La vraie Coupe

La vraie Coupe

Chère Belgique,

Cela fait bientôt 27 ans que je te connais, tu es comme un frère pour moi, voire plus… comme un toit, comme une sécurité, comme une fierté. Tu m’as fait découvrir de nombreuses choses, des passions, du travail, de l’argent, tout comme la difficulté, la colère, la haine et l’école. Mais tu m’as surtout appris à les différencier et à voir les choses du bon côté.

Tu m’as rendu malheureux quand la France t’a battu 1-0 en demi-finale de la Coupe du monde de 2018. Et j’avais honte de la défaite en quart de finale, face au Pays de Galles en 2016. Je perds espoir et commence à croire que tu ne me rendras jamais heureux dans le foot.

Malgré tes nombreux défauts, je te vois comme quelqu’un de bienveillant, toujours à vouloir aider les autres en difficulté et ça, ça vaut presque une Coupe du monde.

Auteur : Costa, 26 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

La compétition

Quels sont les bienfaits de la compétition ? Je trouve que la compétition est essentielle au dépassement de soi. En effet, sans elle, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Je ne me serais pas...

Réseaux Sociaux

Est-ce que les réseaux sociaux ont une mauvaise influence sur la jeunesse ? Pour moi oui, je me suis récemment rendu compte de l’impact que les réseaux sociaux ont eu sur moi. Je passais des heures...

La connaissance, une beauté de la vie

Pour moi, la beauté de la vie, c’est la connaissance, le savoir. Alors vous allez sûrement me demander « Mais pourquoi ? » et je commencerai par vous dire que la connaissance est la chose la plus...

La sensibilité

Comment ma sensibilité peut changer mon point de vue ? Ma sensibilité est un frein mais aussi un moyen de distinguer mes réflexions. Premièrement, c’est un frein car j’ai énormément de mal à la...

La scolarité en évolution

La sphère scolaire est la pierre angulaire qui portera la société de demain. Alors, une école à bout de souffle, c’est une société qui se meurt. L’école en Belgique n’est peut-être pas encore...

Changer le monde

Avant de mourir, je laisserais mes espoirs et mon utopie. Je veux changer le monde et j’ai pour habitude de dire que ça fonctionnera. Et pourtant, souvent le doute s’installe en moi. Qui suis-je...

Les jeunes Belges ne s’intéressent plus à l’opéra

Les salles d’opéra ne se remplissent plus, l’art de raconter des histoires par le chant lyrique ne fait plus déplacer les foules comme à l'âge d’or de Carmen, Rigoletto, ou la flûte enchantée....

Poison

Le vrai bonheur, c’est de ne pas avoir à s’en préoccuper. Se laisser bercer par ses désirs et se laisser vivre. L’esprit ainsi vidé de son dédale de pensées incessantes, peut s’occuper de choses...

Terre Nuance

- C'est un monde où les chiffres sur les billets de banque ont davantage d'importance que les vies humaines sacrifiées.Un monde où ce ne sont plus les politiques qui font les lois, mais bien les...

Voir en grand

Si j’étais riche, j’ouvrirais un très grand orphelinat pour accueillir tous les enfants du monde entier peu importe d’où ils viennent. Vous allez vous dire : « Mais elle est qui elle ? Donc si elle...
Parler à un psy est encore tabou

Parler à un psy est encore tabou

Avoir des problèmes, le reconnaitre, essayer de trouver des solutions … C’est pas forcément simple. Accepter de l’aide d’un professionnel, c’est parfois compliqué aussi. Au bout du compte, l’expérience de Thomas est concluante !

Consulter un psy

Dire qu’on parle à un psy est encore tabou, surtout quand on est jeune. C’est difficile d’admettre qu’on a besoin de quelqu’un d’extérieur pour résoudre les “problèmes” ou les difficultés qu’on traverse. Pour moi, décider d’aller voir un psy a été un peu comme un aveu de faiblesse voire une honte. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup de gens que je côtoie ne savent même pas que j’ai eu cette période “compliquée” et encore moins que je suis allé chez un psychologue. Même mes parents ignorent toujours que je suis allé consulter un psychologue.

Je suis pas bien

Au départ, je suis un garçon qui manque un peu de confiance en lui et qui a un peu des difficultés à faire confiance aux autres. Longtemps j’ai réussi à cacher ce mal être. Les choses se sont compliquées quand j’ai rencontré une personne à qui j’ai accordé de l’importance et je n’aurai pas dû. Je n’ai pas envie de rentrer plus dans les détails mais après, plus rien n’a été pareil pour moi pendant plusieurs semaines, plusieurs mois.
Un mal-être profond m’a rongé jusqu’à provoquer des crises de panique, des vomissements, une perte de poids… Au début, on se dit toujours qu’avec le temps, tout finit par s’arranger mais la réalité est tout autre.

Blessé

Une blessure psychique, mentale ne peut que s’aggraver si on essaye de l’enfouir au plus profond de soi. On m’a envoyé faire une prise de sang, on m’a fait des échographies de mon tube digestif, on m’a prescrit des médicaments en pensant que mon problème était d’ordre physique. Je m’obstinais à me persuader que c’était le cas. Je n’arrivais même pas à être honnête envers moi-même alors comment l’être envers les autres ? Ma maman a fini par comprendre que le mal n’était pas physique et enfin, on a parlé. Je n’ai pas même pas eu l’honnêteté de lui expliquer mes problèmes. J’ai tout mis sur le dos des difficultés, des cours, des choix à faire … Elle a donc eu l’idée de me prendre un rendez-vous avec quelqu’un chez qui j’aurai le droit de m’exprimer, de parler de mes craintes et du reste.

J’ai rendez-vous avec un psy

Me rendant à ce fameux rendez-vous, je n’étais même pas sûr de vouloir partager ces choses avec cet inconnu. Au début de la séance, on a commencé par parler de l’école mais très vite, il a compris que ce n’était pas la source de mes soucis. Il m’a cerné et de là, on a commencé à parler, j’ai enfin pu vider mon sac sans me sentir jugé. À un moment, j’ai craqué, j’ai fini par pleurer, j’ai tout fait pour me retenir mais impossible d’y arriver. Toutes ces semaines à emmagasiner des choses négatives ont fait qu’il a été impossible pour moi de contenir mes larmes. À la fin de la séance, je ne m’étais jamais senti aussi bien, cela faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé. Certes tout n’a pas été réglé comme par magie mais j’avais enfin pris le bon chemin. Celui que j’appellerai le chemin de l’acceptation. J’ai accepté mes failles et mes faiblesses, accepté le fait que j’avais besoin de quelqu’un, accepté le fait que je devais me remettre en question. Accepté le fait que pour être heureux, je devais faire face à mes problèmes.

Le mal, ça se soigne

Tout cela pour dire qu’il n’y a aucun tabou à avoir besoin d’un psy, que vous avez le droit de parler de vos problèmes. On pense parfois qu’on est assez fort seul mais c’est souvent faux. Sans ma mère, jamais je n’aurai été ce fameux psy. Et je n’ai aucune idée de comment j’aurais fait sans lui. Bref, n’ayez aucune honte, si vous pensez en avoir besoin, allez-y. Une blessure de l’âme sera à terme bien plus grave qu’on ne le pense.

Auteur : Thomas, 15 ans, Tournai 

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

Et d’autres témoignages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R