Harcèlement, problèmes… On peut toujours s’en sortir !

Harcèlement, problèmes…
On peut toujours s’en sortir !

Au début, tout se passait bien entre Nathalie et une fille qu’on appellera Giulia. Déjà les parents étaient ami·e·s, ça aide pourtant… Hélas, les choses se sont très fortement compliquées : Nathalie a fini par se battre et elle a été renvoyée de son école… Est-ce que la nouvelle école dans laquelle elle s’est inscrite lui conviendra mieux ?

Premiers ragots

Tout a commencé en primaire, vers la 5e ou 6e année. Je m’entendais plutôt bien avec pas mal de gens. Je m’entendais surtout super bien avec une fille, qu’on appellera Giulia. Malgré toutes nos disputes, on se considérait comme des cousines : nos parents se connaissaient bien et on était souvent ensemble. Jusqu’à ce qu’elle raconte des histoires sur moi. Ces histoires ont tourné partout à l’école, dans le quartier… L’année d’après, ces ragots me suivaient encore… C’était difficile d’en parler, mais j’ai essayé de le faire un minimum avec mon éducatrice. Elle m’aidait beaucoup et était en contact avec ma famille. Peu à peu, j’ai fini par m’habituer à cette réputation et à ce qu’on racontait sur moi.

Première secondaire, première galère

Quand j’arrive en secondaire, je me retrouve à nouveau dans la même école que Giulia. Elle n’est pas venue seule, elle est arrivée avec toutes ces histoires qu’elle recommence à raconter. Conséquences, on vient me voir, on me parle de ces histoires, cela m’énerve, cela m’énerve tellement que je me suis battue et qu’en décembre, j’ai été renvoyée de l’école…

… la galère continue

Après les examens, je me suis inscrite dans une autre école, celle que fréquente Amélia, ma meilleure amie. J’ai commencé le 6 janvier 2020 et mon amie m’a beaucoup aidée. Tout se passait bien, enfin ! Puis il y a eu le confinement, et après ça, pendant les vacances d’été, j’ai rencontré un garçon (Sofiane). J’étais super heureuse, on partageait beaucoup de choses ensemble, malgré les hauts et les bas. Tout allait bien, de mieux en mieux. Jusqu’à ce que Giulia aille le voir et lui raconte encore tous les mensonges à mon sujet. Sofiane l’a crue, et il a décidé de me quitter. Je n’allais de nouveau vraiment pas bien. Mon père a même été trouver ses parents pour essayer d’arranger les choses.

… la galère continue encore 🙁

Puis Amélia, qui n’est plus ma meilleure amie à l’heure actuelle, a, elle aussi, fait tourner de fausses histoires sur moi dans cette nouvelle école où nous étions toutes les deux. Une fois de plus, ça a eu des répercussions un peu partout. Je me faisais harceler, je devais même passer les récréations dans les toilettes. Je ne partageais rien avec personne et je restais fermée sur moi-même. Et puis j’ai fait une tentative de suicide.

Hospitalisée

Je me suis retrouvée à l’hôpital pendant deux mois. Quand je suis enfin sortie, j’ai dû suivre un traitement pendant quatre mois. Au bout du 3e mois, en août, j’ai commencé à aller mieux. Je ne pensais plus à ce qui m’était arrivé et j’ai fait partir beaucoup de personnes de ma vie pour enfin être tranquille.

Rentrée 2021

Septembre, je suis de retour dans la même école. Je passe toujours mes récréations dans les toilettes et je ne parle toujours pas. Petit à petit, j’ai fini par aller de moins en moins aux cours. Quand j’y allais, c’était avec une boule au ventre et des nausées dès que je montais dans le bus. L’école a fini par s’inquiéter de mes absences et a prévenu mon père, qui ne savait pas ce qu’il se passait. Finalement, on a eu une réunion, mon père et moi, avec les éducateurs et une dame du PMS de l’école. Ils m’ont demandé d’expliquer ce que je faisais quand je n’allais pas en cours, et je leur ai raconté que je me promenais. Je suis même allée jusqu’à me rendre dans une autre école, en me faisant passer pour une autre personne.

