Retour à l’essentiel

Retour à l’essentiel

En ce moment de confinement, toutes mes habitudes sont chamboulées, plus d’école, plus de sport, plus de sortie entre amis. Je me retrouve seule avec moi même. Je me questionne sur la manière dont chaque personne va vivre cette quarantaine. Je pense que cet isolement peut être autant positif que négatif. 

Les +

Au niveau du positif, cela me  permet  de comprendre l’importance des éléments essentiels de la vie. Exemple, sans ce virus jamais je ne me serais rendue compte de l’importance de faire les courses, c’est une habitude banale de la vie. J’ai la chance de toujours pouvoir manger à ma faim, mes parents travaillent. Maintenant je fais plus attention, nous ne pouvons plus faire les courses comme bon nous semble et acheter des quantités énormes sans penser aux autres. 

Tout le monde doit pouvoir avoir de quoi manger, l’égoïsme de ne doit pas avoir lieu durant cette période. Autre point positif, qui me fait en même temps peur, je remarque que la terre est bien mieux sans nous. La nature reprend ses droits. C’est une des meilleures choses qui pouvait arriver, cela va aider notre terre à reprendre des forces avant que nous ne reprenions notre vie d’avant ce confinement. Je me sens triste de comprendre que nous sommes le problème. 

Nous ne pouvons plus continuer à agir comme cela envers la planète. J’espère que de voir le monde comme ça, cela va être une réelle prise de conscience pour chacun d’entre nous. J’attends donc avec impatience que des décisions radicales soient prises par les personnalités puissantes de l’état pour garder notre terre saine comme elle est là, maintenant, sans nous.

Les –

Ensuite les points négatifs. Je me rends compte de l’importance de l’école, le plaisir d’apprendre, d’avoir une interaction sociale avec des personnes. Je n’y faisais pas attention avant, c’était une routine. Tout le monde est obligé d’aller à l’école c’est comme ça, c’est la loi. Tandis que, maintenant je me sens oppressée à la maison. L’école me permet d’avoir des moments où je me retrouve seule avec moi-même sans ma famille, en tant qu’ado je pense que c’est une chose très importante pour ne pas craquer psychologiquement. Être renfermée avec les mêmes personnes est une source de conflits. Réussir à gérer ça est parfois compliqué. 

Pour finir, ce que je vais dire est contradictoire mais, lorsque je suis seule chez moi, ne sachant pas quoi faire je réfléchis beaucoup, je me perds dans mes idées en imaginant la suite, à mon futur… Ça me fait peur de ne pas savoir gérer cette situation mais pour beaucoup de monde, pour tout le monde, c’est une première. Par conséquent, la seule solution est d’être forte et fort car c’est une opportunité de faire le point sur notre vie et notre manière d’agir. 

 

Auteure : Zoé, 16 ans, Blégny

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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J’ai seulement 18 ans

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Il n’est pas toujours facile pour ma génération de prendre conscience de ce qui se joue face à l’avenir de notre planète. Jeunes et responsables c’est ce que nous devrions tous être, et pourtant…  J’ai seulement 18 ans et je pose, et je me pose, pas mal de questions…

Ne pas se taire

Les copains jettent des trucs par terre, dans les bois, … Ailleurs que dans une poubelle… Malgré l’intention de bon nombre d’entre nous, le fait d’intervenir, concrètement et réellement quand une situation comme cela se produit, ce n’est pas toujours aisé… On peut faire des remarques à l’un ou l’autre par rapport à ce comportement mais, bien souvent, cette remarque est freinée par la peur d’être ridicule aux yeux de nos copains. Pour ma part, étant plutôt blagueur de nature j’aurais plutôt tendance à utiliser une formule humoristique plutôt que « pourrais-tu jeter ton chewing-gum à la poubelle s’il-te-plaît ».

La masse et le boss

Je suis également convaincu que l’effet de masse reste un atout si l’on veut faire évoluer les ressentis. En effet, je constate qu’au fil des années, chaque rassemblement d’adolescents comprend systématiquement un « leader ». Ce « meneur » peut, à lui seul, entraîner tout un groupe dans une spirale positive et cela sans avoir besoin de persuader qui que ce soit.  Il n’aura, de ce fait, aucun mal à faire adopter à ses proches des gestes adéquats ayant sur le long terme un effet bénéfique sur la planète.  

C’était mieux avant ?

