Lumière blanche

Lumière blanche

Nouveau témoignage d’un parcours sur le scoutisme et sur une épreuve, particulière, celle de la qualification. En général, mais cela change parfois selon les unités et les mouvements de jeunesse, elle arrive lors du deuxième grand camp.

Swala

Je m’appelle Clara et chez les scouts c’est “Swala Lumière blanche.” Swala, c’est le nom Swahili de la gazelle de Thomson. Pour lumière blanche, je vous explique tout de suite. J’ai 17 ans et je fais partie du mouvement scout depuis mes 6 ans au Roeulx. Je devais faire – grand maximum – 1,20 m quand ma maman m’y a inscrite. À vrai dire, tout était impressionnant là-bas, à commencer par le grand rassemblement « carré », le cris des chefs en nous appelant pour le rassemblement et le goûter ou tout le monde se jetaient sur les faux spritz alors qu’il y en avait pour tout le monde. Mais c’est comme ça que l’histoire a débuté, avec un “spritz”…. J’avais fait tombé mon biscuit et Laura, alias Zibeline maintenant, avait partagé le sien avec moi. La semaine d’après c’était l’inverse, et c’est à ce moment là – précisément – que j’ai compris ce qu’était le partage, le vrai, le spontané…

Les épreuves

Quelques années plus tard, en deuxième année éclaireur à mes 15 ans, l’heure de mon quali avait sonné ! J’appréhendais même si je connaissais, plus ou moins, ce qui m’attendait. Le quali est un qualificatif qui met en évidence la qualité principale scoute et l’épreuve consiste à se remettre en question à travers divers activités.
Et c’est ce jour-là – précisément toujours – le jour de mon quali, le 12 juillet 2018 que pour la première fois de ma vie je peux dire que j’ai vraiment donné le meilleur de moi-même. Il était 16h00 et les chefs m’ont appelée pour me prévenir que le quali était lancé, ma tâche était d’écrire une lettre, une lettre à moi-même pour dans 10 ans. Sur le coup, je me souviens m’être dit: « Ça va, super facile, si c’est ça le quali… » et je crois qu’à l’instant où ils m’ont donné la feuille sur laquelle je devais m’écrire, la feuille sur laquelle j’allais me promettre des choses, … j’avais compris que ça ne serait pas si facile. Ça n’était pas qu’une impression, cette lettre m’a remuée bien plus que je ne le pensais … Je me suis installée à la table sur pilotis, cette même table que j’avais construite moi-même y donnant tout mon coeur et, vues les cloches qui étaient encore présentes au douzième jour de camp, mes mains … Assise, ne sachant pas quoi écrire ou par où commencer.

Éclaireuse éclairée

Oryx, mon grand chef, est venu et m’a dit quelques mots pour m’éclairer et m’aider sur les idées. Une fois qu’Oryx eu les talons tournés, les mots sont venus d’un seul coup et les sanglots avec … La rédaction de la lettre m’avait, approximativement, pris 1h30 … “Rien dans une vie” direz-vous, pour moi, c’étaient les plus longues nonante minutes de ma vie. Écrire cette lettre m’a permis de mettre sur papier ce que je ressentais au plus profond de moi, coucher sur le papier ce sentiment d’abandon qu’une nouvelle fois, je ressentais. D’écrire et d’écrire ce manque de confiance que je ressentais … C’était la première fois que je posais mes émotions et ça, cela me sortait de mes habitudes. Au final, je comprenais que toutes ces années où j’avais tout gardé pour moi, où j’utilisais le sport pour évacuer cette tristesse et cette rage, n’avaient – au final – rien évacué du tout … J’étais là, à Franchimont, au camp scout, assise à ma table de cordes et de bois en train de ressentir quelque chose que je n’avais jamais ressenti.

