La peur de l’échec

La peur de l’échec

J’ai toujours eu peur de l’échec potentiel dans mes études.

J’ai eu beaucoup de potes qui ont raté quelques fois et qui ont donc changé d’école. Ils sont partis loin, trop loin. Ils ont commencé à avoir de moins bonnes fréquentations parmi leur nouveaux amis. La drogue et l’alcool font désormais partie apparente de leur vie. Certains se lèvent et fument une première clope à 16 ans, en lendemain de soirée.

Suite à une forte consommation d’alcool, ils finissent par vomir et ressemblent à des déchets… cette soirée était horrible. Le silence planait. J’étais là avec, donc, mes anciens potes de classes et leur nouvelle fréquentation. Nous étions en cercle et ils buvaient, vomissaient, prenaient des stupéfiants. Depuis ce jour, je suis écœuré par les bières, les cigarettes, les drogues, même si c’était déjà le cas auparavant. Je vais de moins en moins en soirée et ai coupé tous les liens avec mes anciens potes.

J’ai donc une peur bleue de l’échec car je lie cette soirée au fait d’avoir raté plusieurs années de suite.

Deuxièmement, dans ma famille, ma grand-mère adore comparer les bulletins et les mettre en permanence en comparaison avec ceux de mon cousin. Que ce soit au niveau du sport comme des points, c’est pesant.

Personne dans ma famille n’a raté, jamais. Etre le premier serait vraiment difficile à supporter. On peut dire que je n’ai pas été doté de grandes capacités mathématiques à la naissance. Le travail acharné est le seul moyen pour moi de réussir dans cette branche. Mes grand cousins sortent de grandes dis tous les ans, à l’unif. Mon père est catégorisé comme un génie, fort en tout, sortant des 90% à chaque bulletin. De plus, mes grands-parents étaient professeurs de latin. Devinez mon option… bah oui, latin. Si on veut se faire respecter et se voir un jour accueilli à la table des adultes, le latin est un bon argument. Chaque bulletin est discuté sur le groupe WhatsApp familial, tel un article sur le plus grand site Internet. Il est plus attendu que le transfert de Mbappé vers le Real Madrid. Et si par malheur, ça capote, attendez-vous à un lynchage médiatique. Je me verrai fermer la maison familiale.

L’échec n’est pas permis, pas accordé, impensable, inimaginable. Je fuis l’échec comme la peste.

Auteur : Anonyme

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Démons

Démons

J’ai toujours eu peur de me retrouver seule avec mes démons. Démon, c’est un bien triste mot et dans mon cas, il représente toute sorte de choses. Non seulement il représente mes peurs mais aussi mes faiblesses et il se divise en 6 morceaux.

L’ANGOISSE c’est ce sentiment incessant qui nous rappelle qu’on n’est pas à la hauteur, que vous allez rater, que vous aller gâcher les choses et blesser des gens. L’angoisse, c’est cette boule coincée dans votre gorge et qui vous empêche de respirer. Mais aussi celle qui pèse sur votre cœur et qui le fait accélérer d’angoisse. C’est cette pression trop forte pour vous laisser vivre, mais trop faible pour vous tuer. L’angoisse, c’est ce qui entraîne les problèmes de santé, les traitements, les médicaments.

Ensuite vient LA CULPABILITE. Chacun a déjà ressenti de la culpabilité d’avoir fait une erreur ou d’avoir blessé quelqu’un. Mais ma culpabilité est toute autre. C’est la culpabilité d’avoir tellement foiré que t’en viens à penser que c’est de ta faute si cette personne n’a pas pu être sauvée, si cette situation a autant dérapée, et si maintenant, cette personne n’est plus là pour apaiser mes culpabilités.

Le 3e démon se nomme L’ABANDON. Je vous souhaite à tous de ne jamais le ressentir. L’abandon, c’est cette sensation qui tombe sans crier gare. Quand bien même la personne n’avait pas décidé de partir, vous ne pouvez vous empêcher de le ressentir et ça, ça creuse un vide au fond de soi.

La HAINE, la haine de l’autre, la haine de soi. Elles servent généralement à empêcher l’autre de se développer. Elles sont violentes et ne se contrôlent pas toujours et quand vous le réaliser, la haine de soi ne fait que s’intensifier. Le comportement, les paroles, les actes sont sous emprise.

LE MAL-ETRE, celui-là est généralement une conséquence de tous les autres. Le mal-être, c’est afficher un sourire quand on a les larmes aux yeux ou bien se renfermer dans une bulle réellement épaisse que personne ne saurait transpercer. Le mal-être, c’est la douleur d’être et de vivre. C’est aussi malsain que vilain. Au plus tu le cacheras, au plus tu seras mal, au plus tu seras mal, au plus tu le cacheras.

Enfin, citons LA PEUR. On a peur de tout ça et de bien d’autres choses. Non seulement la peur nous bloque mais elle accentue les 5 autres morceaux. On a envie parfois d’avoir peur de soi, peur de vivre.

