Harcèlement, problèmes… On peut toujours s’en sortir !

Harcèlement, problèmes…
On peut toujours s’en sortir !

Au début, tout se passait bien entre Nathalie et une fille qu’on appellera Giulia. Déjà les parents étaient ami·e·s, ça aide pourtant… Hélas, les choses se sont très fortement compliquées : Nathalie a fini par se battre et elle a été renvoyée de son école… Est-ce que la nouvelle école dans laquelle elle s’est inscrite lui conviendra mieux ?

Premiers ragots

Tout a commencé en primaire, vers la 5e ou 6e année. Je m’entendais plutôt bien avec pas mal de gens. Je m’entendais surtout super bien avec une fille, qu’on appellera Giulia. Malgré toutes nos disputes, on se considérait comme des cousines : nos parents se connaissaient bien et on était souvent ensemble. Jusqu’à ce qu’elle raconte des histoires sur moi. Ces histoires ont tourné partout à l’école, dans le quartier… L’année d’après, ces ragots me suivaient encore… C’était difficile d’en parler, mais j’ai essayé de le faire un minimum avec mon éducatrice. Elle m’aidait beaucoup et était en contact avec ma famille. Peu à peu, j’ai fini par m’habituer à cette réputation et à ce qu’on racontait sur moi.

Première secondaire, première galère

Quand j’arrive en secondaire, je me retrouve à nouveau dans la même école que Giulia. Elle n’est pas venue seule, elle est arrivée avec toutes ces histoires qu’elle recommence à raconter. Conséquences, on vient me voir, on me parle de ces histoires, cela m’énerve, cela m’énerve tellement que je me suis battue et qu’en décembre, j’ai été renvoyée de l’école…

… la galère continue

Après les examens, je me suis inscrite dans une autre école, celle que fréquente Amélia, ma meilleure amie. J’ai commencé le 6 janvier 2020 et mon amie m’a beaucoup aidée. Tout se passait bien, enfin ! Puis il y a eu le confinement, et après ça, pendant les vacances d’été, j’ai rencontré un garçon (Sofiane). J’étais super heureuse, on partageait beaucoup de choses ensemble, malgré les hauts et les bas. Tout allait bien, de mieux en mieux. Jusqu’à ce que Giulia aille le voir et lui raconte encore tous les mensonges à mon sujet. Sofiane l’a crue, et il a décidé de me quitter. Je n’allais de nouveau vraiment pas bien. Mon père a même été trouver ses parents pour essayer d’arranger les choses.

… la galère continue encore 🙁

Puis Amélia, qui n’est plus ma meilleure amie à l’heure actuelle, a, elle aussi, fait tourner de fausses histoires sur moi dans cette nouvelle école où nous étions toutes les deux. Une fois de plus, ça a eu des répercussions un peu partout. Je me faisais harceler, je devais même passer les récréations dans les toilettes. Je ne partageais rien avec personne et je restais fermée sur moi-même. Et puis j’ai fait une tentative de suicide.

Hospitalisée

Je me suis retrouvée à l’hôpital pendant deux mois. Quand je suis enfin sortie, j’ai dû suivre un traitement pendant quatre mois. Au bout du 3e mois, en août, j’ai commencé à aller mieux. Je ne pensais plus à ce qui m’était arrivé et j’ai fait partir beaucoup de personnes de ma vie pour enfin être tranquille.

Rentrée 2021

Septembre, je suis de retour dans la même école. Je passe toujours mes récréations dans les toilettes et je ne parle toujours pas. Petit à petit, j’ai fini par aller de moins en moins aux cours. Quand j’y allais, c’était avec une boule au ventre et des nausées dès que je montais dans le bus. L’école a fini par s’inquiéter de mes absences et a prévenu mon père, qui ne savait pas ce qu’il se passait. Finalement, on a eu une réunion, mon père et moi, avec les éducateurs et une dame du PMS de l’école. Ils m’ont demandé d’expliquer ce que je faisais quand je n’allais pas en cours, et je leur ai raconté que je me promenais. Je suis même allée jusqu’à me rendre dans une autre école, en me faisant passer pour une autre personne.