Je suis pas bien

La lettre que je m’écrivais pour 25 ans, n’était qu’une partie de la qualification … L’épreuve n’était pas terminée. Après être remise de guingois et de mes émotions, je suis partie pendant deux jours en randonnée. Unique objectif : recevoir mon quali. Étrangement j’étais malade. Comme si écrire cette lettre m’avait rendue malade, dit comme ça, c’est difficile à croire mais c’était palpable, réel. Chacune des lettres écrites ressortait. J’avais réellement le sentiment que mon corps et mon esprit étaient liés, … Dingue, impensable ! De retour, complètement malade, sur la prairie du camp, sans aucune force, je veux avoir mon quali, prouver – et me prouver – que je n’étais pas nulle. Je m’étais promis de ne pas abandonner pour enfin montrer à ceux et celles qui n’avaient pas cru en moi qu’ils et elles avaient tort durant toutes ces années. Qu’est ce que j’ai eu du mal ! Je me souviens, j’avais froid, j’avais envie de rentrer chez moi pour enfin exprimer ce que je ressentais et dire les mots, ces mots que mes proches attendaient tant, depuis trop longtemps… Je voulais montrer que j’avais changé, que je n’avais plus cette colère au fond de moi … Colère qui, au bout du compte, faisait souffrir mon entourage. Je me sentais sans force et de fait, ça faisait un jour que tout ce que je mangeais ou buvais ressortais dans la minute … Une quinzaine de fois, Oryx et les chefs m’ont proposé d’abandonner … Impensable.

”(R)êvolution”

Reposée avant de reprendre le rythme, le rituel de la qualification, j’ai à lire ma lettre devant mon chef. Ça a été un moment clef dans mon évolution : il y avait là des choses que, jamais, je n’avais dites. C’est aussi à ce moment-là que cette lettre, étonnement, m’a vraiment redonné confiance en moi. C’était fait, les scouts m’avaient poussée à me surpasser dans tous les sens du terme et avoir fini mon quali m’a permis de me dire que j’étais capable et que je n’étais pas nulle. J’avais réussi. Finalement, c’était une fierté scoute et personnelle de recevoir ce qualificatif qui sonne si bien et qui représente tellement de choses: « lumière blanche ». Mes chefs m’ont donné ce quali, métaphore pour dire que j’avais toutes les qualités en moi. C’est à cette minute, autour du feu, bien chaud – brûlant aussi à l’intérieur – que j’ai compris que, jamais, je ne devais plus douter de moi. Jamais..

Engagée

Le lendemain du quali, c’était la promesse. La promesse c’est ce moment sacré qui fait que nous nous engageons dans la fraternité scoute d’ici et du reste du monde. Après avoir bien réfléchi, j’avais décidé que les deux lois scoutes que je choisirai et respecterai toujours seraient: « la scoute fait et mérite confiance, et la scoute fait tout de son mieux ». Je trouvais qu’en m’engageant à pousser les autres à avoir confiance en eux et elles, en m’engageant à toujours donner le meilleur de moi-même, en m’engageant à transmettre cette envie de se dépasser aux autres, la boucle était bouclée. C’est aussi à ce moment là, quand j’ai prononcé les mots: « Moi, Swala je m’engage à respecter les lois suivantes,… » que je me suis également engagée personnellement à ne plus douter de moi. Aujourd’hui, quand je regarde la photo de ma promesse, on m’y voit fière sous le regard admiratif de ma cheffe d’unité, ma maman. C’est la première fois que je me suis vue fière de moi. Ce camp 2018 m’aura changée, enfin pas changée, améliorée.

Auteure : Clara, 17 ans, Le Roeulx

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Enfant d’une jeune maman

Enfant d’une jeune maman

Sur Scan-R, on a déjà publié des témoignages de jeunes femmes devenues mamans. Malika par exemple, nous parlait du chemin de la maternité. Fiona, c’est l’inverse. Elle n’est pas maman mais sa maman était très jeune quand elle est née.

