La vraie Coupe

La vraie Coupe

Chère Belgique,

Cela fait bientôt 27 ans que je te connais, tu es comme un frère pour moi, voire plus… comme un toit, comme une sécurité, comme une fierté. Tu m’as fait découvrir de nombreuses choses, des passions, du travail, de l’argent, tout comme la difficulté, la colère, la haine et l’école. Mais tu m’as surtout appris à les différencier et à voir les choses du bon côté.

Tu m’as rendu malheureux quand la France t’a battu 1-0 en demi-finale de la Coupe du monde de 2018. Et j’avais honte de la défaite en quart de finale, face au Pays de Galles en 2016. Je perds espoir et commence à croire que tu ne me rendras jamais heureux dans le foot.

Malgré tes nombreux défauts, je te vois comme quelqu’un de bienveillant, toujours à vouloir aider les autres en difficulté et ça, ça vaut presque une Coupe du monde.

Auteur : Costa, 26 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Le plus injuste en Belgique

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Suite à notre venue chez Compas Format Verviers, deux jeunes nous partagent leurs préoccupations.

Justice injuste, Anonyme

Le plus injuste dans ce monde sont les lois qui découlent d’injustices. Par exemple, quelqu’un qui vend de la drogue est jugé pareillement qu’un violeur. Un violeur réalise des actes bien plus graves. Il doit payer car il a détruit une vie. Le vendeur fait peut-être ce qu’il fait pour s’en sortir dans la vie.

Argent trop cher, Anonyme

Le plus injuste dans ce monde, c’est le prix de la vie. Je suis un étudiant de 20 ans. Je gagne environ 300 euros par mois grâce à un travail étudiant. Avec le stage, le foot et l’école, je dépense en moyenne 50 euros d’essence par semaine, ce qui me fait 200 euros par mois d’essence. Il me reste 100 euros pour mon loisir, mes sorties, ce qui part très vite à l’heure actuelle. Pour l’instant, je gère. Mais si le prix continue à augmenter, cela va devenir compliqué.

Auteurs : Anonymes, Verviers

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Traces dans le sable

Traces dans le sable

Imaginez que vous marchez sur une plage de sable fin, comme on en trouve à Ostende. Vous marchez et, en vous retournant, vous vous apercevez qu’un seul de vos pieds – disons le gauche – laisse une empreinte. De l’autre, pas de trace. Évidemment, puisqu’il est là, solidement articulé au bout de votre jambe, tout porte à croire qu’il a dû, qu’il aurait dû, lui aussi, imprimer dans le sable sa marque, alternée avec celle de son controlatéral. Et pourtant, rien. La trace continue d’un pied, d’un seul pied, comme si la mer avait mangé l’autre, comme si le droit n’avait jamais existé.
La situation semble incongrue et mentalement inconfortable, n’est-ce pas ?
Elle est pourtant l’image de ce que peut encore ressentir aujourd’hui un jeune Belge comme moi, issu de la dé٠colonisation, descendant de colons et de colonisés.
J’ai toujours vécu à l’ombre de cet arbre généalogique manchot, à la branche sciée, sans me poser de questions, sans me demander pourquoi tout le monde était blanc sauf mon papa.
Bien sûr, on m’avait raconté l’histoire : 1950, l’après-guerre, la faillite du commerce familial, l’école coloniale et le départ pour le Congo, les aventures toutes véridiques mais néanmoins incroyables comme un album de Tintin, la plantation, l’indépendance, la guerre, la fuite par le lac, le retour à Liège avec un fils : mon futur père. Cette histoire, mon papy me l’a racontée et, j’ai tout cru, tout gobé sans me poser de questions, puis en m’en posant : qui était ma grand-mère ? Pourquoi elle n’est pas venue avec toi ? Pourquoi vous ne vous êtes pas mariés ? Je ne les posais pas tout haut, parce que je savais déjà que c’était compliqué, que personne ne voulait vraiment savoir, que personne ne voudrait vraiment répondre. Parce que ce n’était qu’une petite histoire de famille sans importance. Parce que c’était mon grand-père, qu’il nous aimait et qu’il ne pouvait pas être le méchant.

À l’école, j’aurais voulu trouver moins de pudeur, j’aurais voulu qu’on me raconte cette histoire sans détour, avec plus de détachement, sans voile. J’aurais voulu avoir des professeurs que les liens du sang n’empêchent pas de répondre aux questions gênantes. Mais là encore, je n’ai retrouvé que la mythologie à peine actualisée d’une Afrique sortie du néant le jour de la Conférence de Berlin, d’une colonisation certes débattue, parfois contestée mais entre parlementaires, à Bruxelles et toujours vue exclusivement d’Europe. Jamais un mot sur ce qu’en ont vu, vécu, souffert les colonisés. Jamais un mot ni sur les royaumes Bantous, ni sur les esclavagistes ni sur rien de ce qui a pu se passer dans cette terra incognita. Pourtant, tout ce travail de critique, qu’on a fait en classe pour l’Amérique du Sud, qu’est-ce qui nous empêche de la faire pour le Congo ? Est-ce un manque de distance qui nous fait rejouer chaque année le jeu de la poutre et de la paille ? Est-ce qu’il faut attendre le décès de toutes les générations d’avant 1960 pour regarder dans le rétro ?