Enfin aidée

C’est là que mon école nous a proposé le Service d’Accrochage Scolaire (1). Et ça a tout changé pour moi. J’y vais tous les jours, je travaille du mieux que je peux, je parle et je mange avec tout le monde. Tout va super bien maintenant. J’ai juste encore peur de retourner à l’école pour passer mes examens, peur de l’ambiance avec les autres. Mais à part ça, je vais beaucoup mieux et je ne pense plus au passé. J’ai grandi et appris que les gens n’ont qu’à penser ce qu’ils veulent de moi, je sais qui je suis et ce que je fais !

Notes de la rédaction

Les services d’accrochage scolaire – souvent appelés SAS – font partie du dispositif de lutte contre le décrochage scolaire. Ils offrent une aide pédagogique adaptée, précise, précieuse et pointue aux élèves en souffrance dans le but de leur permettre, le plus souvent, de retrouver les bancs de leur école ou ceux d’une autre. Ces SAS sont présents sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Auteure : Nathalie, 13 ans, Sclessin

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Je ne suis pas binaire

Je ne suis pas binaire

Fille ? Gars ? Homme ? Femme ? Qui est Ash ? Est-ce qu’il faut lui coller une étiquette ? Est-ce qu’on doit se forcer à rentrer dans une case parce que la société, le monde l’attend, l’exige ?

Petite définition

Pour commencer, je voudrais vous proposer cette définition que j’ai trouvée sur Google : « La non-binarité est le terme générique utilisé pour désigner la catégorisation des personnes, dites non-binaires ou genderqueer, dont l’identité de genre ne s’inscrit pas dans la norme binaire, c’est-à-dire qui ne se ressentent ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux ou aucun des deux »

Je me sens pas bien

Quand je suis arrivé en secondaire, j’ai commencé à me sentir vraiment mal à l’aise avec les cours de sport. Jusqu’à il y a quelque temps, je ne comprenais pas pourquoi. Ce n’était pas le cours en lui-même (quoique le sport, ce n’est vraiment pas mon truc) mais c’était cette notion de séparation entre « les filles » et « les garçons ». Le fait qu’on nous met dans ces cases, avec certaines obligations. J’avais l’impression de ne pas être à ma place avec les filles autour de moi. Ce n’était pas pour autant que je voulais être dans le groupe des garçons, ça non. Mais le sentiment d’inconfort a persisté, il était de plus en plus fort. La société continuait à me catégoriser, à mettre une étiquette sur moi, ce que j’étais ou censé être. Une étiquette basée sur ce que j’avais entre les jambes.

Pas seul …

J’ai fini par comprendre, en entendant parler de la non-binarité, que je n’étais en réalité pas le seul à ressentir ça. J’ai aussi découvert qu’il y avait plus que « juste » la non-binarité. J’ai appris qu’il y avait des dizaines d’identités de genre, et qu’il y avait des gens qui se sentaient entre femme et homme, aucun des deux, un peu des deux ou même les deux plus le neutre (et bien plus) ! J’ai mis du temps à comprendre ma relation avec le genre, et je suis passé par beaucoup d’identités pour finalement comprendre que le terme non-binaire, à lui seul, me convenait très bien. Ma réponse aux gens qui disent que c’est un effet de mode ? C’est qu’il y a quelques milliers d’années, dans beaucoup de cultures et même si les mots n’étaient pas les mêmes, ces questions se posaient déjà. (1)

Les choses changent

Pour moi, il y a de plus en plus de personnes qui s’identifient comme non-binaires (ou toute autre identité de genre qui ne fait pas partie de la catégorie binaire) parce qu’avec les réseaux sociaux et tous les nouveaux moyens de communication, on en entend beaucoup parler. Les gens ont donc un moyen de trouver, peut-être, qui ils sont à ce niveau-là. Avec toutes ces nouvelles plateformes, on a finalement les moyens de s’exprimer et de lutter contre cette oppression et contre tout ce que la société actuelle nous impose, qui est basé sur ce qu’on avait entre les jambes au moment de notre naissance. Et personnellement, je trouve que c’est une très bonne chose.