Arrivée tôt …

Ma maman m’a déjà dit que j’avais changé sa vie, car à la base, je n’étais pas prévue. D’après le médecin, elle devait se faire opérer. Mais, après une prise de sang, on a compris qu’elle était enceinte. Eh oui, elle attendait une fille, elle était enceinte de 4 mois et demi. Elle n’avait que 18 ans, mais elle a très bien pris la nouvelle, entre autres parce qu’elle avait mon papa. Ils avaient déjà une maison qu’ils louaient à l’époque. Comme ma maman avait travaillé en tant que baby-sitter quand elle était étudiante, elle était donc très au courant des responsabilités que représentait un enfant. Elle s’en est bien sortie avec l’école, car elle a suivi un apprentissage de vendeuse.

… dans de bonnes conditions

On ne dit pas assez à l’école qu’un bébé n’est pas une poupée. Ça change une vie. Cela engendre des responsabilités, des couts, et c’est un peu comme un poids à porter, car si tu as un enfant lorsque tu es toujours en secondaires, tu n’as pas de revenus, ni de logement à toi. Ça fait donc deux personnes pour lesquelles une jeune maman doit pouvoir subvenir aux besoins : le bébé et elle-même. Alors, sans travail, vous êtes dépendante de vos parents. Mon papa travaillait. Ils avaient donc un chez eux et ma maman était apprentie. Ils n’étaient donc, heureusement, pas sans ressources. Il est vrai qu’ils ont également eu la chance d’avoir mes grands-parents qui ont bien réagi, car ils avaient vécu la même chose.

Un bébé n’est pas une poupée

Même si j’ai toujours rêvé de devenir une jeune maman, moi, je connais les conséquences. Ma grand-mère a donné la vie à 17 ans et ma maman m’a eue à 18 ans. Je connais les responsabilités que cela engendre. Elles m’en ont un peu parlé et ensuite, j’ai regardé énormément de reportages sur ce sujet, car je m’y intéresse beaucoup au vu de mon histoire. Je n’ai que 13 ans, mais j’aimerais mettre en garde mes semblables de 14,15,16 ans qui veulent un enfant. Sachez que c’est un vrai travail à temps plein d’être mère. Certes, c’est mignon, adorable, un enfant, mais des millions de femmes pourront vous dire que ce n’est pas tout rose. Il y a des hauts et des bas… entre les imprévus de la grossesse, de l’accouchement, sans oublier que le père de l’enfant peut vous lâcher à n’importe quel moment… Donc, retenez qu’être maman est un réel boulot et non une plaisanterie.

Aux mamans d’hier et de demain

Maintenant, j’aimerais faire passer un petit message aux filles qui font ce choix (ou non), vous devez gérer les filles ! Si vous faites ce choix, je vous soutiens à 100%. Vous faites face aux préjugés et faites preuve de maturité. Si c’est un accident et que vous avez du mal à accepter votre bébé, et que vous voulez le garder, faites tout votre possible car votre enfant vous le rendra. Certains nourrissons sont issus de viols, alors deux fois plus de courage à ces mamans-là qui, pour moi, sont des survivantes. Aujourd’hui, j’ai énormément de complicité, aussi bien avec ma grand-mère qui a 56 ans qu’avec ma maman qui a 31 ans. Je pense que cette relation si forte que j’ai avec elles est due à la différence d’âge aussi faible. Donc, vous voyez, même si ce n’est pas l’idéal d’avoir une enfant très jeune, il y a quand même des côtés positifs !

Auteure : Fiona, 13 ans, Bomal-sur-Ourthe

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Ma vie de détenu pendant la grève des prisons

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Le parcours de Côme, ce n’est pas son vrai prénom, est très compliquée. Alors qu’il était tout juste majeur, il a séjourné dans les prisons bruxelloises de Forest puis de Saint-Gilles. Là, comme si l’emprisonnement n’était pas suffisant, il a vécu des journées et des nuits compliquées à l’extrême : les gardiens étaient en grève(1). Il nous raconte son histoire.