Aujourd’hui, je me pose encore les questions, et je n’ai pas plus de réponses, mais je suis sûr, désormais, que je ne suis pas le seul à me les poser ;
sûr que mon histoire n’est qu’une des variations infinies de la même Histoire de la colonisation ;
sûr que ce n’est qu’un fil parmi les milliers qui forment cette grande tapisserie ;
sûr que mon arbre généalogique élagué en cache une forêt.
C’est pourquoi je voudrais que la Belgique d’aujourd’hui et ses institutions abandonnent cette vieille fable d’une colonisation toute bienveillante et bénéfique, à ne pas rester sourde et aveugle à la juste colère exprimée contre l’injustice brutale faite à tout un continent et à rechercher, et à reconnaître, et à enseigner honnêtement la vérité de cette époque qu’on ne veut pas voir.

Auteur : Laurent, 32 ans, Liège

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Liège

Liège

Un An que tu m’as accueillie
D’abord à Saint-Barthélemy,
bercée par le carillon
Aujourd’hui,
sur la Meuse et son roulis

Liège, ville d’accueil et de fête,
ville de travaux et imparfaite

Ma bicyclette brave tous les jours
tes pavés pas très vélo friendly,
pour ajouter mon +1 au compteur de la passerelle Saucy

Pour aller en cours
ou dans le Carré
Pour faire une soirée jeux de société
ou aller écouter slamer

En octobre à la Foire de Liège
pour manger des lacquemants
Ou au 15 août en Outremeuse
pour boire des pekets
et passer du bon temps

Liège, ville insoumise et résistante
ville aux 374 marches éreintantes

Dans le passé,
tu te dressas
Contre Charles le Téméraire
ou contre une gouvernance religieuse tutélaire

Cette année,
Contre la fermeture des salles de ciné au Grignoux
ou contre un projet immobilier dans le bois de la Chartreuse Liège, tu me rends fière et heureuse !

Auteure : Caroline, 24 ans, Liège

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Enfant et soldats

Enfant et soldats

Babacar n’a pas toujours vécu en Belgique. Une partie de son enfance, il l’a passée au Sénégal, un pays francophone d’Afrique de l’Est qui compte un peu plus de 16 millions d’habitants. Ses souvenirs ne sont pas des plus poétiques, ce dont il se rappelle surtout, ce sont des rebelles.

Dans le village de ma grand-mère

Petit, j’ai vécu à Dakar, la capitale du Sénégal, mais aussi dans beaucoup d’autres villes du pays. À 7 ans, mon père m’a envoyé chez ma grand-mère. Son village, situé dans le sud du pays, était assez pauvre. Les premiers mois ont été longs, les gens me semblaient très étranges par rapport à chez moi et puis, évidemment, avec le temps je me suis fait des amis.

Coups de feu

Au bout de quelques jours, les villageois m’ont parlé de groupes armés qui arpentaient la forêt. Ils avaient la réputation d’être cruels et fascinés par le meurtre. Tous les enfants du village étaient mis en garde. Ces groupes armés sont constitués en majorité de déserteurs, d’anciens commandos de l’armée ou d’anciens gendarmes et policiers. Un jour, j’étais en train de jouer avec mes amis sur le petit terrain de football du village quand on entend des tirs de gros calibre. Je reste figé sur place, je sens un bouillon d’émotions en moi. Je veux bouger mais je n’y arrive pas, je veux pleurer mais je n’y arrive pas non plus. La deuxième fois que j’entends ces bruits, je ne ressens plus rien comme si je m’y étais déjà habitué. Je ne ressens plus rien et je comprends que même les habitants se sont habitués aux rebelles.

Les rebelles

Ma première rencontre avec les soldats se passe dans la forêt, je suis avec trois ou quatre amis. Nous marchons à travers cette forêt qui parait interminable. Un de mes amis s’arrête subitement. Il nous dit : “Arrêtez-vous !”. Devant nous, une centaine de personnes marche dans notre direction. Elles ne font presque aucun bruit. Presque toutes portent des armes énormes, aussi grandes qu’un homme. Jamais je n’ai vu de telles armes. Beaucoup ont le visage troué, ils ne clignent pas ou peu des yeux. Mes amis et moi reprenons notre route. On est à côté des rebelles et on ne prononce pas le moindre mot. Ce village que nous venons de quitter s’appelle Tambacounda, il se situe non loin de la Casamance, une province du Sénégal. Je n’ai jamais parlé de ça à personne. Mais cet épisode de vie m’a appris que peu importe le degré de danger, il faut toujours continuer à avancer pour finir le chemin.

Auteur : Babacar, 19 ans, Gilly

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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