Je ne peux pas décevoir mon entourage. Et j’ai l’impression d’être un objet de vantardise pour ma famille. « Waw je vais pouvoir dire à tous mes collègues que ma nièce fait l’université », voilà le genre de réflexion que j’entends assez souvent.

Furieuse

Cet accident a aussi fait de moi quelqu’une de très colérique. Pas tellement avec les gens mais plus avec ma maman. Les gens, pour autant que je les apprécie, me permettent d’oublier l’environnement familial. Selon moi, la colère va de pair avec la perte de patience que je ressens. Le moindre truc que ma maman va faire m’énervera.

Vie envolée

En ce qui concerne mon adolescence, j’ai l’impression d’avoir sacrifié beaucoup de choses pour mon papa. Il est la seule figure responsable que j’ai. Ma mère, elle, est réduite au stade d’adolescente. Quand je parle de sacrifices, ce sont les responsabilités qu’on m’a données, les mots qui m’ont été dits. Mon frère et ma sœur, étant les plus petit·e·s, étaient encore protégé·e·s et gâté·e·s de tous côtés, surtout par mon grand-père. Mais moi, j’étais la plus grande et je n’avais pas le droit de me plaindre. Il fallait que j’assume les tâches qu’à 13 ans nous ne devons pas assumer, le seul prétexte étant que j’étais la plus grande. Par exemple, selon eux, je devais faire le ménage, à manger, les lessives. Je n’ai donc jamais eu ma mère pour « m’apprendre » ces tâches, j’ai appris sur le tas. Avec le recul, je dirais que, à ce sujet, il est normal de donner un coup de main mais je n’étais pas la personne responsable qui devait établir les corvées ménagères. Selon mon grand-père, je suis responsable de ce qui est arrivé. Hors de question de dire de pareilles choses aux plus petit·e·s donc autant me le dire à moi.

Demain angoisse

Si maintenant je dois imaginer mon futur, j’ai peur. Peur car les médecins ne sont pas encore en mesure de dire si oui ou non la maladie est génétique. En effet, il s’agit d’une maladie rare et nous sommes censés avoir les résultats dans quelques mois. Donc j’ai peur d’avoir, moi aussi, cette maladie. Si tel est le cas, je pense que je demanderai à ce qu’on ne tente pas de me sauver si, un jour, je fais un arrêt cardiaque. Je ne veux pas infliger ça aux gens autour de moi et je ne voudrai pas vivre en étant « handicapée ». D’un autre côté, je sais que si je suis à risque, je ferai tout pour profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard. Avec le temps, j’espère aussi être une meilleure personne, être plus compréhensive avec les gens qui m’entourent. J’espère encore qu’un jour, j’arriverai à être plus indulgente avec ma mère. Si ce n’est pas facile pour moi, ça ne l’est évidemment pas pour elle. Pour terminer, je dirais que j’ai hâte de partir de chez moi, de partir loin. Peut-être que cela me permettra de reposer mon esprit mais aussi de prendre plus de recul par rapport à la situation.

Auteure : Emilie, 18 ans, Liège

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Mon père est mort, il s’est suicidé

Mon père est mort, il s’est suicidé

Ce n’est pas tout de suite que Romane a appris que son père s’était suicidé. D’abord on lui a dit que son coeur avait lâché. Après, elle a vu l’arme. Aujourd’hui, elle essaye de vivre avec ce passé et, malgré tout, de continuer à sourire.