À peine majeur et en prison

J’ai été en prison pour la première fois en 2016. Je venais d’avoir 18 ans, j’étais encore un gamin. J’ai d’abord été à la prison de Forest. Quand je suis entré dans ma cellule, j’étais avec deux hommes, un de 29 et l’autre de 38 ans. Je suis arrivé et ils étaient choqués de voir que, si jeune, j’étais en prison… Normalement, j’aurais dû dormir sur un matelas à même le sol, mais vu l’état des cellules infestées de rats, le plus âgé des co-détenus m’a proposé de prendre son lit. L’hygiène dans cette prison était épouvantable, c’était carrément insalubre. Les douches étaient dégueulasses, peuplées de rats, de saletés et de moisissures.

La grève

Après cinq jours à Forest, on m’a transféré juste à côté, à la prison de Saint-Gilles. Pour une question d’organisation, c’était plus simple de me mettre dans la même prison que mon complice. Avec les grèves qui commençaient, les gardiens étaient en sous-effectif, pas assez pour nous surveiller, travailler correctement. Pendant 52 jours, tout est parti en couille. On n’avait plus droit d’aller sous le préau, on devait rester 24h sur 24 en cellule. On n’avait pas droit aux douches, donc on se lavait comme on pouvait à l’eau froide. On n’avait plus de visite et plus de vêtements de rechange.

Souffrances

Pendant 57 jours, je n’ai plus vu ma mère. Pendant 57 jours, j’ai gardé le même slip et les mêmes chaussettes. Je les lavais au savon, à l’eau froide ou alors avec du liquide vaisselle. On n’avait pas droit aux appels non plus, sauf un jour où un maton a été sympa avec moi et m’a laissé appeler avec son portable. Je me souviens qu’il y avait des prisonniers qui hurlaient dans leur cellule, certains même sautaient du deuxième étage pour aller expressément à l’hôpital pour pouvoir voir leurs enfants.On voyait les matons faire des barbecues, nous, on ne mangeait presque rien. Heureusement, l’État avait mobilisé des pompiers, des militaires et la police pour ramasser les poubelles et distribuer de la nourriture. Après ces 57 jours, la prison a repris son régime normal. Les matons n’avaient pas obtenu gain de cause et ils ont dû revenir. Certains ont remis leur démission. Ils nous parlaient mal et parfois ils ne nous donnaient pas le kit hygiène pour nous rendre fous, ils prenaient nos cigarettes allumées. Mon avocat a porté plainte contre ce traitement inhumain et plus de 200 détenus ont été dédommagés de la modique somme de 10 400€. Pendant toute cette période, j’étais triste parce que je ne voyais plus mes parents. Ma soeur et ma mère pleuraient tous les soirs. J’étais énervé aussi. Pour passer le temps, on mettait le feu par la fenêtre pour exprimer notre colère, mais le temps ne passait pas plus vite. On était dans notre lit, 24h sur 24 à regarder la télé. J’avais du temps pour penser. Je pensais à mes potes qui s’amusaient surement dehors, alors que moi j’étais coincé ici. Par moment, ça n’allait vraiment pas bien, je devenais fou.

Retour à la société, atterrissage compliqué

En sortant, j’ai eu du mal à me réinsérer dans la société. Aucune formation de réinsertion ne m’a été proposée. Je suis retourné à mes vieilles habitudes et je n’ai rien fait de particulier pendant quatre ans. J’ai ensuite voulu commencer une formation de pizzaiolo, mais je me suis très vite fait renvoyer à la suite d’une dispute avec un professeur. J’ai ensuite fait une formation de secouriste pour laquelle j’ai reçu une attestation, mais après ça, j’étais à nouveau bloqué à ne rien faire pendant plusieurs mois. Un jour, un ami m’a parlé du collectif 100% jeunes (2), ça m’a intéressé et me voilà aujourd’hui à vous écrire.

 

Notes de la rédaction

(1) Lorsque la grève des prisons se déclenche, en 2016, c’est principalement parce que les gardien·ne·s réclament que le personnel soit plus nombreux pour encadrer les détenu·e·s. Le ministre de la justice de l’époque ne voulait pas céder et imposait un plan de rationalisation qui, pour faire simple, disait qu’on pouvait continuer à travailler sans remplacer les personnes qui partaient à la pension ou ailleurs.

