Le mal d’un père

Le mal d’un père

Le mal d’un père

Après des mois et des années très compliqués, après une enfance vécue dans un climat familial violent lié à l’alcoolisme de son père. Dylan retrouve une famille apaisée mais meurtrie par la maladie.

J’ai vécu des problèmes de famille avec mon père qui m’a fait réfléchir sur ce qu’il a fait à moi et à d’autres personnes de ma famille. Du coup, je ne ferais pas ce qu’il a fait car ce n’est pas bien. Il a fait beaucoup de mal autour de lui et s’est fait passer pour une personne qu’il n’était pas, une personne qui pouvait changer de comportement ou d’attitude d’une seconde à l’autre. Cette vie, personne ne voudrait l’avoir et pourtant j’en retire des pistes pour la suite, des choses qui pourront m’être utiles et vont me servir à ne pas faire les mêmes erreurs que lui.

Mon père buvait, cela créait des bagarre pour rien et il y a eu des blessés. Il a commis des accidents de voiture parce qu’il avait trop bu, il y a même eu des coups de feu…  Tout jeune, j’ai appris à tirer avec mon père. Il battait ma mère, qui ne se laissait pas faire. Il la battait parce qu’il était nerveux, il était sans cesse à bout de nerfs, il s’énervait pour rien et explosait directement. 

Depuis quelques années, il s’est calmé, je pense qu’il a compris de ses erreurs. J’ai perdu des membres de ma famille à cause de règlement de comptes, à cause de la maladie.

Ça s’est arrêté parce que je me suis rebellé. Il a compris quand je me suis tiré de la maison vers 12-13ans pour lui faire comprendre et il a arrêté parce qu’il a ouvert les yeux. Depuis, il ne boit plus et est plus calme. Mais maintenant,… il est à l’hôpital car il a une maladie grave.

Ma mère ne lui en veut pas trop ; elle le frappait aussi. Ils ont tous les deux un sale caractère, il a pris des médicaments pour se calmer et ça a bien marché.  Ma mère est tous les jours à l’hôpital, près de lui, c’est la preuve qu’ils s’aiment toujours ! 

Je ressens un peu de haine envers mon père, surtout quand par rapport à toutes les choses qui se sont passées quand j’étais petit. J’avais peur que ça ne s’arrête jamais. Ce n’était pas possible de vivre une vie comme ça, ça m’a beaucoup touché. Aujourd’hui, je ne lui en veux pas trop parce qu’il ne se rendait pas compte et qu’il a réussi à changé.

Pour conclure, la leçon que je retiens de ça. Je ne lui en veux plus trop, car il m’a fait du mal et m’a marqué. Je sais maintenant que je ne ferai jamais la même chose et que je ne veux pas qu’on fasse cela à un membre de ma famille. Mon père, ça reste mon père même s’il m’a fait du mal, un père, on en a qu’un. La haine s’oublie avec le temps, elle doit s’oublier aussi parce qu’il peut mourir à tout moment. Mon père a des défauts, mais aussi des qualités. Malgré ses erreurs, il m’a appris beaucoup de choses. Maintenant il est gravement malade, alors qu’il allait mieux, j’espère que ça va aller.

Lorsqu’un enfant est confronté à une problématique ou des grands questionnements comme ceux que Dylan expose, il peut appeler le 103, tous les jours de la semaine de 10h à minuit. Ce service gratuit, qui garanti, l’anonymat, répond aux enfants et adolescents Tous les thèmes peuvent être abordés par les jeunes. Un site 103ecoute.be est également disponible.

Auteur : Dylan, 16 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R e. 

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Africain en Belgique

Africain en Belgique

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Il y a six ans, Wilfried a quitté le Cameroun. Il est venu en Belgique pour rejoindre sa mère. Elle est arrivée en Europe, avant lui, pour sortir de la misère et trouver un meilleur avenir. Wilfried, 16 ans aujourd’hui, se sent chargé d’une mission : s’occuper de ceux qui sont restés au pays. C’est ce qui l’aide au quotidien pour passer au-dessus du racisme, des discriminations.

