Ma grossesse

Ma grossesse

À 20 ans, après avoir constaté un retard dans ses règles, Manon a appris qu’elle était enceinte. Vu sa morphologie un peu forte, c’était pour elle une réelle surprise : un médecin lui avait dit que, à cause de son poids, ça ne lui arriverait pas.

Enceinte ou pas

Un jour, j’ai commencé à me poser des questions si j’étais enceinte ou pas car mes règles ne venaient pas, j’avais un retard dans mon cycle. Mon petit ami et une amie ont été chercher un test de grossesse pour moi… Et là, pour moi, ce fut une grande joie ! Quand je l’ai appris, j’étais près de mon copain et d’une amie. Je l’ai ensuite annoncé à ma maman par téléphone. J’étais trop stressée pour le lui dire mais elle l’a bien pris ! Deux jours après, je l’annonce à la famille de mon copain. Sa famille disait qu’on ne serait pas capables de s’en occuper. Cela été un choc pour eux, ils ont dû avaler la pilule mais après, ils l’ont vite accepté..

Il arrive

Quatre mois après, on apprenait que c’était un petit garçon qui devait naitre le 18 février 2018. Toutes les échographies étaient bonnes. Un mois plus tard, j’ai perdu les eaux. Je pars à l’hôpital. Quand je suis arrivée, les infirmières me préviennent que je ne suis qu’à un centimètre d’ouverture (1). Je dois donc rester à l’hôpital car j’avais perdu les eaux. C’était un samedi, toujours rien.. Le lendemain, toujours rien. Le lundi à 5h du matin, je commence à avoir mal ! On appelle alors mon copain et ma maman pour l’accouchement. Pendant, 3 heures, j’ai vraiment mal. À 10h31, mon bébé est là ! Il est arrivé avec un mois d’avance. Il pèse 3kg500 et mesure 47,5cm. S’il était venu 1 mois plus tard, il aurait fait 4 kilos ! Étant né avant 37 semaines, il a été 3 jours au service prénatal. Cela a été un peu difficile pour moi.

Épanouie

Les heures qui ont suivi mon accouchement ont été compliquées aussi, je ne me sentais pas bien. Les infirmières m’ont dit de me reposer. Ce sont elles qui lui ont donné le biberon la première nuit. Après, j’allais lui donner le biberon toutes les 3 heures. Nous sommes restés une semaine à l’hôpital. Maintenant tout se passe bien, mon enfant grandit bien, il est en forme. Il n’a pas de problème de santé. Il va avoir 2 ans et demi. Le fait d’être maman m’a redonné confiance en moi, je vois mon fils s’épanouir et ce, grâce à moi.

(1) Il s’agit du col de l’utérus. Pour que le bébé puisse naitre, ce col doit s’ouvrir de plusieurs centimètres.

Auteure : Manon, 24 ans , Montigny

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Mes parents sont morts

Mes parents sont morts

En un peu plus d’un an, Lidy a perdu son père et sa mère. Si les jours sont souvent difficiles, elle s’est entourée de ses amies, des autres membres de sa famille et, en souvenir de ses parents, elle essaye de garder la tête haute.

Papa est à l’hôpital

J’ai vécu une épreuve très difficile qui a chamboulé ma vie, j’ai perdu mes deux parents en un très court laps de temps. Mes parents et moi, nous n’étions pas particulièrement proches. Puis, un jour, mon père a fait un AVC(1). Il s’est retrouvé à l’hôpital, il n’arrivait plus à rien faire. Il ne savait plus parler, plus manger, plus boire et presque plus bouger. Il devait même être nourri au tuyau. Le jour où mon père a commencé à réagir, on a vu une lueur d’espoir mais elle a disparu au bout de quelques jours. Mon père a refait un AVC et il est décédé la nuit du 28 au 29 aout 2018.

Limiter les regrets

Après le décès de mon père, je me suis dit que je devais profiter, tant que je le pouvais, du temps qu’il me restait avec ma mère. Je la savais atteinte d’un cancer (2) du pancréas (3). Ce cancer s’est ensuite généralisé. Et ma vie a complètement changé. Je passais toute ma journée à l’hôpital, à ses côtés, même si la voir dans cet état était difficile. Je ne voulais pas avoir de regrets comme j’en avais eu pour mon père… Pour lui, je n’avais pas pu. Je ne me sentais pas capable, à l’époque, de le voir dans cet état. Alors j’ai profité de chaque instant avec elle, en essayant de garder espoir, jusqu’au jour où le médecin nous a annoncé qu’il ne lui restait plus que quelques jours à vivre…