(2) Le collectif 100% jeunes, propose aux jeunes bruxellois·e·s âgé·e·s de 18 à 29 ans qui ne sont ni à l’emploi, niI en formation, ni à l’école, un parcours d’accompagnement individuel et collectif, gratuit, qui vise à développer l’estime de soi, la créativité et surtout à définir un projet d’avenir pour chacune et chacun des participant·e·s.

Auteur : Côme, 23 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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La détermination : indispensable pour réussir sa vie ?

La détermination : indispensable pour réussir sa vie ?

Pour Ephraim, c’est très clair : rien ne peut empêcher quelqu’un·e d’avancer dans la vie. Comme il l’écrit, tout se joue dans la tête et si la détermination est sans limite, tout le reste suit. Pour lui, concrètement, cette détermination l’a vraiment aidé à se dépasser et à se prouver que rien n’était impossible. D’un point de vue personnel, elle lui a donné l’envie de ne jamais rien lâcher.

Expérience personnelle

Je pense que la détermination est quelque chose d’essentiel, une arme redoutable pour réussir sa vie. Sur le plan personnel d’abord, je vous certifie que cette détermination a changé ma vie. Elle m’a beaucoup apporté, je dirais qu’elle a eu, sur moi, un impact mental et physique. Ces deux aspects sont intimement liés. J’estime que l’influence mentale s’applique à toute personne et peut avoir d’autres impacts, j’y reviendrai. Je vais d’abord vous parler de l’effet mental. Si on a de la motivation, on a un but, des résultats, donc un gain considérable de confiance en soi et par conséquent, une source non négligeable de bonheur. Je pense que ces derniers facteurs sont inhérents car la confiance en soi permet de faire des choses qu’on n’imaginait pas pouvoir faire. Elle nous donne envie d’en faire plus, l’ambition de toujours mieux réussir, d’avoir un meilleur contrôle dans certaines situations. Cela permet aussi de se sentir plus à l’aise, d’être plus motivé que les autres, de se sentir plus libre et surtout plus fort. Cela me rend, pour ma part, plus heureux.

Du bénéfice du premier confinement

Durant le premier confinement, j’ai profité de l’arrêt provisoire des cours pour me remettre physiquement en forme. Je faisais 1 mètre 78 pour presque 68 kilos. Je me sentais bien dans mon corps, mais j’avais tout de même un peu de graisse sur le ventre. Mais pour me sentir encore mieux, j’ai décidé de m’y mettre. J’ai donc commencé, par moi-même, à courir tous les jours. J’ai décidé de me muscler un peu. J’ai vu assez rapidement le résultat. Puis je me suis rendu compte qu’en perdant du poids et en devenant plus musclé, je m’ouvrais un monde épanouissant et relaxant. Peut-être naissait-il en moi une nouvelle force, cette fois-ci intérieure. Une nouvelle façon de voir les choses, dans laquelle le sport m’aide à mieux me détendre, à mieux récupérer, à être plus joyeux. Mon entourage m’a dit que j’avais vraiment bien maigri alors ça m’a donné envie de continuer. Et aujourd’hui, je fais 1 mètre 81 pour 60 kg. Il y a certes encore du chemin à parcourir, mais je suis sur la bonne voie. Et à force de s’entrainer dans un domaine inconnu, ici le sport, j’ai commencé à augmenter la difficulté des entrainements, et certains acquis sont devenus des réflexes. Quand j’observe ce genre d’évolution, ma détermination est infaillible et se consolide, elle me forge un vrai caractère. Je sais maintenant faire des choses que je croyais inatteignables. J’ai moins peur du jugement des autres, de prendre la parole sur des sujets, de dire ce que je pense.

Ronaldo !