Tous les 6 composent mes démons, me suivent comme mon ombre, comme une épée suspendue au-dessus de ma tête. Et il est dur de les oublier. C’est pour ça que j’ai peur d’être seule ave eux. J’ai peur que seule, ils m’attrapent et ne me lâchent plus.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Eglantine, 17 ans, Tubize

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J’ai toujours eu peur de l’avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires, manière de s’exprimer, caractère, corps. Depuis mon plus jeune âge, je suis ronde et j’ai souvent eu des moqueries, pas de modèle à mon image, des régimes forcés par ma famille sans même avoir de troubles du comportement alimentaire.

Des surnoms humiliants, la petite grosse de la famille. Si on prend ma situation d’un point de vue externe, ce mot ne devrait pas être péjoratif. Pourtant, il l’est. J’avais les cheveux tirés, bouclés, personne auprès de qui m’identifier. Je n’étais pas une poupée, j’étais sauvage. Peu importe ce que je faisais, je n’étais pas assez féminine, et donc, je n’étais pas une femme.

J’ai reçu très peu d’attention des hommes à part quand les rondeurs se sont réparties dans des endroits du corps sexualisés. Dans chacune de mes écoles, je me suis faites harcelée pour une morphologie dont je ne suis pas maître. Jusqu’à ce que je sois rongée par ce que l’autre pense. Au point où je ne pouvais plus me regarder dans un miroir, au point où je ne trouvais plus de quoi me complimenter, au point où j’ai perdu toute confiance en moi. J’en suis au point où je ne suis plus moi-même mais ce que les autres voudraient que je sois

Auteure : Léna, 17 ans

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J’ai 13 ans, je suis musulmane et lesbienne et j’ai peur. J’ai peur de me faire rejeter par ma famille, mes amis, pour qui je suis vraiment. J’ai peur de ne pas pouvoir me marier ou avoir d’enfants avec ma partenaire. J’ai peur de me cacher toute ma vie et de vivre une vie qui ne me correspond pas.
Alors, je vais me battre. Je vais me battre pour mes droits et pour les droits de plein d’humains qui voudraient vivre heureux. J’espère que ma famille, mes amis, ma génération se battra. J’espère que dans quelques décennies, deux hommes, deux femmes pourront s’embrasser dans la rue. J’espère que les personnes transgenres, etc. soient acceptés.
Merci à toutes les personnes qui ont du pouvoir d’avoir légalisé le mariage pour tous, la PMA pour tous, et d’avoir rendu plein de jeunes heureux. Heureux de savoir qu’ils ne sont pas malades mais qu’ils sont juste eux-mêmes.
Alors, oui, j’ai peur. Mais à chaque fois que je tombe amoureuse d’une fille, j’ai envie. Envie de me battre pour mes droits et envie de vivre heureuse.

Auteure : Anonyme, 13 ans, Bruxelles.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R.

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Anxieuse comme jamais

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Dans les médias, on parle souvent de santé mentale et de confinement. La question est de savoir comment on peut continuer à fonctionner dans un univers qui se rétrécit, en ne voyant plus ou moins nos ami·es, en vivant d’une manière complètement anormale par rapport aux besoins du genre humain. Lison va plus loin que la théorie, plus loin que les médias. Elle, elle nous explique cette réalité de l’intérieur.

J’ai peur d’exploser

Et voilà, ça recommence. J’ai du mal à respirer, j’ai l’impression de suffoquer. Les larmes coulent sur mes joues déjà trempées, mon regard devient de plus en plus trouble. Je me secoue, je me frappe la tête pour me calmer mais rien n’y fait, ça ne s’arrête pas. Je suis assise sur mon coussin, sous l’étagère dans ma chambre. Recroquevillée sur moi-même, je me fais toute petite pour me cacher des regards, du monde… par peur d’exploser. Ma chambre devient mon seul abri dans ces moments-là mais à force, elle se transforme progressivement en une prison. Il n’y a plus d’issue.

Retour à la case maman

Je jette un regard par la fenêtre en ayant espoir d’y trouver quelconque réponse, de l’aide. Je ne veux pas qu’on sache que j’ai mal. Je ne veux pas être regardée, jugée, méprisée. Ça fait maintenant presque un mois que je suis revenue vivre chez ma maman, le temps du confinement. Je n’ai plus de boulot, plus de projet, plus rien à faire. Je suis face à moi-même et à mes peurs. J’ai dû me réhabituer à un environnement familial que j’avais quitté depuis déjà plus d’un an. Revivre avec mon frère, ma mère, tout le temps. Du matin au soir. Reprendre une routine qui m’est maintenant étrangère et dure à adopter.

Seule

Il n’y a que moi qui dois porter sur mes épaules le poids des pensées douloureuses que je m’inflige. Pourtant je suis entourée de mes proches. On vit sous le même toit, on mange ensemble, on discute de tout et de rien. On se dispute aussi comme toute famille dysfonctionnelle. Aujourd’hui, j’ai eu ma deuxième crise d’anxiété depuis le début du confinement. Elle semble pire que d’habitude, j’ai l’impression que cela empire.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Lison, 21 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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