Adieu maman

Le 17 octobre 2019, je suis allée rendre visite à ma mère mais elle dormait. Elle avait l’air bien. Cette nuit-là, à 3h00 du matin, mon téléphone a sonné. C’était la copine de ma mère. Elle m’a annoncé que ma mère était partie rejoindre les anges. Depuis, j’essaye, tous les jours, de garder la tête haute et de rendre fiers mes parents. Je suis toujours en deuil. On ne se remet jamais vraiment de la perte de deux êtres chers. Si je suis toujours debout, c’est grâce à mes proches : mes sœurs, mes neveux, mes nièces. Ils sont devenus mes piliers dans la vie. Mes amis sont aussi très présents. J’avoue penser à mes parents certains jours et me sentir triste. Mais je me dis qu’ils ne voudraient pas voir leur fille se plaindre de son sort. Alors je sèche mes larmes, me dis que je suis quelqu’un de fort et que malgré les épreuves de la vie, je dois tenir debout.

Garder le sourire

Chaque jour est un combat mais il faut se dire qu’un jour, le bonheur viendra à nous. Et s’il vous arrive de vous sentir seul, sachez qu’on ne l’est jamais vraiment. Alors ne vous laissez pas abattre, gardez le sourire.

1. Un AVC est un accident vasculaire cérébral survient quand la circulation sanguine est interrompue dans le cerveau. 2. Le cancer est une maladie qui survient quand les cellules qui composent le corps humain deviennent anormales et se multiplient. Elles finissent par se regrouper et former une tumeur. 3. Le pancréas est un organe vital, autrement dit, un organe dont le corps ne peut pas se passer situé dans l’abdomen autrement dit, dans le ventre.

Auteure : Lidy, 21 ans, Couillet

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Les petits avis, épisode 6

Les petits avis, épisode 6

Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous recevons, certains sont trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. On a donc décidé d’en rassembler plusieurs. Voici les témoignages d’Arthur, de Coco, Anaïs et Johnny.

Métallique et sensible par Arthur, 17 ans

Pour moi, un couteau est quelque chose de symbolique. Il représente bien plus qu’un simple bout de métal coupant. Depuis toujours, je m’intéresse à cet objet tranchant, agressif et dangereux. Si je m’y intéresse, c’est parce qu’en quelque sorte, je m’y identifie. À première vue, un couteau est quelque chose de brut destiné à faire mal. En réalité, il est bien plus que ça. C’est un objet délicat, fragile et capricieux dont il faut prendre soin. Des gouttelettes de sueur peuvent en abimer la lame. En apparence, un couteau est un objet solide mais il est aussi fragile qu’un verre d’eau. Pour prendre soin de lui, il faut apprendre à le connaitre. Si je m’identifie à ce couteau, c’est parce que moi aussi, il faut apprendre à me connaitre. Ma copine m’a avoué qu’avant qu’on se connaisse, elle me croyait hautain et sans sentiment. Dans la rue, en public, j’ai l’air froid et agressif. Mais malgré les apparences, je suis une personne amicale et compréhensive. Telle une petite lame qui ne demande rien à personne.

N’aie pas honte par, Coco, 18 ans de Liège

Je suis juste une femme qui dit ce qu’elle pense haut et fort et je n’ai pas honte. Je n’ai pas honte quand j’ai une tache de sang sur mon jeans ou que je porte un short alors que j’ai des « grosses» cuisses ou même quand je parle de sexe,… je n’ai pas honte de moi. “Dégueulasse” ? Mais non ce n’est pas dégueulasse ! Ce n’est pas honteux ni dérangeant, c’est ça être une femme. Ce sont des problèmes du quotidien, de mon quotidien et, je me répète, je n’ai pas honte. Je suis qui je suis avec mes défauts et mes qualités. Je m’aime comme ça. Nous sommes en 2020 et il y a toujours des tabous sur les femmes. Des femmes ont peur … mais peur de quoi ? D’être une femme ? Nous sommes pareilles que les hommes, nous sommes des êtres humains. Alors, pourquoi sommes-nous autant jugées quoiqu’on fasse ? Ce serait mal, pas féminin ? Stop ! Arrêtez, arrêtez avec tous vos préjugés sur nous, laissez-nous vivre comme on veut car on en a le droit ! Quand je vois que j’ai des amies qui pleurent, qui ont honte de leur corps ou de parler de sexe, je trouve ça dommage. On tente de se transformer, d’être quelqu’un d’autre pour se faire accepter. On doit se cacher. J’aperçois des femmes baisser les yeux quand elles passent devant des mecs dans la rue, je trouve ça horrible. Pourquoi doit-on baisser les yeux ? Toi qui me lis : Non, ne baisse pas les yeux ! N’aie pas honte de toi et sois fière de qui tu es.