Enfin aidée

C’est là que mon école nous a proposé le Service d’Accrochage Scolaire (1). Et ça a tout changé pour moi. J’y vais tous les jours, je travaille du mieux que je peux, je parle et je mange avec tout le monde. Tout va super bien maintenant. J’ai juste encore peur de retourner à l’école pour passer mes examens, peur de l’ambiance avec les autres. Mais à part ça, je vais beaucoup mieux et je ne pense plus au passé. J’ai grandi et appris que les gens n’ont qu’à penser ce qu’ils veulent de moi, je sais qui je suis et ce que je fais !

Notes de la rédaction

Les services d’accrochage scolaire – souvent appelés SAS – font partie du dispositif de lutte contre le décrochage scolaire. Ils offrent une aide pédagogique adaptée, précise, précieuse et pointue aux élèves en souffrance dans le but de leur permettre, le plus souvent, de retrouver les bancs de leur école ou ceux d’une autre. Ces SAS sont présents sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Auteure : Nathalie, 13 ans, Sclessin

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Comme pour de nombreuses et nombreux autres, l’année passée a été compliquée pour Holly. De l’ombre à la lumière, son parcours nous éclaire.

Janvier 2020 : nous sommes à la rentrée des vacances d’hiver. Je me sens mal à l’idée de retourner à l’école et je ne comprends pas pourquoi je ressens ça mais je prends sur moi. Les jours passent et je me sens de plus en plus mal, j’en viens même à angoisser en arrivant à l’école. Je le garde pour moi, je n’en parle pas, même pas à mes parents alors que nous sommes très proches. Je veux d’abord comprendre pourquoi je me sens comme ça et puis je me dis qu’il y a des personnes qui ont des plus graves problèmes que moi.

Mi-février 2020 : mon état d’esprit ne s’améliore pas et je n’arrive toujours pas à définir la raison de ce stress. Je décide donc d’en parler à mon amie Marion qui a été très convaincante et m’a forcée à en parler à l’école. Avec l’aide d’une prof et de la psychologue du Centre PMS, on cherche les raisons et des solutions à mes angoisses.

Mars 2020 : nous étions censées mettre en place plusieurs des solutions, mais le confinement tombe et je dois donc rester à la maison, ce qui ne me déplait pas vraiment : je n’aurai plus à subir ni le regard, ni le jugement des autres.

Avril\Mai 2020 : ce confinement m’a permis de me remettre en question vis-à-vis de ce que j’aimerais être plus tard et ça a pu m’aider dans mon choix d’option scolaire. Je décide finalement de garder les mêmes options, même si au fond de moi, je suis convaincue de ne pas vouloir continuer dans cette option et surtout dans cette école.

Fin juin : c’est bon je sais que je passe dans l’année supérieure ! Après avoir appris ma réussite, je décide qu’il faut que je change d’école. Cette décision prise, il ne me reste plus qu’à choisir dans quelle école je vais aller.

Août 2020 : l’inscription est faite ! C’est sûr, je change d’école en septembre et je me sens nerveuse mais je me sens mieux que l’année précédente. Je me demande comment cela se passera, est-ce que je vais me faire des ami·e·s ?

Septembre 2020 : tout se passe merveilleusement bien et je me suis fait des ami·e·s dès le premier jour. Je suis dans une option que j’adore et qui me passionne : la photographie. Bonus : je n’angoisse plus à l’idée d’aller à l’école !

Voici comment j’ai vécu l’année qui vient de passer et j’aimerais faire passer un petit message à toutes les personnes qui vivent peut-être la même situation … Parlez-en ! Faites-vous confiance et surtout : faites ce que vous aimez !

 

Auteure : Holly, 16 ans, Plainevaux

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J’ai été harcelé

J’ai été harcelé

C’est en changeant d’orientation scolaire que David a plongé dans le harcèlement. Insulté, brimé, il s’est fait du mal et a dû être déterminé pour s’en sortir. Aujourd’hui, il n’est plus harcelé mais comment a-t-il fait pour s’en sortir ?

Ça commence très mal

Tout a commencé le 5 septembre 2019 quand, avec d’autres que je ne connaissais pas, je suis rentré en 3ème professionnelle cuisine. Dès le début, il y en a eu quatre qui commençaient à me chercher des problèmes… C’est là que tout a commencé. Au début, les harceleurs y allaient doucement. Des gros mots, des insultes, se moquer de mon poids, de ma tête et bien évidemment de ma façon d’être. Pour eux, j’étais différent et cela ne leur plaisait pas. Je ne me sentais pas bien et surtout très agressé.