Note de la rédaction

Quelques exemples… En Inde, depuis 4000 ans, existent les Hirjas, un troisième genre. Parmi les peuples nord-américains, on parlait de bardache, une personne qui ne se considère pas comme un être féminin ou masculin mais qui appartient à un troisième sexe. Aujourd’hui, on utilise plutôt le mot 2S pour bispiritualité. Dans certaines de ces tribus, il y a quatre genres : hommes masculins ; femmes féminines ; hommes avec tendance féminine et femmes avec tendance masculine. Pour d’autres tribus, il y en a bien plus ! Voir ce documentaire. Dernier exemple, pendant la période la Grèce Antique, qu’on situe entre – 800 et 200, Hermaphrodite était à la fois homme et femme.

Auteure : Ash, 15 ans, Verviers

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

En quête de mon identité sexuelle

En quête de mon identité sexuelle

La question de la défense des droits des LGBTQI+ (1) est très importante pour Camille. Elle fait partie de cette communauté et a à cœur de défendre leurs et donc ses droits.

Je n’étais pas celle que je croyais

Tout a commencé en 2018 quand une connaissance m’a annoncé qu’elle était bisexuelle (attirée aussi bien par les filles et que par les garçons). Suite à cette conversation, je me suis renseignée sur le sujet et plus globalement sur cette communauté. J’ai appris beaucoup de choses dont j’ignorais totalement l’existence. C’est à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte de ce que j’étais… Peu de temps après, quand j’ai découvert l’orientation appelée « pansexuelle » (quand on est attiré par la personnalité d’une autre personne et pas par son genre), j’ai directement su que c’était ce que j’étais. (2)

De la difficulté de trouver sa place

Quelques jours après, j’ai découvert le genre non binaire (se sentir ni fille ni garçon). Durant cinq années, je me suis définie comme telle avant de découvrir un autre genre, celui de genderfluid (se sentir fille un jour et le lendemain se sentir garçon). Aujourd’hui, cette orientation et ce genre sont ceux par lesquels je me définis et m’identifie. Les gens ont parfois tendance à confondre le genre et l’orientation alors que ce sont des choses très différentes. Il faut donc bien se renseigner. Lorsqu’on parle de genre, on se réfère à comment on se sent. Par exemple, on peut se sentir fille, mais pas que, il existe plein d’autres genres comme non binaires, genderfluides… Quand on aborde le thème de l’orientation, on parle de l’attirance. On peut être attiré par un ou plusieurs genres.

Comingout ?

Il est essentiel de bien faire la distinction entre le genre et l’orientation. Apprendre sur ce sujet m’a permis de me questionner sur moi-même. Peu de personnes sont au courant de comment je m’identifie ou des genres qui m’attirent. Je n’ai pas envie d’en parler à tout le monde. Je pense que ce n’est pas une obligation de faire son comingout. C’est une décision propre à chacun qui ne concerne personne d’autre.

Notes de la rédaction

(1) LGBTQI + : Toutes ces lettres désignent les sexualités autres qu’entre une femme et un homme, un homme et une femme : L pour Lesbienne une femme qui a des relations sexuelles avec une femme, G pour Gay un homme qui a des relations sexuelles avec un homme, B pour Bi une personne qui a des relations sexuelles avec une femme ou un homme, T pour Trans, une personne qui est née avec un sexe qui ne correspond à celui de son coeur, Q pour Queer la traduction de ce mot est bizarre, une personne queer est une personne qui ne se reconnait pas dans l’hétérosexualité sans pour autant, ou pas, se définir comme gay ou lesbienne. I pour Intersexe, ce sont des personnes qui, lors de leur naissance, ne sont pas nées femmes ou hommes. + pour toutes les sexualités qui ne sont pas reprises dans cette définition.