Ma grand-mère par Anaïs, 21 ans de Montigny-le-tilleul

Ma grand-mère s’appelle Andrée, elle a un peu plus de 60 ans. Elle a 4 enfants et moi, je suis l’ainée de ses neuf petits-enfants. Elle est la dernière fille d’une famille de 13 enfants. Quand elle avait 6 ans, elle a attrapé des poux, alors on a dû lui raser la tête. Elle portait des sandales en hiver. Un jour, le maitre l’a fait rester en classe pour se laver au lavabo. À 18 ans, elle quitte l’école, se marie et tombe enceinte. Elle perd son premier enfant,… Son mari la battait. Au cours de sa vie, elle a fait plusieurs infarctus (1), elle s’est fait opérer deux fois à coeur ouvert (2). Pour moi, avec son parcours de vie compliqué, ma grand-mère est un exemple de courage. Je suis fort proche d’elle. Elle est comme ma mère. Le jour où elle partira, je serai anéantie. Toute ma famille sera anéantie. Je l’aime très fort. En plus, si on a besoin d’elle, ma grand-mère est toujours là.

1. Un infarctus c’est une nécrose, autrement dit la mort, d’une partie du muscle cardiaque. Les cellules de cette partie du coeur ne fonctionnent plus ce qui entraine un manque d’oxygène et peut conduire à la mort. 2. Une opération à coeur ouvert est une opération durant laquelle on ouvre une ou plusieurs des quatre cavités du coeur. C’est une des interventions chirurgicales des plus lourdes et des plus risquées.

Se bouger les fesses après avoir eu le cul dans le fauteuil par Johnny, 22 ans de Charleroi

Il y a un an, je ne voulais plus rien faire à part rester dans mon lit, jouer avec des potes. Je ne voulais pas travailler, ne voulais rien faire pour personne. Ma mère en avait marre que je ne foute rien à la maison, elle disait que je n’allais jamais rien faire de ma vie ! Quand ma mère est devenue bénévole (1) pour une banque alimentaire (2), elle m’a demandé de venir les aider. J’y suis allé 2 ou 3 fois et ça m’a plu et je suis aussi devenu bénévole. On s’entend tous bien, on rigole, on joue parfois mais tout se fait dans le respect du travail ! Quand il y a des gens qui viennent, il faut les aider à porter les colis. On forme une belle équipe ! Quand est arrivé le confinement, la banque alimentaire est restée ouverte pour aider les personnes dans le besoin. On a dû porter un masque, des gants. On continuait à livrer chez les personnes. Pendant 2 mois et demi, je ne me sentais pas vraiment confiné : j’aidais les autres, tous les jours, je livrais… Ce travail de bénévole m’a vraiment appris à bouger mes fesses.

1 Un·e bénévol·e est une personne qui accepte de travailler sans être payé·e. De nombreuses associations fonctionnent avec des bénévoles.
2. Une banque alimentaire a pour fonction de distribuer – gratuitement – de la nourriture aux personnes dans le besoin. D’après cet article de la RTBF, plus de 17.936 tonnes de nourriture ont été distribuées en Belgique et en 2019. Chaque mois, 168.476 personnes ont fait appel à cette aide alimentaire.

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Je n’ai pas choisi et je n’ai pas le choix

Je n’ai pas choisi et je n’ai pas le choix

Un peu à gauche, un peu à droite. Elisa est entre ses parents, dans un entre deux permanent et elle ne s’y sent pas bien. Un temps sur deux, sa chambre n’est même pas la sienne. Elle déteste tout cela et se demande, vraiment, quand ça va se terminer.

Mon lit n’est pas à moi

Cette pièce m’est inconnue. Je ne m’y sens pas à ma place ce n’est pas ma chambre. Pas ma pièce, je n’ai pas mon confort. Je ne peux m’exprimer comme je le veux dans celle-ci. Je n’ai presque aucune liberté. Des règles dans une chambre… Pourtant c’est un endroit où on est libre, non ? Pas de déco, les murs sont unis, tristes, aucune chose ne montre ma personnalité. Pas la mienne, c’est celle de quelqu’une d’autre, celle de cette demi-sœur qui n’est, pour moi, qu’une inconnue. Parfois, on me prend même pour elle. Pourtant, je ne lui ressemble en rien ! C’est une chambre, pas ma chambre.