Son coeur a lâché

Dimanche, je suis chez ma mère. Hier soir a été compliqué, grosse dispute avec mon copain. Là, je suis au téléphone avec lui depuis une bonne heure. Ma mère crie du rez-de-chaussée. Je me pose des milliards de questions. Je descends. Elle me dit : “Le coeur de papa a lâché”. Je hurle de toutes mes forces. Toujours au téléphone, mon copain ne comprend pas ce qui se passe. Je lui explique, il me rassure : “Ne t’inquiète pas, ça va aller”. Pourtant, non, rien n’allait. Je venais de perdre l’homme de ma vie. Une fois arrivée sur les lieux, j’aperçois les ambulances. J’entends ma mère demander aux policiers : “Il est mort dans son sommeil ?”. Un des policiers la regarde d’un air perdu. Ma mère comprend très vite que son coeur n’a pas lâché mais qu’il s’est suicidé. Ma mère ne m’a pas expliqué tout de suite. C’était trop difficile. Une fois arrivée à la maison de mon papa, je vois ma soeur et des ami·e·s s’effondrer, ma tante sous le choc et mon copain en larmes. Je m’empresse de les prendre dans mes bras. J’aperçois une arme et je comprends qu’il s’est tué. Ma première réaction était de vouloir le voir mais je n’en suis pas capable.

Rester debout

Aujourd’hui, je me reconstruis, j’avance, pleine de tristesse mais j’avance. Je réfléchis beaucoup, j’aide beaucoup ma mère et ma soeur. On est très liées même si chacune vit ça différemment. Ça rend la chose compliquée. Ma soeur a besoin de voir ses ami·e·s, ma mère a besoin de pleurer, moi je n’arrive pas à sortir de mes émotions donc je vais chez une psy, ça m’aide beaucoup. Je sais que papa est tous les jours avec moi, c’est ce qui fait ma force. Je sais qu’il veut que je sois heureuse, que je continue à me battre pour ce en quoi je crois. Je vis pour rendre les autres heureux. Si j’avais un conseil à donner à des personnes qui vivent un décès : il ne faut pas tout lâcher, il faut trouver ce qui vous fait sourire. Ma psy me fait voir la situation différemment. Elle me fait sourire. Il existe plein d’activités différentes qui peuvent vous aider ou vous changer les idées mais il est également important de parler de ce qu’on ressent. C’est très difficile, c’est certain, mais mon père a fait son choix et je ne peux rien y changer. Il faut s’entraider et ne pas abandonner.

Auteure : Romane, 16 ans, Vaux

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Ma mère est bipolaire

Ma mère est bipolaire

Il y a huit ans, Élisa, alors âgée de huit ans, comprend que les humeurs, les attitudes, les réactions de sa maman ne sont pas celles de tout le monde. Elle se rend compte aussi qu’il lui faudra vivre avec cette réalité très difficile.

La première crise

J’avais huit ans quand ma mère a fait ce que j’appellerai sa première crise. Suite à cela, elle doit être hospitalisée dans un hôpital psychiatrique (1) et je le vis très mal. Lorsque je lui rends visite, je la trouve au milieu de personnes qui, je trouve, sont retardées … Je n’arrive pas à associer l’état de ces gens à celui de ma mère.

Seule avec maman

Un an plus tard, gros changement : mon père part travailler un an en France. Je me trouve donc toute seule avec ma mère. À partir de ce moment, malgré mon très jeune âge, face à elle, l’adulte c’est moi… Comme rien n’est simple et que tout peut toujours être plus compliqué encore, ma mère commence à prendre ses médicaments avec de l’alcool (2) et elle devient alcoolique. Quand je dis à ma mère qu’elle doit arrêter de boire, je me fais presque punir. Elle me dit : « Ce n’est pas ton rôle, tu n’es pas l’adulte. Tu es l’enfant ». C’est tout le temps le même refrain énervant. Elle ne me comprend pas.

Ma mère est une enfant

Avec le temps, je me renferme de plus en plus, je me rends compte que je n’ai aucun souvenir de ma mère avant sa première crise. Pour moi, cette crise était celle d’un enfant qui n’a pas eu son bonbon au supermarché ! C’était très violent et mon cœur fragile s’est brisé en mille morceaux. À chaque fois que je veux grandir et évoluer, prendre mon indépendance, ma mère fait une crise et c’est fini, je dois tout recommencer.

Bipolaire ?