Enfin, j’ai souvent l’impression qu’il est compliqué de se projeter dans le futur. Les adultes de demain vivent au jour le jour, uniquement dans le moment présent, sans se soucier de l’impact qu’un geste irrespectueux pourrait avoir sur notre vie future. Peut-être que les générations précédentes anticipaient plus rapidement leur parcours en se mariant ainsi qu’en ayant des enfants beaucoup plus tôt, ce qui est loin d’être notre cas… et ce qui rend malheureusement une partie de la population inconsciemment égoïste et irresponsable. « Pourquoi devrais-je me sentir concerné par l’environnement des prochaines années alors que ce qui m’importe pour le moment c’est les sorties et l’amusement ? », « Comment m’impliquer dans des démarches qui profiteront à mes enfants alors que je ne m’imagine même pas en couple ? »… toutes ces questions que je me pose et qui pourraient interpeller la plupart d’entre nous sont tout à fait naturelles et compréhensibles, mais à mon sens, elles ne doivent pas pour autant nous empêcher de penser plus loin afin que le monde de demain puisse continuer à respirer pleinement. Non, ce n’était pas mieux avant, c’était différent. J’ai déjà 18 ans et comme la plupart de mes copains, je voudrais inverser les tendances…

Auteur : William, herve, 18 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Ecrire : le pouvoir d’être Dieu

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Ma vie a commencé en 2ème année secondaire. Je me revois encore. Assise à l’écart dans la salle d’étude de mon école, comme d’habitude, avec ma meilleure amie, sous le nez de l’éducateur, comme les petites élèves modèles. Mais ne vous laissez pas avoir oui, on était presque irréprochables en classe. En-dehors de l’école, c’était une toute autre affaire. J’ai toujours eu des facilités à l’école (sauf en maths). Je n’avais rien à faire et je m’ennuyais grave. Ce jour-là : un éclair de génie ! Et si… j’écrivais une histoire ? Pas la mienne ; elle est vraiment trop nulle. 

Ces héros que j’invente

Je préfère écrire l’histoire de quelqu’un qui aurait la chance de vivre des aventures extraordinaires… peut-être un peu versé dans l’horreur… J’ai pris une feuille, mon stylo à billes (j’ai toujours pensé que ceux qui utilisaient des stylos plutôt que des Bics étaient de vrais écrivains), puis j’ai réfléchi un peu. Je n’avais pas d’idée précise en tête mais un titre temporaire : Petite nouvelle sympa avec des monstres et tout et tout. Sérieusement ! Je suis une fille distraite. J’étais capable d’oublier vers où je voulais mener mon histoire. Avec ce titre-là, pas moyen d’oublier ! Puis je me suis lancée..

C’était ma première histoire, mon premier chef-d’œuvre et d’un coup, je me voyais projetée sur le devant de la scène, inscrivant d’ores et déjà mon nom aux côtés de mes auteurs préférés. J’étais si naïve et si fière de moi. J’avais treize ans. Une gosse, les étoiles dans les yeux, assise à son clavier, à gribouiller sur son bloc en étude, à décider de la vie de gens qu’elle aurait inventés… Trois ans plus tard, c’est toujours ce que je fais.

Inspiquoi ?

Inspiration ! On me demande parfois où je trouve l’inspiration, comment toutes ces histoires me viennent. Je ne sais pas. Je serais bien incapable de l’expliquer. Simplement, quand j’écris, je suis dans ma bulle. Certains jours, l’inspiration ne vient pas : je n’arrête pas de taper sur la lettre d’à-côté, je me sens lente, je trouve que je n’écris que du pis-aller… Et d’autres jours, ça me paraît si évident. Il suffit parfois de faire un break de quelques heures, le temps de réfléchir un peu à ce que je pourrais faire subir à mes héros. Je concocte des plans machiavéliques qu’ils résoudront en un clin d’œil, parce que ce sont des génies qui ne se plantent jamais. Je leur fais affronter des bêtes féroces, des dieux maudits, des directeurs mégalomanes, je les mets en face d’eux-mêmes et les force à comprendre qui ils sont, et c’est là, en réalisant ce que je fais, que j’ai compris pourquoi j’aime tant écrire.

Ma vie, l’histoire qui m’échappe

Parce que sur ma petite vie, je ne contrôle rien. Le temps passe, insensé, sans but, sans que l’on y comprenne grand-chose. On s’interroge inutilement. Pourquoi la vie est-elle si difficile, pourquoi tout a-t-il nécessairement un prix, à quoi cela rime-t-il de vivre ?

Pendant que je me torture avec ces questions existentielles, mes héros sur papier, eux, sont tellement occupés à sauver le monde qu’ils n’ont pas le temps de se les poser. Ces héros, c’est moi qui en tiens les ficelles : je peux en faire ce que je veux. Ils naissent, grandissent et meurent ainsi que je l’ai décidé. C’est moi le Dieu dans l’histoire. Et ça étouffe tout le reste, tous mes problèmes.