Sans repère

Cela devrait être quelque chose de personnel, ma bulle que je n’ai plus. Vais-je la récupérer un jour ? Me sentir à nouveau chez moi après presque une année ? Est-ce que cela va rester comme ça ? Je pensais que changer d’environnement pourrait m’aider. Mais c’est tout le contraire. J’ai perdu tous mes repères. Oui, j’ai toujours ma famille, mes amis… Eux sont mes repères, mais j’ai besoin de bien plus que ça : de repères matériels, peut-être mes posters, mon lit, mon bureau. Un environnement agréable quoi. J’en ai besoin pour ma créativité et mon bien-être. Mais comment le faire comprendre quand tout ce que l’on me dit est : « Cela va s’arranger », « Ca va changer » ou « De toute manière, tu vas bientôt pouvoir partir, tu n’auras plus à te soucier de tout ça ».

Se taire

Et en attendant quoi ? Je résiste… Alors un jour ça craque. Peut-être que j’ai besoin d’un temps d’adaptation. Mais qu’est-ce qui se passe si je ne veux pas m’adapter ? Si je reste brisée. Si je ne veux pas de cette vie que je n’ai pas choisie. Je n’ai pas besoin de cet endroit, de ces personnes que je ne vois presque jamais même si j’habite chez eux. C’est trop dur. Je n’ai plus mon mot à dire et à la rare occasion de parler, on ne m’entend pas ! Enfin… Si, on m’entend mais… Est-ce que l’on m’écoute vraiment ? Ou je parle peut-être aux murs ? Aux murs de cet endroit que je hais ! De cette sorte de prison de règles que je n’approuve pas et trouve insensée. Mais je reste silencieuse jusqu’au jour où… Au jour où… Ça va craquer. Peut-être qu’il faut que je craque pour qu’enfin, on écoute ma voix, mes mots, mes pensées, mon avis. J’ai cette impression que ce ne sera jamais fini. Ce ne sera jamais assez. Ça continuera encore et encore jusqu’à la fin. Mais quelle sera la fin ? De quoi est-elle faite ? Qu’est-ce qui m’arrive à moi, à la fin ? C’est quoi la fin déjà ? Est-ce que j’ai faim de cette fin ? Combien de temps à rester coincée là, à attendre qu’on m’entende, qu’on m’écoute et me comprenne ? Je suis là au milieu de ces problèmes.

Rêver jusque quand ?

Oh mais ce sont des problèmes d’adultes et je n’ai rien à dire c’est ça ? De toute manière, on dit que les enfants n’ont rien à dire et en plus, je suis une fille ou une femme je ne sais même plus… Une enfant seulement quand ça arrange « les grands », par exemple pour gérer mon argent de poche ou garder mes frères et une adulte quand ils le décident. Les femmes n’ont apparemment rien à dire de toute façon ! Alors devrais-je me taire tout le reste de ma vie ? Et me revoilà toujours enfermée là, à réfléchir à ce que je peux faire, à penser à mon passé, qui me paraissait si difficile à ce moment-là… Maintenant c’est pire. Enfin, c’est mon impression. Rester là, à rêver à une vie meilleure. C’est quand même pas si difficile. J’ai besoin d’un espace pour m’exprimer mais cela en même temps parait si difficile, si loin… Je pourrais au moins avoir mon mot à dire sur ça non ?

Auteure : Elisa, 16 ans, Liège

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La pensée positive

La pensée positive

Partir avec un jeu compliqué, très compliqué, connaitre les foyers, passer une partie de ses premières années pas loin de l’enfer et, au bout du compte, rencontrer une personne qui change tout. Cela vous fait passer de l’ombre à la lumière. C’est la belle histoire de Pola-Wiktoria.

Pas bien

De ma naissance jusqu’à l’âge de 14-15 ans, je n’allais pas bien. J’étais submergée par mes problèmes. Mon histoire est un peu dramatique. En gros, mon enfance était un mélange de constantes disputes, de police, de suicide, d’alcool et de foyers,… J’ai vécu avec un père, présent mais alcoolique, et avec une mère qui devait parfois jouer le rôle de la mère et du père. C’était et c’est une mère exemplaire, elle est mon modèle.