Je me fais du mal

Un jour, dans ma salle de bain. Je décide que ma souffrance doit s’arrêter. Je me suis alors ouvert les bras. Je n’avais rien dit à personne, surtout pas à ma maman parce que j’avais peur du jugement et de l’incompréhension. Deux semaines plus tard, mon animatrice de la maison des jeunes, Ludivine, a vu mes bras et m’a demandé ce qui se passait. Là, je lui ai tout dit, du coup elle m’a dit de rester fort et que je devais en parler. J’ai donc décidé de le dire à une professeure spécialisée dans le harcèlement à l’école mais elle n’a pas bougé. Déjà, que cela avait été dur pour moi de faire la démarche de lui parler… Ne pas avoir été entendu, c’était encore plus dur.

Le jour où tout bascule

Ce jour-là, ma journée commence en cuisine et tout de suite, et comme d’habitude, les insultes fusent. Je ne dis rien, j’encaisse. Jusqu’au moment où l’un d’entre eux a un geste déplacé envers moi. Sur le moment je ne dis rien, mais une fois rentré chez moi, je me coupe volontairement les bras en écoutant des musiques déprimantes. Ce qui change, c’est que ma sœur a vu que j’avais les bras ouverts et que je pleurais. Elle a alors appelé ma maman. Là, enfin, ce fut le soulagement. Ma maman m’emmène à l’école et montre mes bras à la préfète qui n’avait aucune idée de ce qui se passait dans son école. Ma maman explique qu’elle va appeler la police contre non-assistance envers personne en danger et surtout pour harcèlement.

Tranquille enfin !

Je suis resté chez moi quelque temps et j’ai fait une mini dépression. Après, il a bien fallu que je revienne à l’école et même si mes harceleurs l’avaient quittée à la demande de la préfète, je ne me sentais toujours pas bien. Ma maman m’a dit que je devais être fort et que je ne devais pas avoir peur de dire ce que je pensais. Ludivine aussi m’a aidé et m’a dit que j’étais une bonne personne, que je pouvais faire des choses merveilleuses, que j’étais un petit mec de bonne vie et que j’avais plein de choses pour moi ! Elle m’a aussi dit que j’étais un artiste, que je devais garder la joie que j’avais car je donnais du bonheur autour de moi. Après tout ça, enfin, je me suis posé. Ma meilleure amie m’a aidé ainsi que ma copine et je les remercie pour tout. La chose que vous ne devez pas oublier, c’est d’en parler. C’est compliqué, je sais, mais croyez-moi ça vous fera du bien. Maintenant je parle et je ne me laisse plus faire. Je garde le sourire et tout ça, c’est derrière moi. Ça restera derrière moi.

Auteur : David, 16 ans, Liège

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Les idées reçues

Les idées reçues

À l’école, Pauline a des options qui peuvent impressionner : sciences fortes, latin et grec. Ne pensez surtout pas que c’est une caricature, une “intello” qui passe ses journées enfermée à étudier, qui ne sait pas s’amuser. Elle écrit pour nous prouver le contraire et essayer de nous démontrer que ranger des gens dans des cases en fonction de leurs options, c’est très souvent passer à côté d’une belle personnalité !

Aprioris bienvenus !

Pour commencer, on va être honnête : on a tous et toutes des aprioris. Dans ma ville, par exemple, c’est surtout envers les élèves inscrits dans les sections professionnelles. Ils seraient tous stupides ou illettrés, les qualifications cuisine auraient juste choisi la facilité pour avoir le moins de maths possible, les maths 8h/semaine seraient des torturés de la vie… Il faut se dire que même les profs ne sont pas tout blancs : une fois ma prof d’anglais m’a demandé pourquoi j’avais autant de mauvais points dans sa matière alors que passer mes journées à étudier devait surement être mon quotidien vu mes options. Alors, forcément, au bout d’un moment, ça blesse.