Être Africain au sein d’un pays qu’on rejoint, c’est parfois difficile… Le regard des gens et sur les choses, sur presque toutes les choses, est différent. Cela fait six ans que j’ai quitté le Cameroun pour rejoindre ma mère en Belgique. Je sais de quoi je parle. Quand je sors dans la rue, ici, la majorité des adultes, blancs, m’observent avec un regard hautain même dans le monde du travail. C’est très frustrant. Tu peux en effet avoir toute l’expérience nécessaire ainsi que les qualifications et les diplômes requis, ta couleur de peau sera prise en considération dans l’attribution d’un emploi. J’ai 16 ans, je ne travaille pas, mais j’ai déjà tout compris.

RETOURNE DANS TON PAYS

Récemment, dans un magasin, on a fait l’objet d’une critique raciste de la part d’une personne âgée qui voulait nous dépasser à la caisse. En fait, mon père n’a pas accepté de se faire dépasser et le monsieur lui a simplement rétorqué que s’il n’était pas content, il n’avait qu’à rentrer chez lui, en Afrique quoi ! En gros, j’ai compris qu’on n’était pas, toujours, les bienvenus ici.

Depuis que j’habite en Belgique, ces situations se répètent régulièrement. Heureusement, tout le monde n’est pas comme cela. J’ai aussi réussi à m’adapter, prendre ma place et à m’intégrer. Même si le mot intégrer est souvent synonyme d’accepter les insultes de l’autre sans rien dire.

LE CACHOT OU LES MOTS

Quoi qu’il en soit, je suis bien ici et j’ai des potes. Je dois prendre parfois sur moi mais j’avance. Je fais ma route. Je ne veux surtout pas porter la cause des Noirs, changer la société. Je trouve que la vie est parfois assez compliquée comme ça. C’est possible d’enlever les préjugés chez les gens mais cela demande du temps. Répliquer, être violent, cela ne sert à rien et cela peut se retourner contre nous. Par exemple, si on te traite de « sale Noir », et puis que tu frappes la personne, c’est direct la police ! Je préfère user des mots, sortir de bons arguments et passer à autre chose.

D’AILLEURS ET ICI, D’ICI ET AILLEURS

Franchement, je ne vois rien de positif à être Africain en Belgique. Je suis très fier, très heureux de ma culture, de mes origines, de ce que nous ont laissé nos ancêtres : la langue, la musique, la terre… Je pense d’ailleurs que le Cameroun est l’un des pays les plus actifs au monde au niveau agricole.On ne va pas se mentir, les Africains viennent en Europe pour sortir de la misère et avoir un meilleur avenir et pour s’occuper de ceux qui sont là-bas. Je dois donc assurer. C’est ma motivation pour passer au-dessus du racisme et des discriminations.

À ceux qui sont restés au pays, on ne se vante pas trop de ces histoires-là mais on ne se cache pas non plus. On se dit les choses : nous exprimons la répression, les discriminations et le racisme que nous vivons parfois. Ils nous soutiennent. Ils disent de prendre sur nous. On nous dit de faire le taf et de revenir au pays, si l’on veut, à la retraite. On n’a de toute façon pas d’autres choix. On ne peut pas revenir au pays avant d’avoir ramené de l’argent. Ce serait synonyme d’échec alors qu’en Europe, à leurs yeux, on avait toutes les cartes en mains.

Pour ma part, je rentrerai peut-être au pays plus tard. A 18 ans, je devrai travailler. Serais-je venu si j’avais vraiment eu le choix ? Je ne sais pas. Je pense qu’on peut se construire un bon avenir ici comme là-bas. C’est une question de volonté même si la pauvreté, elle est plus grande au pays.

Auteur : Wilfried, Braine-le-Château, 16 ans

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#balanceton?

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Suite à ce que Nour a vécu, elle a décidé de soutenir la cause féministe mais à une seule condition : que les messages soient transmis de façon appropriée et efficace. Pour elle c’est l’éducation avant tout ! 

 Depuis toujours, je prends soin de moi : je me maquille, me lisse les cheveux, m’habille bien, me fais faire des soins chaque semaine et je n’hésite pas à porter une jupe ou une robe quand il fait chaud. Bref, j’aime mettre en valeur mon côté féminin ! Je défends les droits des femmes, leur place dans la société et dans la vie quotidienne. De nos jours, il est primordial que la femme soit sur le même pied d’égalité que l’homme. Cependant, je déplore la façon dont certaines femmes décident de défendre leurs droits. Par exemple, Irène, une étudiante parisienne de 20 ans, a décidé de sortir dans la rue sans serviette hygiénique, en laissant le sang couler. Pour moi, c’est surtout, en premier lieu, un manque d’hygiène. Je trouve que cette femme a choisi une démarche inadéquate.