C’est peut-être ça qui me met tellement à l’aise avec un sujet de dissertation et au contraire, pas du tout à ma place au milieu de quinze adolescents : les mots se mettent là où je veux qu’ils se mettent, disent ce que je veux qu’ils racontent. Les gens, eux, sont imprévisibles, je ne les connais pas, je ne sais pas ce qu’ils pensent, je me sens étrangère. J’ai l’impression d’avoir quarante ans, des fois, à tergiverser autant. Maman, je ne dis pas ça pour te vexer, juré !

Ecrire, une histoire d’amour.

Ecrire, c’est toute ma vie. Et je ne sais pas par quel miracle je le sais avec une telle certitude, j’ignore s’il s’agit d’un cadeau des fées à ma naissance, mais je bénis ce mystérieux coup de chance. Je me bénis (un peu d’autocongratulation ne fait jamais de mal) de m’être lancée dans la Petite nouvelle avec des monstres et tout et tout et d’en être ressortie le cœur léger et des projets pleins la tête. 

J’ai trouvé ma vocation et je ne la lâcherai pas.

Auteure : Vicky, Rahier, 16 ans

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Les petits avis, épisode 3

Les petits avis, épisode 3

Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

marline, 13 ans, namur

Le confinement me rend folle ! Cela devient insupportable ! Mes activités me manquent énormément, il n a rien a faire. Je m’ennuie ! Mes amies me manquent, mes cours de dessin me manquent énormément et j’ai peur pour mes études à venir ! J’espère que cela sera bientôt fini et qu’on reprendra une vie normale. Qu’il en sera terminé du virus et des décès.

Sébastien, 23 ans, Woluwé-Saint-Lambert

Chaque jour nous recevons un crédit unique, un crédit qui va à rebours et qui ne peut être récupéré ou étalé. Chaque jour nous recevons 24 heures, 1440 minutes, 86400 secondes et nous pouvons en faire ce que nous voulons.

D’ordinaire on consacre ce temps au travail, ce qui nous laisse peu de temps pour soi ou pour nos projets. Mais nos habitudes ont étés chamboulées, cela nous laisse une occasion unique réaliser ces choses qu’on se disait pouvoir faire « si on avait plus de temps » : regarder des films, lire des livres, jouer à des jeux vidéos, etc. ou commencer des projets que l’on imaginait à peine dans la maison. Contrepartie : l’ennui, la procrastination, devoir faire le ménage plus souvent, et l’on peut se découvrir des choses chez nous qui ne nous plaisent pas.

Nous vivons quelque une situation extraordinaire : malgré le fait que nous devions être isolés les uns des autres, on peut rester en contact avec nos amis et familles. À phénomène unique, occasions uniques : renouer avec d’anciens contacts, rejouer à des vieux jeux, explorer de nouvelles envies, de nouvelles passions, …

Vous pouvez redistribuer votre crédit journalier comme bon vous semble, profitez-en !

Margo, 16 ans, Namur 

Au début, le confinement a été très compliqué. J’ai dû stopper net toutes les activités musicales et sportives que je pratiquais. Maintenant, ça va j’ai plein d’exercices pour l’école et mon club de sport. Je lis et je pâtisse pour occuper mes journées. Avec mes parents nous avons fait beaucoup de rangements et à la longue, on n’a plus vraiment envie de sortir.

Salvatore, 13 ans, La Louvière

La matin, je profite en me levant tard et quand je me lève, ma mère me harcèle : « Après ton petit déjeuner, tu dois travailler au moins 2 heures, une demi-heure pour chaque matière après, tu t’habilles et tu t’entraines dehors ». Elle planifie mes journées. Sans mentir, je n’aime pas trop travailler, mais bon, je suis bien obligé ! L’après-midi, je sors dans la cours et fais quelques tires au ballon mais ce n’est pas la même chose… J’espère reprendre mes activités sportives très vite parce que le foot, c’est toute ma vie ! Chose positive, maman joue avec moi et parfois elle m’entraîne. Pour le reste, je balance entre grande tristesse et ennui.

Emma, 16 ans, Grimbergen

Mon confinement se passe bien le seul problème c’est que je ne vois plus mon petit copain, ce qui est très dur pour moi. À part ça, je m’occupe, je bronze, je mange beaucoup, je dors, je regarde des séries sur Netflix, j’appelle mon copain, des amies, ma grand-mère, j’écoute de la musique et je reste beaucoup sur mon téléphone. Ce qui m’ennuie,… j’essayais de diminuer le temps rester dessus…Vu que ne je sors plus, j’ai pas d’autre choix pour rester en contact avec les personnes que j’aime. Au tout début, c’était juste un simple virus puis je me suis rendue compte que c’était assez grave. Maintenant que c’est fermé, ça fait bizarre ne plus aller en cours, ne plus voir les amies, les profs… puis les cours à distance c’est très compliqué.. Je ne croyais jamais pouvoir dire ça mais l’école me manque ! 