(2) Le préfixe “Pan” vient du grec qui signifie tout… Ici pansexuel, l’entièreté des sexes, tous les sexes. Pour exemple, on parle aussi de panafricanisme, de panorama…

Auteure : Camille, 17 ans, Forest

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Les petits avis, épisode 16

Les petits avis, épisode 16

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Bref ! Voici les témoignages de Giusseppe, David et Thibault.

L’importance du sommeil par Giuseppe, 15 ans, Seraing

J’adore dormir. J’aime ça parce que c’est un moment où on est bien, on n’a besoin de rien. Je trouve vraiment qu’on est libre quand on dort. Le pire, c’est de devoir se réveiller pour partir à l’école. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai tant de mal à me lever pour aller aux cours. Même si je dors huit heures par nuit, c’est difficile. Le matin, je regarde même mon lit et je lui dis « Ne t’en fais pas, je reviendrai ce soir ». Je n’écris pas ce texte pour rien, je voudrais juste que vous vous rendiez compte que c’est important de bien dormir. Si les adultes nous le répètent, ce n’est pas juste pour nous ennuyer. Tant que vous avez la chance de bien dormir, faites-le. Sans une bonne nuit, on n’a pas l’énergie nécessaire pour travailler. On manque de courage. Si je passe une mauvaise nuit, ça pèse sur ma journée, je râle, je ne parle à personne et je m’énerve vite. Bref, ne gâchez pas vos nuits.

Le vélo par David, 14 ans, Flémale

J’ai appris à faire du vélo quand j’avais 7 ans. Rouler à vélo, ça m’a appris un tas de choses, comme réussir à tenir en équilibre et puis ça m’a éloigné de mes problèmes. Je trouve aussi que c’est un bon moyen de déplacement : ça ne pollue pas, c’est facile à utiliser. Depuis que je sais rouler, j’ai eu trois VTT et un vélo enduro. Ce que j’adore, c’est rouler dans les bois, et je le fais souvent avec mon meilleur pote ou mes amis d’enfance. En fait, rouler à vélo ça fait passer le temps, et surtout ça me permet de prendre l’air au lieu de rester chez moi à jouer à des jeux vidéos.

Le football, une passion qui m’a changé par Thibault, 14 ans, Verviers

Je vous parle du football, ma passion. Depuis que j’ai 4 ans, je dis à ma maman que je voudrais intégrer une grande équipe. Peut-être qu’un jour ça arrivera ? J’aimerais savoir ce que ça fait. Je joue au foot en club depuis quatre ans. J’ai joué un peu partout, maintenant je suis à La Calamine, au poste d’attaquant.
À cause du coronavirus, je n’avais plus d’entrainement. Avec mes amis, on a décidé de nous entrainer nous-mêmes : ça me motivait vraiment. Après le confinement, j’ai repris le foot avec mon entraineur. Ça m’avait vraiment manqué.

J’ai besoin du foot. Par exemple, si je gagne un match le weekend, ça va me motiver pour l’école le lundi, et pour aller suivre mes entrainements durant la semaine. En fait, le football c’est une grande force pour moi. Quand je vais mal, je me réfugie sur le terrain pour évacuer tout ce qui ne va pas. Je ne serais pas le même sans le foot, ça m’a beaucoup changé. J’ai rencontré de nouvelles personnes, je me suis fait de nouveaux amis, et depuis, ils ne m’ont pas lâché. Ils m’encouragent depuis le début et ça m’aide beaucoup dans la vie de tous les jours.

Auteurs : Giuseppe, David et Thibault. 