COQUETTE? PUTE?

Le fait d’être un peu coquette a posé problème à des personnes qui faisaient partie de ma vie. Mon ex-petit copain, par exemple, me faisait sans cesse des remarques sur la façon dont je m’habillais ou alors des poses que je prenais lors des photos. Cela tournait, parfois, au harcèlement moral, une forme de violence conjugale, à force de me répéter : « J’aime pas cette jupe, ça fait pute !».* Avec mes parents, cela se passe mieux, ils me soutiennent et acceptent mes choix et mes positions ce qui m’aide à avoir encore plus confiance en moi. Mon papa n’a jamais dû me faire des remarques sur mes vêtements, j’ai toujours su doser.

DEMAIN

À l’avenir, j’aimerais soutenir la communauté féministe et essayer de changer les choses avec des démarches plus appropriées et efficaces. Il est donc plus intéressant de viser l’éducation des prochaines générations dans les établissements scolaires pour que le respect des droits des femmes paraisse naturel aux yeux de tous. Je compte rester fidèle à moi-même et même dans le cas où je rencontrerais des personnes avec des points de vue différents, même identiques à ceux de mon ex-copain.

* Complément Scan-R : À travers une série de situations, le violentomètre permet aux jeunes femmes de mesurer les éventuelles violences d’une relation amoureuse. Cet outil, fruit du travail de différentes associations françaises, est disponible ici.

Auteur : Nour, Dinant, 15 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R. 

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La religion apprend le respect de toutes les religions

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Régulièrement, Alyson est confrontée à des situations de moquerie en ce qui concerne les croyances religieuses de chacune, de chacun. Chrétienne, elle en paie aussi les frais.

Dans mon école, il y a beaucoup de religions des catholiques, des musulmans, des juifs… Parfois, cela entraîne des conflits. Dernièrement, l’un d’eux m’a énormément marqué. Au dernier jour du Ramadan, le jour de l’Aïd el-Fitr, des musulmans qui portaient des tenues particulièrement soignées ont été moqués.

Le sujet de la religion est important pour moi… Dans mon école, et même dans ma classe, certaines personnes sont victimes de discriminations de toutes sortes : un peu trop noir, un peu trop à cheval sur les coutumes religieuses…

Le fait de croire en Dieu est important pour moi. Cela me permet de me distinguer des autres, de ne pas être comme tout le monde. En effet, aujourd’hui, le mode de vie est uniformisé. Tout le monde va au travail, à l’école, rentre chez soi le soir venu, etc.

Moi, je n’aime pas spécialement aller à l’église mais je pratique de temps en temps à la maison. Je lis la Bible et parfois, je prie le soir. Tout ça je le fais seule car je préfère me retrouver avec moi-même. Je fais tout ça depuis que mes parents m’ont inscrite au catéchisme en 2014 pour que je puisse faire ma profession de foi. Je trouve ça dommage que certaines personnes se moquent des autres car elles n’ont pas les mêmes croyances, parfois j’en souffre. Et pourtant, nous sommes tous égaux face à dieu.

Les chrétiens portent une croix à leur cou, certains se la font même tatouer, certaines personnes vont à l’église le jour de la messe, prient avant les repas et aussi le soir avant de dormir. Les musulmans, eux, vont à la mosquée et, parfois, les femmes portent le voile. Comme les personnes de confession juive, ils ont un régime différent du nôtre et ne mangent pas le porc. Enfin, les hommes de confession juive portent une kippa et vont à la synagogue.

Pour moi, chacun à le droit de croire ou ne pas croire et ce choix doit être respecté pour chacun de nous. Je pense que se moquer ne sert à rien cela peut faire du mal aux autres.

Auteur : Alysson, 15 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R au Centre de jeunes de Jupille. 

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Hippothérapie plutôt que travail avec un psy

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Ce que les psys n’ont pas su réaliser avec Antoine, la nature, les animaux et son travail avec les enfants s’en sont chargés. Il y a deux mois encore, Antoine était bourré de tocs, de stress et d’angoisses. Aujourd’hui, c’est un jeune homme qui s’épanouit grâce à son engagement au service citoyen (1).