Ma mère est une bipolaire… Mais bipolaire, ça veut dire quoi ? La bipolarité, c’est une maladie mentale. L’humeur d’une personne atteinte par cette maladie change de tout ou tout, pour un rien, sans qu’on puisse, forcément, avoir une idée de ce qui a provoqué ce changement. Certains éléments, comme l’alcool et le tabac peuvent rendre ces crises plus graves encore. Ma mère fume et boit. Les crises, verbales et physiques, sont d’autant plus violentes… Quand elles explosent, ces crises sont toujours stressantes pour moi, je ne sais pas où me mettre, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment me situer par rapport à ça et c’est normal. Depuis que ces crises existent, je me dispute souvent avec ma mère et je me suis énormément accrochée à mon père. Lui a toujours été là quand il le fallait.

Qu’est-ce que la Communauté germanophone ?

Les suites

Comment j’imagine l’avenir ? L’avenir, je ne sais pas vraiment comment il sera, comment ça va évoluer… Cela dépendra du moment où je quitterai la maison de mes parents. Pour terminer, je crois qu’il faut vraiment parler de ses craintes, c’est important. Si on ne le fait pas, on se sent mal et on ne parvient plus à se confier.

(1) Alors qu’un hôpital ordinaire ou une clinique classique s’occupe des soins apportés au corps, un hôpital psychiatrique veille à une meilleure santé mentale de ses patient·e·s.
(2) À la base, évidemment, l’alcool n’est jamais recommandé. La prise de médicaments avec de l’alcool l’est encore moins : le second perturbe l’action des premiers. Inversement, les médicaments multiplient les effets de l’alcool.
(3) Quand on parle d’une personne bipolaire, on parle – en fait – d’une personne souffrant de troubles bipolaires. Bipolaire, à la base, cela signifie entre deux pôles opposés. Autrement dit, on passe, par exemple d’une humeur complètement euphorique ou sotte à une humeur complètement dépressive durant laquelle on voit tout en noir.

Auteure : Élisa, 16 ans, Chaudfontaine

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Antillais – Belge – Germanophone, je suis plusieurs

Antillais – Belge – Germanophone, je suis plusieurs

Quand on le croise dans la rue, si on manque d’imagination, on ne peut pas imaginer qu’Alexy est belge. Il est métis : moitié Antillais, moitié Belge. Son texte nous emmène vers cette contrée lointaine et d’innombrables questions.

Métis

J’ai la peau couleur caramel, des yeux noirs et des cheveux foncés. C’est étrange, alors que je ne suis encore jamais allé aux Antilles (1), j’ai l’intuition profonde que je me sens plus proche du peuple antillais que de la population belge… Mais je ne sais pas expliquer pourquoi je ressens cela au plus profond de moi. Peut-être parce que, étant belge dans la région germanophone (voir vidéo), il n’y a pas beaucoup de personnes qui me ressemblent alors qu’aux Antilles, tout le monde a la même couleur de peau que moi.

Qu’est-ce que la Communauté germanophone ?

Les Antilles

Je suis fasciné par les Antilles. Je me suis toujours posé des questions sur cette ile : “Y a-t-il beaucoup de personnes de ma famille qui y habitent ?” ou encore “Quand irai-je là-bas ?” Je ne connais vraiment rien de là-bas mais je sens qu’il y a plein de choses à découvrir. La seule chose que mon papa m’ait dite sur cette île, c’est qu’elle est petite mais une fois dessus, elle parait très grande ! Cela m’a toujours frustré de ne pas avoir beaucoup d’informations sur cet endroit. Lorsque je parle avec mes ami·e·s dans la cour et qu’on en vient à discuter de notre famille, de nos origines, je n’ai pas beaucoup de choses à dire, je ne peux que parler du côté de ma mère, c’est la partie que je connais le mieux. Du côté de mon père, je ne connais que mes grands-parents, une tante et un oncle. Je ressens beaucoup de frustration de ne rien pouvoir dire sur mes origines antillaises.