Ces petits avis ont été écrits lors d’un atelier Scan-R

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

Aider les autres

Aider les autres

Depuis plusieurs années, Léa aime aider et écouter les autres. D’où lui vient cette idée, cette envie, ce besoin de tendre la main ? Après avoir pris du temps et du recul, elle a compris pourquoi elle était comme ça.>

Il m’est arrivé un truc

Par le passé, j’ai connu des périodes difficiles et je n’ai jamais été écoutée. Je devais avoir cinq ans quand des évènements sont survenus dans ma vie. Je ne souhaite pas entrer dans les détails, je ne suis pas prête à en parler comme ça. Par contre , ce que je désire, c’est partager le traumatisme que j’ai vécu lorsqu’on ne m’a pas écoutée. Le fait de ne pas avoir été entendue a laissé de nombreuses traces, craintes, doutes, méfiances et peurs. J’ai perdu toute confiance en moi. Depuis cette période, j’ai toujours l’impression de déranger, je n’ose plus parler, je ne cesse de me poser des milliers de questions : « Pourquoi j’ai dit ça ? », «Est-ce qu’on me trouve gênante ? », « Est-ce que ce que je viens de dévoiler va se retourner contre moi ? », « Est-ce que la personne s’intéresse à ce que je dis ? » , « Devrais-je arrêter de parler ? », « Est-ce que j’ai cassé l’ambiance ? ».

Je ne veux pas que ça arrive à d’autres

Avoir vécu un malêtre et une tristesse si profonde a développé mon empathie et ma compassion envers les autres et envers leur histoire. J’écoute les autres, car je sais ce que ça fait de ne pas pouvoir dire ce que l’on ressent, ce qui nous attriste et je sais aussi que tout garder pour soi n’arrange rien, ça empire juste la situation. Tout garder pour soi revient à contenir ses émotions, ses sentiments, ses ressentis, ses craintes, ses traumatismes et ses problèmes au fond de soi.

Craquer

À force d’accumuler tous ces sentiments, il arrive un jour où la goutte déborde du vase et on craque. D’une personne à l’autre, ce craquage peut prendre des formes bien diverses. Ce que je peux affirmer, c’est que quand on craque, ça pue. Au moment où on craque, on ne se contrôle plus. On ne contrôle absolument plus rien et on fait ou on pense à des choses qu’on finit par regretter : automutilation, tentative de suicide… Lorsqu’on « craque », on peut s’infliger toutes sortes de choses, comme l’automutilation, l’autodestruction, le suicide…

Vous n’êtes pas seul·e

Pour les personnes qui vivent toutes ces choses, sachez que j’y ai été aussi confrontée et je sais à quel point cela peut-être dur. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul·e. Essayez d’en parler autour de vous. Si vous ne souhaitez pas en parler à vos proches, il y a des applications comme, par exemple, « I am sober » qui aide les personnes souffrant d’addiction. Il y a notamment un forum où vous pouvez parler en toute sécurité. Sachez aussi que je suis fière de vous et que je vous soutiens, peu importe vos faits et gestes. Ne perdez pas espoir et essayez de vous reposer un peu, prenez soin de vous, faites les choses que vous aimez, n’oubliez pas de manger et de boire de l’eau.

<3

Aujourd’hui je me sens mieux et mes craintes, interrogations et doutes sont moins récurrents, même si elles reviennent parfois. J’écoute les autres comme j’aurais voulu qu’on le fasse pour moi. Je ne veux pas qu’une personne soit aussi triste, dévastée et anéantie que j’ai pu l’être. J’apporte aux autres ce que j’aurais voulu qu’on m’apporte. Aider, écouter et soutenir me fascine plus que tout. J’aimerais en faire mon métier. Être psychologue me permettra d’être là pour les autres et contribuera à mon propre bonheur.

Auteure : Léa, 14 ans, Montigny-le-Tilleul

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R