Les foyers

À l’âge de 8 ans, mon grand frère et moi avons été placés en foyer. Ce n’était pas joyeux, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Je venais en fait de vivre un traumatisme… Après avoir passé 6 ans en foyer, j’étais quelqu’un de négatif, n’avais pas confiance en moi. J’ai été dans trois foyers différents, dans trois villes différentes. Je devais tout le temps reconstruire ma vie. À force, je ne m’attachais plus aux gens : je déménageais trop souvent. À ce moment-là, j’avais déjà rencontré beaucoup de personnes, vu des choses qu’une petite fille n’est pas censée voir : des personnes qui se mutilent, des enfants éclatant en crises de colère, cassant ce qui les entoure, criant des paroles abjectes. Je me faisais voler, frapper… J’en passe. Au début, j’étais naïve puis j’ai fini par apprendre des insultes, par devenir agressive, je me bagarrais, je faisais n’importe quoi. J’étais mal.

Thérapie ?

Aujourd’hui j’ai 18 ans, pourtant, avec tout ce qui est arrivé dans ma vie, j’ai l’impression d’en avoir 30. On m’a imposé des visites chez des psychologues et j’ai suivi des thérapies. En vérité, rien de tout cela ne m’aidait vraiment. Un jour, un homme est apparu dans ma vie. Aujourd’hui, il est mon beau-père. Il s’intéresse beaucoup à la psychologie, il est coach en développement personnel. Depuis notre rencontre, il m’aide en partant de mes propres expériences. Il me dit que c’est à moi de contrôler ce que j’ai dans ma tête. Il me dit de rester positive tout simplement parce que c’est inutile de voir les choses négativement. Si nous avons le choix de voir la vie d’une manière ou d’une autre, autant choisir le point de vue positif. C’est préférable de garder espoir quand ça ne va pas. Le soleil finit toujours par apparaitre, il faut juste savoir se positionner d’une certaine manière afin de pouvoir sentir les rayons de soleil. C’est-à-dire que, malgré la situation, il ne faut pas baisser les bras et essayer de rester un minimum positif.

Positive !

D’après Daniel Goleman, un psychologue américain, l’intelligence émotionnelle est, que nous le voulions ou non, l’authentique clé pour être heureux. Il ne faut, en aucun cas, essayer d’ignorer les problèmes ou de se transformer en pierre mais au contraire, creuser jusqu’à comprendre ce qui ne va pas. Il faut juste être humain, montrer ses émotions, avoir différentes perspectives et essayer. Maintenant, grâce à mon beau-père, mais aussi grâce à ma mère, je suis en bonne santé mentale. Ils se sont rencontrés quand j’avais 11 ans, et depuis ce moment-là, ma mère prend les conseils de mon beau-père pour bien vivre, elle a donc appris comment s’en sortir psychologiquement : elle aussi a vécu pas mal de choses. J’ai donc à mes côtés deux personnes qui m’aident, m’apprennent comment vivre mieux en ayant un mental en bonne santé.

Les grandes difficultés n’en sont pas

Grâce à eux, je m’en sors dans les situations les plus stressantes comme, par exemple, les examens. Quelques jours avant et le jour J, je me dis des petites phrases du genre : “Tu es intelligente et tu peux le faire”,”C’est juste un examen, rien de compliqué”. Je vous conseille de faire de même pour n’importe quelle situation ! Attention, je ne vous demande pas de vous voiler la face, si vous devez passer un examen et que vous n’avez pas assez révisé, ne pensez pas que ce genre de petites phrases vous sauvera la vie ! Il faut être positif tout en faisant de votre mieux pour réussir.

Un super truc pour tout le monde !

Mes parents m’ont aussi aidée à avoir confiance en moi grâce aux livres qu’ils m’ont conseillé de lire, grâce à nos débats,… Mon beau-père m’avait proposé un exercice sur la confiance en soi. Tous les matins, au moment du brossage de dents, je me regarde dans la glace et je me dis un compliment sans utiliser de négation. Imaginons que je me trouve sympa, je ne vais pas dire : “Je ne suis pas une personne méchante” mais “Je suis une personne sympa/gentille”. Déjà là, la phrase est positive en elle-même.

La vie en rose… ou presque

C’est important d’être optimiste car dans une vie, ça peut tout changer. Avant j’étais quelqu’un de triste, négatif, colérique… et aujourd’hui quand mes amis me décrivent comme une personne souriante, positive ou encore, je cite : “T’es une personne qui voit la vie en rose”, je suis très heureuse et juste fière de moi. Si vous êtes en train de traverser une période compliquée en ce moment-même, je vous souhaite de commencer à changer vos pensées même si c’est très dur, ne baissez pas les bras car tout est dans la tête.

Auteur : Pola-Wiktoria, 18 ans, Sevenum (Pays-Bas)

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

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