Il y a un athlète pour qui j’ai une très, très grande admiration. C’est Cristiano Ronaldo, le célèbre footballeur portugais qui joue aujourd’hui à la Juventus, en Italie. Il a des capacités à gérer le stress et à se motiver hors du commun. Quand plus personne ne croit en lui, il ne lâche rien et se nourrit même de la haine des autres, de la provocation des supporters pour accroitre ses performances. Je trouve ça absolument remarquable et stupéfiant. Enfant des rues de Madère, il quémandait parfois à la sortie d’un Macdo pour ne pas mourir de faim. Aujourd’hui, même sa nutrition est une preuve irréfutable de son grand professionnalisme : aliments allégés en matières grasses, salade de thon et de tomates, blancs de poulet accompagnés de laitue, etc. Il dort beaucoup et surveille aussi de très près sa santé. Lorsqu’il était tout jeune et est arrivé en centre de formation, il s’est battu pour se faire une place. Ensuite transféré au club de Manchester United en Angleterre, il a dû, à nouveau, prouver ses qualités footballistiques et a toujours défié ses coéquipiers dans n’importe quel domaine, il ne voulait jamais s’avouer vaincu. Dès qu’il perdait, il s’entrainait comme un fou et la semaine suivante, il battait tout le monde. Je trouve qu’il y a une belle leçon de vie à tirer de cette histoire. Je pense que nous devrions, comme Cristiano, assumer nos différences, quitte à parfois en souffrir. Il ne faut pas baisser les bras devant les moqueries. Persévérer et travailler dur pour prouver à nos détracteurs que nous sommes forts. C’est aussi comme ça que j’ai réussi à me motiver pour me mettre au sport. Je me rappelais souvent que lui, il avait travaillé avec acharnement, détermination. Donc je devais faire de même si je voulais réussir mon défi. Je ne devais jamais m’avouer vaincu, même dans les moments les plus rudes, et c’est comme ça que j’ai progressé, c’est comme ça qu’on progresse.

Application et conclusion

Pour conclure, je dirais que la détermination joue un rôle prédominant dans notre vie. Et cela pour beaucoup de démarches que nous entreprenons. Peu importe votre but, votre source d’inspiration, ayez foi en vous. Agissez selon votre volonté, ayez des objectifs clairs et un esprit sain. N’écoutez pas vos haters, croyez en vous, en vos capacités intérieures, et surtout, en votre détermination !

Auteure : Ephraim, 17 ans, My

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Je suis anti-connard

Je suis anti-connard

Le 8 mars est une journée particulière dans l’Histoire du monde. Cette journée-là, autrement dit, cette journée-ci, est la journée internationale des droits des femmes. En 1909, grâce au travail des femmes socialistes étatsuniennes est organisée une première journée du droit des femmes. En 1911, suite au travail de l’internationale socialiste des femmes est organisée une seconde journée … Depuis plus d’un siècle, les revendications sont les mêmes : la fin des discriminations entre les hommes et les femmes. Dans son texte, c’est aussi de cela que nous parle Charlotte.

Tentative de définition

Je me suis vraiment intéressée au féminisme juste avant le confinement. Le sujet m’a intrigué, alors j’ai mené des recherches. D’après internet, le féminisme est “une doctrine qui préconise l’égalité entre l’homme et la femme, et l’extension du rôle de la femme dans la société”. D’après mon frère, le féminisme est “le combat pour l’égalité homme-femme”. D’après ma maman, le féminisme “rassemble un groupe de personnes qui essaient que la femme soit égale à l’homme à tous points de vue et qui se fait beaucoup entendre depuis le début de l’année 2020. Il ne faut pas le confondre avec les chiennes de garde qui ne respectent pas les lois pour se faire entendre. D’après les anti-féministes, les féministes “sont des chiennes de garde” (1).

Définition personnelle

Pour moi, le féminisme est une lutte contre le patriarcat. Les féministes ne cherchent pas à écraser les hommes, mais plutôt à atteindre l’égalité homme-femme. Certes, certaines d’entre elles le montrent avec plus de colère, car elles en ont marre d’être confrontées à ce type de problèmes, encore et encore. Les féministes exposent les réalités auxquelles sont confrontées les femmes et jeunes femmes de notre société. Heureusement que ce mouvement existe, car, encore en 2021, des femmes se font siffler en rue ou ont peur de sortir de chez elles. Il y a peu, un garçon a harcelé une de mes amies, tout ça parce qu’elle ne voulait pas lui donner son compte Snapchat.