Stupidités bienvenues aussi …

Au cours de ma scolarité, j’ai entendu toutes sortes de choses aussi fausses les unes que les autres. Par exemple, le fait que je doive étudier une quinzaine de mots de vocabulaire par jour, que lors de chaque début de cours je doive réciter une phrase latine pour rentrer en classe ou bien même que je doive connaitre mon tableau des éléments entièrement par cœur. Bon, vu comme ça, je comprends pourquoi mes options déplaisent autant aux gens. La vérité, c’est que la réalité est tellement différente et méconnue. Être en sciences fortes, c’est réaliser des expériences folles et comprendre le monde qui nous entoure. Être en latin, ce sont des voyages splendides aux quatre coins de l’Europe pour découvrir notre passé. Et enfin être en grec, c’est créer des liens forts en n’étant qu’un petit groupe de six, mais aussi avoir l’occasion de jouer à la nouvelle version d’Assassin’s Creed en classe pour observer les reproductions des temples et des paysages d’époque. Après tout ça, si vous n’êtes pas encore convaincu·e·s, ça peut se comprendre. Il reste le souci de l’étude et c’est vrai que moi aussi, j’avais eu un énorme moment d’hésitation. Je suis obligée de vous dire la vérité : oui, il y a une demande de travail constante. Mais, regardez-moi, je ne suis pas morte pour autant.

Ouvrons-nous l’esprit !

C’est normal d’avoir peur d’être totalement surchargé·e de boulot, mais je pense que dans ce cas-ci, ça a été un atout. J’ai pu trouver ma propre méthode de travail quotidienne qui prend en compte l’école, les amis et la famille. Et croyez-moi ou non, mais je n’ai jamais refusé une fête ou une sortie à cause de mes options, loin de là. Alors en conclusion, essayons tous de s’ouvrir un peu plus l’esprit chaque jour : à la place de blâmer les options un peu plus originales que les autres, cherchons à comprendre pourquoi certaines personnes les aiment autant.

Auteure : Pauline, 16 ans, Visé

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Épicier social et bénévole

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L’expérience de Robin commence à l’école, il décide alors d’aider les autres via une épicerie sociale. Cette première expérience est très enrichissante et en appelle d’autres.

Notre petit magasin

Tout a commencé lorsque j’étais en 6ème secondaire. À ce moment-là, la Croix-Rouge cherchait un endroit pour ouvrir une épicerie sociale. C’est donc là qu’une collaboration a commencé entre la Croix-Rouge et mon école. L’idée était d’ouvrir cette épicerie dans un lieu inédit, comme une école. L’idée était aussi que, tous les jeudis, les élèves s’impliquent dans sa gestion. En novembre 2019, notre petit magasin a ouvert ses portes ! Directement, je me suis senti à l’aise et utile. C’est cela qui m’a donné, en juillet 2020, l’envie de m’inscrire en tant que bénévole et plus seulement en tant qu’élève aidant. Depuis, tous les jeudis et même si je ne suis plus élève dans cette école, je continue à travailler dans l’épicerie sociale.

Bénévolat et confinement

Cette expérience a d’ailleurs été bénéfique pour moi lors de cette période inédite et difficile de crise sanitaire. En effet, j’ai vécu mon année rhéto et ma remise de diplôme pendant un confinement encore strict où les jours commençaient à se ressembler… Confiné dans un appartement où les contacts humains sont très limités, on peut se poser beaucoup de questions sur le présent et l’avenir. « Allons-nous sortir de cette bulle de un ? Pourrons-nous un jour retrouver le contact humain comme avant ? » Le bénévolat m’a fait sortir de mes pensées. Grâce à la bienveillance des autres bénévoles, je peux penser à autre chose. On forme une équipe soudée où l’on peut discuter de tout sans avoir peur d’être jugé.

Avec l’autre

C’est justement cela que je cherche en étant bénévole : être au contact des personnes, en leur montrant que, si elles sont isolées, nous sommes là pour les écouter avec bienveillance. Tout ça en ayant le sentiment d’avoir accompli quelque chose ! Toute cette ambiance bienveillante peut aussi nous amener à recevoir des conseils qui peuvent nous faire avancer dans la vie de tous les jours. C’est un véritable échange qui peut être bénéfique aussi bien pour les bénéficiaires que pour les bénévoles. Cela renforce et développe les valeurs humaines. Au départ je n’avais pas l’idée de faire du bénévolat mais aujourd’hui, tant que je peux je continuerai à donner de mon temps pour les autres. Il n’y a rien de plus gratifiant que le simple merci des bénéficiaires.

Auteur : Robin, 20 ans, Péruwelz

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