L’hippothérapie (2) a changé ma vision de qui je suis. Aujourd’hui, mon implication dans un projet thérapeutique pour enfant a totalement changé le cours de ma vie. Dans cette aventure, c’est le cheval et surtout le contact avec lui qui m’a aidé à avancer.

Après avoir passé ces derniers mois à chercher, en vain, ce que je pouvais faire de ma vie, je me suis lancé à corps perdu dans le service citoyen. À travers la mission que l’on m’a confiée, je peux déjà vous dire, qu’après seulement deux mois, j’ai beaucoup changé et je ne suis pas déçu de m’y être engagé !

Il y a maintenant quelques semaines, j’ai rejoint les Rênes de la Vie. C’est une association située à la Hulpe. Elle travaille sur la relation entre l’enfant porteur de handicap, le poney et la nature et développe une approche thérapeutique et sociale. Le tout se déroule dans un splendide et verdoyant environnement.

L’ambiance avec les chevaux et les enfants en pleine nature m’apporte beaucoup de bien-être. J’ai d’ailleurs observé une nette amélioration de mon état d’esprit, dans mon comportement quotidien. Je me sens beaucoup plus calme, plus serein. Je pars chaque matin avec plus de joie de vivre qu’auparavant. Je m’endors chaque soir avec plus de fierté personnelle, l’impression d’avoir rendu service à la communauté, d’avoir été utile. C’est très agréable.

Je recommence à avoir de l’espoir par rapport à ce que je ferai plus tard. Un chemin de vie est en train de se dessiner grâce à ce service citoyen.

Dans le fond, ce qui me rend plus calme, sur mon lieu de mission, c’est la beauté du parc, des arbres et des lacs qui me font penser à un paysage paradisiaque où il n’y a pas de bruit en permanence et de pollution. Cette pensée utopique se renforce lorsqu’il fait, comme c’est le cas actuellement, beau et chaud, avec un ciel bleu parfaitement dégagé, sans nuage. C’est aussi l’espace immense qu’offre ici le lac de la Hulpe, qui me fait ressentir en permanence une sensation très joyeuse de liberté, de tranquillité, détachement de la société avec sa technologie, son train de vie quotidien habituel. Ensuite, la présence des chevaux contribue principalement à la sérénité dont je (re)commence à faire preuve. En effet, la base, sur mon lieu de mission, c’est de ne pas crier, ne pas courir, ne pas mettre de musique, même douce ou à faible le volume, ne pas s’exciter ou s’énerver parce que tous ces comportements « brutaux » sont susceptibles d’effrayer et/ou d’énerver les poneys, ce qui non seulement, n’est pas correct vis-à-vis des chevaux, car ils ne sont pas à considérer comme de simples animaux mais parce que ça peut aussi devenir très dangereux pour les humains, en particulier avec les enfants handicapés qui n’entendent pas ou ne sentent pas le danger. Travailler dans un milieu équestre requiert beaucoup de patience, de calme, d’écoute et de compréhension pour pouvoir être en lien, en phase avec le cheval. J’apprends beaucoup sur moi et je reprends confiance.

Comme je l’ai fait remarquer à ma tutrice, la personne qui veille sur moi pendant ce stage, c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’à nouveau, je me lève chaque matin pour aller sur mon lieu de mission. C’est un monde totalement différent et inspirant dans lequel un véritable apprentissage et une maîtrise de soi s’imposent. Mon comportement change de jour en jour, pour mon plus grand bonheur !

(1) La Plateforme pour le Service Citoyen est une possibilité laissée aux jeunes de 18 à 25 qui se posent de grandes questions sur les activités qu’ils et elles pourraient mener, humainement ou professionnellement. Durant plusieurs mois, ils et elles participent à un stage qui les plonge dans une association d’aide aux personnes.

(2) L’hippothérapie est une manière de soigner les patient·es autrement. En plus d’un suivi médical classique, la personne est aidée par un thérapeute et un cheval… Le cheval étant, par exemple, un moyen extraordinaire pour éveiller l’ensemble des sens. 

Auteur : Antoine, Bruxelles, 20 ans

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