Pas à l’aise avec tout

Pourtant, ce n’est pas parce que je suis féministe que suis à l’aise avec tout. J’avoue que je suis parfois gênée lorsque je vois des femmes seins nus à la piscine ou à la plage. Je préfère aussi qu’on me dise que je suis jolie plutôt que sympathique. Je me pose aussi beaucoup de questions avec le féminisme. Pourquoi l’habit pose-t-il encore problème en 2021 ? La femme est libre de s’habiller comme elle le veut, non ? Si je mets un décolleté, ça ne me dérange pas trop que quelqu’un le regarde l’espace d’une seconde, mais ça ne veut en aucun cas dire que cette personne peut me fixer pendant des heures ! En étant féministe, je trouve qu’on a peut-être tendance à minimiser et à oublier les hommes victimes de sexisme, de violence conjugale et / ou de viol. Je ne comprends pas non plus que l’on souhaite changer les noms de rues qui sont plus vieilles que ma grand-mère. Pourquoi ne pas donner des noms féminins aux nouvelles rues qui voient le jour ? (2) Dans le monde, nous avons autant besoin d’hommes que de femmes, on n’a juste pas besoin de machos. Si nous les femmes, nous voulons prouver que nous sommes égales aux hommes, pourquoi garder un test d’entrée à l’armée plus facile pour les femmes ? Pourquoi les femmes architectes sont-elles mieux payées de 14% (3) ? Pourquoi est-ce que, en cuisine, les chefs sont plus nombreux que les cheffes ? Pourquoi garder un congé de paternité cinq fois plus court que le congé de maternité ? Attention, ne vous y méprenez pas, je ne veux pas raccourcir le congé de maternité, mais bien rallonger celui de paternité.

Qui sont les hommes ?

En 2021, des femmes se sentent coupables de se faire frapper par leur mari et de se faire agresser en rue. Des femmes ne se sentent pas en sécurité dans leur pays, dans leur village, tout ça à cause de certains hommes. À nouveau, je précise : je ne dis pas qu’il faut considérer tous les hommes comme dangereux ni qu’il faut considérer toutes les femmes comme des saintes. Je dis juste que ce n’est pas normal que dans une société qui se dit cent pour cent égalitaire, des femmes aient peur ou se sentent mal à cause de certains hommes. Être féministe, selon moi, ce n’est pas se rabattre au niveau des hommes en essayant d’être supérieures ou en ayant des discours haineux envers les hommes. Nous devons montrer que nous sommes capables de faire les mêmes choses, même si elles sont parfois plus difficiles. Les féministes n’écrasent et n’agressent pas. Nos idées sont bonnes et elles sont justes. Nous devons utiliser des mots forts pour faire des hommes nos alliés et non nos ennemis. Nous avons besoin d’eux dans notre lutte qui risque d’être encore rude et semée d’embuches. Pour changer les mentalités, nous devons être intelligentes et réfléchies. Il faudra être tenaces, fortes, courageuses, car jusqu’au bout, il ne faudra jamais abandonner. C’est une lutte sans répit et sans pause. Nous ne sommes pas anti-hommes, nous sommes anti-connards.

 

 

Notes de la rédaction

(1) Les chiennes de garde, est une association française lancée en 1999. Elle a pour but de défendre les femmes contre les insultes, que ce soit dans la rue ou dans les médias.

(2) Une récente étude menée par une équipe d’enseignant·e·s et d’étudiant·e·s de l’ULB a démontré que dans les 19 communes bruxelloises que la moitié des rues, places, parcs, squares… portent le nom d’une personne mais que seules, 4,2% portaient un nom féminin.

(3) En faisant une recherche sur ce sujet, nous avons quelques articles reprenant cette information. Ces articles, publiés sur des sites français, reprennent une étude américaine. Est-ce que c’est aussi vrai en Belgique ? Rien ne permet de l’affirmer.

Auteure : Charlotte, 15 ans, Xhoris

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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