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Journal d’une étudiante confinée, jour « Je ne sais plus »

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Mon confinement dure depuis déjà depuis…, je ne pourrais même plus dire quand. La France a décidé d’y entrer, il me semble, le 17 mars, j’avais un avion le mercredi 18 depuis Bruxelles-Charleroi jusque Toulouse. Bien sûr, mon vol a été annulé.

Il a fallu réagir, trouver un autre vol. Une bonne étoile m’a accompagnée, j’ai déniché un vol au départ de Lille, le mardi soir. Me voilà donc depuis, occupée à “profiter” du soleil du sud-ouest. Je ne considère pas tout à fait cette période comme étant des vacances, je vis avec la famille de mon petit ami et j’ai l’impression que nous sommes retournés au siècle précédent.

Au travail

Les hommes travaillent dans le jardin, construction d’une serre avec de vieux châssis, tonte du gazon, etc. Les femmes nettoient et font à manger. Plusieurs fois, j’ai eu la réflexion : alors la vie quotidienne, c’était ça… avant. Alors bien sûr, les tâches s’inversent aussi. Il m’arrive aussi de faire des activités plus lourdes et mon petit ami cuisine souvent également. Il nous arrive de partir faire les courses à vélo, le trajet se déroule tranquillement, cependant, dès que nous arrivons devant le supermarché, j’ai l’impression de jouer ma vie : ok Marie, distance de sécurité, ok Marie ne prends pas les premiers aliments du rayon, ok Marie prends ta carte de crédit, mets un papier autour de ton doigt lorsque tu tapes ton code. 

Le bruit du monde

Lorsque nous sortons et écoutons les journaux télévisés, nous prenons conscience de ce qui se joue réellement en dehors de notre petite communauté confinée. Les journées passent rapidement, nous trouvons toujours de quoi nous divertir dans une maison campagnarde. Si j’étais restée enfermée dans un appartement de 90 m2, en Belgique, avec ma mère et son copain, j’aurais sûrement fini par lécher toutes les poignées de porte dans l’espoir d’attraper ce virus de merde. 

Etudier ?

Du point de vue d’une étudiante en agrégation de français, en dernière année, c’est difficile et triste de se dire que ma vie étudiante se termine de cette façon. Moi qui étais ravie de terminer cette année dans mon kot avec mes colocataires que j’adore, hé bien non, c’est fini. Je me réjouissais des dernières soirées arrosées … La prochaine fois que j’y mettrai les pieds, je ne serai plus étudiante. Pour mes stages, aussi, c’est terminé, j’allais enfin commencer à enseigner en classe de FLE. Comment vais-je être évaluée ? Comment devenir professeure de FLE alors que je n’ai jamais eu de stage dans cette discipline ? Et mes parents qui sont bloqués avec un kot vide qu’ils devront payer jusqu’à la fin de l’année. Ces questions sont très superficielles lorsque l’on sait que des innocents sont entre la vie et la mort, mais il s’agit de préoccupations qui m’habitent, me chagrinent en plus du reste. Cette année devait être le point d’orgue de ma vie d’étudiante et, finalement, cette année aura une triste fin. 

Et demain ?

Le COVID-19 va nous changer. Ce n’est pas “juste” un tueur, c’est un enfoiré. Néanmoins, nous ne pouvons pas nier qu’il y a un petit quelque chose de positif depuis qu’il a pointé le bout de son nez, parce que, ne nous voilons pas la face, il y a bien un élément positif. Au niveau de la pollution, le COVID-19 est arrivé sur notre Terre comme un messie, Greta a sûrement prié pour son arrivée : la diminution de la pollution atmosphérique. Je ne le nie pas, indépendamment des milliers de morts, c’est ce qu’il fallait à la Terre en ce moment-même. Sincèrement, après cette quarantaine, après cette crise, j’espère que ce que nous vivons ne sera pas oublié. Voyons cette catastrophe comme un nouveau départ. 

Et après ?

Je crains que, dès la crise passée, les usines turbinent deux fois plus, que les compagnies aériennes augmentent leurs offres, que le pangolin devienne un mets prisé, et surtout, que les humains recommencent à consommer bêtement ! La Terre se venge, que ceci soit une leçon pour nous et pas uniquement un « mauvais passage » d’un roman de gare. 

Auteure : Marie, toulouse, 25 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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