La promesse du voyage

Dans quelques années, j’irai là-bas, mon père me l’a promis. J’imagine souvent ce premier voyage, je pense aux paysages qui doivent être magnifiques, aux personnes qui sont colorées comme moi et sympathiques, comme mon père ! Je me réjouis également de découvrir l’autre partie de ma famille ! J’avoue avoir certaines questions que j’aimerais poser à mon père mais je n’ose pas comme c’est quoi la culture là-bas ?

50% d’origine inconnue

Dans la vie, je me sens parfois triste. Ma tristesse vient du fait d’avoir très peu d’information sur ma famille, de n’avoir que des images floues sur une partie de mes racines… J’arrive à le supporter. Ignorer des détails de ma vie ne fait pas de moi quelqu’un de malheureux, j’arrive à me concentrer sur le moment présent.

1. Les Antilles font partie de la France. Situées dans la mer des Caraïbes, dans l’océan Atlantique, à l’est de l’Amérique centrale, ces iles rassemblent, en 2008, un peu plus de 840 000 habitant·e·s. Parmi les iles des Antilles, on retrouve la Martinique, la Guadeloupe, les Saintes…Nombreuses sont les personnalités antillaises… On peut parler d’Aimé Césaire, homme politique et poète, du champion olympique Teddy Riner, de l’actrice Firmine Richard, du footballeur Thierry Henry.

Auteur : Alexy, 14 ans, Plombières

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La revanche du pied

La revanche du pied

Depuis toujours, Vital veut jouer au foot. Le début de sa carrière est compliqué… Très vite, il est remercié par sa première équipe… Est-ce que cela s’arrêtera là ? Découvrons-le tout de suite !

Je veux jouer au foot

À 8 ans, j’arrive en Belgique et je décide d’aller directement m’inscrire dans un club de foot. Après un mois à peine de jeu récréatif, de jeu pour le plaisir, le bilan tombe : je suis nul. Le directeur du club avertit mes parents. Pour lui, je freine l’équipe, si je veux continuer le foot, il va falloir que j’aille dans une équipe moins forte. De mon côté, obstiné, je m’améliore doucement, très doucement, mais surement. Jusqu’au jour où je décide de regarder des vidéos YouTube pour m’en inspirer et m’améliorer.

Je progresse

Là, je me vois progresser à la vitesse de l’éclair. Le pas de souris, c’en est terminé pour moi. Je deviens le plus fort de mon équipe, je passe même, avec succès, un test dans une équipe de haut niveau ! Après deux années passées dans cette nouvelle équipe, je me dis qu’il est temps de passer, encore, à la vitesse supérieure. Je rejoins alors une meilleure équipe. À ce stade, je joue contre ma première équipe et elle perd tous les matchs contre nous.

En route pour la gloire

Dans mon ascension, je frôle du pied droit des stades de plus en plus impressionnants. Mon équipe voyage beaucoup et je commence à jouer des tournois contre des équipes pros. Dans mon for intérieur, je me dis qu’un jour, peut-être, je serai recruté par une de ces équipes. Le dernier tournoi en date s’est déroulé dans le stade du FC Bayern Munich (1), on a joué contre eux, contre l’AC Milan (2) … On a terminé le tournoi à la cinquième position sur douze ! Le plus drôle dans l‘histoire, c’est que, aujourd’hui, mon ancienne équipe s’en mord les doigts. Elle voit mon potentiel. Elle m’a même demandé de revenir mais j’ai dit non, car les frais d’inscription coutent plus cher. En réalité, j’ai surtout refusé car c’est extrêmement satisfaisant d’être désiré par quelqu’un qui vous a d’abord rejeté.

1. Le Bayern Munich est un des célèbres clubs de foot de la ville de Bayern, en Allemagne. Depuis sa création en 1900, ce club a remporté de très nombreux trophées : 30 fois le championnat d’Allemagne, vingt fois la Coupe d’Allemagne, cinq fois la Ligue des Champions, plus importante compétition des clubs européens. 2. L’AC Milan, ou Associazione Calcio Milan autrement Association de football de Milan, est un grand club de foot italien, lui aussi doté d’un palmarès impressionnant.

Auteur : Vital, 13 ans, Moresnet

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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