Pourquoi ma maman a influencé qui je suis aujourd’hui ?

Pourquoi ma maman a influencé qui je suis aujourd’hui ?

Macha, cette jeune maman de 3 enfants, directrice un peu farfelue d’un CPAS et qui croque la vie à pleine dent. Son talent ? Faire la grenouille mais surtout sa capacité de croire et d’aimer tout le monde. Avec sa frange, ses yeux verts, ses rastas, son sourire à fossette, ses tenues toujours plus codées et son accordéon. Elle met de la joie partout où elle passe et elle marque les gens. Gare quand même, car qui s’y frotte s’y pique.

A 35 ans, la venue d’une maladie, d’un cancer du sein qui finira par se généraliser. Déterminée et courageuse, elle décidera de l’emporter face à ce cancer et de se faire euthanasier à 37 ans. Pourquoi m’a-t-elle influencée ? Car j’ai décidé d’aimer les gens et la vie comme elle. Je travaille dans le social et je veux un métier qui me fait sens. Elle m’a aussi laissé cette peur, la peur de mourir de ce cancer. Et pour terminer ce désir d’être une maman merveilleuse et une personne qui marque tout comme elle.

Auteure : Nina, 28 ans, Gembloux

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Quelques réflexions

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Lola, 14 ans, nous partage quelques réflexions, envies, rêves qui murissent actuellement dans son esprit.

Moi je m’habille comme les autres pour être vue de la même façon, pour ne pas être critiquée, pour pouvoir être acceptée dans les groupes, à l’école.

Mon plus grand bonheur, moi, c’est ma famille parce que j’aime mes parents, frère et sœur. J’aime ma famille, je sais que quand j’ai besoin, ils sont là, tandis que les amis, quand tu as besoin d’eux, ils sont plus là. J’ai toujours eu peur d’être rejetée ou abandonnée parce que j’ai toujours l’impression d’être seule, que mes parents préfèrent les autres que moi, que mes amis sont là que quand ils en ont besoin.

Quand je sortirais d’ici, j’espère retourner chez moi avec un suivi, je veux aller mieux, je veux que ça aille mieux avec mes parents, je veux retrouver une vie normale.

Je voudrais refaire des activités avec mes parents, partir en vacances avec eux sans qu’ils aient peur , refaire des sorties avec mes amies sans qu’ils s’inquiètent en redisant : « Lola, va faire des bêtises ».

J’aimerais plus tard aller visiter l’Inde avec mes parents, c’est mon rêve.

J’aimerais faire plus d’activités et plus être timide, m’ouvrir et avoir confiance en moi.

J’aimerais, plus tard, terminer l’école, avoir un travail, une maison, deux enfants avec mon copain, passer mon permis, avoir une voiture,…

Je voudrais revoir toutes les personnes à qui j’ai fait du mal, m’excuser et ne plus me disputer avec eux.

Auteure : Lola, 14 ans, Saint-Servais

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R.

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Choisir est renoncer

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Je te plante le décor, j’avais 14 ans, situation compliquée, situation éclatée. Lors d’une de mes nombreuses prises de confiance, je me suis rendu compte que vivre avec ma famille n’était plus possible. C’est donc à ce moment-là que j’en ai parlé avec ma maman qui travaillait au SAJ, et donc connaissait des internats. Je lui en ai parlé pas comme une demande mais plus comme une décision, décision, que j’avais prise pour moi et sans que personne ne m’y ait forcé.

Ça a été la meilleure décision de ma vie, car d’une part, j’épargnais à mes proches le jeune con et insouciant que j’étais qui leur donnait du fil à retordre. D’autre part, personnellement, on ne va pas se mentir que les débuts étaient difficiles. J’arrive dans une chambre avec 7 mecs, je ne connais personne. Je suis avec des gens qui ont l’âge de mon grand frère. Heureusement, très vite, les « anciens » viennent vers toi pour te mettre à l’aise et des liens se forment.
Pour ma part, j’ai vite rencontré 3 personnes avec qui quelque chose de très fusionnel va se créer. Et Dieu merci, j’ai la chance de les considérer comme mes meilleurs encore à l’heure actuelle, j’ai même envie de dire que ma fratrie s’est agrandie. On a traversé bon nombre d’épreuves, on a fait bon nombre de conneries mais tout cela nous a fait grandir et sans eux, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Et je souhaite à tout le monde de pouvoir prendre une décision pour soi qui soit aussi bénéfique.

Auteur : Anonyme, 23 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Si tu ne fais pas « ça » tu ne verras pas ton père

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Ma maman me disait ça quand j’oubliais de ranger ma chambre ou de faire la vaisselle, ce qui me révolte c’est surtout le fait qu’on n’ait pas le droit de priver son enfant du parent qui a toujours été là pour lui et que l’on demande tout le temps. Et le pire c’est surtout qu’elle mettait ses menaces en pratique c’est-à-dire elle m’enfermait le temps que mon papa attendait pour me prendre car il venait de terminer une grosse journée de boulot.

Pour moi, quoi qu’il se passe on n’a pas le droit de priver un enfant de son parent. Même si on est sa génitrice et même si notre relation se passe super bien. Maintenant, j’aurai des séquelles à vie et je lui en voudrai toujours par rapport à ça quand même.

Je vous conseille si vous êtes dans ce genre de situation d’en parler, mais j’ai dû me plaindre depuis mes 8 ans envers beaucoup de personnes pour qu’enfin, à mes 15 ans, je puisse aller vivre chez mon père.
Alors courage à tous ceux qui traversent ça et surtout ne restez pas dans la soumission même si c’est une personne que vous aimez de tout cœur.

Auteure : Anonyme, 15 ans, Liège

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Fuir la guerre

Fuir la guerre

Le lien que j’ai avec le sujet de la migration, c’est que ma famille a dû quitter notre pays pour fuir la guerre. La Syrie est un pays très beau mais qui a été détruit.

Ma maman et mon papa ont quitté la Syrie pour nous offrir une meilleure vie, pour qu’on n’ait pas à subir ce qu’ils ont subi. En 2015, mon papa et ma maman ont fait venir, en Belgique, la famille de ma maman. Ses sœurs, ses neveux, sa maman…

Il faut du courage pour tout quitter, sans même savoir ce qui va nous arriver. Il me reste encore en Syrie de la famille. Ça devient de plus en plus compliqué de les faire venir avec les démarches à suivre, elles sont longues et dures. J’ai des connaissances qui ont été touchées par les tremblements.

Mes cousins ont tout réussi, ils ont eu du courage et de la force. Partir de rien et puis finir ingénieur, être à sa 5ème année d’étude de médecine. Ils n’avaient rien mais maintenant, ils ont tout.

Auteure : Laetitia, 18 ans, Bruxelles

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